René-Marc Chikli (SETO) : "ce qui est impressionnant c'est qu'il y a un véritable conflit de génération sur ces sujets. Nous sommes poussés par les nouvelles générations" - Photo CE
TourMaG.com - Avec la montée en puissance de "l’avion bashing", avez-vous honte de prendre l’avion cet été ?
René-Marc Chikli : C'est une réaction au départ d'un pays bien identifié : la Suède. Le secteur de l'aérien a pris en compte l'importance de l'éco-responsabilité, et de ce fait les voyageurs auront envie de prendre à terme la compagnie la plus éco-responsable.
Bien sûr c'est une vision à moyen, long terme. Et le secteur va accentuer ses efforts.
TourMaG.com - Sur-tourisme, pollution du transport aérien, des croisières… Le tourisme a été pointé du doigt cette année. Pensez-vous que 2019 est une année charnière en matière de prise de conscience du grand public et des professionnels ?
René-Marc Chikli : Au fond c'est de la politique. En fonction du calendrier différents sujets surgissent : lorsqu'il y a les élections on pointe du doigt tout ce qui impacte l'environnement et le lendemain on parle du tourisme comme secteur vital pour l'économie.
Nous sommes en contradiction permanente et ce n'est pas en 2019 que nous allons répondre à toutes ces contradictions. L'objectif affiché par la France est d'accueillir 100 millions de touristes... et en même temps il faut être attentif à l'impact environnemental de ces visiteurs.
Il faut en permanence manier un certain équilibre.
René-Marc Chikli : C'est une réaction au départ d'un pays bien identifié : la Suède. Le secteur de l'aérien a pris en compte l'importance de l'éco-responsabilité, et de ce fait les voyageurs auront envie de prendre à terme la compagnie la plus éco-responsable.
Bien sûr c'est une vision à moyen, long terme. Et le secteur va accentuer ses efforts.
TourMaG.com - Sur-tourisme, pollution du transport aérien, des croisières… Le tourisme a été pointé du doigt cette année. Pensez-vous que 2019 est une année charnière en matière de prise de conscience du grand public et des professionnels ?
René-Marc Chikli : Au fond c'est de la politique. En fonction du calendrier différents sujets surgissent : lorsqu'il y a les élections on pointe du doigt tout ce qui impacte l'environnement et le lendemain on parle du tourisme comme secteur vital pour l'économie.
Nous sommes en contradiction permanente et ce n'est pas en 2019 que nous allons répondre à toutes ces contradictions. L'objectif affiché par la France est d'accueillir 100 millions de touristes... et en même temps il faut être attentif à l'impact environnemental de ces visiteurs.
Il faut en permanence manier un certain équilibre.
TourMaG.com - En quoi le réchauffement climatique est-il un sujet majeur pour vous ?
René-Marc Chikli : C'est un sujet majeur pour tout le monde. Et ce qui est impressionnant c'est qu'il y a un véritable conflit de génération sur ces sujets. Nous sommes poussés par les nouvelles générations.
Et cela impacte jusqu'au recrutement : certains jeunes choisissent leurs employeurs en fonction de l'impact environnemental de l'entreprise.
Toutefois, on peut déplorer que l'offre en bonnes pratiques soit réduite.
Nous ne pouvons pas demander à des individus de remplacer la technologie, les Etats ou les organisations en charge de faciliter la transition écologique.
TourMaG.com - Pensez-vous qu’il faille revoir la façon dont on consomme « le tourisme » ?
René-Marc Chikli : Nous allons consommer le tourisme différemment. Cependant des disparités vont apparaître entre des pays émetteurs plus matures que d'autres.
Ceux qui découvrent en quelque sorte le tourisme ne vont pas devenir éco-responsables du jour au lendemain. Leur préoccupation première : c'est la découverte.
Mais il faudra que leur prise de conscience soit plus rapide et dans ce cadre les pays européens ont un rôle majeur à jouer d'un point de vue sociétal et économique.
René-Marc Chikli : C'est un sujet majeur pour tout le monde. Et ce qui est impressionnant c'est qu'il y a un véritable conflit de génération sur ces sujets. Nous sommes poussés par les nouvelles générations.
Et cela impacte jusqu'au recrutement : certains jeunes choisissent leurs employeurs en fonction de l'impact environnemental de l'entreprise.
Toutefois, on peut déplorer que l'offre en bonnes pratiques soit réduite.
Nous ne pouvons pas demander à des individus de remplacer la technologie, les Etats ou les organisations en charge de faciliter la transition écologique.
TourMaG.com - Pensez-vous qu’il faille revoir la façon dont on consomme « le tourisme » ?
René-Marc Chikli : Nous allons consommer le tourisme différemment. Cependant des disparités vont apparaître entre des pays émetteurs plus matures que d'autres.
Ceux qui découvrent en quelque sorte le tourisme ne vont pas devenir éco-responsables du jour au lendemain. Leur préoccupation première : c'est la découverte.
Mais il faudra que leur prise de conscience soit plus rapide et dans ce cadre les pays européens ont un rôle majeur à jouer d'un point de vue sociétal et économique.
TourMaG.com - Et comment l’appliquez-vous au SETO ?
René-Marc Chikli : Au SETO nous travaillons main dans la main avec ATR (Agir pour un Tourisme Responsable). Ce que je déplore c'est quand on montre du doigt le tourisme, on ne parle pas d'autres secteurs qui polluent beaucoup.
"Sauver la planète" est une action qui doit être entreprise au niveau mondial, c'est pourquoi la mise en place d'une taxe sur le secteur aérien au niveau national est une absurdité !
René-Marc Chikli : Au SETO nous travaillons main dans la main avec ATR (Agir pour un Tourisme Responsable). Ce que je déplore c'est quand on montre du doigt le tourisme, on ne parle pas d'autres secteurs qui polluent beaucoup.
"Sauver la planète" est une action qui doit être entreprise au niveau mondial, c'est pourquoi la mise en place d'une taxe sur le secteur aérien au niveau national est une absurdité !
Retrouvez tous les témoignages des pros du tourisme de notre série (verte) de l'été 2019 en cliquant sur ce lien.