Le point économique
Avec une inflation à 10% en variation annuelle pour le mois de février, et aucun signe d’amélioration à court terme. La Fed fait de la lutte contre l’inflation sa priorité et considère le risque de récession comme minime. - Depositphotos.com - Auteur AndreyPopov
Comme évoqué il y a deux semaines, les principales banques centrales sont confrontées à des situations différentes, et ne vont donc pas normaliser la politique monétaire au même rythme.
Ainsi, la semaine dernière, la Réserve Fédérale américaine (Fed) a, sans surprise, augmenté son taux directeur principal de 25 points de base. Le taux est désormais situé dans une borne comprise entre 0,25% et 0,50%.
Plusieurs hausses supplémentaires devraient intervenir dans le courant de l’année, pour amener le taux directeur à 2% en décembre prochain, puis à 2,8% l’année suivante.
Avec une inflation à 10% en variation annuelle pour le mois de février, et aucun signe d’amélioration à court terme (prix de l’énergie, des produits agricoles, goulets d’étranglement au niveau du commerce international accentués par le reconfinement d’une partie de la Chine…), La Fed fait de la lutte contre l’inflation sa priorité et considère le risque de récession comme minime.
Outre-manche, la situation est différente. La Banque d’Angleterre (BoE), a admis que l’inflation pourrait atteindre 8% dans le courant de l’année, et a donc procédé à une troisième hausse de son taux directeur, de 0,50% à 0,75%.
Mais compte tenu du risque de ralentissement économique, voir même de récession, lié à la flambée des prix de l’énergie, la BoE devrait faire une pause dans la normalisation de sa politique monétaire. À la suite de ce changement de discours qui a surpris les marchés, l’euro a bondi face à la livre sterling de près de 70 pips en l’espace de quelques minutes.
Côté européen, la BCE est sous pression. L’indice des prix à la consommation en zone euro a été révisé à la hausse en deuxième estimation, à 5,9% en variation annuelle en février, hors ce chiffre ne prend pas en compte les conséquences directes de la guerre en Ukraine sur les prix de l’énergie et des matières premières agricoles. L’inflation devrait donc bondir aux alentours de 6,5% en mars.
En synthèse, l’inflation va être un casse-tête durable. Les banques centrales vont être confrontées à un dilemme : doivent-elles lutter à tout prix contre la hausse généralisée des prix quitte à freiner la croissance ou doivent-elle tenter un pilotage fin (hausse limitée des taux en particulier) sans certitude que cela soit vraiment efficace ?
Le rôle de l’Etat se pose également. Allons-nous assister à la multiplication des mesures d’aide comme à l’ère de la Covid ?
Ainsi, la semaine dernière, la Réserve Fédérale américaine (Fed) a, sans surprise, augmenté son taux directeur principal de 25 points de base. Le taux est désormais situé dans une borne comprise entre 0,25% et 0,50%.
Plusieurs hausses supplémentaires devraient intervenir dans le courant de l’année, pour amener le taux directeur à 2% en décembre prochain, puis à 2,8% l’année suivante.
Avec une inflation à 10% en variation annuelle pour le mois de février, et aucun signe d’amélioration à court terme (prix de l’énergie, des produits agricoles, goulets d’étranglement au niveau du commerce international accentués par le reconfinement d’une partie de la Chine…), La Fed fait de la lutte contre l’inflation sa priorité et considère le risque de récession comme minime.
Outre-manche, la situation est différente. La Banque d’Angleterre (BoE), a admis que l’inflation pourrait atteindre 8% dans le courant de l’année, et a donc procédé à une troisième hausse de son taux directeur, de 0,50% à 0,75%.
Mais compte tenu du risque de ralentissement économique, voir même de récession, lié à la flambée des prix de l’énergie, la BoE devrait faire une pause dans la normalisation de sa politique monétaire. À la suite de ce changement de discours qui a surpris les marchés, l’euro a bondi face à la livre sterling de près de 70 pips en l’espace de quelques minutes.
Côté européen, la BCE est sous pression. L’indice des prix à la consommation en zone euro a été révisé à la hausse en deuxième estimation, à 5,9% en variation annuelle en février, hors ce chiffre ne prend pas en compte les conséquences directes de la guerre en Ukraine sur les prix de l’énergie et des matières premières agricoles. L’inflation devrait donc bondir aux alentours de 6,5% en mars.
En synthèse, l’inflation va être un casse-tête durable. Les banques centrales vont être confrontées à un dilemme : doivent-elles lutter à tout prix contre la hausse généralisée des prix quitte à freiner la croissance ou doivent-elle tenter un pilotage fin (hausse limitée des taux en particulier) sans certitude que cela soit vraiment efficace ?
Le rôle de l’Etat se pose également. Allons-nous assister à la multiplication des mesures d’aide comme à l’ère de la Covid ?
Le point technique
L’EUR/USD se maintient dans un intervalle assez large, compris entre 1,08 et 1,12.
Les niveaux techniques (supports et résistances) n’ont quasiment pas changé par rapport à la semaine dernière, et ne devraient pas trop évoluer à court terme.
Les niveaux techniques (supports et résistances) n’ont quasiment pas changé par rapport à la semaine dernière, et ne devraient pas trop évoluer à court terme.
|
SUPPORTS HEBDO |
RESISTANCES HEBDO |
||
|
S1 |
S2 |
R1 |
R2 |
EUR/USD |
1,0804 |
1,0645 |
1,1184 |
1,1279 |
EUR/GBP |
0,8310 |
0,8226 |
0,8524 |
0,8599 |
EUR/CAD |
1,3761 |
1,3510 |
1,4264 |
1,4515 |
EUR/JPY |
127,01 |
123,40 |
134,24 |
137,86 |
Les annonces à suivre
La semaine qui débute sera très calme du côté des publications économiques ; et les quelques chiffres attendus (PMI et indice IFO pour l’Allemagne) ne devraient pas entraîner de regain de volatilité.
La situation en Ukraine est toujours un élément de préoccupation.
Pour l’instant, le marché des changes est plutôt attentiste, mais des mouvements importants ne sont pas à exclure en cas d’évolution de la situation.
Pensez à adapter vos stratégies de couverture !
La situation en Ukraine est toujours un élément de préoccupation.
Pour l’instant, le marché des changes est plutôt attentiste, mais des mouvements importants ne sont pas à exclure en cas d’évolution de la situation.
Pensez à adapter vos stratégies de couverture !
Jour |
Heure |
Pays |
Indicateur |
A quoi s’attendre ? |
Impact |
23/03 |
09:30 |
Allemagne |
Pmi manufacturier et services (Mars) |
Importante statistique. Cela permettra de mesurer l’impact de la guerre en Ukraine sur la première économie de la zone euro. |
Elevé |
25/03 |
10:00 |
Allemagne |
Indice IFO du climat des affaires (Mars) |
Première publication. Le consensus des analystes prévoit un léger recul à 96,5 contre 98,9 en février. Le recul anticipé est largement attribuable à la guerre en Ukraine. |
Elevé |
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Hubert Bigeard, Mondial Change /crédit DR
Mondial Change est un établissement financier français, fondé en 2015, spécialisé dans la gestion des paiements internationaux et du risque de change.
Mondial Change accompagne notamment de nombreux acteurs du tourismes, agences de voyages, groupistes, tour-opérateurs, réceptifs...
www.mondialchange.com
Contact : hubert@mondialchange.com
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