Turquie : les ventes reprennent notamment sur la partie balnéaire - Plage de Marmaris dans le sud-ouest de la Turquie
La saison touristique en Turquie sera t-elle impactée par la politique du Président Recep Tayyip Erdogan ?
Après le référendum sur la révision constitutionnelle organisé dimanche 16 avril 2017 pour lequel le "oui" l'a emporté, la tension est montée entre l'Europe et la Turquie. Et l'annonce de la possibilité d'organiser un autre référendum portant sur le rétablissement de la peine de mort n'a pas apaisé la situation.
Dans ce contexte, la Turquie pourrait-elle remonter la pente, après une année 2016 noire marquée par plusieurs attentats, mais également par sa proximité avec la Syrie et la tentative ratée de coup d’État en juillet 2016 ?
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Selon les statistiques du Ministère turc de la Culture et du Tourisme, la Turquie a accusé une baisse de 25% des arrivées internationales en 2016 (30,906 millions*) par rapport à 2015 (41,114 millions de visiteurs*).
Le pays a accueilli 847 000 Français en 2015 contre 555 000 en 2016, soit une baisse de 34%.
Les chiffres du SETO (syndicat des entreprises du tour-operating) font état d'une baisse des voyages à forfait pour la saison 2015-2016 de -73% (35 758 clients) par rapport à la saison précédente qui était déjà en retrait de près de 40% (127 537 clients).
Des résultats qui se retrouvent dans le carnet de commandes des professionnels. Mumtaz Teker, président de Pacha Tours, annonce une baisse de 90% en 2016. Même constat du côté de Wisdom & Bluedays Travel, réceptif spécialisé dans le MICE en Turquie.
Nurten Rollier, présidente-directrice générale (PDG) annonce une année blanche : "en 2016 nous n'avons pas organisé un seul évènement pour le marché français. Nous avons fait une année nulle.
Dans le voyages d'affaires et évènementiel il y a la pression des marques qui nous considèrent comme un pays à risque".
Après le référendum sur la révision constitutionnelle organisé dimanche 16 avril 2017 pour lequel le "oui" l'a emporté, la tension est montée entre l'Europe et la Turquie. Et l'annonce de la possibilité d'organiser un autre référendum portant sur le rétablissement de la peine de mort n'a pas apaisé la situation.
Dans ce contexte, la Turquie pourrait-elle remonter la pente, après une année 2016 noire marquée par plusieurs attentats, mais également par sa proximité avec la Syrie et la tentative ratée de coup d’État en juillet 2016 ?
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Selon les statistiques du Ministère turc de la Culture et du Tourisme, la Turquie a accusé une baisse de 25% des arrivées internationales en 2016 (30,906 millions*) par rapport à 2015 (41,114 millions de visiteurs*).
Le pays a accueilli 847 000 Français en 2015 contre 555 000 en 2016, soit une baisse de 34%.
Les chiffres du SETO (syndicat des entreprises du tour-operating) font état d'une baisse des voyages à forfait pour la saison 2015-2016 de -73% (35 758 clients) par rapport à la saison précédente qui était déjà en retrait de près de 40% (127 537 clients).
Des résultats qui se retrouvent dans le carnet de commandes des professionnels. Mumtaz Teker, président de Pacha Tours, annonce une baisse de 90% en 2016. Même constat du côté de Wisdom & Bluedays Travel, réceptif spécialisé dans le MICE en Turquie.
Nurten Rollier, présidente-directrice générale (PDG) annonce une année blanche : "en 2016 nous n'avons pas organisé un seul évènement pour le marché français. Nous avons fait une année nulle.
Dans le voyages d'affaires et évènementiel il y a la pression des marques qui nous considèrent comme un pays à risque".
Des signes de reprises pour 2017
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Seul Mondial Tourisme parait à contre-courant du marché. Le voyagiste annonce une hausse de 10 % des ventes par rapport à 2015, bénéficiant de l'abandon de certains voyagistes pour la destination. "Les TO se sont désengagés, nous avons ainsi profité d'un effet entonnoir" explique Selatt Erdogan, directeur commercial.
L'année s'inscrit également en croissance en 2017 : "après un hiver difficile et avec moins de volume de passagers à date, nous enregistrons tout de même à ce jour des prises de commandes supérieures de 50 % pour l’été en comparaison à la même période de l’année dernière"
Pour lui, 2017 sera l'année de la reprise : "Notre objectif pour cette année est de réaliser 25 000 pax en packages voire 30 000, si nous constatons une reprise plus importante de la demande".
Par ailleurs le directeur commercial de Mondial Tourisme met en avant l'offre tarifaire attractive qui pourrait inciter les voyageurs à faire le choix de la Turquie. Reste à convaincre les agences : "il faut leur réapprendre à vendre la destination". C'est dans cet esprit que l'office de tourisme de Turquie a lancé un elearning destiné aux vendeurs.
Chez FTI Voyages la tendance est aussi positive. Si les mois de novembre 2016, décembre 2016 et janvier 2017 étaient à l'étal versus 2016 (-0.3%), en revanche depuis février, les ventes repartent.
"Sur février, mars et les premiers jours d'avril 2017 la croissance des prises de commandes est continue et s'accélère. Nous sommes à +35% de clients principalement sur les destinations balnéaires" annonce Axel Mazerolles, directeur général France qui rappelle que le TO dispose de son propre réceptif Meeting Point sur place et d'une brochure de 28 pages dédiée à la destination.
"Je suis agréablement surpris, les prix bas sont une des raisons de cette reprise, ainsi que des infrastructures et des hôtels parfaitement adaptés aux familles" ajoute t-il.
L'année s'inscrit également en croissance en 2017 : "après un hiver difficile et avec moins de volume de passagers à date, nous enregistrons tout de même à ce jour des prises de commandes supérieures de 50 % pour l’été en comparaison à la même période de l’année dernière"
Pour lui, 2017 sera l'année de la reprise : "Notre objectif pour cette année est de réaliser 25 000 pax en packages voire 30 000, si nous constatons une reprise plus importante de la demande".
Par ailleurs le directeur commercial de Mondial Tourisme met en avant l'offre tarifaire attractive qui pourrait inciter les voyageurs à faire le choix de la Turquie. Reste à convaincre les agences : "il faut leur réapprendre à vendre la destination". C'est dans cet esprit que l'office de tourisme de Turquie a lancé un elearning destiné aux vendeurs.
Chez FTI Voyages la tendance est aussi positive. Si les mois de novembre 2016, décembre 2016 et janvier 2017 étaient à l'étal versus 2016 (-0.3%), en revanche depuis février, les ventes repartent.
"Sur février, mars et les premiers jours d'avril 2017 la croissance des prises de commandes est continue et s'accélère. Nous sommes à +35% de clients principalement sur les destinations balnéaires" annonce Axel Mazerolles, directeur général France qui rappelle que le TO dispose de son propre réceptif Meeting Point sur place et d'une brochure de 28 pages dédiée à la destination.
"Je suis agréablement surpris, les prix bas sont une des raisons de cette reprise, ainsi que des infrastructures et des hôtels parfaitement adaptés aux familles" ajoute t-il.
Ne pas mélanger politique et tourisme
Mumtaz Teker se tourne aussi vers 2017 : "L'année devrait être moins pire que 2016. Nous voyons reprendre des destinations comme la Tunisie, l'Egypte... ce qui nous rend optimiste pour la Turquie. Le segment B2B reste en retard par rapport au B2C, mais la saison n'a pas vraiment commencé"
Pour lui, juillet, août, septembre, et octobre peuvent être encore sauvés. "La politique c'est une chose et certains voyageurs ne regardent pas cela pour voyager, le seul frein, pour mois c'est le terrorisme et les attentats, ainsi que les grandes épidémies du type SRAS".
En effet tous s'accordent pour ne pas mélanger la politique et le tourisme.
"Le Président turc est un provocateur, et ce n'est pas dit qu'il aille jusqu'au bout. Ce qui se passe aujourd'hui est un jeu de cache-cache au niveau politique, et puis les changements sur la constitution ne pourront pas intervenir avant 2019" précise Mumtaz Teker.
Un sentiment partagé par Selatt Erdogan de Mondial Tourisme : "Le Président Erdogan, c'est un peu comme Trump aux Etats-Unis entre ce qu'il annonce et ce qu'il peut faire il y a une marge. Il faudra suivre les éventuelles manifestations qui pourraient s'organiser suite aux suspicions de trucage au référendum".
Même si les propos tenus sur le rétablissement de la peine de mort inquiètent. Nurten Rollier de Wisdom & Bluedays Travel relativise aussi : "Dans certains états aux Etats-Unis il y a la peine de mort, est ce que les voyageurs n'y vont plus ?" lance t-elle en guise de conclusion.
* en prenant également en compte les turcs vivant à l’étranger
Pour lui, juillet, août, septembre, et octobre peuvent être encore sauvés. "La politique c'est une chose et certains voyageurs ne regardent pas cela pour voyager, le seul frein, pour mois c'est le terrorisme et les attentats, ainsi que les grandes épidémies du type SRAS".
En effet tous s'accordent pour ne pas mélanger la politique et le tourisme.
"Le Président turc est un provocateur, et ce n'est pas dit qu'il aille jusqu'au bout. Ce qui se passe aujourd'hui est un jeu de cache-cache au niveau politique, et puis les changements sur la constitution ne pourront pas intervenir avant 2019" précise Mumtaz Teker.
Un sentiment partagé par Selatt Erdogan de Mondial Tourisme : "Le Président Erdogan, c'est un peu comme Trump aux Etats-Unis entre ce qu'il annonce et ce qu'il peut faire il y a une marge. Il faudra suivre les éventuelles manifestations qui pourraient s'organiser suite aux suspicions de trucage au référendum".
Même si les propos tenus sur le rétablissement de la peine de mort inquiètent. Nurten Rollier de Wisdom & Bluedays Travel relativise aussi : "Dans certains états aux Etats-Unis il y a la peine de mort, est ce que les voyageurs n'y vont plus ?" lance t-elle en guise de conclusion.
* en prenant également en compte les turcs vivant à l’étranger
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