Pour retrouver la santé financière de Transat france, Patrice Caradec a décidé de renégocier ses contrats avec les tour opérateurs - Photo DR
Patrice Caradec, le président de Transat France est frustré par les résultats de son groupe.
Malgré un chiffre d’affaires de 508 millions € en hausse de 2 %, l’entreprise accuse un résultat net déficitaire de 9,7 M€. En cause : les surcharges carburant et la faiblesse de l’euro face au dollar, qui font grimper les prix moyens de 4% mais plonger les marges.
Transat peine à se remettre de la disparition de ses « vaches à lait » qu’étaient la Tunisie, le Maroc et l’Egypte.
Sur ces trois destinations, le groupe est passé de 14 M€ de contribution marginale en 2010 à 5M€ cette année.
Difficile de trouver des alternatives aussi bon marché pour ses clients, qui sont devenus très sensibles aux prix. "Nous avons du consentir de nombreuses promotions sans pouvoir répercuter les hausses de carburant", regrette Patrice Caradec.
Au final, le nombre de clients a régressé de 2%, passant de 480 000 à 470 000 passagers.
Ce sont les clubs Lookéa qui perdent le plus d’argent, avec un chiffre d’affaires qui chute de 242 M€ à 239 M€ et un nombre de pax en recul de 3%.
En revanche, Vacances Transat progresse de 6% en chiffre d’affaires (253 M€) et de 1% en nombre de clients. Amplitravel, le spécialiste de la Tunisie, a sorti la tête de l’eau et progresse de 10%.
Malgré un chiffre d’affaires de 508 millions € en hausse de 2 %, l’entreprise accuse un résultat net déficitaire de 9,7 M€. En cause : les surcharges carburant et la faiblesse de l’euro face au dollar, qui font grimper les prix moyens de 4% mais plonger les marges.
Transat peine à se remettre de la disparition de ses « vaches à lait » qu’étaient la Tunisie, le Maroc et l’Egypte.
Sur ces trois destinations, le groupe est passé de 14 M€ de contribution marginale en 2010 à 5M€ cette année.
Difficile de trouver des alternatives aussi bon marché pour ses clients, qui sont devenus très sensibles aux prix. "Nous avons du consentir de nombreuses promotions sans pouvoir répercuter les hausses de carburant", regrette Patrice Caradec.
Au final, le nombre de clients a régressé de 2%, passant de 480 000 à 470 000 passagers.
Ce sont les clubs Lookéa qui perdent le plus d’argent, avec un chiffre d’affaires qui chute de 242 M€ à 239 M€ et un nombre de pax en recul de 3%.
En revanche, Vacances Transat progresse de 6% en chiffre d’affaires (253 M€) et de 1% en nombre de clients. Amplitravel, le spécialiste de la Tunisie, a sorti la tête de l’eau et progresse de 10%.
Look accuse le coup, Vacances Transat progresse
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L’Espagne et la Tunisie, à la deuxième et troisième position, progressent de respectivement 6% et 14%. "Djerba a connu un regain d’activité en juillet en août, pourtant nous sommes loin de retrouver nos chiffres d’avant la révolution", précise Patrice Caradec.
L’Italie devient un axe fort de développement après le Printemps Arabe (+ 68%) grâce au doublement des capacités sur la Sardaigne et la Sicile.
Par contre, la République Dominicaine pâtit de la réduction des capacités aériennes et dégringole de 14%. Le TO a tout tenté pour éviter de brader les prix.
Les troubles politiques pénalisent toujours le Maroc (- 22%) la Turquie (- 28%) et le Sénégal (- 13%). Reste le Mexique, en hausse de 5% et le Cap Vert, qui termine avec un timide + 1% dans un marché fortement concurrentiel.
Chez Vacances Transat, toutes les destinations sont en progression excepté la République Dominicaine (baisse des capacités) et la Thaïlande, qui a souffert des inondations.
Notons également la belle performance du Mexique (+ 24%) sur lequel Vacances Transat est devenu le premier TO, selon les chiffres du CETO.
L’Espagne et la Tunisie, à la deuxième et troisième position, progressent de respectivement 6% et 14%. "Djerba a connu un regain d’activité en juillet en août, pourtant nous sommes loin de retrouver nos chiffres d’avant la révolution", précise Patrice Caradec.
L’Italie devient un axe fort de développement après le Printemps Arabe (+ 68%) grâce au doublement des capacités sur la Sardaigne et la Sicile.
Par contre, la République Dominicaine pâtit de la réduction des capacités aériennes et dégringole de 14%. Le TO a tout tenté pour éviter de brader les prix.
Les troubles politiques pénalisent toujours le Maroc (- 22%) la Turquie (- 28%) et le Sénégal (- 13%). Reste le Mexique, en hausse de 5% et le Cap Vert, qui termine avec un timide + 1% dans un marché fortement concurrentiel.
Chez Vacances Transat, toutes les destinations sont en progression excepté la République Dominicaine (baisse des capacités) et la Thaïlande, qui a souffert des inondations.
Notons également la belle performance du Mexique (+ 24%) sur lequel Vacances Transat est devenu le premier TO, selon les chiffres du CETO.
Des économies internes mais pas de plan social
Pour retrouver une bonne santé financière, Patrice Caradec a renégocié ses contrats fournisseurs. Il a également gelé les salaires et les embauches depuis deux ans, sans qu’aucun plan social ne soit envisagé.
"Il n’y a pas de problème de coûts structurels chez Transat. Nous sommes 500 salariés pour 500 M€ de chiffre". Le projet de fusion juridique des marques semble également bien engagé, en vue d’accroître l’efficacité de la gestion administrative.
Avec tous ces efforts, l’année 2013 s’annonce pour l'instant moins sombre que prévue. Le groupe a déjà engrangé 40 % des ventes.
Si le chiffre d’affaires et le nombre de clients devraient mécaniquement reculer avec la réduction des capacités, le prix moyen s'affiche en hausse de 8 %.
"Plus question d'accumuler les stocks, il faut aujourd’hui rester prudent", tempère Patrice Caradec.
Une sagesse qui semble aujourd'hui séduire de plus en plus de TO, soucieux de mettre fin à une guerre des prix intenable à long terme.
"Il n’y a pas de problème de coûts structurels chez Transat. Nous sommes 500 salariés pour 500 M€ de chiffre". Le projet de fusion juridique des marques semble également bien engagé, en vue d’accroître l’efficacité de la gestion administrative.
Avec tous ces efforts, l’année 2013 s’annonce pour l'instant moins sombre que prévue. Le groupe a déjà engrangé 40 % des ventes.
Si le chiffre d’affaires et le nombre de clients devraient mécaniquement reculer avec la réduction des capacités, le prix moyen s'affiche en hausse de 8 %.
"Plus question d'accumuler les stocks, il faut aujourd’hui rester prudent", tempère Patrice Caradec.
Une sagesse qui semble aujourd'hui séduire de plus en plus de TO, soucieux de mettre fin à une guerre des prix intenable à long terme.
AS Voyage : vers un accord imminent ?
Interrogé sur l’état des négociations avec AS Voyages, Patrice Caradec est resté de marbre.
"Les dossiers sont entre les mains des avocats. Et les virgules sont un peu longues à placer", sourit-il.
Le TO devrait annoncer sa signature d’ici la fin du mois après avoir trouvé un accord, notamment sur la durée du référencement.
"Je trouve que trois ans, c’est une éternité dans le contexte actuel. Bien sûr je souhaite un partenariat durable, mais qui doit pouvoir être réaménagé."
Interrogé sur l’état des négociations avec AS Voyages, Patrice Caradec est resté de marbre.
"Les dossiers sont entre les mains des avocats. Et les virgules sont un peu longues à placer", sourit-il.
Le TO devrait annoncer sa signature d’ici la fin du mois après avoir trouvé un accord, notamment sur la durée du référencement.
"Je trouve que trois ans, c’est une éternité dans le contexte actuel. Bien sûr je souhaite un partenariat durable, mais qui doit pouvoir être réaménagé."