Kombyne Box : le forfait boiteux qui passionne les « canards » !

Le phénomène n’est pas nouveau et l’histoire, dit-on, se répète… Dès qu’une idée originale voit le jour et s'avère juteuse, elle est copiée et dupliquée à satiété.

Résultat : tout le monde se met à crier au loup et le produit de niche ne tarde pas à devenir… chenil ! Les « week-ends en boite » n’échappent pas à la règle et il faudra désormais compter avec un nouvel acteur économique sur ce segment : Kombyne Box.

Un de plus, direz-vous ? Pas tout à fait, car Kombyne Box entend bien se démarquer de la concurrence. Cette entreprise commercialisera exclusivement des courts séjours de très haut de gamme à destination d’une clientèle triée sur le volet : jet privé + séjour détente à bord d’un yacht de luxe au large de Malte (paparazzi non inclus), jet privé + séjour au Old Winter Palace de Louxor (top model retraité en sus).

Voilà donc le cœur de cible des 2 fleurons de la gamme Kombyne Box, lancée à titre expérimental - et à grand renfort médiatique - en 2007. Autre originalité et non des moindres du concept : la gratuité ! Et non, vous ne rêvez pas : Kombyne Box sera un produit entièrement gratuit !

Où est le piège, me demanderez-vous ? Il n’y a pas de « loup » caché; et pour cause. Tout le monde pourra bénéficier de la Kombyne Box. Seule condition, mais elle est de taille ( ?) : être Président de la République !

Mais que les esprits chagrins se rassurent ; dès que la phase « test » (on dit aussi « beta » (allez savoir pourquoi…) sera terminée, le concept sera étendu aux premiers ministres et aux ministres.

Dans un deuxième temps, les secrétaires d’état et les hauts fonctionnaires en feront leurs choux gras également… si leurs performances sont au rendez-vous.

Vous imaginez d’ici Fadela Amara et Christine Boutin partageant une suite au Royal Palm ? Faudrait prévoir un supplément spécial, non pas carburant mais pour le ramassage des peaux de bananes...

Mais trêve de plaisanteries. Vous brûlez de connaître l’audacieux entrepreneur de cette innovation sans précédent ? J’ai nommé Vincent Bolloré, bien sûr, grand financier intronisé « agent de voyages officiel » de l’Elysée. En d’autres temps on disait « fournisseur officiel du Roy».

Les temps changent…la vanité reste !

Et un voyagiste de plus sur le marché français, un ! La concurrence va râler, c’est évident. Mais a-t-elle raison de se faire du mouron ? Que nenni mon cher ! Car, nous avons beau chercher, ce voyagiste parvenu n’affiche point de trace de licence d’agence de voyages !

Le sieur(1) Bolloré exerce sa coupable activité dans le plus pur mépris des lois du royaume !

Aussi, nous ne saurions trop conseiller à Mr Sarkozy de changer au plus vite de fournisseur et l’inviter à choisir une agence de voyages. Une agence disposant bien sûr d’une licence en bonne et due forme, se mettant ainsi à l’abri de toute défaillance financière, quitte à payer ses vacances en liquide… (pour plus d’informations, se rencarder auprès de Monsieur Jacques Ch., retraité, 3 quai Voltaire à Paris).

Pour compléter le tableau, il ne manque plus que la réaction – qu’on imagine virulente – de la commission para commercialisme du SNAV et la plainte qui ne manquera pas de s’ensuivre.
On vous le dis…Va y avoir de l’embrouille sous les lambris. On en salive d’avance !


« Il faut arrêter de prendre les gens pour des cons, il y a déjà trop de cons qu’on prend pour des gens »

(1) Titre donné aux « huiles » sous la royauté.