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Un grand week-end so chic à Istanbul, autour du The Peninsula 🔑

week-end au Peninsula Istanbul


Le prestigieux hôtel The Peninsula ouvert récemment au bord du Bosphore, dans le quartier de Karaköy, est une base idéale pour (re)découvrir la fascinante Istanbul.


Rédigé par le Jeudi 29 Février 2024

Vue aérienne du The Peninsula Istanbul (© The Peninsula)
Vue aérienne du The Peninsula Istanbul (© The Peninsula)
Direction donc, Istanbul, en cette fin février. Déjà, les prémisses du printemps s'emparent de cette ville qui, capitale de trois empires -l'empire romain, l'empire byzantin, puis l'empire ottoman- fut nommée Constantinople, puis Byzance avant de devenir Istanbul.

Lovée en bordure de la mer de Marmara et sur les rives du Bosphore -ce détroit sépare l'Asie de l'Europe et relie la mer Noire à la mer de Marmara-, Istanbul est la ville le plus peuplée de Turquie.

Quelque seize millions d'habitants, peut-être plus, personne ne sait au juste. Cette mégapole est toujours plus grouillante, toujours plus congestionnée -en témoignent les embouteillages et la pollution-, plus moderne et plus vibrante aussi.

Alors que la campagne pour les municipales de mars bat son plein, les chantiers continuent de succéder aux chantiers. Dans les quartiers périphériques, de hauts immeubles continuent de pousser comme des champignons.

Sur la rive européenne d'Istanbul, l’ancienne zone portuaire de Galata (Galataport), elle, n'en finit pas d'être bousculée par l'opération de réaménagement urbain qui, depuis trois ans, l'a transformée en tête de pont du tourisme de luxe : hangars et bâtiments historiques inoccupés y ont fait place à commerces et hôtels chics.

Parmi eux, The Peninsula Istanbul, le prestigieux cinq étoiles qui nous a servis de compagnon de voyage.

Pour décliner le luxe raffiné et le haut niveau de services qui la caractérise, la chaîne hôtelière d'origine asiatique a déniché un emplacement de rêve au bord du Bosphore, dans le quartier de Karaköy, en contrebas de la tour de Galata construite au Moyen-Age par les marchands génois, à un jet de pierre du centre historique.


The Peninsula Istanbul : le séjour débute dès l'aéroport

Au Peninsula, le séjour commence dès l'aéroport. Et finit aussi à l'aéroport (© PB)
Au Peninsula, le séjour commence dès l'aéroport. Et finit aussi à l'aéroport (© PB)
Avec The Peninsula Istanbul, le séjour commence cependant dès l'aéroport. A la sortie de l'avion, le visiteur est attendu par un correspondant de l'hôtel qui l’accompagne et lui facilite les inévitables formalités d'entrée sur le territoire turc.

Très vite, il peut donc s'installer sur les sièges en cuir de la Mercédès vert foncé -couleur emblématique de la chaîne hôtelière- dépêchée par The Peninsula Istanbul.

Embouteillages obligent, une heure est tout de même nécessaire pour arriver devant les grandes portes vitrées encadrées par les deux dragons en marbre blanc qui, partout dans le monde, sont la marque des douze établissements estampillés The Peninsula. Le chauffeur ayant prévenu de notre prochaine arrivée, des « page boys » (grooms) habillés de blanc sont là pour accueillir "l'invité".

Ensuite, les formalités sont réduites au maximum. Puis, l'hôte se voit proposer de prendre un thé ou un café turcs sur la terrasse, à deux pas de la piscine extérieure et des jardins que The Peninsula a pu aménager le long du Bosphore qui clapote à ses pieds.

Une entrée « en matière » assez magique : juste en face, de l'autre côté du Bosphore, sur la péninsule qui s'avance entre mer de Marmara et Corne d'Or -une anse du Bosphore-, pointent le Topkapi, l'ancien palais des sultans ottomans et la célèbre Sainte-Sophie ; et, à leur droite, les minarets de la "Mosquée bleue".

177 clés dont 38 suites

Le lobby monumental abrite la salle à manger qui accueille petits-déjeuners et restaurant italien (© The Peninsula)
Le lobby monumental abrite la salle à manger qui accueille petits-déjeuners et restaurant italien (© The Peninsula)
Vient alors le moment de regagner sa chambre, en s'engageant dans un dédale des couloirs.

The Peninsula Istanbul (177 clés dont 138 chambres et 39 suites) a cette particularité d'occuper quatre bâtiments élégants reliés les uns aux autres par des corridors.

L'unité de décoration intérieure -marqueterie sur le sol, marbres, œuvres d'art précieuses aux murs, consoles garnies d'objets et de bouquets sophistiqués – imaginée par Zeynep Fadillıoğlu laisse facilement croire qu'ils n'en font qu'un et datent de la même époque. Il n'en est rien.

Même s'il trompe bien son monde, l'un de ces bâtiments -le quatrième- est tout neuf. Les trois premiers sont des bâtiments historiques -classés- du début du XXe siècle, entièrement rénovés bien sûr.

Le bâtiment principal de style Bauhaus abritait un ancien terminal de croisière. C'est là que s'ouvre aujourd'hui le monumental lobby.

D'imposants lustres mordorés y sont suspendus au plafond, sous lequel, en ce mois de février, se balancent les couleurs vives d'un immense dragon de papier. The Peninsula Istanbul fête le Nouvel an chinois, comme il a fêté Noël il y a deux mois en installant un immense sapin dans le lobby. Et comme il marquera en mars le Ramadan musulman.

Le lobby, c’est un véritable "meeting point" où se tient la conciergerie, où sont servis les petits-déjeuners et où opère également le restaurant italien.

En revanche, Gallada, la table turco-asiatique ultraraffinée que pilote le chef doublement étoilé Fatih Tutak, et le Topside Bar sont installés en rooftop.

Devenu la coqueluche de la jet-set stambouliote, ce restaurant qui offre une vue à 360° sur les toits de la ville et la Corne d'Or, rouvrira en avril, après travaux. Il a fallu l’agrandir...

Quant au Spa de 1650 m2 avec piscine de 25 mètres de long, cabines de soins et salle de fitness ouverte 24h/24, également très apprécié des Stambouliotes, il est, lui, logé à l’étage inférieur.

Luxe sobre mais raffiné

Des volumes amples, une décoration élégante sans être minimaliste (© PB)
Des volumes amples, une décoration élégante sans être minimaliste (© PB)
C'est dans le dernier bâtiment - tout neuf donc, il est aussi coiffé par un jardin d'herbes- que se trouve la chambre qui m'a été attribuée.

Les volumes sont très amples, les teintes claires, les matières nobles. Un luxe sobre, mais ni désincarné ni minimaliste. Un concentré d’élégance et de discrétion qui laisse augurer l'extrême sophistication de la "suite Peninsula", l'appartement exclusif de 510 m2 avec toit-terrasse privatif, piscine et solarium juché, lui, au dernier étage de Merkez Han, le tout premier des bâtiments occupés par The Peninsula.

Dans ma chambre, l’atmosphère est réchauffée par l'épaisse moquette à motifs gris, par des objets artisanaux disséminés ici et là. Et aussi, par les moucharabieh noir en métal qui s’avancent devant les immenses baies vitrées (ou s’en retirent), dès que l'on appuie sur une commande électrique.

La literie XXL est plus que confortable. La salle de bains, précédée d'un vaste dressing, est en marbre poli, avec baignoire à remous équipée d'une télévision et d'une fonction Spa.

Une douche séparée complète l'ensemble, ainsi qu'un WC, également séparé. Sur un écran, de multiples boutons permettent de régler luminosité, température, puissance du jet et autre.

Sur la table de nuit, une tablette permet aussi en quelques clics d'allumer (ou de fermer) les lumières, de tirer (ou d'ouvrir) les voilages, les épais rideaux de soie grise ainsi que les moucharabieh. Et aussi de commander son petit déjeuner.

Nuit réparatrice

Sur le pont de Galata, les pêcheurs font le spectacle (© PB)
Sur le pont de Galata, les pêcheurs font le spectacle (© PB)
A son arrivée, la tentation est grande de s'installer sur la duchesse brisée rose, de picorer quelques fruits disposés dans une coupe.

Puis, après avoir de nouveau laissé ses yeux divaguer de l'autre côté du Bosphore, sur les toits du Topkapi et la coupole de Saint-Sophie, l'envie vient de commander un dîner léger au room service, avant de s'offrir une nuit réparatrice. Mieux vaut être en forme le lendemain pour se lancer dans la (re)découverte d' Istanbul !

Bien entendu, la conciergerie du Peninsula arrange à la demande des itinéraires personnalisés (avec guide et chauffeur privés) pour ses clients, et leur recommande volontiers un tour des "incontournables" d'Istanbul. Ou une journée de shopping qui les conduira entr'autres au "Grand bazar" aux 4000 boutiques.

LIRE AUSSI : Les atouts luxe des hôtels The Peninsula

La balade peut se faire en voiture. Cependant, fidèle en cela à l'esprit The Peninsula -ce sont des hôtels qui permettent "de découvrir une destination en marchant dans une ville"-, la localisation de celui d'Istanbul permet, à qui le souhaite, d'aborder aisément le centre historique à pied. Il suffit d'emprunter le pont de Galata qui enjambe la Corne d'Or.

Quel endroit animé, ce pont ! Les pêcheurs amateurs s'y alignent quasiment à touche-touche, surveillant leurs lignes. Le spectacle est pittoresque, mais de là à aller tester les restaurants populaires des environs qui achètent et cuisinent leurs prises, il y a un pas que je n’ai pas franchi.

Une "citerne enfouie sous la terre"

Eclairage soigné et oeuvres d'art contemporain contribuent à l'atmosphère fantastique de la citerne-basilique (© PB)
Eclairage soigné et oeuvres d'art contemporain contribuent à l'atmosphère fantastique de la citerne-basilique (© PB)
Ce deuxième jour à Istanbul a commencé par un petit déjeuner plantureux dans le lobby du Peninsula : grand café noir, jus vert et grosse tartine garnie de purée d'avocat et de saumon.

Puis, direction la citerne-basilique que l'Office de tourisme de Turquie met désormais volontiers en avant. Ce site, l'un des plus spectaculaires de l’ancienne Constantinople]b, n'était pas ouvert au public lors de mon dernier séjour à Istanbul.

Rien de religieux dans cette basilique-là, insiste Cek, mon guide. C'est une gigantesque citerne souterraine construite au VIe siècle sous l'empereur Justinien dans le sous-sol d'un grand bâtiment à portiques, la Basilikè (d'où son nom). Objectif : stocker l'eau, l'hiver, en prévision des étés secs.

Sa paroi externe est un mur de briques de 4 m d'épaisseur recouvert d'un enduit hydrofuge. A l'intérieur, les arcs et les voûtes de briques sont supportées par 336 colonnes hautes de huit mètres, toutes dépareillées. Car toutes sont des remplois. A la base de deux d'entre elles, une tête de Méduse sculptée.

Désormais, il reste, au fond, moins de 50 cm d'eau. Le visiteur est invité à marcher au-dessus, sur un platelage en métal.

L'éclairage très étudié et les oeuvres d'art modernes, disséminées ici et là, donnent au lieu une allure assez fantasmagorique.
Faut-il s'en étonner ? Des films y ont été tournés, notamment l'adaptation au cinéma du roman de Dan Brown, Inferno.

Les métamorphoses de Sainte-Sophie

De la citerne-basilique, il n'y a guère de chemin jusqu’à Sainte-Sophie. Précaution à prendre, m'avait avertie Cek : se munir d’un foulard, car les dames doivent se couvrir la tête. Et le droit d'entrée vient d'être porté à 25 € pour les touristes étrangers.

Logiquement, le visiteur qui n'est pas venu à Istanbul depuis quelque temps a envie de voir cette église extraordinaire -à l'époque de sa construction, au début du VIe siècle, sa coupole de 34 mètres de diamètre était un véritable exploit architectural- , car elle est redevenue mosquée, en 2020.

Une péripétie de plus pour cette église qui fut la plus importante basilique des empereurs byzantins (ils y étaient d‘ailleurs couronnés) et, jusqu'au XVe siècle, l'une des plus prestigieuses églises de la chrétienté.

Dotée de minarets et transformée en mosquée après la conquête de la ville par les Ottomans en 1453, elle le resta jusqu'à ce qu'en 1934, le gouvernement de Mustapha Kemal Atatürk en fasse un musée. Ce changement symbolisait la jeune Turquie républicaine et laïque en construction.

Malgré les protestations internationales, le président turc actuel, Recep Tayyip Erdoğan, a, lui, rebroussé le chemin parcouru.

Des tapis verts couvrent donc le sol du rez-de-chaussée qui n'est plus accessible aux heures des prières musulmanes. Et, en hauteur, des panneaux blancs tentent de cacher quelques-unes des nombreuses mosaïques qui, sur fond doré, courent sous la coupole, sur le tympan et les murs.

A la gloire du Christ, de la Vierge et des empereurs et impératrices de l'Empire byzantin, toutes les mosaïques qui ont survécu aux vicissitudes des siècles restent cependant visibles si l'on grimpe, par un escalier, jusqu'aux tribunes.

A deux pas de ce prestigieux monument, le "musée d'histoire et d'expérience de Sainte-Sophie" entend désormais raconter le passé grâce aux technologies d'aujourd'hui.

Muni d'un casque et d'un audioguide (réglable en 23 langues dont le français), le visiteur est invité à aller de salle en salle pour découvrir les principales étapes de l'histoire de Sainte-Sophie, depuis les empereurs romains.

Si le principe est intéressant, la réalisation laisse dubitatif. En effet, le parcours doit se faire à toute vitesse : impossible de s’attarder ! En outre, les images projetées dans les salles sont accompagnées de textes, de bruitages et de musiques, assourdissants lorsqu'il s'agit d'évoquer les périodes romaines et byzantines et plus doux dès que s'installe la période musulmane. Un message subliminal ?

Le charme du Topkapi

Depuis les jardins du Topkapi, on aperçoit, au loin, les hauts immeubles qui poussent désormais comme des champignons à Istanbul. En contrebas, les remparts défensifs construits sous l'empereur Théodose II (© PB)
Depuis les jardins du Topkapi, on aperçoit, au loin, les hauts immeubles qui poussent désormais comme des champignons à Istanbul. En contrebas, les remparts défensifs construits sous l'empereur Théodose II (© PB)
Après ces deux visites, il ne restait guère de temps à consacrer au palais de Topkapi, qui fut, de 1465 à 1853, la résidence principale des sultans ottomans.

Celui qui revient à Istanbul l’a, en général, déjà visité, mais le charme opère toujours. Ce vaste complexe déroule en effet des centaines de pièces et de chambres autour de trois cours intérieures reliées par des galeries et des passages. La dernière était celle du harem, le quartier des femmes.

Seules les pièces les plus importantes –et leurs collections de porcelaines, de vêtements, d’armes, de miniatures, de manuscrits de calligraphies- sont ouvertes au public. Cela suffit pour saisir le raffinement de l'époque ottomane -et ses emprunts à l’art européen. Et admirer encore une fois le trésor impérial et son diamant de 85,8 carats taillé en poire !

Ensuite, la rapide déambulation dans les jardins s’accompagne d’une déception. Disparus en effet le restaurant et le café qui, installés sur des terrasses, permettaient de profiter à plein de la vue panoramique sur la mer de Marmara, sur la Corne d’Or et sur la rive opposée du Bosphore où loge justement The Peninsula !

Ils ont été fermés quand il a fallu consolider les murs de soutènement, me console, Cek, mon guide. Dommage, tout de même !

Santé !

Le nouveau musée d'art moderne d'Istanbul, un bâtiment signé Renzo Piano (© PB)
Le nouveau musée d'art moderne d'Istanbul, un bâtiment signé Renzo Piano (© PB)
L’après-midi est donc largement entamé à notre arrivée au Karaköy Lokantasi.

Créé en 2000, il a d‘abord été un restaurant de quartier, très populaire, installé à droite de l’emplacement occupé désormais par The Peninsula. Il y a trois ans, il a déménagé un peu plus loin, dans le tout nouveau Galataport Mall Istanbul où il prospère aujourd’hui.

Ses spécialités ? Le soir, des mezzés et des plats plus sophistiqués. A midi, une bonne cuisine turque traditionnelle. Et, bien sûr, toujours des mezzés accompagnés, pour les amateurs, d‘un verre de raki, cette eau de vie de vin aromatisée à l’anis qui, en Turquie, fait figure de boisson nationale. Comment ne pas se laisser tenter ? Santé !

Après ces agapes, une petite marche sur les quais -bien aménagés- du Bosphore s’impose, suivie par un peu de shopping dans les boutiques de prestige qui ont désormais pignon sur rue, dans le Galataport Mall.

Avec, chemin faisant, une découverte de l’ Istanbul Modern, le nouveau musée d’art moderne. Conçu par l’Italien Renzo Piano, son élégant bâtiment réunit les œuvres de nombreux artistes turcs révélés à l’étranger.

Les nouveaux visages d'Istanbul

De beaux volumes et de beaux matériaux pour le nouveau Centre culturel Atatürk (© PB)
De beaux volumes et de beaux matériaux pour le nouveau Centre culturel Atatürk (© PB)
Pour cette troisième journée à Istanbul, direction la ville moderne, dans le district de Beyoğlu, du côté de la place Taksim, épicentre d’innombrables manifestations, parfois terminées dans le sang.

On y parvient en remontant l’İstiklâl Caddesi, c’est-à-dire l' "avenue de l'Indépendance". Cette longue rue piétonne au milieu de laquelle court un tramway, est bordée de "passages" -comme ceux que l'on trouve à Paris- et d’innombrables boutiques où Stambouliotes et touristes font du shopping. Autant que l’on a pu en juger, les boutiques y sont désormais moins chics que celles de Galataport Mall.

A l'extrémité est de la place Taksim se dresse le nouveau Centre culturel Atatürk, reconstruit à l’emplacement de l’ancien.

Fait de beaux matériaux, notamment du bois, du verre, du métal et des céramiques, ce bâtiment, d’allure très moderne, inauguré en 2021, a été imaginé par l'architecte turc Murat Tabanlıoğlu.

Il abrite un opéra, des salles de théâtre, de cinéma et de concert, un centre d'exposition, une salle de congrès, une bibliothèque, un musée, une galerie d'art ainsi que des cafés et des restaurants.

Parmi ceux-ci, Bizistanbul est un endroit idéal pour dîner. Non seulement les grandes baies vitrées offrent une vue splendide sur les lumières d'Istanbul, mais les plats complexes et sophistiqués de la cuisine ottomane y côtoient les recettes secrètes des yiayias arméniennes et des mets simples des juifs séfarades. En prime, des cocktails maison raffinés, du raki, du vin...

L’ambiance est assez chic. Tout est réuni pour une soirée réussie !

En bateau sur le Bosphore

The Peninsula Istanbul vu depuis un bateau de croisières sur le Bosphore (© PB)
The Peninsula Istanbul vu depuis un bateau de croisières sur le Bosphore (© PB)
Encore une journée complète ! Autant en profiter pour s’offrir un incontournable de tout séjour stambouliote, une croisière sur le Bosphore.

Bien sûr, la conciergerie de The Peninsula arrange, à la demande, des croisières privées (deux heures minimum) sur un yacht. Et bien d'autres "expériences exclusives".

Qui veut s’imprégner au plus près de l’atmosphère unique d’Istanbul peut aussi, comme nous l’avons fait, se débrouiller seul. Et filer, de l’autre côté du pont de Galata, jusqu’à l’embarcadère d’Eminonü d’où partent les bateaux. L’achat des billets se fait sur place.

LIRE AUSSI : L'Office de tourisme de Turquie mise sur le durable

Les croisières ordinaires durent deux heures, aller-retour. D’autres prennent quasiment la journée : le bateau remonte alors pendant 1h30 au nord du Bosphore jusqu’à Anadolu Kavağı, bourgade située sur la rive asiatique presque à l’embouchure de la Mer Noire. Arrivés là, les passagers ont 2h30 de temps libre pour déjeuner (l’idéal, un plat de poisson !) et découvrir le village avant revenir en bateau à leur point de départ.

Quelle que soit l’option choisie, la navigation sur ce détroit long de 32 km permet d’admirer l’université de Galatasaray, des forteresses médiévales, de somptueux palais -dont celui de Dolmabahce où résidèrent les sultans ottomans de 1853 à 1922-, et aussi quelques-unes des 660 yalı stambouliotes, ces grandes demeures en bois qui bordent le Bosphore depuis l’Empire ottoman.

« Bye bye Istanbul ! »

Le Bazar aux épices, un festival de couleurs et de saveurs (© PB)
Le Bazar aux épices, un festival de couleurs et de saveurs (© PB)
Cette journée de navigation étonnante en couleurs, saveurs et odeurs s’est terminée par une virée au bazar égyptien, installé dans un vaste bâtiment en briques non loin de l’embarcadère d’Eminonü. Il n'a rien d'égyptien mais tient son nom du pays où furent collectés les impôts collectés par l’empire ottoman pour financer sa construction en 1660.

Il reste le centre du commerce des épices à Istanbul, même si vendeurs de loukoums et autres friandises, de fruits secs, de bijoux, de tissus, de souvenirs prennent plus en plus de place, débordant sur les ruelles adjacentes. Les pyramides d’épices colorées font donc toujours le spectacle sur les étals.

Il n'était pas question de me priver de ce festival de couleurs et de ces effluves qui font rêver, avant de passer ma dernière nuit sur les bords du Bosphore.

Le lendemain, comme il est l'usage dans cet établissement qui a, souligne Jonathan Crook, son directeur général, "un grand sens de l'hospitalité et du service", Le Peninsula m'a laissé profiter de ma chambre jusque tard dans l’après-midi, mon vol de retour étant dans la soirée.

Le moment de dire « Bye bye » au Peninsula et à Istanbul, a quand même fini par arriver. Et il a bien fallu me résoudre à grimper dans la Mercédès verte du Peninsula pour filer à l’aéroport.

PAULA BOYER Publié par Paula Boyer Responsable rubrique LuxuryTravelMaG - TourMaG.com
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