Cannes se dote d’une mascotte officielle, Léro le petit dragon bleu

La légende raconte qu’au Moyen-âge, un dragon terrorisait la Provence tout entière tout en la subjuguant par la beauté de son panache.

Il fit face un jour à Saint Honorat, installé sur l’île de Lérins, qui, tel Saint Michel le terrassa dans un combat valeureux.

Avant de disparaitre dans les eaux de la baie cannoise, le dragon frappa le sol de sa queue et la terre se fissura jusqu’à scinder l’île en deux, c’est ainsi que naquirent les îles Sainte-Marguerite et Saint-Honorat.

« En assumant son héritage et ses traditions, Cannes est une ville en constante évolution. C’est tout naturellement que Léro fait le lien entre notre passé et notre actualité », explique David Lisnard, le maire de Cannes.

« Le petit dragon bleu qui va incarner notre ville comme mascotte, s’inscrit dans nos racines et notre patrimoine, à travers le mythe du dragon protecteur sur les îles de Lérins. Cette mascotte s’inscrit pleinement dans le prolongement de la stratégie de marque : Cannes là où les talents s’expriment ».

« Attachant et bienveillant, Léro se veut l’expression de la créativité, du talent et de l’expression artistique qui caractérisent Cannes », explique le dossier de présentation.

« Agile et dynamique, Léro sera le digne supporter de tous les événements sportifs et des grands rendez-vous qui ponctuent le calendrier local. Je souhaite la bienvenue à ce nouveau citoyen de Cannes ! », conclut le maire.

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Cette initiative s’inscrit dans la stratégie de marketing du territoire cannois.

Déjà, il y a dix ans, après avoir accueilli le G20 et les plus grands dirigeants du monde, Cannes avait lancé des initiatives originales en matière de promotion territoriale décalée.

La campagne « Cannes is Yours » s’appuyait sur une bande dessinée et une version revisitée Croisette du jeu Monopoly.

En 2015, David Lisnard associait sa ville à Deauville dans un marketing commun en se fondant sur les similitudes des deux stations célèbres pour leur festival de cinéma respectif, pour leur dimension « resort », pour le mélange étroit du business et du loisirs avec une dimension « people » très présente.

Une année plus tard, alors président du CRT de la Côte d’Azur, c’est la marque "Côte d’Azur - France " qui est mise en avant et déposée à l’Institut national de la propriété intellectuelle, en y associant les notions de l'élégance, au luxe, à la qualité des produits locaux, etc.

Cette fois, il n’y a pas besoin de l’illustrer par un personnage emblématique.

Parallèlement, le Communauté de Communes qui regroupe Cannes Le Cannet, Mandelieu-la-Napoule, Mougins et Théoule-sur-Mer, choisit de mettre en avant une autre appellation : Cannes, Pays de Lérins. La boucle se referme avec Léro, qui sortira donc régulièrement de son repère sur l’une des îles pour faire des apparitions médiatiques.

On peut s’interroger sur la cohérence entre tous ces messages sur un même territoire qui bénéficie déjà d’une extraordinaire aura internationale.

Mais longue vie au petit dragon bleu s’il arrive à s’imposer sur une Croisette déjà bien occupée par d’autres créatures plus glamour.

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