"Nous ne demandons pas une nationalisation ou à l'Etat de rentrer au capital. Nous avons besoin qu'une partie de la dette soit transformée en subvention," réclame Christophe Mathieu, le directeur général de la Brittany Ferries - DR
TourMaG.com - La dernière fois que nous avons échangé, c'était en février 2020. Le coronavirus apparaissait dans les fils actu des médias, mais il n'était pas encore votre principal problème. A cette époque, le Brexit occasionnait une perte de 100 millions d'euros pour Brittany Ferries. Où en êtes-vous maintenant ?
Christophe Mathieu : Ce n'était pas des pertes, mais un manque à gagner occasionné par le Brexit.
Sauf que depuis 17 mois, le tsunami du coronavirus est passé par là et nous a entrainés avec lui. Le Brexit à côté de cette catastrophe, c'est un épiphénomène, il a totalement été noyé par le tsunami.
Le coronavirus a entraîné une activité très réduite pour la compagnie, puisque nous avons transporté seulement 25% des passagers de 2019, aussi bien en 2020 qu'en 2021.
Nous n'avons non plus un manque à gagner, mais des pertes sèches liées au coronavirus.
Aujourd'hui, l'entreprise a toujours de la trésorerie, en raison des dettes contractées sous la forme d'un PGE (117 millions d'euros) et d'avances remboursables de la part des régions Normandie et Bretagne.
En février 2020, si nous avions su ce qu'il allait se passer par la suite, je vous aurais alors dit que tout allait bien.
Christophe Mathieu : Ce n'était pas des pertes, mais un manque à gagner occasionné par le Brexit.
Sauf que depuis 17 mois, le tsunami du coronavirus est passé par là et nous a entrainés avec lui. Le Brexit à côté de cette catastrophe, c'est un épiphénomène, il a totalement été noyé par le tsunami.
Le coronavirus a entraîné une activité très réduite pour la compagnie, puisque nous avons transporté seulement 25% des passagers de 2019, aussi bien en 2020 qu'en 2021.
Nous n'avons non plus un manque à gagner, mais des pertes sèches liées au coronavirus.
Aujourd'hui, l'entreprise a toujours de la trésorerie, en raison des dettes contractées sous la forme d'un PGE (117 millions d'euros) et d'avances remboursables de la part des régions Normandie et Bretagne.
En février 2020, si nous avions su ce qu'il allait se passer par la suite, je vous aurais alors dit que tout allait bien.
Brittany Ferries : "La situation est critique, nous nous posons la question de la poursuite du modèle"
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TourMaG.com - Comment qualifieriez-vous la situation de Britanny Ferries ?
Christophe Mathieu : Elle est critique, dans le sens où le moment est venu de se poser la question : voulons-nous faire perdurer le modèle tel qu'il existe ?
La dette du coronavirus amène à réfléchir sur le soutien que nous voulons apporter à un modèle viable et complètement chamboulé par l'épidémie.
Malheureusement, si rien n'est fait, cela débouchera sur une dette Covid si importante que l'entreprise ne pourra pas continuer sur son modèle historique, économique et social, via l'investissement dans de nouveaux bateaux.
Elle est une dette improductive et vient obérer nos possibilités de remplacer nos navires. Alors que nous devons impérativement investir dans de nouveaux bateaux, en raison du vieillissement de la flotte et des contraintes environnementales.
Si ces dernières peuvent représenter des opportunités pour demain, il faut investir.
TourMaG.com - Le coronavirus ne remet pas en cause la pérennité de l'entreprise à court terme, mais plutôt à long terme ?
Christophe Mathieu : Effectivement, nous engageons la pérennité de l'entreprise. Nous avons un besoin permanent d'investir, sinon nous courons à l'obsolescence de nos produits.
Nous en appelons à l'Etat pour qu'il fasse un effort particulier, en reconnaissant le modèle de la compagnie. Nous avons besoin qu'une partie, j'insiste sur "une partie", de la dette soit transformée en subvention.
C'est le débat que nous avons en ce moment avec le gouvernement français.
Nous ne demandons pas l'aumône et nous ne demandons pas d'effacer la totalité de la dette Covid. Brittany Ferries fait dans le même temps des efforts en mettant en place un programme interne d'économie.
Christophe Mathieu : Elle est critique, dans le sens où le moment est venu de se poser la question : voulons-nous faire perdurer le modèle tel qu'il existe ?
La dette du coronavirus amène à réfléchir sur le soutien que nous voulons apporter à un modèle viable et complètement chamboulé par l'épidémie.
Malheureusement, si rien n'est fait, cela débouchera sur une dette Covid si importante que l'entreprise ne pourra pas continuer sur son modèle historique, économique et social, via l'investissement dans de nouveaux bateaux.
Elle est une dette improductive et vient obérer nos possibilités de remplacer nos navires. Alors que nous devons impérativement investir dans de nouveaux bateaux, en raison du vieillissement de la flotte et des contraintes environnementales.
Si ces dernières peuvent représenter des opportunités pour demain, il faut investir.
TourMaG.com - Le coronavirus ne remet pas en cause la pérennité de l'entreprise à court terme, mais plutôt à long terme ?
Christophe Mathieu : Effectivement, nous engageons la pérennité de l'entreprise. Nous avons un besoin permanent d'investir, sinon nous courons à l'obsolescence de nos produits.
Nous en appelons à l'Etat pour qu'il fasse un effort particulier, en reconnaissant le modèle de la compagnie. Nous avons besoin qu'une partie, j'insiste sur "une partie", de la dette soit transformée en subvention.
C'est le débat que nous avons en ce moment avec le gouvernement français.
Nous ne demandons pas l'aumône et nous ne demandons pas d'effacer la totalité de la dette Covid. Brittany Ferries fait dans le même temps des efforts en mettant en place un programme interne d'économie.
Brittany Ferries : "Nous ne demandons pas une nationalisation ou à l'Etat de rentrer au capital"
TourMaG.com - Vous lancez un message d'alerte...
Christophe Mathieu : Nous disons au gouvernement : attention si la dette Covid dépasse un certain seuil, alors ça obère les chances de l'entreprise de se projeter dans l'avenir. Alors que notre modèle est viable hors Covid.
TourMaG.com - Le gouvernement est intervenu auprès d'Air France massivement et devra sans doute le faire à nouveau, en devenant actionnaire majoritaire. Demandez-vous une intervention similaire auprès de la Brittany Ferries ?
Christophe Mathieu : Oui à la petite nuance près que nous ne demandons pas une nationalisation ou à l'Etat d'entrer au capital.
Après dans la volonté de faire perdurer le modèle, c'est ce que nous attendons du gouvernement.
TourMaG.com - En quoi la nationalisation ne serait-elle pas une bonne chose ?
Christophe Mathieu : Le modèle a montré qu'il était pérenne, tel qu'il a été inventé, dans un marché concurrentiel. Brittany Ferries a été créée par des coopératives agricoles bretonnes, en tant qu'aménageur du territoire.
Nous avons été gérés jusque-là en bon père de famille. Nous voudrions surtout que l'Etat nous permette de continuer sur le modèle de base.
Nous revendiquons le choix du pavillon français, alors certes ce n'est pas le modèle le plus rentable, mais nous l'assumons. Il a démontré sa capacité à créer de la valeur. Sauf que nous sommes emportés par un tsunami.
Brittany Ferries emploie des marins français, entraîne des retombées touristiques dans le grand Ouest français. Si nous ne pouvons pas investir, alors nous allons devenir une entreprise zombie, sans avenir.
TourMaG.com - Qui sont les propriétaires de la compagnie ? Et sont-ils en mesure de l'aider ?
Christophe Mathieu : C'est une coopérative agricole bretonne légumière derrière la marque Prince de Bretagne.
Ils n'ont pas les moyens de refinancer l'entreprise dans les proportions permettant de couvrir la dette Covid.
Contrairement à la concurrence qui peut avoir une part plus importante de fret, cette activité représente seulement 20% de notre revenu global, alors que pour d'autres, cela peut atteindre 40 ou 50%.
Nous ressortons plus fragilisés que le marché de cette crise.
Christophe Mathieu : Nous disons au gouvernement : attention si la dette Covid dépasse un certain seuil, alors ça obère les chances de l'entreprise de se projeter dans l'avenir. Alors que notre modèle est viable hors Covid.
TourMaG.com - Le gouvernement est intervenu auprès d'Air France massivement et devra sans doute le faire à nouveau, en devenant actionnaire majoritaire. Demandez-vous une intervention similaire auprès de la Brittany Ferries ?
Christophe Mathieu : Oui à la petite nuance près que nous ne demandons pas une nationalisation ou à l'Etat d'entrer au capital.
Après dans la volonté de faire perdurer le modèle, c'est ce que nous attendons du gouvernement.
TourMaG.com - En quoi la nationalisation ne serait-elle pas une bonne chose ?
Christophe Mathieu : Le modèle a montré qu'il était pérenne, tel qu'il a été inventé, dans un marché concurrentiel. Brittany Ferries a été créée par des coopératives agricoles bretonnes, en tant qu'aménageur du territoire.
Nous avons été gérés jusque-là en bon père de famille. Nous voudrions surtout que l'Etat nous permette de continuer sur le modèle de base.
Nous revendiquons le choix du pavillon français, alors certes ce n'est pas le modèle le plus rentable, mais nous l'assumons. Il a démontré sa capacité à créer de la valeur. Sauf que nous sommes emportés par un tsunami.
Brittany Ferries emploie des marins français, entraîne des retombées touristiques dans le grand Ouest français. Si nous ne pouvons pas investir, alors nous allons devenir une entreprise zombie, sans avenir.
TourMaG.com - Qui sont les propriétaires de la compagnie ? Et sont-ils en mesure de l'aider ?
Christophe Mathieu : C'est une coopérative agricole bretonne légumière derrière la marque Prince de Bretagne.
Ils n'ont pas les moyens de refinancer l'entreprise dans les proportions permettant de couvrir la dette Covid.
Contrairement à la concurrence qui peut avoir une part plus importante de fret, cette activité représente seulement 20% de notre revenu global, alors que pour d'autres, cela peut atteindre 40 ou 50%.
Nous ressortons plus fragilisés que le marché de cette crise.
Brittany Ferries : "La promesse des actionnaires, depuis le départ, est de ne pas faire de PSE..."
TourMaG.com - Avant le coronavirus, dans quel état se trouvait financièrement la Brittany Ferries ?
Christophe Mathieu : Nous avions très peu de dettes et nous envisagions une nouvelle phase d'investissements.
Les seules dettes que nous avions étaient relatives aux fameux filtres à fumée courant 2015 et 2016, coutant la bagatelle de 30 millions d'euros.
Nous avons aussi participé au rachat de Condor avec un fonds d'investissement.
La participation de 30% dans cette compagnie nous a permis de lui transférer un bateau pour ses liaisons, mais c'est une décision prise avant le Covid.
Nous avons toujours la perspective de renouvellement de notre flotte, mais depuis un an et demi, nous avons dû nous endetter à hauteur de 200 millions d'euros.
Cela correspond juste à notre survie pour passer le trou d'air, sans cela nous serions en cessation des paiements.
TourMaG.com - A quoi correspond votre programme interne d'économie ? Et est-ce une façon aussi de satisfaire les exigences de l'Etat qui souhaite soutenir les entreprises qui étaient saines avant la pandémie ?
Christophe Mathieu : Nous effectuons un travail de fond, pour revoir tout le travail à bord, pour baisser le nombre de marins embarqués, tout en conservant le même niveau de sécurité.
Nous savions très bien dès le départ que pour avoir de l'aide nous devions faire de gros efforts et des sacrifices. C'est le fameux adage "aide toi et le ciel t'aidera".
Nous avons assez rapidement pris conscience de l'ampleur de la crise, même si elle est encore pire que prévue, alors que 2021 est aussi mauvais que 2020. Face à cela, nous avons vite compris que nous devions montrer notre capacité de résilience.
La promesse des actionnaires, depuis le départ, est de ne pas faire de PSE.
Dans le même temps, nous sommes obligés de faire ce plan d'économie pour dégager le plus rapidement possible des résultats positifs, afin de pouvoir rembourser la dette.
Nous avons convenu d'un accord APLD.
Quand l'hiver la flotte sera réduite - et nous allons la réduire - les salariés seront quelques semaines par an en chômage partiel, puis ils travailleront un peu plus l'été.
Cet accord va faire que nous allons employer beaucoup moins de saisonniers que par le passé.
Christophe Mathieu : Nous avions très peu de dettes et nous envisagions une nouvelle phase d'investissements.
Les seules dettes que nous avions étaient relatives aux fameux filtres à fumée courant 2015 et 2016, coutant la bagatelle de 30 millions d'euros.
Nous avons aussi participé au rachat de Condor avec un fonds d'investissement.
La participation de 30% dans cette compagnie nous a permis de lui transférer un bateau pour ses liaisons, mais c'est une décision prise avant le Covid.
Nous avons toujours la perspective de renouvellement de notre flotte, mais depuis un an et demi, nous avons dû nous endetter à hauteur de 200 millions d'euros.
Cela correspond juste à notre survie pour passer le trou d'air, sans cela nous serions en cessation des paiements.
TourMaG.com - A quoi correspond votre programme interne d'économie ? Et est-ce une façon aussi de satisfaire les exigences de l'Etat qui souhaite soutenir les entreprises qui étaient saines avant la pandémie ?
Christophe Mathieu : Nous effectuons un travail de fond, pour revoir tout le travail à bord, pour baisser le nombre de marins embarqués, tout en conservant le même niveau de sécurité.
Nous savions très bien dès le départ que pour avoir de l'aide nous devions faire de gros efforts et des sacrifices. C'est le fameux adage "aide toi et le ciel t'aidera".
Nous avons assez rapidement pris conscience de l'ampleur de la crise, même si elle est encore pire que prévue, alors que 2021 est aussi mauvais que 2020. Face à cela, nous avons vite compris que nous devions montrer notre capacité de résilience.
La promesse des actionnaires, depuis le départ, est de ne pas faire de PSE.
Dans le même temps, nous sommes obligés de faire ce plan d'économie pour dégager le plus rapidement possible des résultats positifs, afin de pouvoir rembourser la dette.
Nous avons convenu d'un accord APLD.
Quand l'hiver la flotte sera réduite - et nous allons la réduire - les salariés seront quelques semaines par an en chômage partiel, puis ils travailleront un peu plus l'été.
Cet accord va faire que nous allons employer beaucoup moins de saisonniers que par le passé.
Brittany Ferries : "Nous aimerions que les subventions représentent 30% de la dette Covid"
TourMaG.com - Quel pourcentage de la dette aimeriez-vous que l'Etat transforme en subvention ? Est-ce sur ce curseur qu'il y a blocage avec le gouvernement ?
Christophe Mathieu : En quelque sorte, la Commission européenne a validé que nous avions un préjudice bien particulier et c'est sur cette base que nous souhaitons que l'Etat verse en subvention.
Le principe du préjudice a été acté, donc nous souhaiterions qu'il se transforme en subvention, à la louche nous aimerions que cela représente 30% de la dette totale Covid (60 millions d'euros).
TourMaG.com - Vous desservez le Royaume-Uni, avez-vous entamé des discussions avec d'autres Etats pour obtenir un soutien financier ?
Christophe Mathieu : Non pas sur la question de la survie.
Nous sommes une entreprise française qui emploie des marins français et qui a son siège social à Roscoff. Vous comprendrez bien que le gouvernement britannique n'a aucune raison de nous venir en aide.
Il n'est absolument pas dans nos gènes de changer de pavillon. Ce serait la solution de facilité, mais elle n'a jamais été prise par nos actionnaires qui sont - je le répète - des coopératives agricoles bretonnes.
Malgré tout, le pouvoir en place au Royaume-Uni a choisi de nous confier des contrats, car il avait peur des engorgements à Calais et nous a donc confié le transport de biens de première nécessité, lors de l'entrée en vigueur du Brexit.
Nous sommes sur un modèle vertueux et dans l'air du temps, celui de la coopérative. Nos actionnaires ne souhaitent pas s'enrichir, mais générer de l'activité sur leur territoire par le tourisme et l'emploi.
L'intervention est de l'Etat est longue...
TourMaG.com - Arrivez-vous à estimer la date du retour à la normale pour votre trafic ?
Christophe Mathieu : Nous sommes sur une activité de tourisme de villégiature, avec un mode de voyages impliquant votre véhicule, sur du très court-courrier.
Nous n'avons pas de problème de produits qui deviendraient obsolètes, mais bien un problème de Covid.
Nous n'avons pas de clientèle affaires, le transport individuel est dans l'air du temps que ce soit avec la voiture ou les camping-cars, puis la France et l'Espagne sont des destinations très prisées pour les Anglais.
Nous avons toutes les raisons de penser que nous allons redémarrer très vite, dès que les conditions de voyage le permettront.
Nous avons eu des sursauts lors de nos réservations, le marché est très sensible aux annonces.
D'ailleurs au Royaume-Uni, Boris Johnson maintient toujours la fin des restrictions au 19 juillet, même s'il n'a toujours pas annoncé l'absence de quarantaine pour les Britanniques de retour de vacances.
Nous espérons que cela soit le cas, a priori ça pourrait être le cas.
Christophe Mathieu : En quelque sorte, la Commission européenne a validé que nous avions un préjudice bien particulier et c'est sur cette base que nous souhaitons que l'Etat verse en subvention.
Le principe du préjudice a été acté, donc nous souhaiterions qu'il se transforme en subvention, à la louche nous aimerions que cela représente 30% de la dette totale Covid (60 millions d'euros).
TourMaG.com - Vous desservez le Royaume-Uni, avez-vous entamé des discussions avec d'autres Etats pour obtenir un soutien financier ?
Christophe Mathieu : Non pas sur la question de la survie.
Nous sommes une entreprise française qui emploie des marins français et qui a son siège social à Roscoff. Vous comprendrez bien que le gouvernement britannique n'a aucune raison de nous venir en aide.
Il n'est absolument pas dans nos gènes de changer de pavillon. Ce serait la solution de facilité, mais elle n'a jamais été prise par nos actionnaires qui sont - je le répète - des coopératives agricoles bretonnes.
Malgré tout, le pouvoir en place au Royaume-Uni a choisi de nous confier des contrats, car il avait peur des engorgements à Calais et nous a donc confié le transport de biens de première nécessité, lors de l'entrée en vigueur du Brexit.
Nous sommes sur un modèle vertueux et dans l'air du temps, celui de la coopérative. Nos actionnaires ne souhaitent pas s'enrichir, mais générer de l'activité sur leur territoire par le tourisme et l'emploi.
L'intervention est de l'Etat est longue...
TourMaG.com - Arrivez-vous à estimer la date du retour à la normale pour votre trafic ?
Christophe Mathieu : Nous sommes sur une activité de tourisme de villégiature, avec un mode de voyages impliquant votre véhicule, sur du très court-courrier.
Nous n'avons pas de problème de produits qui deviendraient obsolètes, mais bien un problème de Covid.
Nous n'avons pas de clientèle affaires, le transport individuel est dans l'air du temps que ce soit avec la voiture ou les camping-cars, puis la France et l'Espagne sont des destinations très prisées pour les Anglais.
Nous avons toutes les raisons de penser que nous allons redémarrer très vite, dès que les conditions de voyage le permettront.
Nous avons eu des sursauts lors de nos réservations, le marché est très sensible aux annonces.
D'ailleurs au Royaume-Uni, Boris Johnson maintient toujours la fin des restrictions au 19 juillet, même s'il n'a toujours pas annoncé l'absence de quarantaine pour les Britanniques de retour de vacances.
Nous espérons que cela soit le cas, a priori ça pourrait être le cas.