I. Théo Février (Excelia) : "Les étudiants recherchent une entreprise avec une bonne éthique, qui les représente"

TourMaG.com - Quel est ton parcours ?

Théo Février : Je suis étudiant en deuxième année de MSC International Event Management parcours anglais, à d’Excelia tourism & hospitality school.

Les cours se sont arrêtés en décembre, depuis, je suis en stage au sein de l’établissement. Le découpage est intéressant car dans l’événementiel, on ne peut pas se permettre le rythme de l’alternance. Ca serait compliqué de s’investir dans l’organisation d’un projet.

J’ai débuté mes études avec un DUT techniques de commercialisation à Bordeaux. Au cours d’un stage dans une auberge de jeunesse en Thaïlande, je me suis intéressé au tourisme.

Rapidement on m’a proposé de développer la partie événementielle. L’auberge avait un vrai potentiel autour du sport, avec un terrain de foot, de Jorkyball…

L’objectif était d’enrichir son offre à travers l’organisation de tournois. Ça a été le déclic : ce n’était pas du commerce pur et dur que je voulais faire, mais du tourisme.

Le calendrier ne me permettait pas de poursuivre une formation, alors j’ai fait le choix d’une année de césure. J’ai travaillé en France pour économiser et partir en backpack en Nouvelle-Zélande pendant 6 mois, avec le Permis Vacances Travail (PVT).

Histoire de découvrir en autonomie le pays et de pratiquer l’anglais.

Ensuite, j’ai intégré le Bachelor Management du Tourisme et de l’Hôtellerie (Bac+3) option événementielle et entreprenariat, Excelia Tourism & Hospitality School.

TourMaG.com - Comment se passe ton stage au sein de l’école ?

T. F. : Je suis chargé de communication événementielle. Je travaille sur tous les projets événementiels internes et institutionnels jusqu’à fin septembre d’Excelia.

Trouver un stage dans le contexte que l’on connaît, c’est difficile. Pour valider mon année, il me fallait absolument en suivre un en événementiel, de deux à six mois.

Sauf que ce secteur est à l’arrêt. Et avec tant d’incertitudes sur son avenir.

Cette année, je me suis lancé pour objectif de redynamiser la vie étudiante. Il manquait quelque chose pour se rassembler dans les locaux.

J’ai créé une association, pour échanger, transmettre les infos d’un site à l’autre de l’école. On a aménagé une salle, créé une bibliothèque solidaire et organisé des rassemblements entre les étudiants.

Dans ce contexte de crise sanitaire, c’était important de se rencontrer, même virtuellement. Mon investissement dans l’école m’a permis de décrocher ce stage.

TourMaG.com – Quel est le sujet de ton mémoire ?

T.F. : La problématique est : « Comment les mégas évents vont-ils s’adapter à la transition écologique ? » J’étudie notamment l’organisation des JO 2024,qui suivent une démarche éco-responsable. Est-ce qu’ils le feront ? Correctement ? Mettront-ils les moyens nécessaires ?

Potentiellement, les JO vont jouer un rôle clé dans cette transition écologique, car cet événement, d’une envergure mondiale, intègre énormément de parties prenantes.

TourMaG.com - Est-ce que la crise sanitaire a fait évoluer ta vision du secteur du tourisme ? ou tes ambitions ?

T.F. : Oui, bien évidemment. Mes projets se sont affinés. La crise les a même consolidés.

J’en nourris deux. Le premier concerne la gestion de projet . Il est plus personnel, tourné vers le côté exploration et aventure, avec pour objectif la sensibilisation aux nouveaux moyens de voyager et au tourisme durable.

TourMaG.com – Tu souhaites devenir influenceur ?

T.F. : Je n’aime pas trop le nom influenceur, moi, j’aimerais réaliser des films sensibilisateurs. Comme Mike Horn !

Mon premier objectif est la traversée des Pyrénées à pied, sur le HRP, en autonomie et avec mon sac à dos et ma caméra.

Le message est : Ça ne sert à rien de partir loin pour découvrir de belles choses et même sur du voyage lent, à pied ou à vélo. La difficulté aujourd’hui est la gestion du temps et des ressources. On consomme beaucoup moins sur ce type de voyages.

TourMaG.com - Et ton second projet ?

T.F. : J’aimerais entreprendre dans l’Hôtellerie de pleine air ou dans une auberge de jeunesse où le relationnel avec la clientèle est très agréable.

J’ai fait un stage dans une open house à Hossegor, qui allie à la fois hôtellerie traditionnelle, auberge de jeunesse avec événementiel et restauration. Ce serait le top du top, mais ça reste un investissement. Développer cette activité en France me plairait. C’est un pays magnifique.

TourMaG.com - Intégrer le monde du travail, avec un CDI, ça te dit ?

T. F. : Aujourd’hui, les étudiants recherchent une entreprise avec une bonne éthique, qui les représente. S’ils ne trouvent pas, ils ne vont pas s’investir. Cela me correspond.

J’ai aussi envie de liberté et d’aventure. Je partirai dès la fin de mon stage, en septembre, mener mon projet dans les Pyrénées, pour un mois de marche.

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