Les TO anglais mettent leur espoir sur la France en temps de crise

Si vous pensiez que l’industrie touristique britannique s’articulait autour de deux groupes, il va falloir refaire vos fiches. Les membres de l’ABTOF étaient en effet pas moins de 180 à participer au rendez-vous rémois.

En nombre de visiteurs internationaux de la France, la Grande-Bretagne se classe au premier rang et, indique Jean-Pierre Courteau, le directeur de Maison de la France à Londres, 20% de ces visiteurs britanniques font appel à un professionnel pour tout ou partie du voyage.

Le recours aux agents de voyages était sur une tendance nettement baissière mais il s'est produit une pause dans la courbe descendante lorsque les ménages britanniques sont revenus vers le forfait qui apparaît comme la meilleure façon de contrôler un budget voyages et, crise oblige, l’heure est aux économies.

Par ailleurs, après la faillite retentissante du groupe XL, les consommateurs se sont rendus compte qu’ils étaient mieux protégés, en cas de faillite d'un fournisseur, en achetant un forfait en agence qu’en organisant eux-mêmes leurs voyages.

« Mais ce n’est qu’une pause. Je ne parierais pas sur ce retour vers les agents de voyages à long terme », estime Jean-Pierre Courteau. Il n’empêche que face au site officiel de Maison de la France, l’ABTOF y croit et l'association n’a pas hésité à investir dans un portail présentant la destination et renvoyant vers les sites de 60 producteurs.

En attendant, le retour vers les pros est plutôt une note positive dans la crise. Et elle n’a pas été la seule au cours des débats. Ainsi, la proximité de la France est un atout important en temps de crise.

D’autant qu’il ressort d’études réalisées sur les consommateurs britanniques qu’ils ne renonceront pas à leurs vacances principales au risque de sacrifier les petites escapades et les week-ends.

Autre point positif, le retour à un certain optimisme. « Personne ne peut dire à quel moment nous sortirons de la crise, mais sur le court terme, la confiance a tendance à revenir », estime Robin Wilkins, le président de l’ABTOF.

A contrario, la parité négative de la Livre Sterling face à l’euro rend les pays de la communauté européenne moins abordables.

En tous cas, il faut croire que Reims et sa région n’est pas boudée par les Britanniques. Ces derniers représentent en effet 42% de la clientèle des hôtels ! Une bonne raison pour que le CRT Champagne-Ardenne, les CDT de l’Aube, de la Haute-Marne, de la Marne et des Ardennes ainsi que l’OT de Reims fassent pot commun pour accueillir lle congrès de l’ABTOF.

Cette réunion des efforts préfigurerait-elle la mise en commun des moyens nationaux, lorsque Maison de la France et l’Odit fusionneront dans un mois ?