Ils étaient des centaines de salariés, pilotes, stewards, hôtesses et personnels au sol unis devant le tribunal de commerce de Bobigny, mercredi 2 octobre 2019, lors d’une ultime audience dans le cadre du redressement judiciaire d’XL Airways.
« Ça doit être la dernière faillite pour le transport aérien français », avait en introduction lancé l’inénarrable P-DG d’XL, Laurent Magnin, sous les applaudissements de ses salariés, quasiment tous unanimes et soudés derrière lui (voir vidéo).
Dans les rangs des navigants, l’émotion était vive. Accolades générales, « X » dessinés dans les airs par des centaines de doigts, sanglots. « On ne peut pas nous priver de nos ailes », lance une hôtesse en pleurs à ses collègues. « Personne ne nous soutient, on crève et la France s’en fout », grogne de son côté un co-pilote.
« Ça doit être la dernière faillite pour le transport aérien français », avait en introduction lancé l’inénarrable P-DG d’XL, Laurent Magnin, sous les applaudissements de ses salariés, quasiment tous unanimes et soudés derrière lui (voir vidéo).
Dans les rangs des navigants, l’émotion était vive. Accolades générales, « X » dessinés dans les airs par des centaines de doigts, sanglots. « On ne peut pas nous priver de nos ailes », lance une hôtesse en pleurs à ses collègues. « Personne ne nous soutient, on crève et la France s’en fout », grogne de son côté un co-pilote.
Gérard Houa, l'invité surprise
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Jusque dans les dernières minutes, certains espéraient une offre tombée du ciel, un sauveur providentiel, quelque chose de l’ordre du miracle. Depuis le début de l’après-midi, le nom de Gérard Houa, ex-actionnaire minoritaire et candidat malheureux à la reprise d’Aigle Azur, circulait parmi les rangs.
La rumeur s’est avérée vraie. Après plus de 2h d’une audience qui aurait dû être courte, les 600 salariés ont en effet eu la surprise de voir arriver l’homme d’affaires français, accompagné de Philippe Bohn (Airbus, Air Sénégal).
Ce dernier, à quelques heures de l’audience, a déposé une offre de dernière minute. D’après plusieurs avocats, interrogés lors d’une suspension de séance, le propriétaire de Lu Azur proposerait la reprise des leasings de 2 des 4 appareils de la flotte du transporteur ainsi que de 48% du personnel. Comme dans le cadre de la reprise d'Aigle Azur, il promet d'apporter 30 millions d'euros, 15 en fonds propres, 15 sous forme de prêt actionnaires.
Le principal intéressé ne nie pas, ne confirme pas non plus. Mais l’offre de reprise officielle que nous nous sommes vite procurés, le confirme : toujours via sa société luxembourgeoise Lu Azur, Gérard Houa souhaite ne garder que 2 avions et 276 salariés. Le tout avec lui-même comme P-DG et Philippe Bohn comme directeur général.
La rumeur s’est avérée vraie. Après plus de 2h d’une audience qui aurait dû être courte, les 600 salariés ont en effet eu la surprise de voir arriver l’homme d’affaires français, accompagné de Philippe Bohn (Airbus, Air Sénégal).
Ce dernier, à quelques heures de l’audience, a déposé une offre de dernière minute. D’après plusieurs avocats, interrogés lors d’une suspension de séance, le propriétaire de Lu Azur proposerait la reprise des leasings de 2 des 4 appareils de la flotte du transporteur ainsi que de 48% du personnel. Comme dans le cadre de la reprise d'Aigle Azur, il promet d'apporter 30 millions d'euros, 15 en fonds propres, 15 sous forme de prêt actionnaires.
Le principal intéressé ne nie pas, ne confirme pas non plus. Mais l’offre de reprise officielle que nous nous sommes vite procurés, le confirme : toujours via sa société luxembourgeoise Lu Azur, Gérard Houa souhaite ne garder que 2 avions et 276 salariés. Le tout avec lui-même comme P-DG et Philippe Bohn comme directeur général.
"Ce combat est pour vous tous"
« Les routes à destination de la République Dominicaine, des Antilles et de la Réunion qui sont très déficitaires doivent être arrêtées. Les routes à destinations de la Chine, des Etats-Unis et du Mexique seront maintenues », peut-on lire dans le détail de l’offre.
Le document, qui liste tout le potentiel d’XL Airways, pointe aussi des « coûts salariaux non optimisés, une flotte veillante et coûteuse avec notamment des cabines aux standards de confort dépassés » et des « loyers avions non compétitifs ».
L’audience se termine. L’homme d’affaires d’origine chinoise quitte les lieux précipitamment et esquive les questions. « Réponse vendredi à 14h », lâche-t-il simplement. Une nouvelle vite confirmée : le tribunal de Bobigny rendra sa décision dans deux petits jours.
Devant la salle d'audience, cette offre inattendue laisse pour le moins sceptique. Quelques dents grincent. « L’offre ne nous semble pas apporter toutes les garanties nécessaires », lance Laurent Magnin à ses troupes. Avant de relancer en boucle les sempiternelles débats devant télé et radios nationales : taxation, inaction de l’Etat, massacre des compagnies aériennes françaises…
Puis il retourne auprès des siens, la grande famille d’XL. Embrassades, photos collectives, pleurs, toujours. « Je ne lâcherai jamais, ce combat est pour vous tous », conclut-il une énième fois devant 600 salariés en liesse.
Nul doute que tous se retrouveront au même endroit, ensemble et en uniformes, vendredi 4 octobre à 14h.
Le document, qui liste tout le potentiel d’XL Airways, pointe aussi des « coûts salariaux non optimisés, une flotte veillante et coûteuse avec notamment des cabines aux standards de confort dépassés » et des « loyers avions non compétitifs ».
L’audience se termine. L’homme d’affaires d’origine chinoise quitte les lieux précipitamment et esquive les questions. « Réponse vendredi à 14h », lâche-t-il simplement. Une nouvelle vite confirmée : le tribunal de Bobigny rendra sa décision dans deux petits jours.
Devant la salle d'audience, cette offre inattendue laisse pour le moins sceptique. Quelques dents grincent. « L’offre ne nous semble pas apporter toutes les garanties nécessaires », lance Laurent Magnin à ses troupes. Avant de relancer en boucle les sempiternelles débats devant télé et radios nationales : taxation, inaction de l’Etat, massacre des compagnies aériennes françaises…
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Nul doute que tous se retrouveront au même endroit, ensemble et en uniformes, vendredi 4 octobre à 14h.