Le point économique
Tout indique désormais que l’inflation est répandue dans tous les segments de l’économie - Depositphotos.com Auteur AndreyPopov
Il y avait peu de statistiques la semaine passée ; mais celles publiées étaient plutôt mauvaises. L’inflation reste très élevée en zone euro. L’inflation sous-jacente a atteint 5,6% en variation annuelle en février (vs. 5,3% attendu par le consensus).
La hausse s’explique par un bond des produits alimentaires (6,8%) et des services (4,8%). Seule bonne nouvelle, les prix de l’énergie continuent de refluer. Tout indique désormais que l’inflation est répandue dans tous les segments de l’économie.
Elle est élevée et devrait rester durablement proche des niveaux actuels. En revanche, il n’y a toujours pas de boucle prix-salaire. Du point de vue de la dynamique d’inflation, c’est positif (car cela complexifie la tâche pour faire diminuer les pressions inflationnistes). Du point de vue du pouvoir d’achat, c’est dramatique. Si la tendance se poursuit, il est probable qu’on assiste à une forte baisse du pouvoir d’achat réel des ménages européens en 2023. Tous les pays européens sont confrontés à la même situation.
Les récents chiffres de l’inflation en zone euro obligent la Banque Centrale Européenne (BCE) à faire preuve de fermeté. Le marché des changes anticipe une hausse de taux de 50 points de base en mars (c’est déjà intégré dans les prix du forex). Mais il prévoit que le cycle de durcissement monétaire perdure à court terme avec une autre hausse de taux d’ampleur similaire en mai (il n’y a pas de réunion de politique monétaire en avril) puis une hausse de 25 points de base en juin prochain.
Le taux terminal (qui marque l’arrêt du processus de durcissement) est désormais fixé proche de 4%. Nous pourrions aller au-delà, en fonction de l’évolution de l’inflation.
Outre-Atlantique, le marché des devises intègre aussi la possibilité que la lutte contre l’inflation soit plus longue que prévu. Nomura est la première institution financière de premier plan à relever sa prévision de hausse des taux pour la Réserve Fédérale (Fed) en mars.
Jusqu’à présent, 90% des intervenants du marché ont prévu une progression de 25 points de base. Nomura évoque une hausse de 50 points de base. Ce n’est pas encore notre scénario.
La hausse s’explique par un bond des produits alimentaires (6,8%) et des services (4,8%). Seule bonne nouvelle, les prix de l’énergie continuent de refluer. Tout indique désormais que l’inflation est répandue dans tous les segments de l’économie.
Elle est élevée et devrait rester durablement proche des niveaux actuels. En revanche, il n’y a toujours pas de boucle prix-salaire. Du point de vue de la dynamique d’inflation, c’est positif (car cela complexifie la tâche pour faire diminuer les pressions inflationnistes). Du point de vue du pouvoir d’achat, c’est dramatique. Si la tendance se poursuit, il est probable qu’on assiste à une forte baisse du pouvoir d’achat réel des ménages européens en 2023. Tous les pays européens sont confrontés à la même situation.
Les récents chiffres de l’inflation en zone euro obligent la Banque Centrale Européenne (BCE) à faire preuve de fermeté. Le marché des changes anticipe une hausse de taux de 50 points de base en mars (c’est déjà intégré dans les prix du forex). Mais il prévoit que le cycle de durcissement monétaire perdure à court terme avec une autre hausse de taux d’ampleur similaire en mai (il n’y a pas de réunion de politique monétaire en avril) puis une hausse de 25 points de base en juin prochain.
Le taux terminal (qui marque l’arrêt du processus de durcissement) est désormais fixé proche de 4%. Nous pourrions aller au-delà, en fonction de l’évolution de l’inflation.
Outre-Atlantique, le marché des devises intègre aussi la possibilité que la lutte contre l’inflation soit plus longue que prévu. Nomura est la première institution financière de premier plan à relever sa prévision de hausse des taux pour la Réserve Fédérale (Fed) en mars.
Jusqu’à présent, 90% des intervenants du marché ont prévu une progression de 25 points de base. Nomura évoque une hausse de 50 points de base. Ce n’est pas encore notre scénario.
Le point technique
La période d’accalmie évoquée la semaine dernière se poursuit sur les devises majeures.
L’EUR/USD affiche une faible performance positive en variation hebdomadaire (+0,60%). Nous sommes toujours positionnés à la hausse à long terme. Mais nous reconnaissons que la paire manque de catalyseurs à court terme pour aller au-delà de la zone des 1,07.
L’EUR/GBP continue d’évoluer autour de la zone des 0,87-0,89. La livre sterling affiche toujours une résilience impressionnante, malgré le contexte économique outre-Manche.
La paire EUR/JPY poursuit son envolée et devrait certainement prochainement se rapprocher des 146 maintenant que le marché a compris qu’un revirement de politique monétaire au Japon n’aura pas lieu (la banque centrale a de nouveau indiqué la semaine passée maintenir son biais ultra-accommodant).
L’Euro poursuit sa performance face au Dollar Canadien (+10% en 6 mois) et la réunion de la BoC mercredi ne devrait pas inverser la tendance.
A noter également, la faiblesse du rand Sud Africain, pénalisé par une crise énergétique et d’importantes coupures de courant.
L’EUR/USD affiche une faible performance positive en variation hebdomadaire (+0,60%). Nous sommes toujours positionnés à la hausse à long terme. Mais nous reconnaissons que la paire manque de catalyseurs à court terme pour aller au-delà de la zone des 1,07.
L’EUR/GBP continue d’évoluer autour de la zone des 0,87-0,89. La livre sterling affiche toujours une résilience impressionnante, malgré le contexte économique outre-Manche.
La paire EUR/JPY poursuit son envolée et devrait certainement prochainement se rapprocher des 146 maintenant que le marché a compris qu’un revirement de politique monétaire au Japon n’aura pas lieu (la banque centrale a de nouveau indiqué la semaine passée maintenir son biais ultra-accommodant).
L’Euro poursuit sa performance face au Dollar Canadien (+10% en 6 mois) et la réunion de la BoC mercredi ne devrait pas inverser la tendance.
A noter également, la faiblesse du rand Sud Africain, pénalisé par une crise énergétique et d’importantes coupures de courant.
|
SUPPORTS HEBDO |
RESISTANCES HEBDO |
||
|
S1 |
S2 |
R1 |
R2 |
EUR/USD |
1,0535 |
1,0454 |
1,0771 |
1,0930 |
EUR/GBP |
0,8696 |
0,8553 |
0,8921 |
0,8976 |
EUR/CAD |
1,4311 |
1,4201 |
1,4534 |
1,4643 |
EUR/JPY |
143,73 |
143,54 |
146,66 |
148,66 |
Les annonces à suivre
Les chiffres de l’emploi américain seront le principal point d’attention cette semaine, avec un consensus qui prévoit un retour à la normale au niveau des créations d’emplois (le bond spectaculaire du mois de janvier était une anomalie). Les chiffres attendus ne devraient pas provoquer beaucoup de remous sur le marché des changes.
La Banque du Canada (BoC) se réunit ce mercredi. Aucun changement de politique monétaire n’est à prévoir (le statu quo domine après huit hausses de taux consécutives).
La Banque du Canada (BoC) se réunit ce mercredi. Aucun changement de politique monétaire n’est à prévoir (le statu quo domine après huit hausses de taux consécutives).
Jour |
Heure |
Pays |
Indicateur |
A quoi s’attendre ? |
Impact |
08/03 |
16:00 |
Etats-Unis |
Créations d’emplois non agricoles ADP (Février) |
Le consensus des analystes prévoit 168 000 créations d’emplois contre 106 000 le mois précédent. |
Faible |
08/03 |
16:00 |
Canada |
Réunion de la banque centrale |
Aucun changement de politique monétaire. |
Elevé |
10/03 |
14:30 |
Etats-Unis |
Rapport sur l’emploi du Département du Travail (Février) |
Très fort ralentissement des créations d’emplois prévu (passage de 517 000 à 200 000 en l’espace d’un mois). Le taux de chômage pourrait augmenter marginalement (3,5%). |
Elevé |
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Hubert Bigeard - DR
Mondial Change est un établissement financier français, fondé en 2015, spécialisé dans la gestion des paiements internationaux et du risque de change.
Mondial Change accompagne notamment de nombreux acteurs du tourismes, agences de voyages, groupistes, tour-opérateurs, réceptifs...
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Contact : hubert@mondialchange.com
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