Taxer de deux euros les hôtels quatre étoiles afin d'entretenir notre patrimoine ?
La ministre de la Culture, Christine Albanel, a déclaré lundi envisager de taxer de deux euros les hôtels quatre étoiles afin d'entretenir notre patrimoine, expliquant en substance que ces établissements sont de toute façon fréquentés à 70% par des étrangers et que ces gens-là viennent chez nous quand même beaucoup pour le patrimoine en question.
Il est donc normal qu'ils participent à son entretien. Sinon, y a plus de patrimoine et ça leur fera une belle jambe à ces vauriens. En plus, deux euros, ça représente la moitié d'une consommation dans un minibar, ajoutait-elle.
Il n'y a donc non seulement pas mort d'homme mais peut-être même une opération de santé publique s'ils remplacent la consommation en question par l'entretien susdit. Elle n'a cependant pas fait de rapprochement avec le prix du tabac, ce qui, en ces jours de prohibition publique, est une faute de goût.
Quoi qu'il en soit, l'idée est séduisante mais elle manque d'ambition politique. Elle a le mérite de prouver à ceux qui prétendent, quand on leur dit qu'on pourrait consacrer une partie de l'argent alloué à la recherche spatiale à soulager la misère dans le Tiers Monde que le sujet n'est pas là car il s'agit de deux budgets différents - elle a le mérite, donc, de leur prouver que des passerelles existent bel et bien, comme l'avait laissé subodorer auparavant la taxe Chirac sur les billets d'avion destinée à soigner le sida en Afrique.
Il est donc normal qu'ils participent à son entretien. Sinon, y a plus de patrimoine et ça leur fera une belle jambe à ces vauriens. En plus, deux euros, ça représente la moitié d'une consommation dans un minibar, ajoutait-elle.
Il n'y a donc non seulement pas mort d'homme mais peut-être même une opération de santé publique s'ils remplacent la consommation en question par l'entretien susdit. Elle n'a cependant pas fait de rapprochement avec le prix du tabac, ce qui, en ces jours de prohibition publique, est une faute de goût.
Quoi qu'il en soit, l'idée est séduisante mais elle manque d'ambition politique. Elle a le mérite de prouver à ceux qui prétendent, quand on leur dit qu'on pourrait consacrer une partie de l'argent alloué à la recherche spatiale à soulager la misère dans le Tiers Monde que le sujet n'est pas là car il s'agit de deux budgets différents - elle a le mérite, donc, de leur prouver que des passerelles existent bel et bien, comme l'avait laissé subodorer auparavant la taxe Chirac sur les billets d'avion destinée à soigner le sida en Afrique.
Et si pour financer le plan banlieue on formait des commandos de pickpockets ?
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On ne voyait pas le rapport. On a maintenant compris, avec ce nouvel exemple, qu'il n'y en a pas et que la nouvelle règle du jeu est de prendre le pognon où il se trouve (sauf dans la poche des riches multinationales, évidemment, car d'une part les élections coûtent cher et il faut bien trouver des sponsors et, d'autre part, ces entreprises ont des batteries d'avocats : il est plus raisonnable de s'attaquer à des individus isolés, de surcroît majoritairement étrangers).
L'idée est séduisante, donc, mais elle manque d'ambition car pourquoi s'en tenir là ?
On pourrait par exemple financer le plan banlieue, qui manque de fonds, en formant des commandos de pickpockets - ce qui aurait, en outre, l'avantage de désengorger les prisons - ayant pour mission d'aller prélever dans la poche des touristes un peu de monnaie dont l'absence ne les gênerait pas trop mais qui finirait par représenter une somme conséquente.
Bénéfice : le plan banlieue ainsi pourvu leur éviterait de se faire dépouiller par des voyous. Et ainsi de suite pour remédier au fait que "les caisses de l'Etat sont vides" - ce qui dénote de sa part, au passage, un certain manque d'imagination si l'on considère que celles de la mafia ne le sont jamais.
Pour revenir à notre patrimoine, certains esprits chagrins objecteront que si le ministère de la Culture est à court d'argent pour l'entretenir, rien ne l'obligeait à décréter récemment la gratuité des musées. Convenons cependant que tant de logique friserait l'impertinence...
L'idée est séduisante, donc, mais elle manque d'ambition car pourquoi s'en tenir là ?
On pourrait par exemple financer le plan banlieue, qui manque de fonds, en formant des commandos de pickpockets - ce qui aurait, en outre, l'avantage de désengorger les prisons - ayant pour mission d'aller prélever dans la poche des touristes un peu de monnaie dont l'absence ne les gênerait pas trop mais qui finirait par représenter une somme conséquente.
Bénéfice : le plan banlieue ainsi pourvu leur éviterait de se faire dépouiller par des voyous. Et ainsi de suite pour remédier au fait que "les caisses de l'Etat sont vides" - ce qui dénote de sa part, au passage, un certain manque d'imagination si l'on considère que celles de la mafia ne le sont jamais.
Pour revenir à notre patrimoine, certains esprits chagrins objecteront que si le ministère de la Culture est à court d'argent pour l'entretenir, rien ne l'obligeait à décréter récemment la gratuité des musées. Convenons cependant que tant de logique friserait l'impertinence...