Les consolidations aériennes pénalisent les consommateurs, qui deviennent captifs des sites des compagnies sans pourvoir comparer les différentes offres pour un même trajet - Crédit photo : Libre pour usage commercial, Pixabay
TourMaG.com - Pouvez-vous revenir sur l'étude (voir encadré à la fin de l'interview) concernant "les effets de la consolidation des compagnies", publiée par l'ECTAA mercredi 11 septembre 2017 ?
Michel de Blust : Cette étude a été menée sur plusieurs mois, et réalisée dans le contexte de la prochaine révision du code de conduite des GDS (règlement UE n°80/2009), qui interviendra d'ici un an.
Nous n'en savons pas plus sur l'agenda, mais la Commission Européenne a publié début octobre une feuille de route évaluative.
D’après ce document, une consultation sur la nécessité de réviser le Code CRS (computer reservations systems) serait prévue au début 2018. A partir de là, la commission devrait publier son programme.
Tout ceci s'inscrit dans un contexte particulier avec la prochaine mise en place du NDC (New Distribution Capability), mais pas seulement.
Lufthansa tente également de modifier son modèle de distribution avec une surcharge (de 16 € ndlr) pour les billets réservés via les GDS, qui pousse les clients à se rendre directement sur le portail de la compagnie allemande. (D'autres compagnies ont d'ailleurs suivi Ukraine Int. Airlines, British Airways, Iberia ndlr).
Enfin, il y a Google et Amazon qui lorgnent sur les voyages.
En même temps que ces gros groupes s'intéressent à l'univers de l'aérien, le marché se consolide avec des compagnies se trouvant en quasi-situation de monopole sur certaines routes. C'est une période un peu trouble pour la distribution. Le milieu de l'aérien est en pleine mutation.
Le législateur européen va devoir réguler tout ça, et c'est donc dans ce cadre que nous publions notre étude, afin de l'alerter.
TourMaG.com - En quoi la consolidation représente quelque chose de négatif alors que nombre de compagnies se trouvent dans une situation financière délicate ?
Michel de Blust : Nous ne voulons tout simplement pas devenir comme les Etats-Unis. Si nous comparons le prix des billets il y a 15 ans, avec ceux en vigueur actuellement, nous pouvons constater que les prix ont bondi de l'autre côté de l'Atlantique.
Prenez un vol entre Bruxelles et New-York depuis l'Europe et la même liaison depuis les USA, vous avez facilement 200 dollars d'écart.
Nous n'en sommes pas encore là en Europe, car il y a une certaine concurrence.
Aux USA, vous n'avez plus que 4 grandes compagnies détenant l'ensemble du marché, avec leurs filiales. De plus, la réglementation des GDS a été supprimée ce qui leur permet de proposer un accès aux tarifs dès plus opaque, et donc d'afficher ce qu'elles veulent.
En Europe, nous tendons de plus en plus vers ce système, avec la domination de quelques compagnies et une dérégulation du système de distribution.
Prenez le cas d'Air Berlin, depuis son arrêt, Lufthansa est devenue un véritable mastodonte sur le marché européen, puis nous savons quel rôle a joué la compagnie dans la faillite de sa concurrente. Pour information, le dernier PDG d'Air Berlin venait de Lufthansa.
Pour revenir à l'étude, nous tenons à alerter l'Europe, la Commission européenne, et le législateur sur la trajectoire prise par le secteur de l'aérien. Il faut absolument conserver une transparence des prix et un accès facilité aux tarifs de toutes les compagnies, ce qui est bien sûr de moins en moins le cas.
Michel de Blust : Cette étude a été menée sur plusieurs mois, et réalisée dans le contexte de la prochaine révision du code de conduite des GDS (règlement UE n°80/2009), qui interviendra d'ici un an.
Nous n'en savons pas plus sur l'agenda, mais la Commission Européenne a publié début octobre une feuille de route évaluative.
D’après ce document, une consultation sur la nécessité de réviser le Code CRS (computer reservations systems) serait prévue au début 2018. A partir de là, la commission devrait publier son programme.
Tout ceci s'inscrit dans un contexte particulier avec la prochaine mise en place du NDC (New Distribution Capability), mais pas seulement.
Lufthansa tente également de modifier son modèle de distribution avec une surcharge (de 16 € ndlr) pour les billets réservés via les GDS, qui pousse les clients à se rendre directement sur le portail de la compagnie allemande. (D'autres compagnies ont d'ailleurs suivi Ukraine Int. Airlines, British Airways, Iberia ndlr).
Enfin, il y a Google et Amazon qui lorgnent sur les voyages.
En même temps que ces gros groupes s'intéressent à l'univers de l'aérien, le marché se consolide avec des compagnies se trouvant en quasi-situation de monopole sur certaines routes. C'est une période un peu trouble pour la distribution. Le milieu de l'aérien est en pleine mutation.
Le législateur européen va devoir réguler tout ça, et c'est donc dans ce cadre que nous publions notre étude, afin de l'alerter.
TourMaG.com - En quoi la consolidation représente quelque chose de négatif alors que nombre de compagnies se trouvent dans une situation financière délicate ?
Michel de Blust : Nous ne voulons tout simplement pas devenir comme les Etats-Unis. Si nous comparons le prix des billets il y a 15 ans, avec ceux en vigueur actuellement, nous pouvons constater que les prix ont bondi de l'autre côté de l'Atlantique.
Prenez un vol entre Bruxelles et New-York depuis l'Europe et la même liaison depuis les USA, vous avez facilement 200 dollars d'écart.
Nous n'en sommes pas encore là en Europe, car il y a une certaine concurrence.
Aux USA, vous n'avez plus que 4 grandes compagnies détenant l'ensemble du marché, avec leurs filiales. De plus, la réglementation des GDS a été supprimée ce qui leur permet de proposer un accès aux tarifs dès plus opaque, et donc d'afficher ce qu'elles veulent.
En Europe, nous tendons de plus en plus vers ce système, avec la domination de quelques compagnies et une dérégulation du système de distribution.
Prenez le cas d'Air Berlin, depuis son arrêt, Lufthansa est devenue un véritable mastodonte sur le marché européen, puis nous savons quel rôle a joué la compagnie dans la faillite de sa concurrente. Pour information, le dernier PDG d'Air Berlin venait de Lufthansa.
Pour revenir à l'étude, nous tenons à alerter l'Europe, la Commission européenne, et le législateur sur la trajectoire prise par le secteur de l'aérien. Il faut absolument conserver une transparence des prix et un accès facilité aux tarifs de toutes les compagnies, ce qui est bien sûr de moins en moins le cas.
#Airline consolidation limits #Competition and reduces #Consumers choice - Joint Study https://t.co/T0SetGGBZg @ETTSA_eu @Transport_EU pic.twitter.com/MZQlWA2oTd
— ECTAA Europe (@ECTAAEurope) 11 octobre 2017
Autres articles
TourMaG.com - A quoi peut servir votre étude, dans ce contexte ?
Michel de Blust : Elle est un outil de communication, lors des discussions que nous allons entamer avec le législateur européen sur la révision des GDS (article UE 80/2009), mais aussi des normes de distribution (règlement UE 1008/2008).
Nous avons créé un instrument de lobbying.
Je tiens à rappeler, que le fonctionnement transparent est essentiel pour éviter qu'un petit nombre de transporteurs empêche l'accès à l'ensemble des tarifs.
Actuellement, les compagnies aériennes maintiennent que l’utilisation des GDS est devenue trop coûteuse, elles souhaitent dévier les ventes de ce canal vers leurs propres sites.
Nous risquons que les voyageurs deviennent captifs des compagnies. En limitant les possibilités de comparaison, les consommateurs auront moins l'automatisme de comparer.
Pour le moment, ce n'est pas le cas, grâce au règlement européen, mais cela nous pend au nez.
TourMaG.com - Pour en revenir à la consolidation, pouvons-nous parler de collusion (l'article 101 de l'UE interdit tous accords entre entreprises, toutes décisions d’associations d’entreprises et toutes pratiques concertées, qui sont susceptibles d’affecter le commerce ou de fausser le jeu de la concurrence à l’intérieur du marché intérieur, ndlr) ?
Michel de Blust : Je n'irais pas jusque-là, mais lorsqu'il y a un dominant unique sur une route (vol d'un point A à B), il est très difficile d'y implanter de la concurrence.
Je vais prendre l'exemple de la Star Alliance, lorsque la Commission européenne l'a autorisé à opérer, elle a enjoint la coalition de céder des créneaux horaires sur certaines lignes. Qu'avons-nous constaté ? Ce remède à l'alliance n'a rien donné, car aucun transporteur n'est venu concurrencer cet ogre.
Il n'y avait aucun transporteur assez fou pour se confronter à eux. L'alliance a donc créé un monopole de fait, sur les routes où elle est présente.
Après, pour en revenir à l'Europe et à notre situation actuelle, qui concurrence réellement Lufthansa ? Il y a bien esayjet, mais leurs avions ne se posent pas à Francfort, qui est un hub de Lufthansa.
Ryanair est aussi présente, mais la compagnie low cost vise seulement des destinations sur lesquelles Lufthansa ne propose pas de vol, ou alors sur lesquelles il y a peu de trafic d'affaires, donc peu de trafic tout simplement.
Pour résumer, il n'y a aucune concurrence, et les seuls qui pouvaient mettre à mal cette compagnie était Air Berlin.
Michel de Blust : Elle est un outil de communication, lors des discussions que nous allons entamer avec le législateur européen sur la révision des GDS (article UE 80/2009), mais aussi des normes de distribution (règlement UE 1008/2008).
Nous avons créé un instrument de lobbying.
Je tiens à rappeler, que le fonctionnement transparent est essentiel pour éviter qu'un petit nombre de transporteurs empêche l'accès à l'ensemble des tarifs.
Actuellement, les compagnies aériennes maintiennent que l’utilisation des GDS est devenue trop coûteuse, elles souhaitent dévier les ventes de ce canal vers leurs propres sites.
Nous risquons que les voyageurs deviennent captifs des compagnies. En limitant les possibilités de comparaison, les consommateurs auront moins l'automatisme de comparer.
Pour le moment, ce n'est pas le cas, grâce au règlement européen, mais cela nous pend au nez.
TourMaG.com - Pour en revenir à la consolidation, pouvons-nous parler de collusion (l'article 101 de l'UE interdit tous accords entre entreprises, toutes décisions d’associations d’entreprises et toutes pratiques concertées, qui sont susceptibles d’affecter le commerce ou de fausser le jeu de la concurrence à l’intérieur du marché intérieur, ndlr) ?
Michel de Blust : Je n'irais pas jusque-là, mais lorsqu'il y a un dominant unique sur une route (vol d'un point A à B), il est très difficile d'y implanter de la concurrence.
Je vais prendre l'exemple de la Star Alliance, lorsque la Commission européenne l'a autorisé à opérer, elle a enjoint la coalition de céder des créneaux horaires sur certaines lignes. Qu'avons-nous constaté ? Ce remède à l'alliance n'a rien donné, car aucun transporteur n'est venu concurrencer cet ogre.
Il n'y avait aucun transporteur assez fou pour se confronter à eux. L'alliance a donc créé un monopole de fait, sur les routes où elle est présente.
Après, pour en revenir à l'Europe et à notre situation actuelle, qui concurrence réellement Lufthansa ? Il y a bien esayjet, mais leurs avions ne se posent pas à Francfort, qui est un hub de Lufthansa.
Ryanair est aussi présente, mais la compagnie low cost vise seulement des destinations sur lesquelles Lufthansa ne propose pas de vol, ou alors sur lesquelles il y a peu de trafic d'affaires, donc peu de trafic tout simplement.
Pour résumer, il n'y a aucune concurrence, et les seuls qui pouvaient mettre à mal cette compagnie était Air Berlin.
TourMaG.com - Le standard NDC n'est pas censé protéger contre toute dérive ?
Michel de Blust : Oh non, il a été demandé par un certain nombre de compagnies, pour faciliter la vente des services accessoires. Bientôt vous allez devoir payer pour avoir un pilote dans l'avion !
Avant, lorsque vous achetiez un billet tout était compris, maintenant il y a une multitude d'offres, ce qui produit des situations ubuesques. Par exemple, les membres d'une même famille se trouvent chacun à des rangs différents, et donc totalement éparpillés dans l'avion.
Le standard NDC a été présenté comme une solution miracle, mais c'est du baratin tout ça. Les compagnies ont juste voulu se faire de l'argent sur le dos des passagers.
TourMaG.com - NDC devait permettre un meilleur accès aux agents de voyages aux différentes offres des compagnies, ce n'est pas le cas ?
Michel de Blust : Elle ne permet pas une facilité d'accès aux tarifs des compagnies loin de là, mais permet simplement de rendre plus facile la vente de produits.
La recette unitaire de chaque billet a fortement baissé depuis de nombreuses années, les compagnies cherchent juste à se refaire la cerise, NDC n'a apporté aucune amélioration dans la distribution bien au contraire.
Les agents ont dû adapter les systèmes informatiques à NDC, ce qui génère un surcoût supplémentaire.
Michel de Blust : Oh non, il a été demandé par un certain nombre de compagnies, pour faciliter la vente des services accessoires. Bientôt vous allez devoir payer pour avoir un pilote dans l'avion !
Avant, lorsque vous achetiez un billet tout était compris, maintenant il y a une multitude d'offres, ce qui produit des situations ubuesques. Par exemple, les membres d'une même famille se trouvent chacun à des rangs différents, et donc totalement éparpillés dans l'avion.
Le standard NDC a été présenté comme une solution miracle, mais c'est du baratin tout ça. Les compagnies ont juste voulu se faire de l'argent sur le dos des passagers.
TourMaG.com - NDC devait permettre un meilleur accès aux agents de voyages aux différentes offres des compagnies, ce n'est pas le cas ?
Michel de Blust : Elle ne permet pas une facilité d'accès aux tarifs des compagnies loin de là, mais permet simplement de rendre plus facile la vente de produits.
La recette unitaire de chaque billet a fortement baissé depuis de nombreuses années, les compagnies cherchent juste à se refaire la cerise, NDC n'a apporté aucune amélioration dans la distribution bien au contraire.
Les agents ont dû adapter les systèmes informatiques à NDC, ce qui génère un surcoût supplémentaire.
TourMaG.com - Pour en revenir, aux agents, ils ont un rôle à jouer dans la transparence de la distribution ? A l'heure de la montée en puissance des comparateurs de vol.
Michel de Blust : Les agents de voyages ont un rôle primordial, puisqu'ils proposent aux client une offre globale sur un même trajet, grâce au GDS. Imaginez, que vous deviez partir quelque part, sans eux, comparer les différentes offres des compagnies vous prendrez une bonne journée.
Sauf que ces mêmes compagnies veulent rendre leurs tarifs opaques, auprès des GDS et donc des agents.
En créant une multitude d'offres, on a produit une multitude de produits différents, et donc la comparaison devient plus complexe. Ainsi, un même voyageur peut acheter un billet, en payant le fauteuil qu'il souhaite, partir avec un, deux ou aucun bagage, payer un supplément repas...
Après concernant les comparateurs, ils ne remplissent pas leur rôle, puisqu'ils ne proposent qu'une offre sélective. Ils mettent en avant des compagnies avec lesquelles ils ont des accords.
TourMaG.com - Vous vous préparez à livrer une bataille lobby contre lobby, mais n'êtes vous pas défavorisé ? Et pourriez-vous déposer une plainte ?
Michel de Blust : Nous n'en sommes pas encore là, car il y aura des discussions et des négociations avec le législateur. Nous allons entrer dans une confrontation entre lobby et cette étude sert à ça, elle est une arme de plus contre les compagnies.
Le lobbying est un jeu démocratique, et je suis convaincu que le législateur tiendra à maintenir l'intérêt de tout le monde, et surtout des passagers.
Les compagnies ont sans doute de l'argent, mais nous sommes très entendus aussi, que ce soit au sein de la Commission ou du Parlement.
Michel de Blust : Les agents de voyages ont un rôle primordial, puisqu'ils proposent aux client une offre globale sur un même trajet, grâce au GDS. Imaginez, que vous deviez partir quelque part, sans eux, comparer les différentes offres des compagnies vous prendrez une bonne journée.
Sauf que ces mêmes compagnies veulent rendre leurs tarifs opaques, auprès des GDS et donc des agents.
En créant une multitude d'offres, on a produit une multitude de produits différents, et donc la comparaison devient plus complexe. Ainsi, un même voyageur peut acheter un billet, en payant le fauteuil qu'il souhaite, partir avec un, deux ou aucun bagage, payer un supplément repas...
Après concernant les comparateurs, ils ne remplissent pas leur rôle, puisqu'ils ne proposent qu'une offre sélective. Ils mettent en avant des compagnies avec lesquelles ils ont des accords.
TourMaG.com - Vous vous préparez à livrer une bataille lobby contre lobby, mais n'êtes vous pas défavorisé ? Et pourriez-vous déposer une plainte ?
Michel de Blust : Nous n'en sommes pas encore là, car il y aura des discussions et des négociations avec le législateur. Nous allons entrer dans une confrontation entre lobby et cette étude sert à ça, elle est une arme de plus contre les compagnies.
Le lobbying est un jeu démocratique, et je suis convaincu que le législateur tiendra à maintenir l'intérêt de tout le monde, et surtout des passagers.
Les compagnies ont sans doute de l'argent, mais nous sommes très entendus aussi, que ce soit au sein de la Commission ou du Parlement.
Un rapport de recherche indépendant mené par les économistes du Global Reach Aviation, et diligenté par l'ECTAA et la Fédération européenne des passagers (FEP) dénonce les effets néfastes de la consolidation du marché aérien. Ce rapport a été publié mercredi 11 octobre 2017. L'ECTAA compte utiliser cette arme, lors de la bataille des lobbys qui risquent de sévir à Bruxelles, lors de la révision du code de conduite des GDS.
Les principales conclusions de l'étude :
• La consolidation des compagnies aériennes risque de compromettre la concurrence sur les principaux marchés européens.
• Une distribution indépendante est nécessaire pour que les consommateurs puissent comparer les options de voyage grâce à des comparaisons de prix neutres et transparentes.
• Les transporteurs utilisent des stratégies anti-consommation pour amener les consommateurs vers leurs propres sites web, afin d'éviter la concurrence à laquelle ils font face sur des canaux indépendants.
• Les compagnies aériennes font obstacle aux comparaisons efficaces en interdisant l'accès des chaînes indépendantes au contenu et en imposant des majorations discriminatoires aux consommateurs qui achètent des billets auprès de distributeurs indépendants.
• Le fait de ne pas accorder d'importance aux achats comparatifs nuit aux nouveaux arrivants et, en fin de compte, sape davantage le choix des consommateurs.
Le rapport du GRA conclu : "maintenant que les compagnies aériennes se sont consolidées, le moyen le plus efficace d'assurer aux consommateurs une chance équitable de trouver la meilleure option de transport aérien est d'effectuer des comparaisons neutres, en mettant en place une distribution entièrement indépendante."
Les principales conclusions de l'étude :
• La consolidation des compagnies aériennes risque de compromettre la concurrence sur les principaux marchés européens.
• Une distribution indépendante est nécessaire pour que les consommateurs puissent comparer les options de voyage grâce à des comparaisons de prix neutres et transparentes.
• Les transporteurs utilisent des stratégies anti-consommation pour amener les consommateurs vers leurs propres sites web, afin d'éviter la concurrence à laquelle ils font face sur des canaux indépendants.
• Les compagnies aériennes font obstacle aux comparaisons efficaces en interdisant l'accès des chaînes indépendantes au contenu et en imposant des majorations discriminatoires aux consommateurs qui achètent des billets auprès de distributeurs indépendants.
• Le fait de ne pas accorder d'importance aux achats comparatifs nuit aux nouveaux arrivants et, en fin de compte, sape davantage le choix des consommateurs.
Le rapport du GRA conclu : "maintenant que les compagnies aériennes se sont consolidées, le moyen le plus efficace d'assurer aux consommateurs une chance équitable de trouver la meilleure option de transport aérien est d'effectuer des comparaisons neutres, en mettant en place une distribution entièrement indépendante."