C’est désormais une réalité tangible : les Français voyageront cet été. Et alors que les carnets de réservations reprennent des couleurs du côté des tours-opérateurs hexagonaux ces dernières semaines, l’affrètement aérien en profite.
« Ca y est le marché reprend des couleurs. Jusqu’à présent il n’y avait pas de lueur d’optimisme, presque tous les acteurs ayant été douchés précédemment par des espoirs de reprise tous déçus, mais là, on a vraiment l’impression que la tendance s’inverse », analyse Gilles Gompertz, directeur général d’Avico, l’un des spécialistes français de l’affrètement. Pour ce dernier, le cœur de l’été commence même « à sentir la saturation », et les espoirs pour « une belle et longue arrière-saison » sont permis.
Egalement interrogée par TourMag.com, la direction de Transavia confirme « constater une hausse des demandes des tour-opérateurs sur la période pointe été du 1er juillet au 31 août ».
« La Grèce, la Crète et le Portugal sont les destinations le plus plébiscitées », nous précise-t-on. La demande est d’ailleurs si forte sur la Grèce que la compagnie à bas-coût du groupe Air France-KLM augmentera de 40% son offre cet été par rapport à 2019, proposant au total 24 lignes au départ de France, dont 5 nouvelles (Corfou, RHodes, Santorin, Préveza).
De son côté, ASL Airlines France évoque une « demande massive de passagers individuels dans les avions ». Ceci dit, la compagnie française refuse de parler de « ruée des TO » mais constate surtout avec regret une demande de billets « ultra flexibles et à bas prix, ce que sont en mesure d’accepter certaines compagnies charter étrangères et les low-cost au départ de France qui ne sont pas encore saturées… ».
La direction note cependant ressentir un « léger frémissement des demandes de vols incentives ».
« Ca y est le marché reprend des couleurs. Jusqu’à présent il n’y avait pas de lueur d’optimisme, presque tous les acteurs ayant été douchés précédemment par des espoirs de reprise tous déçus, mais là, on a vraiment l’impression que la tendance s’inverse », analyse Gilles Gompertz, directeur général d’Avico, l’un des spécialistes français de l’affrètement. Pour ce dernier, le cœur de l’été commence même « à sentir la saturation », et les espoirs pour « une belle et longue arrière-saison » sont permis.
Egalement interrogée par TourMag.com, la direction de Transavia confirme « constater une hausse des demandes des tour-opérateurs sur la période pointe été du 1er juillet au 31 août ».
« La Grèce, la Crète et le Portugal sont les destinations le plus plébiscitées », nous précise-t-on. La demande est d’ailleurs si forte sur la Grèce que la compagnie à bas-coût du groupe Air France-KLM augmentera de 40% son offre cet été par rapport à 2019, proposant au total 24 lignes au départ de France, dont 5 nouvelles (Corfou, RHodes, Santorin, Préveza).
De son côté, ASL Airlines France évoque une « demande massive de passagers individuels dans les avions ». Ceci dit, la compagnie française refuse de parler de « ruée des TO » mais constate surtout avec regret une demande de billets « ultra flexibles et à bas prix, ce que sont en mesure d’accepter certaines compagnies charter étrangères et les low-cost au départ de France qui ne sont pas encore saturées… ».
La direction note cependant ressentir un « léger frémissement des demandes de vols incentives ».
Les TO se positionnent
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Il faut que dire que depuis l’annonce de la levée progressive des restrictions] sanitaires par Emmanuel Macron, alliée à la hausse des taux de vaccinations et au projet de pass sanitaire européen, les tour-opérateurs français voient leurs carnets de réservations reprendre des couleurs.
La plupart cherchent donc à sécuriser les sièges de leurs clients dans les avions et à garantir des tarifs intéressants.
Lire aussi : Reprise des voyages : les tour-opérateurs réenclenchent la première
Ôvoyages s’est par exemple engagé sur 80 000 sièges vers la Grèce, l’Espagne et le Portugal, auprès d’Aegean Airlines, Binter et Transavia. En outre, 3 avions (en partenariat avec Enter Air et Travel Services) sont aussi à la disposition du voyagiste pour opérer d’autres vols au départ de Lyon, Nantes, Lille, Deauville, Marseille, Toulouse et Brest, en fonction de la demande.
Autre exemple : Boomerang voyages a déjà sécurisé plus de 60 000 sièges sur une dizaine de destinations européennes entre juin et septembre. Avec, comme best-sellers logiques : la Grèce (32 000 sièges), l’Espagne (25 000 sièges) et la Croatie/Monténégro (4 000 sièges)
La plupart cherchent donc à sécuriser les sièges de leurs clients dans les avions et à garantir des tarifs intéressants.
Lire aussi : Reprise des voyages : les tour-opérateurs réenclenchent la première
Ôvoyages s’est par exemple engagé sur 80 000 sièges vers la Grèce, l’Espagne et le Portugal, auprès d’Aegean Airlines, Binter et Transavia. En outre, 3 avions (en partenariat avec Enter Air et Travel Services) sont aussi à la disposition du voyagiste pour opérer d’autres vols au départ de Lyon, Nantes, Lille, Deauville, Marseille, Toulouse et Brest, en fonction de la demande.
Autre exemple : Boomerang voyages a déjà sécurisé plus de 60 000 sièges sur une dizaine de destinations européennes entre juin et septembre. Avec, comme best-sellers logiques : la Grèce (32 000 sièges), l’Espagne (25 000 sièges) et la Croatie/Monténégro (4 000 sièges)
La ruée vers les vols privés
Autre secteur connexe qui profite de l'embellie que tout le tourisme attendait : les vols privés, d’affaires ou de loisirs, qui connaissent eux une véritable ruée.
Dans un récent communiqué, Air Charter Service, spécialiste mondial de l’affrètement privé, prévoit un boom des réservations en jet privé cet été, avec une augmentation de 20% de la demande entre juin et août 2021.
« Les conditions de voyage chaotiques de cet été devraient inciter davantage de clients vers le secteur de l’aviation privée, tant pour les voyages d’affaires que pour les loisirs », fait savoir la compagnie, précisant qu’elle avait déjà enregistré une hausse de 80% du nombre des nouvelles demandes en mars par rapport à février.
Enfin VistaJet, le leader mondial du secteur, revendique 90% de nouveaux clients et 23% d'heures de vols supplémentaires vendues depuis le début de la crise sanitaire et a dû commander une dizaine de nouveaux avions pour faire face à l'afflux de demande.
« Pour l’aviation d’affaires privée, c’est un âge d’or qui s’ouvre. Il y a déjà des jours où l’on est incapable de trouver un jet disponible aux Etats-Unis alors que le pays se déconfine à peine », nous expliquait récemment Simon Rochefort, le vice-président de la compagnie.
Lire aussi : Simon Rochefort (VistaJet) : "l'âge d’or de l’aviation privée commence aujourd'hui..."
Dans un récent communiqué, Air Charter Service, spécialiste mondial de l’affrètement privé, prévoit un boom des réservations en jet privé cet été, avec une augmentation de 20% de la demande entre juin et août 2021.
« Les conditions de voyage chaotiques de cet été devraient inciter davantage de clients vers le secteur de l’aviation privée, tant pour les voyages d’affaires que pour les loisirs », fait savoir la compagnie, précisant qu’elle avait déjà enregistré une hausse de 80% du nombre des nouvelles demandes en mars par rapport à février.
Enfin VistaJet, le leader mondial du secteur, revendique 90% de nouveaux clients et 23% d'heures de vols supplémentaires vendues depuis le début de la crise sanitaire et a dû commander une dizaine de nouveaux avions pour faire face à l'afflux de demande.
« Pour l’aviation d’affaires privée, c’est un âge d’or qui s’ouvre. Il y a déjà des jours où l’on est incapable de trouver un jet disponible aux Etats-Unis alors que le pays se déconfine à peine », nous expliquait récemment Simon Rochefort, le vice-président de la compagnie.
Lire aussi : Simon Rochefort (VistaJet) : "l'âge d’or de l’aviation privée commence aujourd'hui..."
MEMBERSHIP CLUB : LE MOT DE LA RÉDACTRICE EN CHEF
De toute évidence la reprise du marché pour l’été se joue sur trois critères : la vaccination, les destinations ouvertes et les disponibilités dans l’aérien.
Après l’effondrement de l’activité des compagnies aériennes et les difficultés à obtenir une visibilité sur le plan sanitaire l’offre se concentre à l’étranger vers ceux qui ont dégainé les premiers : Croatie, Grèce, Italie, Espagne et Portugal.
Pour le marché français, je miserai sur le podium : Grèce - Espagne - Tunisie.
De toute évidence les long-courriers seront en berne cet été à l’exception des DOM-TOM si la situation sanitaire dans nos îles est suffisamment solide (immunité collective)
Attention, ne confondons pas tout !
Si il y a une demande des TO pour l’affrètement c’est qu’ils sont obligés d’anticiper plus vite que le marché d’une part et d’autre part qu’il faut offrir à la province des solutions de transport qui n’existent même pas en ligne régulière. Cette prise de risque est indispensable à la réalisation d’objectifs commerciaux immédiats.
Il faut s’adapter, rester vigilants et croiser les doigts car si certains axes ne reprennent pas de façon soutenue il est à craindre que nous soyons touchés par des régulations très tardives et pénalisantes.
En ce qui concerne la fiabilité et la solidité des opérateurs aériens, je crois que la crise a joué son rôle de « sélection naturelle ». Là encore « chat échaudé craint l’eau froide » et il nous faut agir avec prudence et discernement.
Au CEDIV pour éviter toutes ces tracasseries, nous avons mis en place "une veille" qui informe tous nos adhérents chaque jour des éventuelles difficultés opérationnelles, des cessation d’activité ou de mise sous période d’observation. C’est déjà un début de solution mais nous restons extrêmement faibles sur le plan règlementaire et juridique.
Nous sommes très peu concernés par l’aviation « à la demande » mais traitons quand même chaque année quelques dossiers plutôt dans le secteur Affaires que Loisirs, le volume important de demandes dans ce secteur prouve le redémarrage du segment des hauts revenus et il faut s’en féliciter.
Adriana MINCHELLA - Rédactrice en chef MemberShip Club
Après l’effondrement de l’activité des compagnies aériennes et les difficultés à obtenir une visibilité sur le plan sanitaire l’offre se concentre à l’étranger vers ceux qui ont dégainé les premiers : Croatie, Grèce, Italie, Espagne et Portugal.
Pour le marché français, je miserai sur le podium : Grèce - Espagne - Tunisie.
De toute évidence les long-courriers seront en berne cet été à l’exception des DOM-TOM si la situation sanitaire dans nos îles est suffisamment solide (immunité collective)
Attention, ne confondons pas tout !
Si il y a une demande des TO pour l’affrètement c’est qu’ils sont obligés d’anticiper plus vite que le marché d’une part et d’autre part qu’il faut offrir à la province des solutions de transport qui n’existent même pas en ligne régulière. Cette prise de risque est indispensable à la réalisation d’objectifs commerciaux immédiats.
Il faut s’adapter, rester vigilants et croiser les doigts car si certains axes ne reprennent pas de façon soutenue il est à craindre que nous soyons touchés par des régulations très tardives et pénalisantes.
En ce qui concerne la fiabilité et la solidité des opérateurs aériens, je crois que la crise a joué son rôle de « sélection naturelle ». Là encore « chat échaudé craint l’eau froide » et il nous faut agir avec prudence et discernement.
Au CEDIV pour éviter toutes ces tracasseries, nous avons mis en place "une veille" qui informe tous nos adhérents chaque jour des éventuelles difficultés opérationnelles, des cessation d’activité ou de mise sous période d’observation. C’est déjà un début de solution mais nous restons extrêmement faibles sur le plan règlementaire et juridique.
Nous sommes très peu concernés par l’aviation « à la demande » mais traitons quand même chaque année quelques dossiers plutôt dans le secteur Affaires que Loisirs, le volume important de demandes dans ce secteur prouve le redémarrage du segment des hauts revenus et il faut s’en féliciter.
Adriana MINCHELLA - Rédactrice en chef MemberShip Club