Sardaigne : Delphina, le luxe à l'italienne

bA l'origine du groupe [Delphina Hotels & Resorts, se trouve une saga familiale, celle de la famille Muntoni.
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Au départ, Francesco Muntoni était un prospère entrepreneur du bâtiment qui construisait et vendait des villas, dans une Sardaigne de plus en plus prisée des touristes. Puis, en 1992, il a décidé, avec un de ses amis, Salvatore Peru, de se lancer dans l'hébergement touristique de qualité. C'est ainsi qu'est né le groupe Delphina.

A l'époque de sa fondation, cela faisait déjà trente ans que le Consortium Costa Smeralda avait vu le jour à l'initiative du Prince Karim Aga Khan IV. Celui-ci avait transformé la côte dite des "Monti di Mola" en une zone de villégiature de luxe. De quoi donner des idées... En tous cas, les Muntoni savaient que le tourisme était, pour la Sardaigne, un secteur très prometteur.

Les Muntoni se sont d'ailleurs eux aussi positionnés sur le haut de gamme, mais en veillant à l'authenticité de leur offre. Un vrai succès.

Aujourd'hui, le groupe Delphina peut s'enorgueillir de compter "12 hôtels sur huit destinations" toutes positionnées entre la Costa Smeralda, l'archipel de La Maddalena et le Golfe de l'Asinara, détaille Tamara Amadu, responsable du marketing et des relations publiques du groupe.

Ce sont pour l'essentiel des hôtels balnéaires ouverts de mai à fin septembre. S'y ajoutent des villas prestigieuses, des résidences, six centres de Spas et un centre de thalassothérapie de 2300 m2, Marinedda (5 *****). "Chaque hôtel est différent", insiste toutefois Tamara Amadu.

Parmi les établissements du groupe Delphina, des 4 étoiles (à partir de 196€ la nuit pour deux personnes en demi-pension) mais aussi trois cinq étoiles (à partir de 300€ la nuit pour deux personnes, également en demi-pension).

Pour commencer le Capo d'Orso, un boutique hôtel qui compte 86 chambres cachées dans la nature. "C'est le plus romantique de nos établissements", assure Tamara Amadu, responsable du marketing et des relations publiques. De fait, cet établissement est immergé dans un des plus beaux paysages du nord de la Sardaigne, dans le très verdoyant parc de Cala Capra (Palau), près de la célèbre "Roccia dell’Orso".

Situé en bord de mer, entre deux plages abritées des vents, Cala Capra et Cala Selvaggia, le Capo d'Orso promet à ses clients "le luxe de l'intimité". Et aussi la "détente" grâce à son centre de thalasso et Spa, et son terrain de golf Pitch & Putt. S’y ajoutent la baie de Cala Capra et la marina privée, qui peuvent accueillir des yachts jusqu’à 60m.

Autre cinq étoiles du groupe Delphina : le Valle dell'Erica. Ce Resort compte deux hôtels (273 chambres) et sept restaurants.

Il se trouve à moins de 10 minutes de la petite ville de Santa Teresa Gallura, un site touristique majeur à l'extrême nord de la Sardaigne, face au Parc International des Bouches de Bonifacio, formé par les deux archipels de La Maddalena et de la Corse. "On voit les falaises de Bonifacio, de l'autre côté d'un bras de mer", insiste Tamara Amadu.

A ceux que la baignade ne suffit pas à combler, les hôtels du groupe du Delphina proposent des "excursions exclusives" à l'intérieur de la Sardaigne. L'île ne manque en effet pas de trésors. Archéologiques, pour commencer avec ses quelque 2000 "nuraghe".

Ces tours rondes en forme de cône tronqué d'origine mégalithique ont été laissées par une civilisation apparue en Sardaigne entre 1900 et 730 av. J-C. S'y ajoutent des villages qui ne manquent pas de pittoresque. Et bien sûr, de nombreux chemins de randonnée dans une nature encore sauvage où embaument les essences méditerranéennes.

"Cette belle nature, nous sommes soucieux de la protéger", insiste Tamara Amadu. "Nous sommes la première chaîne hôtelière italienne à utiliser seulement de l'énergie verte, venant exclusivement de l'éolien. Cela nous a permis d'économiser quelque 20663 tonnes de CO2 au cours des six dernières années. Dans nos Resorts, nous avons des voiturettes électriques. Nous avons également programmé l'élimination progressive des plastiques à usage unique".

Par ailleurs, le groupe Delphina utilise des produits sardes naturels pour les soins dans ses centres de thalasso et ses Spas, En majorité, les menus de ses restaurants sont confectionnés à base de produits achetés à moins d'un kilomètre.

Et, après qu'ils ont été invités à goûter des spécialités comme les olives, les câpres, le safran, les confitures, le Vermentino Di Gallura (un excellent vin blanc), la liqueur de myrte et autres, les clients sont incités à les ramener chez eux à l'issue de leurs vacances.

Le groupe hôtelier sarde Delphina hotels & resorts qui a créé et breveté sa propre marque "We are green", est d'ailleurs réputé pour le sérieux de son engagement environnemental.

A preuve, cette année encore, lors des World Travel Awards les prix les plus convoités dans le monde du tourisme, à l’échelle internationale, il a été classé, pour la quatrième année consécutive, « leader mondial des groupes hôteliers indépendants en termes d’écologie ». Ce qui lui a valu cette distinction, c'est sa politique de "croissance durable" mais aussi sa volonté de soutenir l'économie locale.

"Notre groupe a un Tour Operator interne, Amica Delphina, qui peut organiser des séjours complets, incluant transfert depuis l'aéroport, hébergement et excursions pour découvrir le terroir", reprend Tamara Amadu.

Pour réjoindre cette destination, seuls quelques vacanciers se risquent dans l'aventure qui consiste de se rendre à Toulon pour prendre le bateau qui, après une nuit de navigation, accoste à Porto Torres, un important port de passagers situé dans le golfe d'Asinara. La plupart des touristes prennent l'avion.

En effet, les aéroports de Alghero et surtout de Olbia, sont très bien desservis depuis la France. "La France est un de nos principaux marchés mais nos clients viennent aussi des autres pays européens, des Etas-Unis et du Moyen-Orient", détaille Tamara Amadu.

Tout en convenant que le groupe Delphina "n'a pas encore retrouvé les niveaux (de fréquentation) de 2019", Tamara Amadu assure, au vu de ses rencontres avec les visiteurs du Salon mondial du tourisme qui s'est tenu à Paris la semaine dernière, que les "Français ont envie de vacances et aussi de Sardaigne".