Les voyageurs d'affaires sont eux aussi affectés par les vols annulés. « Il n’y a pas de distinction, entre un voyageur loisir et affaires, les vols ne décollent pas", note Jean-Pierre Lorente, PDG de Selectour Bleu Voyages. - Depositphotos
Le transport aérien se prépare à faire face à une saison estivale à flux tendu.
« Cet été, nous pouvons envisager très clairement d'être au niveau de 2019 », nous confiait Jean-Pierre Sauvage le président du Board of Airlines Representatives (BAR).
Une bonne nouvelle, certes mais l'aviation est en proie à des difficultés opérationnelles. La pénurie de personnel dans les aéroports et les compagnies aériennes, ou encore les mouvements sociaux… obligent l’industrie à supprimer des vols.
Ainsi, après une première vague d’annulation sur Amsterdam de nouvelles restrictions ont d’ores et déjà été annoncées au départ de Schiphol.
« Je comprends qu’il n’y ait pas de personnel, nous-mêmes sommes en sous-effectif, il n’y a pas de raison que les compagnies ne le soient pas, lance Jean-Pierre Lorente, PDG de Selectour Bleu Voyages. Si à la mi-juin les vols sont annulés, je n’ose pas imaginer ce qu’il en sera cet été avec la multiplication des vols et des rotations qui ne pourront pas être assurées. »
« Cet été, nous pouvons envisager très clairement d'être au niveau de 2019 », nous confiait Jean-Pierre Sauvage le président du Board of Airlines Representatives (BAR).
Une bonne nouvelle, certes mais l'aviation est en proie à des difficultés opérationnelles. La pénurie de personnel dans les aéroports et les compagnies aériennes, ou encore les mouvements sociaux… obligent l’industrie à supprimer des vols.
Ainsi, après une première vague d’annulation sur Amsterdam de nouvelles restrictions ont d’ores et déjà été annoncées au départ de Schiphol.
« Je comprends qu’il n’y ait pas de personnel, nous-mêmes sommes en sous-effectif, il n’y a pas de raison que les compagnies ne le soient pas, lance Jean-Pierre Lorente, PDG de Selectour Bleu Voyages. Si à la mi-juin les vols sont annulés, je n’ose pas imaginer ce qu’il en sera cet été avec la multiplication des vols et des rotations qui ne pourront pas être assurées. »
Quel impact pour le voyage d’affaires ?
Si la clientèle de loisirs, plus importante pendant les vacances estivales, est la plus touchée par ces annulations, qu’en est-il des voyageurs affaires ?
« Nous sommes impactés. Pas plus tard que ce week-end, nous avons connu des annulations importantes de vols d’EsayJet sur notre clientèle loisirs. Malheureusement, les informations sont communiquées 2 à 3 heures avant le départ, nos clients sont déjà à l’aéroport, impossible de faire machine arrière », remarque Jean-Pierre Lorente, PDG de Selectour Bleu Voyages.
« Il n’y a pas de distinction, entre un voyageur loisir et affaires, les vols ne décollent pas. A la différence l’homme d’affaire modifie souvent lui-même le voyage, il est seul, il n’a pas d’impératif si ce n’est un rendez-vous qu’il pourra modifier. Ce n’est pas du tout le même impact psy et d’organisation que pour la clientèle loisir. Nos équipes sont déjà familières de modification de nos clients affaires. Il faut réagir vite. On a un service 24h/24 », précise-t-il.
Même obligation d’être réactifs du coté de l’agence Okarito.
« Nos clients peuvent se retrouver à l’aéroport sans option, notamment avec les low cost, comme EasyJet. Cela augmente notre charge de travail pour retrouver des vols. Nous avons peu d’informations de la part des compagnies aériennes et peu de solutions pour les positionner sur de nouveaux vols. Cela dégrade l’expérience client des voyages d’affaires , explique Brice Huet, co-fondateur et COO d'Okarito. Nous faisons en sorte d’anticiper au maximum pour que les clients ne soient pas lésés, qu’ils puissent décaler leurs déplacements ou bénéficier des alternatives. »
Jusque-là, les clients de Fairjungle sont épargnés par cette pagaille. « Nous n’avons pas connu de surcharge sur la partie gestion en urgence. Certainement car les aéroports touchés ne sont pas ceux que l’on dessert le plus », note Saad Berrada, co-fondateur et CEO de cette solution digitale de gestion de voyages d’affaires.
Malgré tout, la situation a modifié le comportement des voyageurs affaires.
« Nous observons une demande croissante des voyageurs d’affaires d’avoir de la flexibilité sur les billets. Ils prennent des assurances pour avoir des billets modifiables et se backer au cas où ça se produirait, précise-t-il. Nous avons une bonne qualité de service, et l’avons construite autour de la gestion des situations d’urgence. C’est notre cœur de métier. Nous avons recruté massivement et avons la capacité d’absorber ça. »
« Nous sommes impactés. Pas plus tard que ce week-end, nous avons connu des annulations importantes de vols d’EsayJet sur notre clientèle loisirs. Malheureusement, les informations sont communiquées 2 à 3 heures avant le départ, nos clients sont déjà à l’aéroport, impossible de faire machine arrière », remarque Jean-Pierre Lorente, PDG de Selectour Bleu Voyages.
« Il n’y a pas de distinction, entre un voyageur loisir et affaires, les vols ne décollent pas. A la différence l’homme d’affaire modifie souvent lui-même le voyage, il est seul, il n’a pas d’impératif si ce n’est un rendez-vous qu’il pourra modifier. Ce n’est pas du tout le même impact psy et d’organisation que pour la clientèle loisir. Nos équipes sont déjà familières de modification de nos clients affaires. Il faut réagir vite. On a un service 24h/24 », précise-t-il.
Même obligation d’être réactifs du coté de l’agence Okarito.
« Nos clients peuvent se retrouver à l’aéroport sans option, notamment avec les low cost, comme EasyJet. Cela augmente notre charge de travail pour retrouver des vols. Nous avons peu d’informations de la part des compagnies aériennes et peu de solutions pour les positionner sur de nouveaux vols. Cela dégrade l’expérience client des voyages d’affaires , explique Brice Huet, co-fondateur et COO d'Okarito. Nous faisons en sorte d’anticiper au maximum pour que les clients ne soient pas lésés, qu’ils puissent décaler leurs déplacements ou bénéficier des alternatives. »
Jusque-là, les clients de Fairjungle sont épargnés par cette pagaille. « Nous n’avons pas connu de surcharge sur la partie gestion en urgence. Certainement car les aéroports touchés ne sont pas ceux que l’on dessert le plus », note Saad Berrada, co-fondateur et CEO de cette solution digitale de gestion de voyages d’affaires.
Malgré tout, la situation a modifié le comportement des voyageurs affaires.
« Nous observons une demande croissante des voyageurs d’affaires d’avoir de la flexibilité sur les billets. Ils prennent des assurances pour avoir des billets modifiables et se backer au cas où ça se produirait, précise-t-il. Nous avons une bonne qualité de service, et l’avons construite autour de la gestion des situations d’urgence. C’est notre cœur de métier. Nous avons recruté massivement et avons la capacité d’absorber ça. »
Quid de la rentrée ?
Si l’activité affaires est moindre durant l’été, comment se profile la rentrée ?
« Pour l’instant, on a l’impression que les compagnies régulières ne sont pas impactées. Mais il n’y a pas de raison, elles ont appliqué les mêmes règles de restriction et de départ volontaire ou pas. Elles vont se retrouver dans des situations aussi ubuesques, prédit le PDG de Selectour Bleu Voyages.
« Je ne pense pas qu’en septembre, d’un coup de baguette magique, les collaborateurs partis avec la crise ne retrouvent leur poste après deux mois de vacances. Ce serait le rêve, mais j’en doute. Il va falloir un peu de temps avant que la situation se stabilise. Je ne vois pas les choses s’améliorer avant le milieu de 2023. On ne forme pas le personnel aérien comme ça », prévient-il.
Un constat partagé par Brice Huet, d’Okarito : « Vu le nombre de postes à pourvoir dans les aéroports et les compagnies aériennes, on s’attend à ce que la situation dure quelques mois. Les voyageurs d’affaires voyagent moins en juillet et août. On espère que tout sera résolue pour septembre, mais ça s’annonce compliqué. »
« Personne n’était préparé à la reprise, tout le monde était en sous-effectif », constate Saad Berrada, de Fairjungle, qui se veut plus optimiste : « Je pense que d’ici septembre, tout le monde sera armé et on reviendra à une situation normale. »
« Il n’y aura pas plus de collaborateurs à la rentrée, mais le trafic sera moins important donc l’équilibre sera plus facile par les compagnies. Nous, on fera avec. Et les compagnies se mettront en quête de collaborateurs. Il y a aura moins de dégâts », conclut Jean-Pierre Lorente, PDG de Selectour Bleu Voyages.
« Pour l’instant, on a l’impression que les compagnies régulières ne sont pas impactées. Mais il n’y a pas de raison, elles ont appliqué les mêmes règles de restriction et de départ volontaire ou pas. Elles vont se retrouver dans des situations aussi ubuesques, prédit le PDG de Selectour Bleu Voyages.
« Je ne pense pas qu’en septembre, d’un coup de baguette magique, les collaborateurs partis avec la crise ne retrouvent leur poste après deux mois de vacances. Ce serait le rêve, mais j’en doute. Il va falloir un peu de temps avant que la situation se stabilise. Je ne vois pas les choses s’améliorer avant le milieu de 2023. On ne forme pas le personnel aérien comme ça », prévient-il.
Un constat partagé par Brice Huet, d’Okarito : « Vu le nombre de postes à pourvoir dans les aéroports et les compagnies aériennes, on s’attend à ce que la situation dure quelques mois. Les voyageurs d’affaires voyagent moins en juillet et août. On espère que tout sera résolue pour septembre, mais ça s’annonce compliqué. »
« Personne n’était préparé à la reprise, tout le monde était en sous-effectif », constate Saad Berrada, de Fairjungle, qui se veut plus optimiste : « Je pense que d’ici septembre, tout le monde sera armé et on reviendra à une situation normale. »
« Il n’y aura pas plus de collaborateurs à la rentrée, mais le trafic sera moins important donc l’équilibre sera plus facile par les compagnies. Nous, on fera avec. Et les compagnies se mettront en quête de collaborateurs. Il y a aura moins de dégâts », conclut Jean-Pierre Lorente, PDG de Selectour Bleu Voyages.