Qu’Hervé Mariton entreprenne une réflexion sur les industries touristiques des Outre-mer, si peu de temps après son accès à la présidence de la FEDOM, est synonyme d’espoir pour l’amélioration de la situation de l’emploi dans les Outre-mer, affectés d’un taux de chômage inacceptable.
Les pistes de travail qu’il propose sont tout à fait intéressantes, et méritent d’être complétées par une action sur les dispositifs spécifiques liés à l’accès aux Outre-mer français.
Ce qui suppose de consacrer une attention toute particulière aux compagnies aériennes desservant les Outre-mer, sans négliger la prise en compte des surcoûts du fret maritime qui obèrent de plus en plus les budgets des ménages.
S’inspirer, ou simplement réfléchir aux solutions mises en œuvre par nos associés européens, comme l’Espagne et le Portugal, pour prendre en compte les handicaps structurels de leurs propres Outre-mer, me semble un préalable utile à la formation d’un groupe de travail européen commun à ces pays, au moins dans le domaine des industries touristiques, pour mieux faire valoir la nécessité d’une singularisation des politiques visant les RUP (Régions Ultra Périphériques) auprès des instances européennes.
Rappelons aussi que les Outre-mer de l’Union européenne sont situés hors « Schengen », depuis trop longtemps, ce qui handicape les économies des Outre-mer européens.
Les pistes de travail qu’il propose sont tout à fait intéressantes, et méritent d’être complétées par une action sur les dispositifs spécifiques liés à l’accès aux Outre-mer français.
Ce qui suppose de consacrer une attention toute particulière aux compagnies aériennes desservant les Outre-mer, sans négliger la prise en compte des surcoûts du fret maritime qui obèrent de plus en plus les budgets des ménages.
S’inspirer, ou simplement réfléchir aux solutions mises en œuvre par nos associés européens, comme l’Espagne et le Portugal, pour prendre en compte les handicaps structurels de leurs propres Outre-mer, me semble un préalable utile à la formation d’un groupe de travail européen commun à ces pays, au moins dans le domaine des industries touristiques, pour mieux faire valoir la nécessité d’une singularisation des politiques visant les RUP (Régions Ultra Périphériques) auprès des instances européennes.
Rappelons aussi que les Outre-mer de l’Union européenne sont situés hors « Schengen », depuis trop longtemps, ce qui handicape les économies des Outre-mer européens.
Dynamique le foncier à vocation touristique
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C’est tout en nuance qu’Hervé Mariton souligne un déséquilibre trop fort entre l’emploi public et l’emploi pourvu par les entreprises, évoque le risque de fragilité d’une société dont les ressources économiques structurelles ne sont pas correctement réparties entre ces deux types d’emploi, et suggère une sortie « par le haut » en proposant une accentuation des politiques conduisant au développement de l’entrepreneuriat dans les Outre-mer. C’est effectivement la voie majeure.
Selon Hervé Mariton, « Il nous faut des investissements et des hommes ».
C’est indiscutable, mais aussi des réglementations adaptées à nos situations spécifiques. De manière à mieux assurer la représentation des entrepreneurs dans les instances publiques, et de ce fait mieux employer nos ressources publiques, en les accompagnant de règles de répartition plus contraignantes entre part consacrée aux dépenses courantes, et part destinée aux investissements.
Mais ce n’est pas suffisant, il conviendrait de gérer de manière plus dynamique le foncier à vocation touristique, à la fois pour mieux associer le développement des industries touristiques à la qualité de vie locale, et préserver le foncier pour les générations futures.
Encourager l'investissement hôtelier n’est pas contradictoire avec une offre variée d’hébergements temporaires, bien sûr, sous condition d’égalité de traitement ; et cela permet de répondre à la demande internationale qui est très insuffisamment développée dans certaines îles des Outre-mer.
Selon Hervé Mariton, « Il nous faut des investissements et des hommes ».
C’est indiscutable, mais aussi des réglementations adaptées à nos situations spécifiques. De manière à mieux assurer la représentation des entrepreneurs dans les instances publiques, et de ce fait mieux employer nos ressources publiques, en les accompagnant de règles de répartition plus contraignantes entre part consacrée aux dépenses courantes, et part destinée aux investissements.
Mais ce n’est pas suffisant, il conviendrait de gérer de manière plus dynamique le foncier à vocation touristique, à la fois pour mieux associer le développement des industries touristiques à la qualité de vie locale, et préserver le foncier pour les générations futures.
Encourager l'investissement hôtelier n’est pas contradictoire avec une offre variée d’hébergements temporaires, bien sûr, sous condition d’égalité de traitement ; et cela permet de répondre à la demande internationale qui est très insuffisamment développée dans certaines îles des Outre-mer.
Penser l'économie verte dans les Outre-mer
La diversification des origines des visiteurs assurera une meilleure résilience des industries touristiques, trop dépendantes de la métropole.
Et encourager l'investissement hôtelier, c’est aussi favoriser l’emploi direct des demandeurs d’emploi qui n’ont pas la capacité d’investir dans la location meublée touristique. Et favoriser l’industrie du bâtiment car les nouveaux visiteurs vont générer directement la construction de logements temporaires (résidences « secondaires ») et indirectement les investissements en logements permanents.
Je voudrais ajouter que le développement de l’économie verte et des industries touristiques est intrinsèquement lié, et que les investissements en infrastructures publiques touristiques servent souvent plus à la population des résidents que des visiteurs.
Il y a là une osmose qui est bien trop souvent ignorée, insuffisamment intégrée dans les politiques d’investissements publics. Ce n’est pas innocent si les industries numériques se sont développées, notamment, en Californie. La qualité du climat et la qualité de vie ont été des facteurs influents pour la concentration de leur développement en Californie.
Pensons, aussi vite que possible, l’économie verte dans les Outre-mer comme le vecteur de développement de la qualité de vie des résidents et parallèlement du développement de l’entrepreneuriat et de l’emploi dans les Outre-mer.
Et encourager l'investissement hôtelier, c’est aussi favoriser l’emploi direct des demandeurs d’emploi qui n’ont pas la capacité d’investir dans la location meublée touristique. Et favoriser l’industrie du bâtiment car les nouveaux visiteurs vont générer directement la construction de logements temporaires (résidences « secondaires ») et indirectement les investissements en logements permanents.
Je voudrais ajouter que le développement de l’économie verte et des industries touristiques est intrinsèquement lié, et que les investissements en infrastructures publiques touristiques servent souvent plus à la population des résidents que des visiteurs.
Il y a là une osmose qui est bien trop souvent ignorée, insuffisamment intégrée dans les politiques d’investissements publics. Ce n’est pas innocent si les industries numériques se sont développées, notamment, en Californie. La qualité du climat et la qualité de vie ont été des facteurs influents pour la concentration de leur développement en Californie.
Pensons, aussi vite que possible, l’économie verte dans les Outre-mer comme le vecteur de développement de la qualité de vie des résidents et parallèlement du développement de l’entrepreneuriat et de l’emploi dans les Outre-mer.