Transférer la vente d'un titre de transport à un agent des services postaux serait ainsi une chose aisée ? L'agent de voyages n'aurait donc aucune valeur ajoutée dans la vente d'un billet d'avion ou de train ?© raven - Fotolia.com
Le gouvernement souhaite trouver de nouveaux relais de croissance pour la Poste.
Parmi les pistes étudiées : la vente de billets d'avion ou de train par les bureaux de Poste.
Il ne s'agit pour l'heure que d'une "idée". Fera-telle son chemin ? Il est encore trop tôt pour le dire.
Mais cela en dit long sur la perception qu'ont les pouvoirs publics du monde du voyage.
Transférer la vente d'un titre de transport à un agent des services postaux serait ainsi une chose aisée ?
L'agent de voyages n'aurait donc aucune valeur ajoutée dans la vente d'un billet d'avion ou de train ?
"Que la poste fasse bien son métier avant d’essayer d’en faire mal un autre" lance Jean-Pierre Mas, président de la Commission Air du Snav, et président de Selectour Afat.
"Si la poste veut vendre des billets d’avion pour sauver des emplois, c’est une mauvaise piste : soit les billets sont simples à vendre et les charges de personnel réduites, et pour cela il y a le on line.
Soit le billet est complexe alors le professionnalisme nécessaire ne s’improvise pas", précise -t-il.
"Vendre un billet d'avion prend du temps et rapporte peu, le gouvernement ne sait pas que c'est un vrai métier ?, ajoute Adriana Minchella, présidente du CEDIV
Parmi les pistes étudiées : la vente de billets d'avion ou de train par les bureaux de Poste.
Il ne s'agit pour l'heure que d'une "idée". Fera-telle son chemin ? Il est encore trop tôt pour le dire.
Mais cela en dit long sur la perception qu'ont les pouvoirs publics du monde du voyage.
Transférer la vente d'un titre de transport à un agent des services postaux serait ainsi une chose aisée ?
L'agent de voyages n'aurait donc aucune valeur ajoutée dans la vente d'un billet d'avion ou de train ?
"Que la poste fasse bien son métier avant d’essayer d’en faire mal un autre" lance Jean-Pierre Mas, président de la Commission Air du Snav, et président de Selectour Afat.
"Si la poste veut vendre des billets d’avion pour sauver des emplois, c’est une mauvaise piste : soit les billets sont simples à vendre et les charges de personnel réduites, et pour cela il y a le on line.
Soit le billet est complexe alors le professionnalisme nécessaire ne s’improvise pas", précise -t-il.
"Vendre un billet d'avion prend du temps et rapporte peu, le gouvernement ne sait pas que c'est un vrai métier ?, ajoute Adriana Minchella, présidente du CEDIV
"Un métier rempli de responsabilités"
Jean Korcia, président de Manor rappelle que de toute façon les agences restent un canal incontournable, c'est pour lui la preuve de leur valeur ajoutée : "La distribution en agences représente sur Air France 65% du chiffre de la compagnie, la réponse est là".
Il insiste également sur le professionnalisme du métier : "La distribution se structure pour être de plus en plus compétitive. Tout ceci ne s'improvise pas. Nous réalisons un suivi du client, nous l'informons des retards, des annulations, il ne s'agit pas uniquement de vendre un billet d'avion.
Et avec le développement des services annexes des compagnies, cela n'est plus aussi simple de vendre un titre aérien. Chacun son métier !"
Adriana Minchella partage également cet avis. "En vendant des billets d'avion, ils vont également hériter de tout les problèmes qui vont avec : ceux des pré-acheminements, des vols qui ne décollent pas, des passagers bloqués...
Les agences de voyages travaillent à trouver des solutions pour faire partir les clients. C'est un métier rempli de responsabilité.
Il faut mettre en place des permanences, et quand je vois les horaires des bureaux de poste, je ne vois pas comment c'est possible."
Mais c'est aussi la relation avec les compagnies aériennes qui est complexe : "Déjà en tant que professionnels, nous avons du mal à gérer l'aspect client avec les compagnies, alors j'imagine les agents des services postaux..." ajoute encore Adriana Minchella.
Il insiste également sur le professionnalisme du métier : "La distribution se structure pour être de plus en plus compétitive. Tout ceci ne s'improvise pas. Nous réalisons un suivi du client, nous l'informons des retards, des annulations, il ne s'agit pas uniquement de vendre un billet d'avion.
Et avec le développement des services annexes des compagnies, cela n'est plus aussi simple de vendre un titre aérien. Chacun son métier !"
Adriana Minchella partage également cet avis. "En vendant des billets d'avion, ils vont également hériter de tout les problèmes qui vont avec : ceux des pré-acheminements, des vols qui ne décollent pas, des passagers bloqués...
Les agences de voyages travaillent à trouver des solutions pour faire partir les clients. C'est un métier rempli de responsabilité.
Il faut mettre en place des permanences, et quand je vois les horaires des bureaux de poste, je ne vois pas comment c'est possible."
Mais c'est aussi la relation avec les compagnies aériennes qui est complexe : "Déjà en tant que professionnels, nous avons du mal à gérer l'aspect client avec les compagnies, alors j'imagine les agents des services postaux..." ajoute encore Adriana Minchella.
Pour Jean-Pierre Mas, se pose aussi le problème de la concurrence : "La Poste est une société anonyme à capitaux publics.
Il serait malvenu que celle-ci qui bénéficie d’un quasi monopole dans son secteur d’activité, utilise des capitaux publics pour concurrencer le secteur privé et y détruire des emplois... alors même que les indemnités de chômage seront financées par des capitaux publics."
Il y voit toutefois un signe positif dans cette annonce : "Le fait que la poste s’intéresse à notre métier est assez encourageant sur nos perspectives d’avenir"...
Il serait malvenu que celle-ci qui bénéficie d’un quasi monopole dans son secteur d’activité, utilise des capitaux publics pour concurrencer le secteur privé et y détruire des emplois... alors même que les indemnités de chômage seront financées par des capitaux publics."
Il y voit toutefois un signe positif dans cette annonce : "Le fait que la poste s’intéresse à notre métier est assez encourageant sur nos perspectives d’avenir"...