Wag Travel a déjà analysé les comportements de plus de 3 millions d'internautes - Crédit photo : WAG.Travel
La vie peut parfois tenir à un clic.
Alors étudiant, Guillaume Zaffaroni tombe dans la potion du tourisme en lisant un article de Jean Da Luz sur TourMaG.com en 2007.
"Il traitait de l'actualité de Club Aventure, j'ai postulé à une annonce de stage et j'ai mis le pied dans le tourisme grâce à vous" se remémore joyeusement le créateur de la start-up WAG.Travel.
Depuis le temps a passé et le tourisme fortement évolué. L'hyper-personnalisation n'est pas seulement à la mode dans la création et la production des voyages, elle est présente dès la navigation sur internet.
Hervé Kozar, le nouveau directeur marketing digital Air France, nous confiait en octobre dernier "demain l'idée serait d'avoir autant de pages d'accueil que de visiteurs.
C'est-à-dire que la home page doit correspondre aux préférences de nos clients et en fonction de ses habitudes, nous travaillons là-dessus." La start-up du jour va encore plus loin que ça.
Avoir un site internet responsive, léger et réactif doit être une priorité, mais ce n'est pas tout. Si en plus vous avez du trafic c'est mieux.
"Les entreprises du voyage sont assez fortes pour agréger de l'audience. Il est dommage de l'avoir attiré et ne pas s'intéresser à elle, pour connaître quels sont ses réels besoins" explique Guillaume Zaffaroni.
Si Tinyclues peut prédire, où partira les "Julie" de "Maubeuge" née en "1984", WAG.Travel analyse le parcours de l'internaute avant, mais aussi sur votre site internet.
Cela permet donc d'adapter sa vitrine digitale en fonction des envies des voyageurs. Mais quelle technologie se cache derrière WAG.Travel ?
Alors étudiant, Guillaume Zaffaroni tombe dans la potion du tourisme en lisant un article de Jean Da Luz sur TourMaG.com en 2007.
"Il traitait de l'actualité de Club Aventure, j'ai postulé à une annonce de stage et j'ai mis le pied dans le tourisme grâce à vous" se remémore joyeusement le créateur de la start-up WAG.Travel.
Depuis le temps a passé et le tourisme fortement évolué. L'hyper-personnalisation n'est pas seulement à la mode dans la création et la production des voyages, elle est présente dès la navigation sur internet.
Hervé Kozar, le nouveau directeur marketing digital Air France, nous confiait en octobre dernier "demain l'idée serait d'avoir autant de pages d'accueil que de visiteurs.
C'est-à-dire que la home page doit correspondre aux préférences de nos clients et en fonction de ses habitudes, nous travaillons là-dessus." La start-up du jour va encore plus loin que ça.
Avoir un site internet responsive, léger et réactif doit être une priorité, mais ce n'est pas tout. Si en plus vous avez du trafic c'est mieux.
"Les entreprises du voyage sont assez fortes pour agréger de l'audience. Il est dommage de l'avoir attiré et ne pas s'intéresser à elle, pour connaître quels sont ses réels besoins" explique Guillaume Zaffaroni.
Si Tinyclues peut prédire, où partira les "Julie" de "Maubeuge" née en "1984", WAG.Travel analyse le parcours de l'internaute avant, mais aussi sur votre site internet.
Cela permet donc d'adapter sa vitrine digitale en fonction des envies des voyageurs. Mais quelle technologie se cache derrière WAG.Travel ?
La création d'un agent de voyages dématérialisé
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Alors qu'une entreprise comme Criteo va placer des cookies pour retargeter des publicités suite à une précédente recherche, WAG.Travel va nettement plus loin.
"Nous avons créé en interne, surtout grâce aux compétences de mon associé Laurent Wigneron, un algorithme permettant de prendre en compte les besoins et recherches d'un voyage.
Cela fait deux ans que nous développons techniquement le projet" explique le président de la start-up.
Avant d'attaquer la phase de commercialisation en ce début d'année 2020, le chemin a été long.
"Nous sommes partis du principe que les algorithmes des sites comme TripAdvisor ou autre lors d'un voyage se moquent un peu de nous en nous balançant des milliers de résultats sans savoir qui se trouve derrière l'écran," confie Guillaume Zaffaroni.
Pour remédier à cela, les deux jeunes hommes aidés d'un hacker de "haut niveau" ont créé un agent de voyages dématérialisé pour analyser les besoins, envies et contraintes des internautes.
A l'image du travail d'un agent qui analyse ce que souhaite son prospect, l'Intelligence Artificielle zappe le service du café, pour s'attacher à connaître l'e-voyageur.
Pris dans la toile, l'internaute n'est pas dévoré par l'araignée WAG.Travel, il est plutôt bichonné par l'algorithme.
"Nous avons créé en interne, surtout grâce aux compétences de mon associé Laurent Wigneron, un algorithme permettant de prendre en compte les besoins et recherches d'un voyage.
Cela fait deux ans que nous développons techniquement le projet" explique le président de la start-up.
Avant d'attaquer la phase de commercialisation en ce début d'année 2020, le chemin a été long.
"Nous sommes partis du principe que les algorithmes des sites comme TripAdvisor ou autre lors d'un voyage se moquent un peu de nous en nous balançant des milliers de résultats sans savoir qui se trouve derrière l'écran," confie Guillaume Zaffaroni.
Pour remédier à cela, les deux jeunes hommes aidés d'un hacker de "haut niveau" ont créé un agent de voyages dématérialisé pour analyser les besoins, envies et contraintes des internautes.
A l'image du travail d'un agent qui analyse ce que souhaite son prospect, l'Intelligence Artificielle zappe le service du café, pour s'attacher à connaître l'e-voyageur.
Pris dans la toile, l'internaute n'est pas dévoré par l'araignée WAG.Travel, il est plutôt bichonné par l'algorithme.
Fini la segmentation, bienvenue au markting comportemental
Guillaume Zaffaroni lors du CES Las Vegas dans le pavillon de la French Tech - Crédit photo : WAG.Travel
Les e-voyageurs ne sont pas assaillis d'informations inutiles et de publicités dans tous les sens, mais se retrouvent avec une page web susceptible de répondre à ces envies.
L'IA apporte alors les informations et des offres en rapport avec ce dont a besoin l'internaute.
Pour en arriver là, la jeune pousse a pris son temps. L'objectif étant de ne pas sortir une solution hors-sol et trop éloignée des besoins des professionnels du tourisme.
Pour cela WAG.Travel s'est rapprochée, dès sa naissance, de professionnels du secteur pour co-construire la solution. Avec déjà plus d'une vingtaine de sites référencés et plus de 3 millions de parcours digitaux analysés. Le produit est fin prêt.
"Pendant cette phase de test, nous avons pu manipuler de la donnée, faire les dents de notre IA et muscler notre solution, nous sommes en mesure de fournir une navigation sans couture. Dorénavant, nous commençons à éditer nos premiers devis," se félicite le dirigeant.
Si la data est à la mode, elle fait aussi de plus en plus peur même au géant du web. A l'image d'un Google annonçant la fin des cookies sur son navigateur, la question du respect de la vie privée n'inquiète pas l'équipe de la start-up.
"Notre objectif n'est pas de savoir le poids, l'âge et la taille des prospects, mais de connaître des grandes tendances. Nous nous sommes aperçus que de plus en plus la segmentation n'est plus à la mode,"
Le marketing s'attarde maintenant sur le comportement, ainsi cela n'intéresse plus les marketeurs de savoir que l'internaute à 25 ans, ils veulent savoir que celle-ci souhaite partir dans le sud-est de la France.
Comme l'OM droit au but.
L'IA apporte alors les informations et des offres en rapport avec ce dont a besoin l'internaute.
Pour en arriver là, la jeune pousse a pris son temps. L'objectif étant de ne pas sortir une solution hors-sol et trop éloignée des besoins des professionnels du tourisme.
Pour cela WAG.Travel s'est rapprochée, dès sa naissance, de professionnels du secteur pour co-construire la solution. Avec déjà plus d'une vingtaine de sites référencés et plus de 3 millions de parcours digitaux analysés. Le produit est fin prêt.
"Pendant cette phase de test, nous avons pu manipuler de la donnée, faire les dents de notre IA et muscler notre solution, nous sommes en mesure de fournir une navigation sans couture. Dorénavant, nous commençons à éditer nos premiers devis," se félicite le dirigeant.
Si la data est à la mode, elle fait aussi de plus en plus peur même au géant du web. A l'image d'un Google annonçant la fin des cookies sur son navigateur, la question du respect de la vie privée n'inquiète pas l'équipe de la start-up.
"Notre objectif n'est pas de savoir le poids, l'âge et la taille des prospects, mais de connaître des grandes tendances. Nous nous sommes aperçus que de plus en plus la segmentation n'est plus à la mode,"
Le marketing s'attarde maintenant sur le comportement, ainsi cela n'intéresse plus les marketeurs de savoir que l'internaute à 25 ans, ils veulent savoir que celle-ci souhaite partir dans le sud-est de la France.
Comme l'OM droit au but.
Un taux de conversion en hausse de 12 % mais pas seulement
Après avoir rodé son Intelligence Artificielle, Wag.Travel peut déjà tirer les premiers enseignements sur les sites ayant testé le code binaire.
Le taux de conversion a alors bondi de 12% en moyenne, pouvant même atteindre 20% pour certaines entreprises du secteur, mais attention il ne faut pas juger la start-up seulement sur cette verticale.
"Ce n'est pas le seul indicateur que nous analysons, puisque la décision est très volatile et sensible à de nombreux facteurs. Il suffit d'une mauvaise nouvelle que ce soit un attentat, une maladie ou des manifestations pour faire chuter les ventes," explique Guillaume Zaffaroni.
Si le taux de conversion ne peut être le seul juge de paix, le responsable de la jeune pousse préfère être jugé sur le pouvoir de rétention de sa solution.
"L'idée est surtout de rendre captif le client sur le site internet, pour qu'il regarde plusieurs produits et puisse prendre sa décision" confie le responsable.
Alors que la technologie est fin prête, il ne manque plus que les clients.
Les testeurs de la solution se montrent intéressés, mais l'objectif est de conquérir de nouveaux noms, pour atteindre une cinquantaine de contractants et quelques grands comptes.
L'ambition peut paraître élevée, mais les sollicitations sont bien présentes, d'autant que WAG.Travel possède un avantage certain sur le marché : son implémentation.
"Nous avons besoin de seulement 3 min pour intégrer notre script dans n'importe quel site, puis l'IA fait son travail." Une simplicité d'usage qui devrait séduire dans un milieu, où les gestionnaires doivent de plus en plus être multitâches.
Le taux de conversion a alors bondi de 12% en moyenne, pouvant même atteindre 20% pour certaines entreprises du secteur, mais attention il ne faut pas juger la start-up seulement sur cette verticale.
"Ce n'est pas le seul indicateur que nous analysons, puisque la décision est très volatile et sensible à de nombreux facteurs. Il suffit d'une mauvaise nouvelle que ce soit un attentat, une maladie ou des manifestations pour faire chuter les ventes," explique Guillaume Zaffaroni.
Si le taux de conversion ne peut être le seul juge de paix, le responsable de la jeune pousse préfère être jugé sur le pouvoir de rétention de sa solution.
"L'idée est surtout de rendre captif le client sur le site internet, pour qu'il regarde plusieurs produits et puisse prendre sa décision" confie le responsable.
Alors que la technologie est fin prête, il ne manque plus que les clients.
Les testeurs de la solution se montrent intéressés, mais l'objectif est de conquérir de nouveaux noms, pour atteindre une cinquantaine de contractants et quelques grands comptes.
L'ambition peut paraître élevée, mais les sollicitations sont bien présentes, d'autant que WAG.Travel possède un avantage certain sur le marché : son implémentation.
"Nous avons besoin de seulement 3 min pour intégrer notre script dans n'importe quel site, puis l'IA fait son travail." Une simplicité d'usage qui devrait séduire dans un milieu, où les gestionnaires doivent de plus en plus être multitâches.
WAG.Travel veut devenir le Netflix de la navigation personnalisée
WAG.Travel va passer les entretiens finaux pour être incubé dans les deux plus importants accélérateurs à savoir l'Open Tourisme Lab et le Welcome City Lab - DR
Pour faire rentrer de l'argent dans les caisses, après deux ans à vivre sur les subventions de la région Occitanie, Guillaume Zaffaroni peut s'appuyer sur une triple casquette.
WAG.Travel propose un abonnement mensuel pour utiliser son IA, "nous aimerions être le Netflix de la navigation personnalisée", ce n'est pas tout car l'équipe distille des conseils pour les sites et réalise du reporting de data pour connaître les principaux comportements des internautes.
Pour mener à bien cette campagne de commercialisation et de visibilité, WAG.Travel a traversé l'Atlantique pour poser ses codes dans un des petits stands de la French Tech au CES Las Vegas.
"Nous avons été débordés par l'affluence et l'intérêt des acteurs pour notre solution. De l'Asie à l'Europe en passant par le Moyen-Orient et le continent américain, des profils en tout genre sont venus se renseigner," s'exclame avec énergie Guillaume Zaffaroni.
Après un salon qui a le don d'user n'importe quel organisme normalement constitué, l'équipe doit défricher les contacts pour garder sur les centaines, seulement la petite poignée qui fera la différence.
Mais l'enjeu de l'événement ne se mesurait pas seulement aux nombres de cartes de visite collectées. Outre l'exercice de communication, via les pitchs aussi bien en français qu'en anglais, les associés de la jeune pousse sont repartis avec l'esprit tranquille.
"Quand vous créez une start-up vous avez toujours l'impression d'être un mouton à cinq pattes et que personne ne comprendra. Sauf qu'au CES Las Vegas nous avons trouvé différentes entreprises qui fournissent des services similaires, mais sans le prisme tourisme," souffle le responsable de la jeune pousse.
En attendant de signer ses premiers contrats, WAG.Travel va passer les entretiens finaux pour être incubé dans les deux plus importants accélérateurs à savoir l'Open Tourisme Lab et le Welcome City Lab.
Ainsi va la vie d'une start-up, la ville dans laquelle sont rangés ses dossiers ne sera pas nécessairement celle de demain.
WAG.Travel propose un abonnement mensuel pour utiliser son IA, "nous aimerions être le Netflix de la navigation personnalisée", ce n'est pas tout car l'équipe distille des conseils pour les sites et réalise du reporting de data pour connaître les principaux comportements des internautes.
Pour mener à bien cette campagne de commercialisation et de visibilité, WAG.Travel a traversé l'Atlantique pour poser ses codes dans un des petits stands de la French Tech au CES Las Vegas.
"Nous avons été débordés par l'affluence et l'intérêt des acteurs pour notre solution. De l'Asie à l'Europe en passant par le Moyen-Orient et le continent américain, des profils en tout genre sont venus se renseigner," s'exclame avec énergie Guillaume Zaffaroni.
Après un salon qui a le don d'user n'importe quel organisme normalement constitué, l'équipe doit défricher les contacts pour garder sur les centaines, seulement la petite poignée qui fera la différence.
Mais l'enjeu de l'événement ne se mesurait pas seulement aux nombres de cartes de visite collectées. Outre l'exercice de communication, via les pitchs aussi bien en français qu'en anglais, les associés de la jeune pousse sont repartis avec l'esprit tranquille.
"Quand vous créez une start-up vous avez toujours l'impression d'être un mouton à cinq pattes et que personne ne comprendra. Sauf qu'au CES Las Vegas nous avons trouvé différentes entreprises qui fournissent des services similaires, mais sans le prisme tourisme," souffle le responsable de la jeune pousse.
En attendant de signer ses premiers contrats, WAG.Travel va passer les entretiens finaux pour être incubé dans les deux plus importants accélérateurs à savoir l'Open Tourisme Lab et le Welcome City Lab.
Ainsi va la vie d'une start-up, la ville dans laquelle sont rangés ses dossiers ne sera pas nécessairement celle de demain.