Michel-Yves Labbé : "2019 est une année charnière. Pression médiatique aidant. Je pense que les paquebots vont rapidement passer au gaz ou à l'électricité, les avions vont réduire leurs émissions mais le sur-tourisme a de beaux jours devant lui." - DR
TourMaG.com - Avec la montée en puissance de "l’avion bashing", avez-vous honte de prendre l’avion cet été ?
Michel-Yves Labbé : Certainement pas. L'avion est un vecteur de liberté et de connaissance des autres. Il a beaucoup manqué au cours des siècles guerriers passés. Je fais une cinquantaine de vols A/R par an, dont 4 ou 5 long-courrier en business, le reste en éco entre Toulon et Paris.
Sur les conseils de mon ami Jean-François Rial je compense en plantant des arbres à Madagascar. Avec 1000€ je compense plus que largement mon empreinte carbone. Ça ne fait jamais que 20€ par voyage. Un tout petit trou dans mon porte monnaie, un grand pas pour l'humanité...
Par ailleurs mon empreinte carbone est déjà compensée si j'ai bien compris par l'accord CORSIA qui fait que les compagnies elles-mêmes rachètent leurs émissions carbone. On ne parle pas assez de cet accord.
TourMaG.com - Sur-tourisme, pollution du transport aérien, des croisières… Le tourisme a été pointé du doigt cette année. Pensez-vous que 2019 est une année charnière en matière de prise de conscience du grand public et des professionnels ?
Michel-Yves Labbé : Oui 2019 est une année charnière. Pression médiatique aidant. Je pense que les paquebots vont rapidement passer au gaz ou à l'électricité, les avions vont réduire leurs émissions mais le sur-tourisme a de beaux jours devant lui. On ne peut pas empêcher les Chinois, les Indiens, les Indonésiens et autres de voyager.
Ils sont des milliards qui iront dans les sites touristiques majeurs. Il faudra forcément réguler.
Michel-Yves Labbé : Certainement pas. L'avion est un vecteur de liberté et de connaissance des autres. Il a beaucoup manqué au cours des siècles guerriers passés. Je fais une cinquantaine de vols A/R par an, dont 4 ou 5 long-courrier en business, le reste en éco entre Toulon et Paris.
Sur les conseils de mon ami Jean-François Rial je compense en plantant des arbres à Madagascar. Avec 1000€ je compense plus que largement mon empreinte carbone. Ça ne fait jamais que 20€ par voyage. Un tout petit trou dans mon porte monnaie, un grand pas pour l'humanité...
Par ailleurs mon empreinte carbone est déjà compensée si j'ai bien compris par l'accord CORSIA qui fait que les compagnies elles-mêmes rachètent leurs émissions carbone. On ne parle pas assez de cet accord.
TourMaG.com - Sur-tourisme, pollution du transport aérien, des croisières… Le tourisme a été pointé du doigt cette année. Pensez-vous que 2019 est une année charnière en matière de prise de conscience du grand public et des professionnels ?
Michel-Yves Labbé : Oui 2019 est une année charnière. Pression médiatique aidant. Je pense que les paquebots vont rapidement passer au gaz ou à l'électricité, les avions vont réduire leurs émissions mais le sur-tourisme a de beaux jours devant lui. On ne peut pas empêcher les Chinois, les Indiens, les Indonésiens et autres de voyager.
Ils sont des milliards qui iront dans les sites touristiques majeurs. Il faudra forcément réguler.
TourMaG.com - En quoi le réchauffement climatique est-il un sujet majeur pour vous ?
Michel-Yves Labbé : Pas vraiment. Certains prétendent qu'on va tous griller en 2070. Cela me touche peu car, sauf progrès considérables de la médecine, je ne serai plus là. Plus sérieusement il y a eu de tous temps des Cassandre pour annoncer la fin du monde.
Demandez à Paco Rabanne. La science et l'homme se sont toujours débrouillés pour faire mentir ces pessimistes. Je crois qu'on trouvera le moyen de réduire les émissions des gaz à effet de serre. Sachant qu'on connait la solution en attendant : il suffit de planter des arbres. Et on a la place pour le faire.
TourMaG.com - Pensez-vous qu’il faille revoir la façon dont on consomme « le tourisme » ?
Michel-Yves Labbé : Evidemment. Il faut voyager différemment, à contre-courant, sur des sites moins courus, à des horaires différents. Visiter le musée de l'Hermitage en pleine saison touristique relève du pensum. Par contre si on va dans la section moderne du même musée, à 2 pas, il n'y a pas grand monde.
Les rivages de Crète sont bâtis mais si on fait seulement 3km à l'intérieur des terres on est chez Zorba, à son époque, et les rencontres sont merveilleuses.
TourMaG.com - Et comment l’appliquez-vous ou qu’envisagez-vous pour votre entreprise ?
Michel-Yves Labbé : Déjà en 2000 pour Directours je refusais de vendre Prague au 1er Mai. Je disais à mes clients que c'était une bêtise (j'étais moins poli) d'y aller à cette date.
idem pour l'Ascension. Aujourd'hui avec Départ Demain je suis un modeste distributeur. Je n'ai plus la main, les TO l'ont. Si j'ai quelques idées novatrices je les mettrais en pratique bien sûr. Mais maintenant c'est au tour des jeunes de prendre le leadership.
Michel-Yves Labbé : Pas vraiment. Certains prétendent qu'on va tous griller en 2070. Cela me touche peu car, sauf progrès considérables de la médecine, je ne serai plus là. Plus sérieusement il y a eu de tous temps des Cassandre pour annoncer la fin du monde.
Demandez à Paco Rabanne. La science et l'homme se sont toujours débrouillés pour faire mentir ces pessimistes. Je crois qu'on trouvera le moyen de réduire les émissions des gaz à effet de serre. Sachant qu'on connait la solution en attendant : il suffit de planter des arbres. Et on a la place pour le faire.
TourMaG.com - Pensez-vous qu’il faille revoir la façon dont on consomme « le tourisme » ?
Michel-Yves Labbé : Evidemment. Il faut voyager différemment, à contre-courant, sur des sites moins courus, à des horaires différents. Visiter le musée de l'Hermitage en pleine saison touristique relève du pensum. Par contre si on va dans la section moderne du même musée, à 2 pas, il n'y a pas grand monde.
Les rivages de Crète sont bâtis mais si on fait seulement 3km à l'intérieur des terres on est chez Zorba, à son époque, et les rencontres sont merveilleuses.
TourMaG.com - Et comment l’appliquez-vous ou qu’envisagez-vous pour votre entreprise ?
Michel-Yves Labbé : Déjà en 2000 pour Directours je refusais de vendre Prague au 1er Mai. Je disais à mes clients que c'était une bêtise (j'étais moins poli) d'y aller à cette date.
idem pour l'Ascension. Aujourd'hui avec Départ Demain je suis un modeste distributeur. Je n'ai plus la main, les TO l'ont. Si j'ai quelques idées novatrices je les mettrais en pratique bien sûr. Mais maintenant c'est au tour des jeunes de prendre le leadership.
Retrouvez tous les témoignages des pros du tourisme de notre série (verte) de l'été 2019 en cliquant sur ce lien.