Robert Chad : "L'une des mesures a été d’encourager les forums locaux (APJC) à procéder à des ajustements temporaires des critères financiers locaux retenus pour l'année 2020" - © Iata
TourMaG.com - Le Système d’accréditation IATA pour les agences de voyages s’appuie sur des critères financiers. L’épidémie liée au coronavirus impacter lourdement les comptes des agences de voyages. IATA a-t-il prévu un assouplissement ou un plan B pour délivrer les accréditations ?
Robert Chad : Pour être précis, le système d'accréditation IATA est basé sur une demande d'adhésion d'un agent de voyages qui doit remplir diverses exigences (celles-ci peuvent varier selon les pays en fonction de la législation locale) et incluant une évaluation des risques basée sur des critères financiers.
Ces critères financiers sont établis et périodiquement revus par les différents forums locaux (APJC - Agency Program Joint Council composé d'un nombre égal d'agents de voyages et de représentants des compagnies aériennes).
Avant la situation liée au Coronavirus, l'IATA avait repensé le programme avec l'introduction de NEWGENISS vers lequel le marché français a migré en 2019.
L'un des piliers de ce programme est l'introduction d'une approche flexible adaptée à chaque business model d'agent de voyage: 3 modèles d’accréditations sont disponibles pour les agents nommés : Go Lite, Go Standard et Go Global.
Le programme Go Lite offre une approche très flexible certainement adaptée à la situation actuelle car il est basé sur la vente par carte de crédit, Easy Pay (un système de portefeuille virtuel pour les agents) et d'autres méthodes de paiement alternatives.
C'est ce que nous pensons être le plus adapté actuellement pour de nouvelles accréditations rapides. Bien entendu, le Go Standard est toujours une option, et nécessitera le respect des critères financiers en place.
À cet égard, il est important de savoir qu'outre les nouvelles accréditations, les agents déjà membres du programme, passent par une évaluation financière annuelle, afin de déterminer leur statut de risque.
Face à cette situation, les forums mondiaux de l'IATA dans le cadre de la Passenger Conference, du Passenger Steering Group (PSG) et du Passenger Agency Program Global Joint Council (PAPGJC) ont agi très rapidement et adopté un ensemble de mesures pour offrir plus de flexibilité aux agents de voyages en ce moment.
L'une des mesures a été d’encourager les forums locaux (APJC) à procéder à des ajustements temporaires des critères financiers locaux retenus pour l'année 2020.
Ceci est actuellement en cours dans de nombreux pays, dont la France et ses résultats seront soumis prochainement pour validation à la Passenger Conference.
L'IATA a également proposé des options pour ajuster les montants des garanties bancaires aux niveaux de vente actuels et propose également la nouvelle option de dépôts en espèces lorsque cela est possible.
Robert Chad : Pour être précis, le système d'accréditation IATA est basé sur une demande d'adhésion d'un agent de voyages qui doit remplir diverses exigences (celles-ci peuvent varier selon les pays en fonction de la législation locale) et incluant une évaluation des risques basée sur des critères financiers.
Ces critères financiers sont établis et périodiquement revus par les différents forums locaux (APJC - Agency Program Joint Council composé d'un nombre égal d'agents de voyages et de représentants des compagnies aériennes).
Avant la situation liée au Coronavirus, l'IATA avait repensé le programme avec l'introduction de NEWGENISS vers lequel le marché français a migré en 2019.
L'un des piliers de ce programme est l'introduction d'une approche flexible adaptée à chaque business model d'agent de voyage: 3 modèles d’accréditations sont disponibles pour les agents nommés : Go Lite, Go Standard et Go Global.
Le programme Go Lite offre une approche très flexible certainement adaptée à la situation actuelle car il est basé sur la vente par carte de crédit, Easy Pay (un système de portefeuille virtuel pour les agents) et d'autres méthodes de paiement alternatives.
C'est ce que nous pensons être le plus adapté actuellement pour de nouvelles accréditations rapides. Bien entendu, le Go Standard est toujours une option, et nécessitera le respect des critères financiers en place.
À cet égard, il est important de savoir qu'outre les nouvelles accréditations, les agents déjà membres du programme, passent par une évaluation financière annuelle, afin de déterminer leur statut de risque.
Face à cette situation, les forums mondiaux de l'IATA dans le cadre de la Passenger Conference, du Passenger Steering Group (PSG) et du Passenger Agency Program Global Joint Council (PAPGJC) ont agi très rapidement et adopté un ensemble de mesures pour offrir plus de flexibilité aux agents de voyages en ce moment.
L'une des mesures a été d’encourager les forums locaux (APJC) à procéder à des ajustements temporaires des critères financiers locaux retenus pour l'année 2020.
Ceci est actuellement en cours dans de nombreux pays, dont la France et ses résultats seront soumis prochainement pour validation à la Passenger Conference.
L'IATA a également proposé des options pour ajuster les montants des garanties bancaires aux niveaux de vente actuels et propose également la nouvelle option de dépôts en espèces lorsque cela est possible.
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TourMaG.com - Y aura-t-il des différences de traitement cette année en fonction des statuts : GoLite, GoStandard et GoGlobal ?
Robert Chad : Après consultation de la communauté des agents de voyages, le modèle GoGlobal fait l'objet d'une révision qui sera bientôt communiquée.
Les agents GoLite n'ont pas besoin de soumettre d'états financiers.
De plus, cette année et afin de soulager les obligations envers les agents GoStandard, un examen financier ne sera demandé que pour les agents de catégorie A sans garantie bancaire.
Aucun état financier ne sera exigé des agents de niveau de risque C et des agents pour lesquels la sécurité financière est nivelée avec le niveau de la RHC, quel que soit l'état de risque. (sauf si l’agent le souhaite volontairement)
TourMaG.com - Les critères pour catégoriser les agences en A, B, ou C vont-ils être modifiés ?
Robert Chad : Il n'y a aucun changement dans la catégorisation des agents.
Cependant, des travaux sont en cours au sein de l'APJC France pour réviser temporairement les critères financiers pour l'année 2020. Ces travaux sont en cours et seront communiqués au marché, une fois achevés et validés.
Robert Chad : Après consultation de la communauté des agents de voyages, le modèle GoGlobal fait l'objet d'une révision qui sera bientôt communiquée.
Les agents GoLite n'ont pas besoin de soumettre d'états financiers.
De plus, cette année et afin de soulager les obligations envers les agents GoStandard, un examen financier ne sera demandé que pour les agents de catégorie A sans garantie bancaire.
Aucun état financier ne sera exigé des agents de niveau de risque C et des agents pour lesquels la sécurité financière est nivelée avec le niveau de la RHC, quel que soit l'état de risque. (sauf si l’agent le souhaite volontairement)
TourMaG.com - Les critères pour catégoriser les agences en A, B, ou C vont-ils être modifiés ?
Robert Chad : Il n'y a aucun changement dans la catégorisation des agents.
Cependant, des travaux sont en cours au sein de l'APJC France pour réviser temporairement les critères financiers pour l'année 2020. Ces travaux sont en cours et seront communiqués au marché, une fois achevés et validés.
TourMaG.com - Quid également du Remittante Holding Capacity (RHC) qui plafonne l’émission de billet. IATA tient compte des trois quinzaines de jours ayant connu le plus d’émissions de billets, comment allez vous procéder dans le contexte actuel ?
Robert Chad : Pour clarifier : la RHC est un seuil pour les émissions utilisant le « mode cash » pour les agents au cours d’une période de vente donnée. Il ne limite en aucune manière la capacité des agents à émettre des billets en utilisant d'autres modes de paiement, à savoir la carte de crédit, Easy Pay et d'autres méthodes de paiement alternatives.
Revenant à la question, il y a actuellement une discussion en consultation et en collaboration avec les associations mondiales d'agents de voyages pour examiner comment la RHC devrait être ajustée compte tenu de la situation liée à la COVID-19. Nous pourrons partager des informations lorsque cela sera approuvé.
TourMaG.com - Des changements concerneront-ils easypay ?
Robert Chad : Il n'y a aucun changement à EasyPay. Il continue d'être disponible comme une bonne option bénéfique à la fois pour les compagnies aériennes et les agents en période d'incertitude. Et de nombreux agents de voyages, dans le monde et en France, augmentent leur utilisation. Pour rappel, il est gratuit pour les agents.
Robert Chad : Pour clarifier : la RHC est un seuil pour les émissions utilisant le « mode cash » pour les agents au cours d’une période de vente donnée. Il ne limite en aucune manière la capacité des agents à émettre des billets en utilisant d'autres modes de paiement, à savoir la carte de crédit, Easy Pay et d'autres méthodes de paiement alternatives.
Revenant à la question, il y a actuellement une discussion en consultation et en collaboration avec les associations mondiales d'agents de voyages pour examiner comment la RHC devrait être ajustée compte tenu de la situation liée à la COVID-19. Nous pourrons partager des informations lorsque cela sera approuvé.
TourMaG.com - Des changements concerneront-ils easypay ?
Robert Chad : Il n'y a aucun changement à EasyPay. Il continue d'être disponible comme une bonne option bénéfique à la fois pour les compagnies aériennes et les agents en période d'incertitude. Et de nombreux agents de voyages, dans le monde et en France, augmentent leur utilisation. Pour rappel, il est gratuit pour les agents.
TourMaG.com - Compagnies aériennes comme agences de voyages ont été lourdement fragilisées par cette crise. Craignez-vous des défaillances de compagnies aériennes et d’agences de voyages ?
Robert Chad : Comme vous l'avez souligné à juste titre, la crise a profondément affecté le secteur de l'aviation. De nombreuses compagnies aériennes n'auraient pas survécu jusqu'à présent sans le soutien des gouvernements que l'IATA a préconisé et continue de plaider.
La situation est bien sûr similaire à celle des agences de voyages partenaires. Nous sommes bien sûr extrêmement préoccupés par les défaillances futures des compagnies aériennes et des agences et des conséquences sur l'emploi, sur la connectivité et l'économie en général.
Notre directeur général publie régulièrement des points de presse sur la situation. Il est impératif que les gouvernements ouvrent les frontières de manière coordonnée bien sûr dans le cadre des mesures sanitaires strictes élaborées conjointement avec l'AESA / ECDC et l'OACI pour permettre la reprise des voyages
TourMaG.com - Allez-vous renforcer votre vigilance sur la santé des distributeurs et si oui comment ?
Robert Chad : Cela fait partie du travail régulier des équipes gérant le risque dans les GDC (Global Delivery Centers), elles continuent à suivre de près la situation à travers différents systèmes et processus en place. Le paquet de mesures lancé lors du COVID permettra d'avoir une approche plus personnalisée.
TourMaG.com - IATA a-t-il avancé sur le sujet d’une garantie en cas de défaillance d’un transporteur ?
Robert Chad : Ce sujet est régulièrement exploré dans les différents forums de l'IATA. C'est un sujet très complexe et implique de nombreux acteurs. L'IATA a travaillé avec les associations mondiales d'agents de voyages à travers 3 ateliers pendant la crise du COVID pour discuter de différentes options pour trouver une solution viable et robuste.
Nous nous attendons à de nouveaux progrès à ce sujet dans les semaines à venir. Vous devez garder à l’esprit que le champ d’application de l’IATA dans l’émission de billets ne couvre pas l’ensemble du marché. Certaines compagnies aériennes n'utilisent pas les systèmes de règlement IATA ou vendent directement par exemple.
Robert Chad : Comme vous l'avez souligné à juste titre, la crise a profondément affecté le secteur de l'aviation. De nombreuses compagnies aériennes n'auraient pas survécu jusqu'à présent sans le soutien des gouvernements que l'IATA a préconisé et continue de plaider.
La situation est bien sûr similaire à celle des agences de voyages partenaires. Nous sommes bien sûr extrêmement préoccupés par les défaillances futures des compagnies aériennes et des agences et des conséquences sur l'emploi, sur la connectivité et l'économie en général.
Notre directeur général publie régulièrement des points de presse sur la situation. Il est impératif que les gouvernements ouvrent les frontières de manière coordonnée bien sûr dans le cadre des mesures sanitaires strictes élaborées conjointement avec l'AESA / ECDC et l'OACI pour permettre la reprise des voyages
TourMaG.com - Allez-vous renforcer votre vigilance sur la santé des distributeurs et si oui comment ?
Robert Chad : Cela fait partie du travail régulier des équipes gérant le risque dans les GDC (Global Delivery Centers), elles continuent à suivre de près la situation à travers différents systèmes et processus en place. Le paquet de mesures lancé lors du COVID permettra d'avoir une approche plus personnalisée.
TourMaG.com - IATA a-t-il avancé sur le sujet d’une garantie en cas de défaillance d’un transporteur ?
Robert Chad : Ce sujet est régulièrement exploré dans les différents forums de l'IATA. C'est un sujet très complexe et implique de nombreux acteurs. L'IATA a travaillé avec les associations mondiales d'agents de voyages à travers 3 ateliers pendant la crise du COVID pour discuter de différentes options pour trouver une solution viable et robuste.
Nous nous attendons à de nouveaux progrès à ce sujet dans les semaines à venir. Vous devez garder à l’esprit que le champ d’application de l’IATA dans l’émission de billets ne couvre pas l’ensemble du marché. Certaines compagnies aériennes n'utilisent pas les systèmes de règlement IATA ou vendent directement par exemple.