Lors du congrès du DSF, Laurent Wauquiez a adressé un message fort pour les stations de ski françaises - Crédit photo : Romain Pommier
C'est devant tout ce qui compte dans les montagnes françaises que Laurent Wauquiez s'est adressé, ce jeudi 30 septembre 2021.
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a non seulement réitéré son amour et sa passion pour les dénivelés et le ski, mais il est venu rappelé le cap à venir.
Après une saison 2020/2021 blanche, il est hors de question que la montagne revive pareil scénario. A en croire les participants du congrès des Domaines Skiables de France (DSF), une nouvelle saison blanche condamnerait alors toute l'industrie alpine.
"Je n'ai pas envie de dire que la saison dernière était tellement horrible ce fut pire que ça.
Si nous sommes encore debout c'est grâce au comité directeur des DSF et c'est aussi grâce à eux que demain, nous allons pouvoir rattaquer et rebondir," a déclaré en guise d'inauguration, Alexandre Maulin, le président des Domaines Skiables de France.
Une déclaration forte qui en dit long sur l'angoisse qui a traversé les montagnes françaises tout au long de l'hiver dernier.
Après cette introduction musclée, Laurent Wauquiez a pris la parole, avec une phrase choque, un cap pour les stations de ski alpines et françaises.
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a non seulement réitéré son amour et sa passion pour les dénivelés et le ski, mais il est venu rappelé le cap à venir.
Après une saison 2020/2021 blanche, il est hors de question que la montagne revive pareil scénario. A en croire les participants du congrès des Domaines Skiables de France (DSF), une nouvelle saison blanche condamnerait alors toute l'industrie alpine.
"Je n'ai pas envie de dire que la saison dernière était tellement horrible ce fut pire que ça.
Si nous sommes encore debout c'est grâce au comité directeur des DSF et c'est aussi grâce à eux que demain, nous allons pouvoir rattaquer et rebondir," a déclaré en guise d'inauguration, Alexandre Maulin, le président des Domaines Skiables de France.
Une déclaration forte qui en dit long sur l'angoisse qui a traversé les montagnes françaises tout au long de l'hiver dernier.
Après cette introduction musclée, Laurent Wauquiez a pris la parole, avec une phrase choque, un cap pour les stations de ski alpines et françaises.
Stations de ski : "Le seul discours public doit être : cet hiver, c’est ouvert"
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" Depuis que je m’occupe de la région, j’ai une obsession : défendre la montagne. Nous sommes la région de la Montagne. Je voudrais parler du passé, du présent et surtout du futur.
Le passé a une seule utilité : j'espère que tout le monde aura compris le rôle déterminant de la montagne, de ses emplois et ce qu'elle représente dans notre pays. Les décisions de fermeture, elles auraient pu être différentes, elles ont couté 8 milliards d’euros à notre pays.
400 000 emplois ont été fragilisés.
Nous aurions sans doute pu ouvrir un peu, dans des conditions qui auraient pu permettre la pratique du ski comme en Suisse et en Autriche.
Nous devons faire comprendre à tous, l'opinion publique et politique, que le ski n’est pas qu’une pratique de loisirs, mais un moteur économique fondamental de notre pays.
Le présent se résumer à une phrase : cet hiver, c’est ouvert. Nous devons tous nous astreindre à ne tenir que cette phrase. Il ne faut pas discuter de façon publique de que quoique ce soit d’autres.
Il n’y a aucun commentaire sur le pass sanitaire, notre seul devoir c'est qu'il n'y ait pas un seul doute chez nos clients.
Toutes les autres discussions sont interdites ! Le seul discours public doit être celui-ci : cet hiver, c’est ouvert. "
Le passé a une seule utilité : j'espère que tout le monde aura compris le rôle déterminant de la montagne, de ses emplois et ce qu'elle représente dans notre pays. Les décisions de fermeture, elles auraient pu être différentes, elles ont couté 8 milliards d’euros à notre pays.
400 000 emplois ont été fragilisés.
Nous aurions sans doute pu ouvrir un peu, dans des conditions qui auraient pu permettre la pratique du ski comme en Suisse et en Autriche.
Nous devons faire comprendre à tous, l'opinion publique et politique, que le ski n’est pas qu’une pratique de loisirs, mais un moteur économique fondamental de notre pays.
Le présent se résumer à une phrase : cet hiver, c’est ouvert. Nous devons tous nous astreindre à ne tenir que cette phrase. Il ne faut pas discuter de façon publique de que quoique ce soit d’autres.
Il n’y a aucun commentaire sur le pass sanitaire, notre seul devoir c'est qu'il n'y ait pas un seul doute chez nos clients.
Toutes les autres discussions sont interdites ! Le seul discours public doit être celui-ci : cet hiver, c’est ouvert. "
"La priorité du plan montagne : c’est l’enneigement de culture" Laurent Wauquiez
"Et le futur, c’est le plan que nous avons souhaité mettre en route. Nous croyons en l’avenir de la montagne, c'est important de le dire. Nous avons mis en place un nouveau plan montagne, prenant la suite du précédent.
C’est un plan qui représente 200 millions d’euros.
C’est du vrai argent qui tombe sur des vrais projets. La priorité du plan : c’est l’enneigement (de culture, ndlr). Nous étions il y a 5 ans à 30% de couverture de nos pistes de ski en enneigement (de culture, ndlr) maintenant nous flirtons à 50%. L’objectif est d’atteindre 70%.
Les ascenseurs en vallées, les liaisons entre domaines skiables, sont une façon de moderniser nos domaines skiables. Il faut y aller sur ces sujets de façon sobre, avec retenue et en calculant bien l'implantation.
La 3e chose : il faut préparer la clientèle de demain. Les Japonais l’ont fait, car ils se sont rendu compte que dans 20 ans, plus aucune personne ne saura skier. Le ski ne doit pas être seulement un sport élitiste.
Nous devons développer les classes neige à commencer par notre région. Nous devons aller chercher la Drôme, Lyon, l'Allier, les Clermontois, Saint-Etienne, etc.
Nous allons étendre de façon massive, les classes de neige sur toutes les catégories d'âges. Nos enfants doivent apprendre le goût de la neige et des stations de ski. "
C’est un plan qui représente 200 millions d’euros.
C’est du vrai argent qui tombe sur des vrais projets. La priorité du plan : c’est l’enneigement (de culture, ndlr). Nous étions il y a 5 ans à 30% de couverture de nos pistes de ski en enneigement (de culture, ndlr) maintenant nous flirtons à 50%. L’objectif est d’atteindre 70%.
Les ascenseurs en vallées, les liaisons entre domaines skiables, sont une façon de moderniser nos domaines skiables. Il faut y aller sur ces sujets de façon sobre, avec retenue et en calculant bien l'implantation.
La 3e chose : il faut préparer la clientèle de demain. Les Japonais l’ont fait, car ils se sont rendu compte que dans 20 ans, plus aucune personne ne saura skier. Le ski ne doit pas être seulement un sport élitiste.
Nous devons développer les classes neige à commencer par notre région. Nous devons aller chercher la Drôme, Lyon, l'Allier, les Clermontois, Saint-Etienne, etc.
Nous allons étendre de façon massive, les classes de neige sur toutes les catégories d'âges. Nos enfants doivent apprendre le goût de la neige et des stations de ski. "
"Les Alpes françaises première montagne durable au monde"
"La montagne doit se diversifier.
Dans les Grisons, j’ai vu des modèles de station intéressants, en se positionnant de façon très importante sur les VTT. Dans celles-ci les chiffres sur l'été se rapprochent tendanciellement à hauteur de 50% de ceux de l’activité de l’hiver.
Nous devons jouer sur cette diversification été et hiver. J'ai bien dit été et hiver, car pour Gilles Chabert (conseiller spécial du Conseil régional sur le ski) les 4 saisons ça ne veut rien dire.
Alors nous allons déjà commencer par ces deux saisons.
Nous devons aussi devenir la 1ère montagne durable européenne et mondiale. Nous sommes les 1ers exposés aux défis du réchauffement climatique. Nous devons montrer que nous allons être capables de garder une montagne vivante, aménagée et dans le respect de l’environnement.
Les Alpes françaises doivent devenir la première montagne durable au monde ! Pour finir, deux mots.
Dans vos commandes, essayez de faire le jeu de ce qui est fabriqué dans notre région. Dans le Tyrol, il n’y a pas débat. Sinon, nous allons achever de ne plus être une puissance économique et industrielle.
Le modèle de la montagne est subtil, il ne faut pas un seul opérateur. Il faut une diversité d'acteurs, c’est la diversité et la richesse de la montagne."
Dans les Grisons, j’ai vu des modèles de station intéressants, en se positionnant de façon très importante sur les VTT. Dans celles-ci les chiffres sur l'été se rapprochent tendanciellement à hauteur de 50% de ceux de l’activité de l’hiver.
Nous devons jouer sur cette diversification été et hiver. J'ai bien dit été et hiver, car pour Gilles Chabert (conseiller spécial du Conseil régional sur le ski) les 4 saisons ça ne veut rien dire.
Alors nous allons déjà commencer par ces deux saisons.
Nous devons aussi devenir la 1ère montagne durable européenne et mondiale. Nous sommes les 1ers exposés aux défis du réchauffement climatique. Nous devons montrer que nous allons être capables de garder une montagne vivante, aménagée et dans le respect de l’environnement.
Les Alpes françaises doivent devenir la première montagne durable au monde ! Pour finir, deux mots.
Dans vos commandes, essayez de faire le jeu de ce qui est fabriqué dans notre région. Dans le Tyrol, il n’y a pas débat. Sinon, nous allons achever de ne plus être une puissance économique et industrielle.
Le modèle de la montagne est subtil, il ne faut pas un seul opérateur. Il faut une diversité d'acteurs, c’est la diversité et la richesse de la montagne."