Thomas Cook : "Si la boîte n'est pas à l'équilibre, ça va mal se terminer, tôt ou tard..."

TourMaG.com - Ça va quand même vous permettre, en théorie, de vendre plus…

Michel Rességuier : "C'est quand même le but. Vous savez, moi j'espère surtout pouvoir survivre. Vous savez, lors de notre séminaire à Marrakech, le message délivré par nos adhérents était clair : nous allons crever !

Et le vrai sujet est là : comment s'adapter à un marché qui change ? Nous y répondons."

TourMaG.com - Combien de temps pour faire signer le contrat ? Et quid des enseignes Jet tours ?

Michel Rességuier : "Ce contrat devrait être signé au fil du temps des contrats qui viennent à échéance. C'est pratiquement tous les mois… Nous allons le mettre en œuvre pour les contrats qui arrivent à terme très vite.

Quant aux enseignes, chaque agence va observer ce qui se passe. On laisse le temps au temps. A chacun de réfléchir, mais nous n'imposons rien… Il n'y a aucun intérêt à agir avec violence.

Il faut que nous fassions le chemin ensemble. Mais ça prendra quelques années, environ cinq ans, mais nous verrons. Il faut écouter le terrain… out en étant très respectueux et en expliquant beaucoup.

Nous sommes quand même responsables d'une communauté d'entrepreneurs !"

TourMaG.com - Pour finir, quelle est la situation de Thomas Cook France ?

Michel Rességuier: "Nous ne sommes pas là où nous aurions voulu être. L'hiver a été sensiblement moins bon que ce que nous avions prévu.

Compte tenu de notre stratégie, nous avions envisagé une baisse des ventes et une amélioration de la marge et c'est ce qui s'est produit.

Mais les ventes d'hiver se sont effrités plus fort que ce qui était prévu. Nous ne sommes d'ailleurs pas les seuls. C'est sûr que lorsque nous faisons -10%, Promovacances fait -3%, Transat qui s'en sort mieux fait -6% ou 7% et Fram fait -50% ! Quant à Marmara, c'est -34%...

Tout le marché d'hiver a été pénalisé. J'analyse cette situation par l'effet François Hollande.

Beaucoup de clients ont dû trancher et préféré choisir des vacances d'été, souvent moins chères au détriment de congés hivernaux.

Il me semble, sans être un grand expert qu'il y a eu un effet François Hollande qui a eu moult effets catastrophiques… et celui-là en plus !

Il y a eu, en plus un effet géopolitique, car "la neige" a plutôt bien marché.

Mais nous n'y sommes pas très forts. Au détriment de l'Egypte ou de la Tunisie, qui sont nos destinations phare."