De gré ou de force, une majorité écrasante de Français (70% environ) est restée en France cet été/crédit DepositPhotos, Iakov
Les sondages les plus récents confirment une tendance lourde : face aux incertitudes actuelles, les Français préfèrent rester chez eux.
La “staycation” (séjours au plus près de chez soi) n’a jamais été autant plébiscitée et la crainte de prendre l’avion l’emporte désormais sur la honte de le faire.
L’échec estival de la politique européenne de concertation sur l’ouverture des frontières y est pour beaucoup.
La poignée de nations rangées sous la bannière Shenghen n’a même pas été fichue de se mettre d’accord sur des “travel bulles” permettant des échanges profitables à tous.
Entre normes médicales, tests divers et autres quarantaines, la cacophonie a régné en maître. Le bilan est catastrophique. Le préjudice se chiffre en centaines de milliards, affaiblit les plus fragiles et démontre la fêlure d’un concert des nations incapable de faire face aux enjeux primordiaux du tourisme.
Autant dire qu’il ne faudra pas attendre grand chose dans les mois à venir de la politique et de la stratégie européenne, en matière de normalisation des déplacements.
Sans vaticinations, la suite des événements est déjà écrite : les Français ne recommenceront à voyager que lorsqu’un vaccin aura fait ses preuve et/ou qu’une politique de “Bulles” intelligente et réciproque aura fait ses preuves.
Entretemps, les préoccupations sanitaires et environnementales auront sapé un peu plus les envies d’évasion à l’autre bout du monde. Les Compagnies aériennes en seront les premières victimes et… sans transport pas de tourisme.
La “staycation” (séjours au plus près de chez soi) n’a jamais été autant plébiscitée et la crainte de prendre l’avion l’emporte désormais sur la honte de le faire.
L’échec estival de la politique européenne de concertation sur l’ouverture des frontières y est pour beaucoup.
La poignée de nations rangées sous la bannière Shenghen n’a même pas été fichue de se mettre d’accord sur des “travel bulles” permettant des échanges profitables à tous.
Entre normes médicales, tests divers et autres quarantaines, la cacophonie a régné en maître. Le bilan est catastrophique. Le préjudice se chiffre en centaines de milliards, affaiblit les plus fragiles et démontre la fêlure d’un concert des nations incapable de faire face aux enjeux primordiaux du tourisme.
Autant dire qu’il ne faudra pas attendre grand chose dans les mois à venir de la politique et de la stratégie européenne, en matière de normalisation des déplacements.
Sans vaticinations, la suite des événements est déjà écrite : les Français ne recommenceront à voyager que lorsqu’un vaccin aura fait ses preuve et/ou qu’une politique de “Bulles” intelligente et réciproque aura fait ses preuves.
Entretemps, les préoccupations sanitaires et environnementales auront sapé un peu plus les envies d’évasion à l’autre bout du monde. Les Compagnies aériennes en seront les premières victimes et… sans transport pas de tourisme.
La France est et restera la seule alternative
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Bien entendu, l’outgoing ne disparaîtra pas en un tournemain, mais il deviendra plus rare (donc plus cher) et réservé à quelques happy few.
Une nouvelle donne qui changera radicalement le PTF (paysage touristique français) et ses acteurs dont seule une poignée pourra espérer tirer son épingle du jeu.
Et on fait quoi, alors ?
Poser la question c’est y répondre. La France, qu’on le veuille ou non, est et restera la seule alternative à l’industrie du tourisme français.
Mais que l’on ne s’y méprenne pas : il ne suffira pas de remettre le cap pour faire la “soudure”. Il va falloir travailler dur pour réinventer et réintermédier ce marché qui, en dehors de quelques produits normés, est presque totalement en friche d’un point de vue B2B...
Bien entendu, les arguments “contre” ne manquent pas : les Français se débrouillent tout seuls avec leur voiture ou le train. D’ailleurs, la majorité d’entre eux partent davantage dans leur pays qu’à l’étranger, depuis plusieurs années déjà.
Internet leur permet de prendre directement contact avec les producteurs et la suite on la connaît…
Mais les arguments “pour” ne sont pas négligeables non plus. Il y a déjà le fabuleux potentiel du produit (mer, montagne, neige, îles…) et ses diversifications thématiques (patrimoine, culture, gastronomie, terroirs, festivals…) déclinables presque indéfiniment.
S’il est vrai que l’accès à des produits basiques (campings, gîtes, séjours, parcs…) ne requiert guère d’expertise, il en va autrement des “vrais” forfaits, circuits et autres autotours qui permettent de découvrir toute la richesse du pays.
Plusieurs voyagistes français (Asia, Ponant, CroisiEurope, Fram…) en ont apporté la brillante démonstration cet été en un temps record. Bien entendu, il va falloir souquer ferme pour donner aux agences du grain à moudre.
Mais il faut savoir aussi que, depuis des années, des réceptifs et non des moindres ont packagé la France (Cf l’Annuaire Partez en France) et que leurs produits sont revendables et commissionnables par la Distribution.
Une nouvelle donne qui changera radicalement le PTF (paysage touristique français) et ses acteurs dont seule une poignée pourra espérer tirer son épingle du jeu.
Et on fait quoi, alors ?
Poser la question c’est y répondre. La France, qu’on le veuille ou non, est et restera la seule alternative à l’industrie du tourisme français.
Mais que l’on ne s’y méprenne pas : il ne suffira pas de remettre le cap pour faire la “soudure”. Il va falloir travailler dur pour réinventer et réintermédier ce marché qui, en dehors de quelques produits normés, est presque totalement en friche d’un point de vue B2B...
Bien entendu, les arguments “contre” ne manquent pas : les Français se débrouillent tout seuls avec leur voiture ou le train. D’ailleurs, la majorité d’entre eux partent davantage dans leur pays qu’à l’étranger, depuis plusieurs années déjà.
Internet leur permet de prendre directement contact avec les producteurs et la suite on la connaît…
Mais les arguments “pour” ne sont pas négligeables non plus. Il y a déjà le fabuleux potentiel du produit (mer, montagne, neige, îles…) et ses diversifications thématiques (patrimoine, culture, gastronomie, terroirs, festivals…) déclinables presque indéfiniment.
S’il est vrai que l’accès à des produits basiques (campings, gîtes, séjours, parcs…) ne requiert guère d’expertise, il en va autrement des “vrais” forfaits, circuits et autres autotours qui permettent de découvrir toute la richesse du pays.
Plusieurs voyagistes français (Asia, Ponant, CroisiEurope, Fram…) en ont apporté la brillante démonstration cet été en un temps record. Bien entendu, il va falloir souquer ferme pour donner aux agences du grain à moudre.
Mais il faut savoir aussi que, depuis des années, des réceptifs et non des moindres ont packagé la France (Cf l’Annuaire Partez en France) et que leurs produits sont revendables et commissionnables par la Distribution.
Le plus problématique restera le changement des mentalités
Eux qui ont fait de la clientèle étrangère leur cible sont confrontés à des enjeux identiques : toucher la clientèle française et la convaincre de mieux découvrir son pays avec une vraie production intermédiée et commissionnable.
Une chance supplémentaire pour des agences qui s’interrogent sur les produits en rayon et sur leur survie.
Bien entendu, le tableau dépeint est loin d’être rose. Avec une TVA à 20% sur la marge, pas facile de faire sa pelote. Mais faute du poids des hôteliers, capables de tordre le taux de la TVA au niveau européen avec le soutien de “Chichi”, il faudra bien faire avec…
L’autre grand handicap c'est l’absence de plateformes technologiques, fonctionnelles et ergonomiques permettant le mise en machine des produits vendables. Mais la nature ayant horreur du vide, c’est une lacune qui devrait rapidement être comblée.
Le plus problématique restera le changement des mentalités. Même l’aiguillon de la crise et l’ardente obligation de la métamorphose nécessaire, n’auront de prise sur ceux que la pandémie, le confinement et la crise économique ont endetté.
Ceux qui ont dû ou devront à terme licencier, restructurer voire liquider leur entreprise, parce que les conditions d’exploitation ne seront plus viables.
Voilà pourquoi l’Etat devra plus que jamais continuer à voler au secours de nos entreprises dont la crise tertiaire ressemble, par certains aspects et notamment par son ampleur, à celle de la sidérurgie dans les années 70.
N’ayons pas peur des mots : c’est un véritable Plan Marshall qu’il faudra déployer pour sauver l’industrie touristique française, tous métiers confondus. Une industrie qui représente 8% du PIB et plus de 2 millions d’emplois.
Qu’on se le dise !
Une chance supplémentaire pour des agences qui s’interrogent sur les produits en rayon et sur leur survie.
Bien entendu, le tableau dépeint est loin d’être rose. Avec une TVA à 20% sur la marge, pas facile de faire sa pelote. Mais faute du poids des hôteliers, capables de tordre le taux de la TVA au niveau européen avec le soutien de “Chichi”, il faudra bien faire avec…
L’autre grand handicap c'est l’absence de plateformes technologiques, fonctionnelles et ergonomiques permettant le mise en machine des produits vendables. Mais la nature ayant horreur du vide, c’est une lacune qui devrait rapidement être comblée.
Le plus problématique restera le changement des mentalités. Même l’aiguillon de la crise et l’ardente obligation de la métamorphose nécessaire, n’auront de prise sur ceux que la pandémie, le confinement et la crise économique ont endetté.
Ceux qui ont dû ou devront à terme licencier, restructurer voire liquider leur entreprise, parce que les conditions d’exploitation ne seront plus viables.
Voilà pourquoi l’Etat devra plus que jamais continuer à voler au secours de nos entreprises dont la crise tertiaire ressemble, par certains aspects et notamment par son ampleur, à celle de la sidérurgie dans les années 70.
N’ayons pas peur des mots : c’est un véritable Plan Marshall qu’il faudra déployer pour sauver l’industrie touristique française, tous métiers confondus. Une industrie qui représente 8% du PIB et plus de 2 millions d’emplois.
Qu’on se le dise !
Publié par Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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