Patrick Vial- Collet sur la terrase de son hôtel, la Toubana, un 4* de charme situé à Sainte-Anne
TourMaG.com. Comment votre groupe qui n'a jamais fermé se sort-il de cette crise ?
Patrick Vial-Collet. La fermeture ne fait pas partie de notre culture et l'hôtellerie est notre métier.
Nous sommes deux actionnaires privés guadeloupéens, fondateurs du groupe en 1986, Daniel Arnoux et moi-même. Nous parlons le même langage.
Nous avons fait la même école hôtelière à Glion, en Suisse. Nous sommes des gestionnaires avec l'objectif de dégager des excédents mais nous ne faisons pas de la haute finance comme certains groupes que nous avons vu s'installer puis se désengager financièrement à l'occasion d'une crise. Je pense à Accor, au Méridien, à Marissol... et ce n'est pas fini.
La moitié des 3 000 chambres que compte l'archipel guadeloupéen étaient fermées depuis la grève générale. 500 resteront fermées à jamais.
T.M.com. Craignez-vous une nouvelle crise et de nouvelles revendications sociales et politiques qui pourraient remettre en cause la situation économique et touristique de la Guadeloupe ?
P.V-C. La crise mondiale n'est pas sans effet sur la destination long-courrier que nous représentons en Métropole et sur le marché européen. Il est très difficile de faire des prévisions. Quant à la crise LKP, elle laissera des séquelles. Le pouvoir d'achat ne se décrète pas ! Les problèmes ne seront pas résolus par une grève.
Cette crise a été mal gérée. Il fallait garantir la libre circulation des biens et des personnes ! Il reste à mettre en place une situation de concurrence. Les secteurs dominants de notre économie que sont le transport maritime, le pétrole, la grande distribution sont en position de quasi monopole. C'est le fond du problème.
Patrick Vial-Collet. La fermeture ne fait pas partie de notre culture et l'hôtellerie est notre métier.
Nous sommes deux actionnaires privés guadeloupéens, fondateurs du groupe en 1986, Daniel Arnoux et moi-même. Nous parlons le même langage.
Nous avons fait la même école hôtelière à Glion, en Suisse. Nous sommes des gestionnaires avec l'objectif de dégager des excédents mais nous ne faisons pas de la haute finance comme certains groupes que nous avons vu s'installer puis se désengager financièrement à l'occasion d'une crise. Je pense à Accor, au Méridien, à Marissol... et ce n'est pas fini.
La moitié des 3 000 chambres que compte l'archipel guadeloupéen étaient fermées depuis la grève générale. 500 resteront fermées à jamais.
T.M.com. Craignez-vous une nouvelle crise et de nouvelles revendications sociales et politiques qui pourraient remettre en cause la situation économique et touristique de la Guadeloupe ?
P.V-C. La crise mondiale n'est pas sans effet sur la destination long-courrier que nous représentons en Métropole et sur le marché européen. Il est très difficile de faire des prévisions. Quant à la crise LKP, elle laissera des séquelles. Le pouvoir d'achat ne se décrète pas ! Les problèmes ne seront pas résolus par une grève.
Cette crise a été mal gérée. Il fallait garantir la libre circulation des biens et des personnes ! Il reste à mettre en place une situation de concurrence. Les secteurs dominants de notre économie que sont le transport maritime, le pétrole, la grande distribution sont en position de quasi monopole. C'est le fond du problème.
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T.M.com. Quels sont vos prévisions de résultat pour 2009 ?
P.V-C. Nous clôturons en septembre et malgré les grandes difficultés du moment le résultat 2009 devrait être voisin de l'équilibre. Je ne vous cacherai pas que nous sommes inquiets mois après mois car nous n'avons aucune lisibilité.
Les carnets de commandes ne se remplissent que très tardivement. A chaque bilan mensuel nous constatons cependant que cela ne va pas si mal.
Nous étions même en progression sur les mois de juin et juillet par rapport à 2008. Crise ou pas, nous sommes tenus d'investir ne serait-ce que pour maintenir en état nos établissements et nos matériels. Nous investissons aussi pour le futur nous avons un plan de 20 M€ sur 5 ans.
P.V-C. Nous clôturons en septembre et malgré les grandes difficultés du moment le résultat 2009 devrait être voisin de l'équilibre. Je ne vous cacherai pas que nous sommes inquiets mois après mois car nous n'avons aucune lisibilité.
Les carnets de commandes ne se remplissent que très tardivement. A chaque bilan mensuel nous constatons cependant que cela ne va pas si mal.
Nous étions même en progression sur les mois de juin et juillet par rapport à 2008. Crise ou pas, nous sommes tenus d'investir ne serait-ce que pour maintenir en état nos établissements et nos matériels. Nous investissons aussi pour le futur nous avons un plan de 20 M€ sur 5 ans.
T.M.com. Votre avis sur une politique de relance basée sur les prix bas ?
P.V-C. Je suis favorable à ce type d'opération dans la mesure où elle est limitée. Le prix fait partie des atouts et lancer une promotion en permettant aux consommateurs de profiter d'une offre limitée dans le temps pour un nombre limité de places est en effet une possibilité de relance.
T.M.com. Dire que le tourisme et les métiers de service sont mals ressentis par la population est-ce une réalité ou une idée fausse ?
P.V-C. La question avait un sens il y a encore 15 ans. Elle n'est plus d'actualité. Nous avons des employés qui savent travailler et qui ont la culture et le sens de l'hospitalité. La nouvelle génération est ouverte au monde.
Elle a une formation hôtelière de qualité. Il ne faut pas développer une fausse idée des Guadeloupéens. Ils ont du bon sens. Leur identité créole n'est pas en opposition à leur appartenance à la nation française et au drapeau tricolore qui font aussi partie de leurs valeurs.
A suivre : un entreptien avec Jean-Michel Penchard, Président de Penchard Voyages en Guadeloupe et administrateur du réseau AFAT
P.V-C. Je suis favorable à ce type d'opération dans la mesure où elle est limitée. Le prix fait partie des atouts et lancer une promotion en permettant aux consommateurs de profiter d'une offre limitée dans le temps pour un nombre limité de places est en effet une possibilité de relance.
T.M.com. Dire que le tourisme et les métiers de service sont mals ressentis par la population est-ce une réalité ou une idée fausse ?
P.V-C. La question avait un sens il y a encore 15 ans. Elle n'est plus d'actualité. Nous avons des employés qui savent travailler et qui ont la culture et le sens de l'hospitalité. La nouvelle génération est ouverte au monde.
Elle a une formation hôtelière de qualité. Il ne faut pas développer une fausse idée des Guadeloupéens. Ils ont du bon sens. Leur identité créole n'est pas en opposition à leur appartenance à la nation française et au drapeau tricolore qui font aussi partie de leurs valeurs.
A suivre : un entreptien avec Jean-Michel Penchard, Président de Penchard Voyages en Guadeloupe et administrateur du réseau AFAT
Le groupe Leader Hôtels commercialisé sous la marque ''Des hôtels et des îles''
regroupe en Guadeloupe 5 établissements hôteliers : l'Espace Créole - (qui lui-même regroupe trois unités, la Créole Beach & Spa (4*) de 216 chambres, l'hôtel et résidence Mahogany (3*) de 62 chambres et la résidence hôtelière Yucca (3*) d'une quarantaine de studios avec kitchenette) - ,le Golf Marine (3*) et deux hôtels de charme, la Toubana (4*) à Sainte-Anne et les Jardins de Malanga (3*) situé sur Basse-Terre.