René-Marc Chikli, président du Seto, va réclamer des mesures au gouvernement français - DR : Depositphotos @Chalabala
Le secteur du tourisme vient de plonger dans la pire crise de son histoire, et Donald Trump n'y est plus étranger.
Le 45e Président des Etats-Unis vient d'annoncer que tous les ressortissants européens ne pourront plus se rendre sur le territoire américain et ce pendant 30 jours.
Pour rappel, en 2019, plus de 1,8 million de voyageurs français se sont rendus dans le pays de l'Oncle Sam.
Voici les réactions à cette onde de choc des présidents du SETO (Syndicat des entreprises du tour-operating) et des EDV (Entreprises du Voyage).
Le 45e Président des Etats-Unis vient d'annoncer que tous les ressortissants européens ne pourront plus se rendre sur le territoire américain et ce pendant 30 jours.
Pour rappel, en 2019, plus de 1,8 million de voyageurs français se sont rendus dans le pays de l'Oncle Sam.
Voici les réactions à cette onde de choc des présidents du SETO (Syndicat des entreprises du tour-operating) et des EDV (Entreprises du Voyage).
"Comment survivre ?", s’interroge René-mark Chikli, le président du Seto
"Sur avril-mai, cela représente 100 000 clients, dont une partie en vols secs. Si la décision dépasse 30 jours, l'été sera remis en cause.
Nous ne pouvons pour l'heure pas préjuger de la période estivale qui est le gros morceau des USA. Actuellement, nous nous demandons ce qu'il nous reste à vendre car cela s'ajoute à une liste complète de pays ayant fermé leurs frontières.
Evidemment, nous allons nous poser la question maintenant de la survie des entreprises.
Nous devons rencontrer le ministre Jean-Baptiste Lemoyne dans la journée. Lundi matin, nous avons une réunion chez Bruno Le Maire, nous avons envoyé des courriers à nos adhérents.
Comment survivre ?
Il faut vraiment essayer de penser à tout, l'objectif suprême est de maintenir en vie les entreprises, cela demandera de la solidarité, mais aussi de la compréhension.
Nous allons devoir prévoir une répartition de la richesse, de ce qu'il reste. Nous allons devoir être très imaginatifs pour préserver la trésorerie et aussi pour faire en sorte que tout le monde puisse survivre, le temps que cela durera, trois ou six mois.
Une réunion était prévue au Quai d'Orsay pour voir comment travailler face aux destinations qui fermaient les unes après les autres. Maintenant nous allons faire une réunion pour savoir ce qu'il nous reste à vendre.
Nous allons demander des mesures similaires à celles accordées par le gouvernement italien. Il va falloir être très imaginatif et sortir des sentiers battus, si le code du tourisme n'est pas adapté, il faut trouver autre chose.
Le ministre qui se trouve en première ligne est Bruno Le Maire, il centralise toutes les informations que les secrétaires d'Etat lui remontent. Le gouvernement jusqu'à maintenant travaille aussi bien dans la santé que l'économie.
Après nous allons devoir vérifier que les mesures prises et qui seront prises, soient applicables rapidement, c'est notre souci, sans tomber dans les lenteurs administratives, compte tenu de l'importance de la situation.
Nous avons fait des demandes qui vont au-delà du simple report de charge, nous avons demandé des allègements, mais cela se fera au cas par cas.
Les entreprises ont dû faire déjà un plan d'adaptation à la conjoncture, beaucoup ont dû mettre en place le chômage partiel pour ceux qui en avaient absolument besoin. A partir du moment où elles ont fait cela, elles ont déjà un dossier susceptible d'attirer l'attention du contrôle des impôts et donc de bénéficier d'un décalage de trésorerie.
Selon Bruno Le Maire, l'allègement se fera au cas par cas. Après cela ne sera peut-être plus le cas la semaine prochaine, vu l'ampleur de la situation, je pense qu'il va falloir trouver un allègement général.
Il va falloir être pragmatique, nous ne pouvons pas anticiper tout ce qu'il va se passer, nous avons tellement de mauvaises nouvelles devant nous qu'il est important de les traiter les unes après les autres.
Il ne pouvait pas y avoir pire nouvelle pour les voyagistes français, si ce ne sont les départements français, que nous reste-t-il à vendre ? J'appelle à la solidarité entre les acteurs, il faut que les tour-opérateurs arrêtent de chercher le premier qui tombera, c'est du voyeurisme malsain.
Nous demandons à nos adhérents et à tous les acteurs du tourisme d'être citoyens et de la solidarité face à une situation qui nous échappe tous.
Notre seul objectif est de débloquer de la trésorerie pour les entreprises, pour qu'elles tiennent le cap pendant quelques mois."
Nous ne pouvons pour l'heure pas préjuger de la période estivale qui est le gros morceau des USA. Actuellement, nous nous demandons ce qu'il nous reste à vendre car cela s'ajoute à une liste complète de pays ayant fermé leurs frontières.
Evidemment, nous allons nous poser la question maintenant de la survie des entreprises.
Nous devons rencontrer le ministre Jean-Baptiste Lemoyne dans la journée. Lundi matin, nous avons une réunion chez Bruno Le Maire, nous avons envoyé des courriers à nos adhérents.
Comment survivre ?
Il faut vraiment essayer de penser à tout, l'objectif suprême est de maintenir en vie les entreprises, cela demandera de la solidarité, mais aussi de la compréhension.
Nous allons devoir prévoir une répartition de la richesse, de ce qu'il reste. Nous allons devoir être très imaginatifs pour préserver la trésorerie et aussi pour faire en sorte que tout le monde puisse survivre, le temps que cela durera, trois ou six mois.
Une réunion était prévue au Quai d'Orsay pour voir comment travailler face aux destinations qui fermaient les unes après les autres. Maintenant nous allons faire une réunion pour savoir ce qu'il nous reste à vendre.
Nous allons demander des mesures similaires à celles accordées par le gouvernement italien. Il va falloir être très imaginatif et sortir des sentiers battus, si le code du tourisme n'est pas adapté, il faut trouver autre chose.
Le ministre qui se trouve en première ligne est Bruno Le Maire, il centralise toutes les informations que les secrétaires d'Etat lui remontent. Le gouvernement jusqu'à maintenant travaille aussi bien dans la santé que l'économie.
Après nous allons devoir vérifier que les mesures prises et qui seront prises, soient applicables rapidement, c'est notre souci, sans tomber dans les lenteurs administratives, compte tenu de l'importance de la situation.
Nous avons fait des demandes qui vont au-delà du simple report de charge, nous avons demandé des allègements, mais cela se fera au cas par cas.
Les entreprises ont dû faire déjà un plan d'adaptation à la conjoncture, beaucoup ont dû mettre en place le chômage partiel pour ceux qui en avaient absolument besoin. A partir du moment où elles ont fait cela, elles ont déjà un dossier susceptible d'attirer l'attention du contrôle des impôts et donc de bénéficier d'un décalage de trésorerie.
Selon Bruno Le Maire, l'allègement se fera au cas par cas. Après cela ne sera peut-être plus le cas la semaine prochaine, vu l'ampleur de la situation, je pense qu'il va falloir trouver un allègement général.
Il va falloir être pragmatique, nous ne pouvons pas anticiper tout ce qu'il va se passer, nous avons tellement de mauvaises nouvelles devant nous qu'il est important de les traiter les unes après les autres.
Il ne pouvait pas y avoir pire nouvelle pour les voyagistes français, si ce ne sont les départements français, que nous reste-t-il à vendre ? J'appelle à la solidarité entre les acteurs, il faut que les tour-opérateurs arrêtent de chercher le premier qui tombera, c'est du voyeurisme malsain.
Nous demandons à nos adhérents et à tous les acteurs du tourisme d'être citoyens et de la solidarité face à une situation qui nous échappe tous.
Notre seul objectif est de débloquer de la trésorerie pour les entreprises, pour qu'elles tiennent le cap pendant quelques mois."
Jean-Pierre Mas, président des EDV : "Nous revenons au temps de la peste"
"C'est une catastrophe pour notre industrie, que ce soit le voyage d'affaires ou le loisir, mais aussi l'économie en général. Nous retournons au 19e siècle, voire même au 16e siècle, au temps de la peste.
Les réactions des Entreprises du Voyage, coordonnées avec celles du Seto, sont en cours de préparation.
Nous avions déjà écrit à Jean-Baptiste Lemoyne hier pour lui demander de nouvelles mesures qui vont plus loin que les premières.
Nous avons demandé une exonération de charges sociales. Actuellement, nous travaillons sur le traitement juridique de la position de Donald Trump qui risque fortement de faire tache d'huile."
Les réactions des Entreprises du Voyage, coordonnées avec celles du Seto, sont en cours de préparation.
Nous avions déjà écrit à Jean-Baptiste Lemoyne hier pour lui demander de nouvelles mesures qui vont plus loin que les premières.
Nous avons demandé une exonération de charges sociales. Actuellement, nous travaillons sur le traitement juridique de la position de Donald Trump qui risque fortement de faire tache d'huile."
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