Il n’existe aucun lien entre une sortie de piste d’un avion et des risques à craindre par les riverains - DR : Aéroports de Paris
Les médias ont reproduit les déclarations d'un conseiller général qui a annoncé avoir demandé à ADP (Aéroports de Paris) de "fermer l’aéroport pendant l’épisode neigeux… pour préserver la sécurité des usagers et des riverains de l’aéroport".
Un maire a estimé aussi que "cet incident montrait une fois de plus la nécessité de stopper l’augmentation de l’activité aéroportuaire dans une zone aussi urbaine… que la neige soit la cause ou non de cet incident".
Pourtant, il n’existe aucun lien entre une sortie de piste d’un avion et des risques à craindre par les riverains, comme démontré ci-après :
1.- Les dirigeants des aéroports disposent de plusieurs informations, en temps réel, leur permettant de décider ou non d’interrompre les décollages et/ou atterrissages.
Chute de neige en cours ou non ; épaisseur de la couche de neige et ses caractéristiques (“slush”, neige moitié fondue, rendant quasiment impossible les décollages) ; évolution de la température au sol et du point de rosée (“dew point”, température à laquelle l'air devient saturé de vapeur d'eau).
Mais aussi, force et direction du vent ; évolution des visibilités horizontales et verticales ; moyens mis en œuvre pour déblayer la ou les pistes et les taxiways ; occupation des aires de dégivrage des avions avant le décollage ; personnels disponibles ; etc…).
Un maire a estimé aussi que "cet incident montrait une fois de plus la nécessité de stopper l’augmentation de l’activité aéroportuaire dans une zone aussi urbaine… que la neige soit la cause ou non de cet incident".
Pourtant, il n’existe aucun lien entre une sortie de piste d’un avion et des risques à craindre par les riverains, comme démontré ci-après :
1.- Les dirigeants des aéroports disposent de plusieurs informations, en temps réel, leur permettant de décider ou non d’interrompre les décollages et/ou atterrissages.
Chute de neige en cours ou non ; épaisseur de la couche de neige et ses caractéristiques (“slush”, neige moitié fondue, rendant quasiment impossible les décollages) ; évolution de la température au sol et du point de rosée (“dew point”, température à laquelle l'air devient saturé de vapeur d'eau).
Mais aussi, force et direction du vent ; évolution des visibilités horizontales et verticales ; moyens mis en œuvre pour déblayer la ou les pistes et les taxiways ; occupation des aires de dégivrage des avions avant le décollage ; personnels disponibles ; etc…).
Les pilotes connaissent les conditions minimales à respecter
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Lorsque l’aéroport est ouvert au trafic, c’est donc que toutes les consignes et procédures en vigueur ont été respectées.
Dans un tel cas, il n’y a aucune raison de fermer l’aéroport pour éviter qu’un avion ne sorte de la piste !
2.- Par ailleurs, les pilotes connaissent les conditions minimales à respecter pour entreprendre un atterrissage lors de conditions météorologiques dégradées.
Maître à bord, un pilote peut alors refuser de se poser et se diriger vers un aéroport dit de dégagement.
S’il décide de se poser, c’est à lui d’assurer la sécurité de l’atterrissage et ce n’est pas une éventuelle sortie de piste, à faible vitesse, due à une partie de piste glissante qui peut justifier la fermeture de l’aéroport.
3.- Noter que ce jour là, de nombreux avions se sont posés sans problème.
4.- “L’avion est sorti de la piste au roulage vers son point de stationnement en douceur, seule la roulette avant est sortie de la piste. Il n’y a eu aucun blessé. Les passagers ont pu être débarqués et conduits par des navettes dans l’aérogare sud”, a précisé le gestionnaire de l’aéroport.
Dans un tel cas, il n’y a aucune raison de fermer l’aéroport pour éviter qu’un avion ne sorte de la piste !
2.- Par ailleurs, les pilotes connaissent les conditions minimales à respecter pour entreprendre un atterrissage lors de conditions météorologiques dégradées.
Maître à bord, un pilote peut alors refuser de se poser et se diriger vers un aéroport dit de dégagement.
S’il décide de se poser, c’est à lui d’assurer la sécurité de l’atterrissage et ce n’est pas une éventuelle sortie de piste, à faible vitesse, due à une partie de piste glissante qui peut justifier la fermeture de l’aéroport.
3.- Noter que ce jour là, de nombreux avions se sont posés sans problème.
4.- “L’avion est sorti de la piste au roulage vers son point de stationnement en douceur, seule la roulette avant est sortie de la piste. Il n’y a eu aucun blessé. Les passagers ont pu être débarqués et conduits par des navettes dans l’aérogare sud”, a précisé le gestionnaire de l’aéroport.
Fait mineur, surtout dans une circonstance exceptionnelle
En conclusion, l’avion étant resté à l’intérieur des zones de sécurité de la piste (“bande de piste” dans l’axe de la piste et “bande aménagée” de chaque côté de la piste).
Il n’y a donc eu aucun risque, ni pour les riverains, ni pour les personnels de l’aéroport, ni pour les passagers présents.
Pour revenir sur les déclarations des deux élus cités, je pense que prendre un fait mineur, surtout survenu dans une circonstance tout à fait exceptionnelle, pour en tirer des conclusions générales n’est pas recevable, car non fondé !
2.- Ces déclarations d’élus, suite à un tel incident mineur, ne peuvent s’expliquer que comme étant des réactions politiciennes démagogiques.
L’une exploite des arguments fallacieux, car trompeurs, quant au niveau du risque. L’autre en profite pour incriminer l’implantation d’aéroports dans des zones urbaines.
Certes, cela est un autre vaste sujet, celui d’un développement raisonnable et raisonné du transport aérien pour satisfaire les besoins de l'économie, tout en prenant en compte les demandes légitimes des populations survolées, essentiellement relatives aux nuisances sonores.
Mais, de toute façon, les conséquences invoquées n’ont rien à voir avec la sortie de piste d’un avion sur un aérodrome enneigé.
Finalement, il convient de retenir que ledit incident n’a, d’aucune manière, porté atteinte à la sécurité des riverains.
Il n’y a donc eu aucun risque, ni pour les riverains, ni pour les personnels de l’aéroport, ni pour les passagers présents.
Pour revenir sur les déclarations des deux élus cités, je pense que prendre un fait mineur, surtout survenu dans une circonstance tout à fait exceptionnelle, pour en tirer des conclusions générales n’est pas recevable, car non fondé !
2.- Ces déclarations d’élus, suite à un tel incident mineur, ne peuvent s’expliquer que comme étant des réactions politiciennes démagogiques.
L’une exploite des arguments fallacieux, car trompeurs, quant au niveau du risque. L’autre en profite pour incriminer l’implantation d’aéroports dans des zones urbaines.
Certes, cela est un autre vaste sujet, celui d’un développement raisonnable et raisonné du transport aérien pour satisfaire les besoins de l'économie, tout en prenant en compte les demandes légitimes des populations survolées, essentiellement relatives aux nuisances sonores.
Mais, de toute façon, les conséquences invoquées n’ont rien à voir avec la sortie de piste d’un avion sur un aérodrome enneigé.
Finalement, il convient de retenir que ledit incident n’a, d’aucune manière, porté atteinte à la sécurité des riverains.
*Ancien Commandant de bord, notre chroniqueur Jean Belotti est également expert auprès des tribunaux et écrivain. Voici une fiche bibliographique de ses ouvrages.
"Les accidents aériens, pour mieux comprendre". Frédéric COUFFY Éditions - 1999.
12, rue de Nazareth 13100 Aix en Provence. Tél : 04 42 26 18 08. Fax : 04 42 26 63 26
"Les Titanics du ciel". FRANCE-EUROPE-EDITIONS - 2001
9, rue Boyer BP 4049 06301 Nice Cedex 4
"Chroniques aéronautiques". VARIO - 2003
1034, rue H.Poincaré 83340 Le Luc en Provence
"Le Transport International de Marchandises". VUIBERT - 3ième édition en 2004.
www.vuibert.fr
"Une passion du ciel". NOUVELLES EDITIONS LATINES - 2005
1, rue de Palatine 75006 Paris
"Pour mieux comprendre… Le transport aérien", Editions VARIO. Préface de Gérard FELDZER, 2012
"Les accidents aériens, pour mieux comprendre". Frédéric COUFFY Éditions - 1999.
12, rue de Nazareth 13100 Aix en Provence. Tél : 04 42 26 18 08. Fax : 04 42 26 63 26
"Les Titanics du ciel". FRANCE-EUROPE-EDITIONS - 2001
9, rue Boyer BP 4049 06301 Nice Cedex 4
"Chroniques aéronautiques". VARIO - 2003
1034, rue H.Poincaré 83340 Le Luc en Provence
"Le Transport International de Marchandises". VUIBERT - 3ième édition en 2004.
www.vuibert.fr
"Une passion du ciel". NOUVELLES EDITIONS LATINES - 2005
1, rue de Palatine 75006 Paris
"Pour mieux comprendre… Le transport aérien", Editions VARIO. Préface de Gérard FELDZER, 2012