Thierry Marx et Eric Abihssira : le nouveau tandem à la tête de l'Umih pour sa 1ère conférence de presse (©BC)
C’est au terme d’une campagne électorale intense que le tandem Thierry Marx, le Chef étoilé du Mandarin Oriental, et Éric Abihssira, l’hôtelier niçois et président de l’Umih Côte d’Azur, a surpassé très largement l’équipe Stéphane Manigold, restaurateur également, et Grégory Pourrin, directeur général du groupe hotelier Centaurus, représentative aussi d'un vent de nouveauté dans la course aux instances dirigeantes.
Si le score final a surpris la nouvelle équipe dirigeante, elle y voit aussi le résultat d’une très large consultation de la base, des présidents régionaux, pendant les semaines de campagne et, sans doute, le souhait d’une nouvelle approche des problèmes.
La profession retrouve un Chef très médiatique comme porte-parole. Les plus anciens se souviendront des interventions colorées et percutantes d’André Daguin, le pape étoilé de la cuisine du Sud-Ouest, dans les années 2000.
Lire aussi : Jean-Virgile Crance : « Parler d’une seule voix sur des sujets majeurs ! »
Thierry Marx insiste sur sa vision très sociale, environnementale et rurale de l’avenir de la profession. Quant à lui, Éric Abihssira, syndicaliste patronal expérimenté, pointe les dossiers techniques des PGE, du financement des aides…
Si le score final a surpris la nouvelle équipe dirigeante, elle y voit aussi le résultat d’une très large consultation de la base, des présidents régionaux, pendant les semaines de campagne et, sans doute, le souhait d’une nouvelle approche des problèmes.
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Thierry Marx : oeuvrer pour le rassemblement au nom du "bien commun"
Dans un contexte qui reste particulièrement difficile, Thierry Marx appelle au rassemblement et à la recherche du « bien commun » par et pour les professionnels hôteliers et restaurateurs. Le message s’adresse naturellement aux autres représentants patronaux, comme Didier Chenet, président du GNI, pour éviter les discours dispersés et parfois contradictoires « face au régalien qui a besoin d’entendre une seule voix ».
Il n’est pas exclu qu’une nouvelle démarche de rapprochement entre syndicats qui ont la même finalité de défense et de promotion puisse être engagée « si on arrive à faire abstraction des égos des uns et des autres ».
D’ailleurs, les rendez-vous vont se succéder avec une première participation au Comité de filière Tourisme, convoqué par la ministre Olivia Grégoire le 9 novembre prochain. Thierry Marx, membre actif de la Confédération des Acteurs du Tourisme, compte bien néanmoins faire entendre la voix de l’Umih « qui a sa propre personnalité », sur les sujets du moment.
Il y sera question, à court terme, de la protection des entreprises prises dans l’effet cisaille de la hausse de leurs charges de toutes natures et du remboursement de leur PGE, sans compter une frilosité escomptée des dépenses des ménages.
« La réponse actuelle du Gouvernement n’est pas satisfaisante, même si le dispositif mis en place récemment pour aider les PME est intéressant. Sera-t-il suffisant ? Nous en doutons », plaident en cœur les nouveaux dirigeants de l’Umih.
Il n’est pas exclu qu’une nouvelle démarche de rapprochement entre syndicats qui ont la même finalité de défense et de promotion puisse être engagée « si on arrive à faire abstraction des égos des uns et des autres ».
D’ailleurs, les rendez-vous vont se succéder avec une première participation au Comité de filière Tourisme, convoqué par la ministre Olivia Grégoire le 9 novembre prochain. Thierry Marx, membre actif de la Confédération des Acteurs du Tourisme, compte bien néanmoins faire entendre la voix de l’Umih « qui a sa propre personnalité », sur les sujets du moment.
Il y sera question, à court terme, de la protection des entreprises prises dans l’effet cisaille de la hausse de leurs charges de toutes natures et du remboursement de leur PGE, sans compter une frilosité escomptée des dépenses des ménages.
« La réponse actuelle du Gouvernement n’est pas satisfaisante, même si le dispositif mis en place récemment pour aider les PME est intéressant. Sera-t-il suffisant ? Nous en doutons », plaident en cœur les nouveaux dirigeants de l’Umih.
Trois axes au coeur du projet : dimension sociale, préoccupation environnementale et promotion rurale
A plus long terme, Thierry Marx insiste sur les trois axes dont il a fait le cœur de son projet de président : la dimension sociale à développer au sein du secteur pour qu’il soit plus attractif et plus en adéquation avec les attentes des jeunes générations « qu’il faut entendre ».
Les sujets à prendre à bras le corps sont nombreux : de la rémunération au projet de vie en passant par la situation des saisonniers…
Deuxième préoccupation, la transition écologique qui n’est même plus une option mais une obligation renforcée par la crise sanitaire et la sortie du confinement. Les comportements se sont modifiés, tout comme la consommation et les souhaits des Français pour un « autre tourisme », dont il faut encore mieux cerner les contours.
Thierry Marx a conscience que la transformation des entreprises, notamment des plus petites et des plus fragiles, sera un long processus. Il souhaite un accompagnement et une réflexion sur l’unification de tous les fonds existants au niveau des régions ou des secteurs qui peuvent aider à la transition.
Lire aussi : État des lieux dans l’hôtellerie-restauration : le plus dur est à venir
Troisième dimension, qui peut paraître surprenante pour un grand Chef parisien, la prise en compte du monde rural. A ses yeux, les hôteliers-restaurateurs ne peuvent se dissocier de l’avenir et de l’évolution de l’agriculture et de ses producteurs.
Il se veut un ardent promoteur de l’association Bleu-Blanc-Cœur, qui prône le bien manger et une démarche nutrition respectueuse de l'environnement.
Les sujets à prendre à bras le corps sont nombreux : de la rémunération au projet de vie en passant par la situation des saisonniers…
Deuxième préoccupation, la transition écologique qui n’est même plus une option mais une obligation renforcée par la crise sanitaire et la sortie du confinement. Les comportements se sont modifiés, tout comme la consommation et les souhaits des Français pour un « autre tourisme », dont il faut encore mieux cerner les contours.
Thierry Marx a conscience que la transformation des entreprises, notamment des plus petites et des plus fragiles, sera un long processus. Il souhaite un accompagnement et une réflexion sur l’unification de tous les fonds existants au niveau des régions ou des secteurs qui peuvent aider à la transition.
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Troisième dimension, qui peut paraître surprenante pour un grand Chef parisien, la prise en compte du monde rural. A ses yeux, les hôteliers-restaurateurs ne peuvent se dissocier de l’avenir et de l’évolution de l’agriculture et de ses producteurs.
Il se veut un ardent promoteur de l’association Bleu-Blanc-Cœur, qui prône le bien manger et une démarche nutrition respectueuse de l'environnement.
"Nous avons trop souffert de la verticalité"
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Malgré ses nombreuses activités professionnelles, Thierry Marx, tout comme Eric Abihssira, ont pris l’engagement de la disponibilité et de l’écoute du terrain. « Nous avons trop souffert de la verticalité et j’ai énormément appris de mes rencontres avec les responsables régionaux. C’est sur eux que je, nous, comptons nous appuyer pour une autre forme de gouvernance plus décentralisée ».
Le nouveau tandem, qui ne doute pas de sa légitimité concrétisée par le score de l’élection, a conscience qu’il faudra d’abord réunifier une maison qui compte de nombreux tempéraments, de fortes personnalités, voire de baronnies même si le mot n’a pas été prononcé.
« Je n’ai jamais cherché à me faire des ennemis et ce n’est pas maintenant que je vais commencer », commente le nouveau président confédéral. « Ce travail de rassemblement, qui doit s’élargir ensuite à toute la profession, commence déjà en interne ».
Le premier test de l’accueil de ce discours et cette approche du syndicalisme patronal est tout proche. Le 70e congrès fédéral de l’Umih va se tenir à Brest du 21 au 24 novembre prochain.
Le nouveau tandem, qui ne doute pas de sa légitimité concrétisée par le score de l’élection, a conscience qu’il faudra d’abord réunifier une maison qui compte de nombreux tempéraments, de fortes personnalités, voire de baronnies même si le mot n’a pas été prononcé.
« Je n’ai jamais cherché à me faire des ennemis et ce n’est pas maintenant que je vais commencer », commente le nouveau président confédéral. « Ce travail de rassemblement, qui doit s’élargir ensuite à toute la profession, commence déjà en interne ».
Le premier test de l’accueil de ce discours et cette approche du syndicalisme patronal est tout proche. Le 70e congrès fédéral de l’Umih va se tenir à Brest du 21 au 24 novembre prochain.
Thierry Marx et Eric Abihssira.m4a (46.02 Mo)
Vous pourrez écouter l’entretien réalisé par Bruno Courtin dans le cadre d'une conférence de presse avec le nouveau tandem à la tête de l’Umih : Thierry Marx et Éric Abihssira en cliquant sur le lien ci-dessus.