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Tourisme et nouvelles technologies : comment se former ?

Les métiers de l’e-tourisme


L’arrivée d’Internet a tout bousculé dans le secteur du tourisme. Les méthodes de travail ont changé et de nouveaux postes ont été créés. Mais la transition n’est pas simple. Il faut remettre en cause le plan marketing et digital de l’entreprise. Les acteurs du tourisme sont à la recherche de conseillers, webmasters et autres managers informatiques. Présentation de ces nouveaux emplois dont le secteur touristique a besoin pour son avancée numérique.


Rédigé par Valentine Montembault le Mercredi 27 Août 2014

Une enquête réalisée par France 2, démontrait qu’en 2013, 30 000 postes étaient à pouvoir dans le domaine général de l’informatique. © Robert Kneschke - Fotolia.com
Une enquête réalisée par France 2, démontrait qu’en 2013, 30 000 postes étaient à pouvoir dans le domaine général de l’informatique. © Robert Kneschke - Fotolia.com
D’après le Mopa (Mission des Offices du tourisme et Pays d’Aquitaine), le tourisme est le secteur le plus actif sur internet.

En effet, les sites de réservations en ligne se multiplient. En 2012, 44% des Français partis ont réservé leurs vacances en ligne, et 66% ont préparé leur séjour sur le web.

Mais la présence sur la toile requiert du travail.

Pour répondre à cette demande, de nouveaux postes voient le jour au fil des années.

Les besoins des professionnels du tourisme sont bien concrets. « Aujourd’hui, les entreprises ont besoin de collecter et d’analyser leurs données, mais elles n’ont pas la méthodologie ni les compétences nécessaires », constate Pascal Chevalier, directeur de l’école ENSAI.

59% des internautes achètent des produits liés au tourisme sur la toile. Pour répondre à la demande grandissante des clients, les agences de voyages et les tour-opérateurs doivent s’adapter aux nouvelles technologies.

« [Ils] ont besoin de cette technologie pour réagir rapidement et ne pas se faire dépasser par la concurrence », continue Pascal Chevalier.

Inclure ces nouvelles méthodes demande aux acteurs du tourisme d’embaucher des personnes compétentes dans ce domaine.

Une enquête réalisée par France 2, démontrait qu’en 2013, 30 000 postes étaient à pourvoir dans le domaine général de l’informatique.

De nouvelles branches éducatives

Pour répondre à la demande, de nouvelles formations et enseignements se développent. Le BTS Tourisme a été réétudié pour qu’il corresponde un peu plus aux nouveaux besoins, et en particulier à la dimension multimédia et informatique.

Marc Simoncini, créateur de Meetic, a fondé avec Jacques-Antoine Granjon (fondateur de Ventes-privées) et Xavier Niel (fondateur de Free), l’EEMI, la première école européenne des métiers de l’internet.

Il explique l’intérêt de cette nouvelle école : « Il y a très peu de chances qu’on trouve le nouveau Marc Zuckerberg, mais les jeunes ont pleins d’idées nouvelles, disruptives, que nous sommes incapable d’avoir ».

L’EEMI n’est pas la seule école à être apparue suite au développement d’internet.

En 2002 a été créée la Business School of Tourism à La Rochelle. Elle vient d’acquérir son accréditation TedQual. Ce système facilite l’amélioration permanente des programmes proposés par l’établissement.

Recevoir cette reconnaissance démontre l’adéquation entre le programme enseigné et les besoins du secteur du tourisme.

De grandes écoles suivent également le mouvement du numérique en lien avec l'entrepreneuriat. L’HEC, l’ESSEC et l’ESCP ont depuis quelques années, développés des cursus pour encourager les jeunes étudiants dans cette voie.

Alban de Belloy, créateur de MyVitiBox.com, comprend le choix de ces grandes écoles : « Aller en finance c’est « has been », choisir l'entrepreneuriat c’est tendance ».

On retrouve également de nombreux profils formés à l'ESCAET chez les acteurs du web et de la technologie. Cette école qui vient de fêter ses 30ans a su évoluer et former des profils dotés de compétences recherchées par les entreprises du tourisme de Loisir ou du voyage d'affaires.

E-formations et e-learning

Former les jeunes dès leur sortie du lycée est une bonne initiative, mais ils ne pourront pas être sur le marché avant quelques années.

Or, le secteur du tourisme a besoin, dès à présent, d’employés compétents. C’est pourquoi, de nombreuses formations en ligne apparaissent : les e-formations.

Le site internet ID-rezo s’est spécialisé dans la formation pour l’e-tourisme.

Un groupe d’experts offre une formation complète, centrée sur les problématiques de développement économique et touristique via internet. Tous les institutionnels du tourisme ainsi que les entreprises touristiques y sont conviés.

Dans le domaine de l’e-learning, les tour-opérateurs ont pris les devants. Pour eux, c’est un moyen de s’ancrer dans l’esprit des agents de voyages par des formats simples et courts.

L’e-learning est semblable aux MOOC (Cours en ligne, ouvert et massif). Cette nouvelle façon d’apprendre se popularise et devient de plus en plus utilisée par les étudiants d’aujourd’hui.

C’est l’abondance dans les salles de classes qui a emmené la création de cet apprentissage numérisé.

Ou encore, Selectour Afat a mis à disposition de ses vendeurs, dès le 3 juin 2014, une plateforme de formation sous forme de jeu de rôles, "Mango Game".

Devenir chef de projet marketing en agence de voyages

Camille Palud, agence de voyages Carol’Voyages-Selectour

Après voir fait une école de commerce, Camille Palud a effectué un stage de 2 ans dans une agence marketing. Depuis 1 an et demi, elle est chef de projet marketing, dans les sections loisirs, affaires et voyages de groupe, pour les 6 agences Carol’Voyages Selectour.

Elle doit envoyer un e-mailing une fois par mois à tous les clients, ce qui lui demande trois jours de préparation afin de regrouper toutes les informations nécessaires.

Elle gère les statistiques des sites web et les réseaux sociaux de Carol’Voyages. De plus, c’est elle qui s’occupe également des jeux concours (print ou web) organisés. Elle doit au préalable envoyer un communiqué pour faire la promotion du jeu.

« Le but est de trouver le moyen de se faire connaître à moindre frais », déclare-t-elle.

Pour l’agence, le référencement du site est quotidiennement vérifié et le relais web est assuré.

Par ailleurs, Camille avoue : « Nous ne faisons pas de réservations en ligne directes. Ça permet de garder un nombre stable des visites des clients dans les agences physiques. Les conseiller face à face reste notre cœur de métier ».

Un exemple qui montre bien que la technologie est un support indispensable mais ne remplace en rien l'expertise humaine.

Qu’est-ce qu’un animateur numérique de Territoire (ANT) ?

Elisabeth Gouzien, Chambre de Commerce et de l’Industrie de Saint Malo/Fougères

C’est à la fin de ses études de commerce international, qu’Elisabeth Gouzien est allée travailler à Londres durant trois ans au siège international d'Apartment Service.

En 2007, après son retour en France, elle est contactée par la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Saint Malo (CCI) pour devenir Animatrice Numérique de Territoire.

Aujourd’hui, elle travaille pour les acteurs touristiques de la région, et organise des conférences et ateliers pour les professionnels du tourisme. Ces ateliers divisés en plusieurs sessions, sont organisés une fois par mois.

Ils suivent un thème bien précis : la gestion des réseaux sociaux, le référencement, la relation client numérique…

En plus de ces réunions, Elisabeth Gouzien apporte un suivi individuel aux professionnels lorsqu’ils remettent en cause leur stratégie marketing et leur positionnement sur internet. « Je fais un diagnostic de leur site internet, et via des outils de communication, je l’adapte en fonction de leur stratégie marketing », explique-t-elle.

Les acteurs du tourisme répondent présents à ce soutient numérique apporté par la CCI de Saint Malo/Fougères.

« Beaucoup d’acteurs reviennent aux ateliers, même s’ils y ont déjà assisté. Le numérique avance tellement vite. Les conférences données il y a un an ne ressemblent en rien à celles d’aujourd’hui », confie-t-elle.

« Nous réfléchissons à la création d’une plateforme webmarketing pour tous les acteurs qui ne peuvent pas être présents aux ateliers et pour qu’ils aient un suivi plus personnel », conclut-elle.

Interview de Victor Gervasoni, directeur de La Rochelle Business School of Tourism.

Victor Gervasoni, directeur de La Rochelle Business School of Tourism
Victor Gervasoni, directeur de La Rochelle Business School of Tourism
i-tourisme : Présentez-nous votre école.

Victor Gervasoni : "La Rochelle Business School of Tourism est une école de commerce dont tous nos cours sont basés sur le tourisme. Nous préparons nos étudiants au secteur du management via différentes filiales.

Nous avons un parcours Bachelor en trois ans, et un autre en cinq ans. L’école traite les secteurs de l’hôtellerie, du loisir et de l’événementiel. Elle offre plusieurs spécialités et une multitude d’échanges à l’étranger. Plus de 700 étudiants sont aujourd’hui inscrits dans l’établissement.

Depuis sa création en 2002, les demandes d’admissions n’ont fait qu’augmenter. Les quatre premières années ont connu une belle progression."

i-tourisme : Qu’est-ce qui vous différencie d’une école du tourisme classique ?

V.G : "Pour nous, travailler dans le tourisme ne se résume pas à connaître les brochures par cœur. C’est un métier innovant et dynamique.

C’est pourquoi nous sommes partenaires avec plus de 400 entreprises et écoles partout dans le monde pour faciliter l’échange d’étudiants.

Nous avons intégré un parcours anglophone à nos cursus car plus nous élargissons notre panel de possibilités, plus nos étudiants ont la chance de réussir.

De plus, maîtriser une région ou un pays permet aux élèves d’avoir une valeur ajoutée une fois sur le marché du travail."

i-tourisme : Une fois la formation terminée, vos étudiants trouvent-ils du travail rapidement ?

V.G : "Oui, 96% ont trouvé un travail moins de six moins après avoir quitté les bancs de La Rochelle Business School of Tourism.

De plus, un tiers des élèves issus du cursus de trois ans commencent à travailler à l’étranger. C’est deux fois plus qu’aux débuts de l’école. Le secteur du tourisme est en demande !

Je me souviens avoir parlé avec un de nos partenaires sur les embauches liées aux nouveaux métiers du l’e-tourisme.

Au début ils n’embauchaient que des techniciens, mais ces derniers n’étaient pas formés pour s’adresser aux clients. C’est pourquoi nous avons insisté sur les deux axes majeurs de l’école : le management et le tourisme."

i-tourisme : Parmi le management, le webmarketing est-elle une de vos matières ?

V.G : "Tout à fait, c’est incontournable aujourd’hui. Nous avons une spécialisation webmarketing, mais cette matière est enseignée dans toutes les filières."

i-tourisme : Comment sont organisés les cours de webmarketing ?

V.G : "Les cours sont organisés en quatre temps. Premièrement, nous préparons nos élèves à cette matière. Puis, nous leur enseignons les bases théoriques. Viens ensuite le temps d’apport. Les enseignants sont très pointus dans ce domaine.

La plupart illustrent leurs cours en faisant intervenir des professionnels (web managers). La dernière partie de la formation est composée de cas pratiques.

Les professeurs demandent à leurs élèves de réaliser des sites, soit pour une véritable agence, ou alors en tant que simple exercice."

i-tourisme : Que pouvons-nous souhaiter à la Business School of Tourism ?

V.G : "Nous n’avons pas d’objectifs quantitatifs. Notre but n’est pas d’avoir un grand nombre d’étudiants mais des offres plus diversifiées et complètes.

L’école garde un contact proche avec les entreprises car le monde évolue et nous voulons rester en adéquation avec la demande du marché.

L’unique objectif est que nos étudiants aient une insertion professionnelle courte, tout en étant formés pour réagir face aux évolutions numériques.

En réalité, les métiers de demain sont un véritable challenge pour nous."

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Commentaires

1.Posté par P Calvet le 27/08/2014 10:12 | Alerter
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Et sinon, il existe des formations, comme la licence professionnelle Tourisme et Nouvelles Technologies à Marne La Vallée.

2.Posté par guirlaine Manassé Joanem le 27/08/2014 14:51 | Alerter
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cette étude m’intéresse vivement en tant que Agent de voyage.

3.Posté par Nathalie le 30/08/2014 09:36 | Alerter
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Dans le cadre d'une reconversion (volontaire), je me suis formée au métier d'agent de voyages, puis suivi un stage de formation pour savoir créer un site internet, un blog, créer et mettre en ligne des newsletters ciblées, animer une page Facebook, faire des "sondages" et des "jeux", utiliser des outils comme Pinterest ou Twitter pour faire connaitre et mettre en valeur les produits et offres de ma future agence ...
L'idée était d'apporter un plus à ma candidature et un plus à l'agence qui m'emploierait .
Les grands TO sont déjà bien équipés en la matière.
Les petites agences traditionnelles de quartiers que je ciblais, que j'affectionnais, et qui ne possédaient pas ces connaissances sont restées méfiantes, voire indifférentes : " internet c'est mauvais, ça leur pique les clients ".
Même avec une newsletter de démonstration créée personnellement avec de nombreux liens sur différents outils démontrant l'étendue des possibilités de communications POUR FAIRE VENIR LES CLIENTS EN AGENCE que je leur proposais, le bilan est ... retour à mon ancien métier.
Je suis déçue mais pas découragée.
Le web offre de très belles nouvelles possibilités au métier du tourisme, mais il faut aussi que les Responsables d'agences en prennent conscience. Ils sont trop fixés sur la vente, les marges et ne se projettent pas autrement. C'est dommage.

4.Posté par Ludovic le 26/02/2018 23:05 | Alerter
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Bonjour Nathalie ,
actuellement dans la même démarche que vous , je suis en pleine reconversion du tourisme classique vers un tourisme plus digital .
Je suis curieux de savoir ou en est votre reconversion ?
Il est vrai que malgré la valeur ajouté et l'expertise d'une agence de voyage classique , le métiers dispose d'une image poussiéreuse , entretenue volontairement ou pas par les agents de voyages eux même.
Alors que je partage le même point de vue que vous . Tant de possibilité grâce au web , de rentrer dans un cercle vertueux , qui permettrai d'apporter encore plus de satisfaction client .
Je garde encore cette motivation au moins jusqu’à la fin du diplôme que je prépare . [Chef de projet Multimédia chez Open Classroom avec une option marketing ]

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