Les navires seront repeints en rouge et blanc, les uns après les autres, en fonction de leurs arrêts techniques. Ici, le Jean Nicoli - DR : A.B.
Il n'y a pas eu d'annonces retentissantes, simplement une mise au point et des réponses à de nombreuses questions.
Ce mardi 3 mai 2016, la nouvelle équipe dirigeante de Corsica Linea (ex-Maritima Ferries, elle-même ex-SNCM), a réuni la presse à bord du Jean Nicoli, premier des 6 navires de la compagnie à avoir été repeint aux nouvelles couleurs.
La cession de Maritima Ferries, propriété de la holding MCM (groupe Rocca), a eu lieu dans le courant du mois d'avril.
« C'est la volonté de Patrick Rocca si nous sommes là », a indiqué Pascal Trojani, président de Corsica Linea.
Ce dernier, avec une quinzaine d'actionnaires détiennent 95% de CM Holding. Les 5% restants sont détenus par 120 PME corses qui ont soutenu leur projet de reprise de la SNCM, en 2015.
CM Holding est l'actionnaire de MCM, mais surtout de la marque commerciale Corsica Linea, qui sera désormais déclinée sur tous les supports de la compagnie maritime.
Ce mardi 3 mai 2016, la nouvelle équipe dirigeante de Corsica Linea (ex-Maritima Ferries, elle-même ex-SNCM), a réuni la presse à bord du Jean Nicoli, premier des 6 navires de la compagnie à avoir été repeint aux nouvelles couleurs.
La cession de Maritima Ferries, propriété de la holding MCM (groupe Rocca), a eu lieu dans le courant du mois d'avril.
« C'est la volonté de Patrick Rocca si nous sommes là », a indiqué Pascal Trojani, président de Corsica Linea.
Ce dernier, avec une quinzaine d'actionnaires détiennent 95% de CM Holding. Les 5% restants sont détenus par 120 PME corses qui ont soutenu leur projet de reprise de la SNCM, en 2015.
CM Holding est l'actionnaire de MCM, mais surtout de la marque commerciale Corsica Linea, qui sera désormais déclinée sur tous les supports de la compagnie maritime.
La mise en place de la nouvelle entité
Si le site web a déjà fait peau neuve, les navires seront repeints en rouge et blanc, les uns après les autres, en fonction de leur mise en cale sèche.
Le Pascal Paoli et le Danielle Casanova sont les suivantsn, avec un relooking prévu en juin 2016.
« La mise en place de la marque est très importante, mais elle se fait progressivement, en fonction du timing et des moyens dont nous disposons », a ajouté Pierre-Antoine Villanova, nouveau directeur général de Corsica Linea, arrivé ce lundi 2 mai à Marseille.
A commencer par l'application des exigences du tribunal de commerce de Marseille, lors de la reprise de la SNCM par Patrick Rocca.
« Nous appliquons ce plan de reprise, a ajouté Pierre-Antoine Villanova. Pour preuve, les accords sociaux ont tous été signés.
La fiducie sûreté sur les navires Pascal Paoli et Danielle Casanova sera signée le 13 mai et le siège social basé sur l'avenue du Prado sera prochainement transféré au 42, rue de Ruffi à Marseille ».
Avec ces mesures, ainsi que celles mises en place pour assurer la discontinuité économique demandée par Bruxelles (changement de nom, de charte graphique, de la desserte d'Ile Rousse, etc.), Pascal Trojani n'a pas d'inquiétude sur la légitimité de la reprise de l'ex-SNCM.
Corsica Linea a remis un dossier à Bruxelles pour justifier cette discontinuité économique. Quant au rachat - plutôt soudain - de Maritima Ferries, et qui lui vaut une assignation devant le tribunal de commerce de Marseille le 18 mai prochain, les dirigeants restent confiants.
Le Pascal Paoli et le Danielle Casanova sont les suivantsn, avec un relooking prévu en juin 2016.
« La mise en place de la marque est très importante, mais elle se fait progressivement, en fonction du timing et des moyens dont nous disposons », a ajouté Pierre-Antoine Villanova, nouveau directeur général de Corsica Linea, arrivé ce lundi 2 mai à Marseille.
A commencer par l'application des exigences du tribunal de commerce de Marseille, lors de la reprise de la SNCM par Patrick Rocca.
« Nous appliquons ce plan de reprise, a ajouté Pierre-Antoine Villanova. Pour preuve, les accords sociaux ont tous été signés.
La fiducie sûreté sur les navires Pascal Paoli et Danielle Casanova sera signée le 13 mai et le siège social basé sur l'avenue du Prado sera prochainement transféré au 42, rue de Ruffi à Marseille ».
Avec ces mesures, ainsi que celles mises en place pour assurer la discontinuité économique demandée par Bruxelles (changement de nom, de charte graphique, de la desserte d'Ile Rousse, etc.), Pascal Trojani n'a pas d'inquiétude sur la légitimité de la reprise de l'ex-SNCM.
Corsica Linea a remis un dossier à Bruxelles pour justifier cette discontinuité économique. Quant au rachat - plutôt soudain - de Maritima Ferries, et qui lui vaut une assignation devant le tribunal de commerce de Marseille le 18 mai prochain, les dirigeants restent confiants.
Une stratégie « pragmatique »
Corsica Linea va adopter une stratégie « pragmatique », comme l'a répété à maintes reprises Pierre-Antoine Villanova, DG de Corsica Linea - DR : A.B.
Et l'avenir dans tout ça ? Sur le court terme, le DG de Corsica Linea évoque 4 objectifs principaux, dont la satisfaction clients, qui passera par une amélioration des services à bord et de l'attitude du personnel envers les passagers.
« Nous passons d'un statut de transporteur à celui d'une entreprise au service du client, précise Pierre-Antoine Villanova. Les vacances devront démarrer sur le port de Marseille pour nos clients. Cela demande peu d'investissements : une attitude différente et, sur le long terme, de la formation. »
Une stratégie « pragmatique », comme l'a répété à maintes reprises le DG de Corsica Linea, qui devrait permettre à la compagnie de devenir pérenne sur le long terme.
« En 2016, nous tablons sur 400 à 500 000 passagers, soit une baisse par rapport à 2015, mais avec un meilleur taux de remplissage, ajoute-t-il.
« La prochaine échéance importante sera pour nous la mise en place d'une nouvelle Délégation de Service Public (DSP) ou une Obligation de Service Public (OSP), l'actuelle DSP se terminant au 30 septembre 2016, souligne Pascal Trojani.
Nous sommes focalisés sur cela, car notre activité ne peut pas continuer sans DSP ».
Sur ce dossier, l'équipe dirigeante de Corsica Linea se dit ouverte aux discussions avec La Méridionale, pour laquelle elle assure actuellement une mission de sub-délégation, ainsi qu'avec la Collectivité Territoriale de Corse (CTC).
« Nous menons avec la CTC une discussion globale sur l'avenir de la destination Corse et pas seulement sur le rachat des bateaux, question qui pour l'heure, est juridiquement à l'étude, précise Pascal Trojani.
Quant à la création d'une compagnie régionale corse, avec l'Office des Transports de la Corse (OTC), Pascal Trojani n'a fait aucun commentaire.
« Nous passons d'un statut de transporteur à celui d'une entreprise au service du client, précise Pierre-Antoine Villanova. Les vacances devront démarrer sur le port de Marseille pour nos clients. Cela demande peu d'investissements : une attitude différente et, sur le long terme, de la formation. »
Une stratégie « pragmatique », comme l'a répété à maintes reprises le DG de Corsica Linea, qui devrait permettre à la compagnie de devenir pérenne sur le long terme.
« En 2016, nous tablons sur 400 à 500 000 passagers, soit une baisse par rapport à 2015, mais avec un meilleur taux de remplissage, ajoute-t-il.
« La prochaine échéance importante sera pour nous la mise en place d'une nouvelle Délégation de Service Public (DSP) ou une Obligation de Service Public (OSP), l'actuelle DSP se terminant au 30 septembre 2016, souligne Pascal Trojani.
Nous sommes focalisés sur cela, car notre activité ne peut pas continuer sans DSP ».
Sur ce dossier, l'équipe dirigeante de Corsica Linea se dit ouverte aux discussions avec La Méridionale, pour laquelle elle assure actuellement une mission de sub-délégation, ainsi qu'avec la Collectivité Territoriale de Corse (CTC).
« Nous menons avec la CTC une discussion globale sur l'avenir de la destination Corse et pas seulement sur le rachat des bateaux, question qui pour l'heure, est juridiquement à l'étude, précise Pascal Trojani.
Quant à la création d'une compagnie régionale corse, avec l'Office des Transports de la Corse (OTC), Pascal Trojani n'a fait aucun commentaire.
Booster le trafic passagers en Corse
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Ce qui est certain, c'est que Corsica Linea va progressivement resserrer les liens avec la Corse, de par son actionnariat, mais aussi avec le transfert du siège social, prévu fin 2017, tandis que l'opérationnel restera à Marseille.
« Marseille restera le port naturel de Corsica Linea, indique Pierre-Antoine Villanova, mais la compagnie sera également au service de la Corse et de son développement ».
Le programme ? Développer l'emploi et la formation en Corse, assurer un service toute l'année et pas seulement en saison vers les 4 ports (Bastia, Ajaccio, Porto-Vecchio, Ile Rousse) et faciliter les traversées pour les Corses grâce à des prix attractifs.
Tout ceci bien évidemment dans le but de reprendre les parts de marché perdues ces dernières années au profit de la concurrence. « Nous souhaitons atteindre rapidement 30% de parts de marché sur le trafic passagers entre la Corse et le continent, affirme Pierre-Antoine Villanova, contre 12% à l'heure actuelle. »
Pour cela Corsica Linea vient de démarrer une campagne de promotion avec des spots TV sur la TNT et sur le web, ainsi que des prix remisés entre 30% et 50%, notamment à l'attention des familles.
Côté Maghreb, les dessertes de Tunis et d'Alger continuent d'être assurées. Mais pour le moment, aucune volonté d'expansion sur le Maghreb n'a été formulée.
En revanche, Corsica Linea semble s'intéresser à d'autres ports de la Méditerranée occidentale, dans les îles espagnoles ou italiennes.
Quant au réseau des 12 agences Aliso Voyages, elles devraient être reprises dans le cadre de CM holding. Mais à ce stade, le nouveau directeur général de Corsica Linea n'a pas fait de plus amples commentaires...
« Marseille restera le port naturel de Corsica Linea, indique Pierre-Antoine Villanova, mais la compagnie sera également au service de la Corse et de son développement ».
Le programme ? Développer l'emploi et la formation en Corse, assurer un service toute l'année et pas seulement en saison vers les 4 ports (Bastia, Ajaccio, Porto-Vecchio, Ile Rousse) et faciliter les traversées pour les Corses grâce à des prix attractifs.
Tout ceci bien évidemment dans le but de reprendre les parts de marché perdues ces dernières années au profit de la concurrence. « Nous souhaitons atteindre rapidement 30% de parts de marché sur le trafic passagers entre la Corse et le continent, affirme Pierre-Antoine Villanova, contre 12% à l'heure actuelle. »
Pour cela Corsica Linea vient de démarrer une campagne de promotion avec des spots TV sur la TNT et sur le web, ainsi que des prix remisés entre 30% et 50%, notamment à l'attention des familles.
Côté Maghreb, les dessertes de Tunis et d'Alger continuent d'être assurées. Mais pour le moment, aucune volonté d'expansion sur le Maghreb n'a été formulée.
En revanche, Corsica Linea semble s'intéresser à d'autres ports de la Méditerranée occidentale, dans les îles espagnoles ou italiennes.
Quant au réseau des 12 agences Aliso Voyages, elles devraient être reprises dans le cadre de CM holding. Mais à ce stade, le nouveau directeur général de Corsica Linea n'a pas fait de plus amples commentaires...
Corscia Linea en chiffres
- 15 actionnaires principaux et 120 PME corses pour CM Holding, propriétaire de la marque Corsica Linea
- 870 salariés en CDI et 450 embauches saisonnières
- 7 ports desservis (Marseille, Bastia, Ajaccio, Porto-Vecchio, Ile Rousse, Alger, Tunis)
- 165 M€ de chiffre d'affaires prévisionnel pour 2016
- 400 à 500 000 passagers prévus pour 2016 et 900 000 mètres linéaires de fret
- 12% de parts de marché sur le trafic passagers entre la Corse et le continent
- 18 M€ d'investissements annuels pour la rénovation des navires et 100% de la flotte rénovée d'ici 10 mois
- 870 salariés en CDI et 450 embauches saisonnières
- 7 ports desservis (Marseille, Bastia, Ajaccio, Porto-Vecchio, Ile Rousse, Alger, Tunis)
- 165 M€ de chiffre d'affaires prévisionnel pour 2016
- 400 à 500 000 passagers prévus pour 2016 et 900 000 mètres linéaires de fret
- 12% de parts de marché sur le trafic passagers entre la Corse et le continent
- 18 M€ d'investissements annuels pour la rénovation des navires et 100% de la flotte rénovée d'ici 10 mois