Qui pour lancer une nouvelle page de l’histoire d’XL ? © CE TM
Mais vers où vole XL Airways ?
Deux ans après son rapprochement avec La Compagnie, spécialiste des vols Paris-New York en classe affaires, et bientôt un an après l’échec de son projet de rachat par Air France, la petite compagnie française dirigée par Laurent Magnin, qui propose des vols à bas coûts vers l’Amérique du Nord ou les Antilles, cherche un second souffle.
A la mi-décembre, le transporteur basé à Orly a mandaté une banque d’affaires pour trouver de nouveaux investisseurs, sinon un repreneur.
L’idée étant, quelques mois après la vente du tour-opérateur de XL, Héliades, d’apporter du soutien aux actionnaires actuels, au premier rang desquels on trouve la famille Moulin (Galeries Lafayette).
Mais, pour plusieurs sources proches du dossier, c’est tout simplement une nouvelle stratégie que doit trouver XL pour survivre, alors qu’elle devrait afficher en 2018 des comptes dans le rouge.
Deux ans après son rapprochement avec La Compagnie, spécialiste des vols Paris-New York en classe affaires, et bientôt un an après l’échec de son projet de rachat par Air France, la petite compagnie française dirigée par Laurent Magnin, qui propose des vols à bas coûts vers l’Amérique du Nord ou les Antilles, cherche un second souffle.
A la mi-décembre, le transporteur basé à Orly a mandaté une banque d’affaires pour trouver de nouveaux investisseurs, sinon un repreneur.
L’idée étant, quelques mois après la vente du tour-opérateur de XL, Héliades, d’apporter du soutien aux actionnaires actuels, au premier rang desquels on trouve la famille Moulin (Galeries Lafayette).
Mais, pour plusieurs sources proches du dossier, c’est tout simplement une nouvelle stratégie que doit trouver XL pour survivre, alors qu’elle devrait afficher en 2018 des comptes dans le rouge.
« Pas d’avenir dans l’état actuel »
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XL Airways est en vente … aux enchères !
« La compagnie pourrait avoir des difficultés à trouver un partenaire viable », nous explique-t-on.
En cause : « elle subit une concurrence énorme avec des avions de première génération, contrairement aux Dreamliners de Norwegian. Sur le plan capitalistique, son expérience avec le fonds américain Beachside Capital il y a quelques années n’a pas été un franc succès ».
Il faut y ajouter une flotte vieillissante et un réseau principalement tourné vers l’Amérique, remet aussi en cause une source interne à la direction de la compagnie.
« Ce n’est pas un secret que l’on vend à perte en ce moment », nous glisse-t-on, évoquant un manque de trésorerie.
« Très honnêtement, je ne crois pas à l’avenir d’une XL dans son état actuel. En tous cas, pas avec la flotte et les moyens actuels.
On ne peut clairement pas rivaliser avec les compagnies low cost long-courriers concurrentes sur Paris Orly, qui ont des appareils neufs, des budgets marketing énormes. Il faut que cela bouge, et vite », nous explique-t-on.
Une situation que les futurs investisseurs d’XL doivent comprendre et qui rend d’autant plus regrettable l’échec du rachat du transporteur par Air France en début d’année 2018.
D’après un membre de la direction, l’opération avait capoté en dernière minute, alors qu'elle était bien au-delà du stade de la simple « prise de contact ».
« Nous étions allés très loin dans les négociations, dans les moindres détails », nous affirme-t-on. « Cela aurait été énorme d’avoir l’apport d’Air France, le hub de Roissy, le programme Flying Blue… ».
Mais la situation sociale très tendue chez Air France en cours d’année dernière avait fini par avoir raison du projet, même si Laurent Magnin « ne ferme pas la porte pour l’avenir ».
En cause : « elle subit une concurrence énorme avec des avions de première génération, contrairement aux Dreamliners de Norwegian. Sur le plan capitalistique, son expérience avec le fonds américain Beachside Capital il y a quelques années n’a pas été un franc succès ».
Il faut y ajouter une flotte vieillissante et un réseau principalement tourné vers l’Amérique, remet aussi en cause une source interne à la direction de la compagnie.
« Ce n’est pas un secret que l’on vend à perte en ce moment », nous glisse-t-on, évoquant un manque de trésorerie.
« Très honnêtement, je ne crois pas à l’avenir d’une XL dans son état actuel. En tous cas, pas avec la flotte et les moyens actuels.
On ne peut clairement pas rivaliser avec les compagnies low cost long-courriers concurrentes sur Paris Orly, qui ont des appareils neufs, des budgets marketing énormes. Il faut que cela bouge, et vite », nous explique-t-on.
Une situation que les futurs investisseurs d’XL doivent comprendre et qui rend d’autant plus regrettable l’échec du rachat du transporteur par Air France en début d’année 2018.
D’après un membre de la direction, l’opération avait capoté en dernière minute, alors qu'elle était bien au-delà du stade de la simple « prise de contact ».
« Nous étions allés très loin dans les négociations, dans les moindres détails », nous affirme-t-on. « Cela aurait été énorme d’avoir l’apport d’Air France, le hub de Roissy, le programme Flying Blue… ».
Mais la situation sociale très tendue chez Air France en cours d’année dernière avait fini par avoir raison du projet, même si Laurent Magnin « ne ferme pas la porte pour l’avenir ».
En France ou à l’étranger ?
Qui, dès lors, pourrait relancer cette nouvelle page de l’histoire d’XL ?
Les rumeurs font d’abord état de plusieurs compagnies étrangères intéressées par le transporteur et ses droits de trafic sur Paris Orly : les noms de British Airways, de Lufthansa ou de sociétés chinoises avaient circulé l’an passé.
Quid d’un repreneur 100% français ?
On s’en souvient, les bruits de couloirs autour d’un grand rassemblement entre Corsair, Aigle Azur ou Air Caraïbes avaient circulé en 2017.
Mais, pour Patrick Malval, à la tête du directoire d’Air Caraïbes, compagnie appartement au groupe Dubreuil aéro, investir de l’argent dans XL n’aurait pas d’intérêt immédiat. « A-t-on vraiment besoin d’investir dans de tels projets ? », se demande-t-il dans un entretien qu’il nous a accordé ce début d’année.
Lire : Patrick Malval (Air Caraïbes) : « 2019 va être plein de changements dans le ciel français »
De la même manière, est-ce qu’une consolidation des compagnies françaises derrière Air France serait souhaitable ? « Au regard de ce qu’il s’est passé aux Etats-Unis, je pense que non. Le marché a besoin de concurrence malgré tout, et de compagnies qui font bouger les choses », nous a-t-il indiqué.
Ce jeudi 10 janvier 2019, la direction d'XL donnera une conférence de presse à Paris, pour promouvoir une nouvelle liaison vers la Chine. Nul doute que les orientations stratégiques prochaines de la compagnie devraient être au cœur des sujets abordés.
Les rumeurs font d’abord état de plusieurs compagnies étrangères intéressées par le transporteur et ses droits de trafic sur Paris Orly : les noms de British Airways, de Lufthansa ou de sociétés chinoises avaient circulé l’an passé.
Quid d’un repreneur 100% français ?
On s’en souvient, les bruits de couloirs autour d’un grand rassemblement entre Corsair, Aigle Azur ou Air Caraïbes avaient circulé en 2017.
Mais, pour Patrick Malval, à la tête du directoire d’Air Caraïbes, compagnie appartement au groupe Dubreuil aéro, investir de l’argent dans XL n’aurait pas d’intérêt immédiat. « A-t-on vraiment besoin d’investir dans de tels projets ? », se demande-t-il dans un entretien qu’il nous a accordé ce début d’année.
Lire : Patrick Malval (Air Caraïbes) : « 2019 va être plein de changements dans le ciel français »
De la même manière, est-ce qu’une consolidation des compagnies françaises derrière Air France serait souhaitable ? « Au regard de ce qu’il s’est passé aux Etats-Unis, je pense que non. Le marché a besoin de concurrence malgré tout, et de compagnies qui font bouger les choses », nous a-t-il indiqué.
Ce jeudi 10 janvier 2019, la direction d'XL donnera une conférence de presse à Paris, pour promouvoir une nouvelle liaison vers la Chine. Nul doute que les orientations stratégiques prochaines de la compagnie devraient être au cœur des sujets abordés.
Une grève des PNC ce week-end
Demandant un rattrapage du gel des salaires depuis 2007, le syndicat d’hôtesses et de stewards d’XL Airways, l’Unac (22% des voix) a déposé, pour les journées des 12 et 13 janvier 2019, un préavis de grève.
Alors que les négociations sont en cours avec la direction, le syndicat demande une augmentation de 14,5% des salaires.
Autre sujet de mécontentement : le retour au bi-classe dans les appareils XL, après la fin de la classe Galaxy en 2017 et la perte de la cabine repos pour les PNC.
Alors que les négociations sont en cours avec la direction, le syndicat demande une augmentation de 14,5% des salaires.
Autre sujet de mécontentement : le retour au bi-classe dans les appareils XL, après la fin de la classe Galaxy en 2017 et la perte de la cabine repos pour les PNC.