L’engagement pour un tourisme responsable c’est au contraire un engagement intéressé pour le développement d’une profession afin qu’elle retrouve ses valeurs industrielles qui passent aussi par une éthique indissociable du tourisme / Photo Fotolia
Malgré mon retrait des affaires depuis trois ans, je suis toujours surpris et fier que l’on puisse me reconnaître et même me parler mais je m’aperçois que ce regain inespéré de notoriété est dû à mon engagement pour un tourisme responsable.
En effet car tout de suite après les formules de politesse habituelles suit inexorablement la même phrase « Tu sais, on t’aime bien, Christian , t’es gentil, mais on a d’autres soucis que de penser à ton tourisme responsable… »
C’est vrai qu’il est plus facile de disserter sur le sexe des anges quand on a moins de responsabilités comme moi, mais en même temps le fait que j’en ai eues me donne le droit d’en parler un peu.
Et le fait aussi de n’être plus complètement « le nez dans le guidon » permet de voir les choses avec un peu plus de recul.
L’engagement pour un tourisme responsable n’est pas « gentil » et n’est pas de la même nature que celui que l’on peut avoir dans une ONG ou dans une association caritative : il n’est pas question d’aller soutenir des pays en difficulté ou d’apporter des soutiens de toutes sortes à des populations déshéritées.
Bien que ces actions soient admirables, elles procèdent d’une démarche individuelle et désintéressée.
En effet car tout de suite après les formules de politesse habituelles suit inexorablement la même phrase « Tu sais, on t’aime bien, Christian , t’es gentil, mais on a d’autres soucis que de penser à ton tourisme responsable… »
C’est vrai qu’il est plus facile de disserter sur le sexe des anges quand on a moins de responsabilités comme moi, mais en même temps le fait que j’en ai eues me donne le droit d’en parler un peu.
Et le fait aussi de n’être plus complètement « le nez dans le guidon » permet de voir les choses avec un peu plus de recul.
L’engagement pour un tourisme responsable n’est pas « gentil » et n’est pas de la même nature que celui que l’on peut avoir dans une ONG ou dans une association caritative : il n’est pas question d’aller soutenir des pays en difficulté ou d’apporter des soutiens de toutes sortes à des populations déshéritées.
Bien que ces actions soient admirables, elles procèdent d’une démarche individuelle et désintéressée.
Un engagement intéressé pour le développement d’une profession
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L’engagement pour un tourisme responsable c’est au contraire un engagement intéressé pour le développement d’une profession afin qu’elle retrouve ses valeurs industrielles qui passent aussi par une éthique indissociable du tourisme.
La raison d’être d’un commerçant, d’un artisan, d’un industriel, c’est le produit ou le service qu’il offre et que ne peut pas fabriquer le client tout seul.
La raison d’être d’un constructeur automobile c’est son savoir faire en matière d’assemblage de pièces différentes afin de réaliser un véhicule qu’un individu tout seul ne pourrait fabriquer directement.
« L’incontournabilité » d’un voyagiste réside dans une offre qu’un client seul ne pourrait pas construire. Pour cela il faut que cette offre soit un tant soit peu complexe et sans cesse renouvelée sinon le client, et on le voit depuis quelques années, se « débrouille » tout seul.
Il existe plusieurs situations qui rendent un TO incontournable : sa maîtrise de l’hébergement, un plan de vol multirégional, des prestations exclusives etc….
Mais une position qui le rendra dominant définitivement par rapport à une clientèle directe, c’est son expertise en matière d’environnement et de culture.
La raison d’être d’un commerçant, d’un artisan, d’un industriel, c’est le produit ou le service qu’il offre et que ne peut pas fabriquer le client tout seul.
La raison d’être d’un constructeur automobile c’est son savoir faire en matière d’assemblage de pièces différentes afin de réaliser un véhicule qu’un individu tout seul ne pourrait fabriquer directement.
« L’incontournabilité » d’un voyagiste réside dans une offre qu’un client seul ne pourrait pas construire. Pour cela il faut que cette offre soit un tant soit peu complexe et sans cesse renouvelée sinon le client, et on le voit depuis quelques années, se « débrouille » tout seul.
Il existe plusieurs situations qui rendent un TO incontournable : sa maîtrise de l’hébergement, un plan de vol multirégional, des prestations exclusives etc….
Mais une position qui le rendra dominant définitivement par rapport à une clientèle directe, c’est son expertise en matière d’environnement et de culture.
En effet, les institutions européennes et mondiales « planchent » actuellement sur des réglementations diverses telles que les ressources, les processus de fabrication, les organisations sociales et tout autre domaine permettant de réguler et mieux maitriser les développements à travers le monde.
A titre d’exemple le parlement européen prépare une loi sur la transparence des sommes versées aux gouvernements, notamment africains, par les compagnies pétrolières européennes pour exploiter leurs ressources pétrolières.
Cette nouvelle loi européenne permettrait de tracer l’utilisation de ces sommes afin qu’elles reviennent dans les budgets publics de ces pays au lieu de nourrir des profits individuels.
Toutes les activités économiques devront à terme se soumettre à ces différentes réglementations internationales.
Car les états ne seront plus souverains en la matière.
Le tourisme sera en première ligne puisqu’ il exploite un patrimoine mondial constitué des richesses humaines, naturelles et culturelles des pays qu’il propose aux voyageurs.
Il sera à terme inévitablement soumis à des obligations internationales visant à les préserver.
En anticipant ces obligations futures, le tourisme français se mettrait en position d’expertise industrielle et redeviendrait incontournable car sa production se serait mise en conformité avant l’heure avec ce qui sera inexorablement devenu obligatoire.
De plus, pour une fois notre profession prendrait la main et ne subirait pas les différentes contraintes législatives comme cela s’est passé pour la loi de 1992 sur la responsabilité ou l’écotaxe sur les brochures.
Ce serait cette fois-ci le législateur qui prendrait nos pratiques exemplaires comme modèle pour rédiger sa loi.
Alors peut être pourrait-on entendre dans les allées des futurs Top Résa : « Christian il était gentil mais peut-être avait il aussi un peu raison… »
A titre d’exemple le parlement européen prépare une loi sur la transparence des sommes versées aux gouvernements, notamment africains, par les compagnies pétrolières européennes pour exploiter leurs ressources pétrolières.
Cette nouvelle loi européenne permettrait de tracer l’utilisation de ces sommes afin qu’elles reviennent dans les budgets publics de ces pays au lieu de nourrir des profits individuels.
Toutes les activités économiques devront à terme se soumettre à ces différentes réglementations internationales.
Car les états ne seront plus souverains en la matière.
Le tourisme sera en première ligne puisqu’ il exploite un patrimoine mondial constitué des richesses humaines, naturelles et culturelles des pays qu’il propose aux voyageurs.
Il sera à terme inévitablement soumis à des obligations internationales visant à les préserver.
En anticipant ces obligations futures, le tourisme français se mettrait en position d’expertise industrielle et redeviendrait incontournable car sa production se serait mise en conformité avant l’heure avec ce qui sera inexorablement devenu obligatoire.
De plus, pour une fois notre profession prendrait la main et ne subirait pas les différentes contraintes législatives comme cela s’est passé pour la loi de 1992 sur la responsabilité ou l’écotaxe sur les brochures.
Ce serait cette fois-ci le législateur qui prendrait nos pratiques exemplaires comme modèle pour rédiger sa loi.
Alors peut être pourrait-on entendre dans les allées des futurs Top Résa : « Christian il était gentil mais peut-être avait il aussi un peu raison… »
Christian OROFINO
Président de TOURCONSEIL
Ex PDG et DG du TO VISIT FRANCE
Président de la commission Tourisme responsable du SNAV
Président de TOURCONSEIL
Ex PDG et DG du TO VISIT FRANCE
Président de la commission Tourisme responsable du SNAV