Les 5 participants ont fait face à un public sensible à la cause, mais pointant du doigt les limites du projet - Crédit photo : RP
"Clairement si nous ne faisons rien maintenant pour l'écologie, la question de l'existence future de notre métier va vite se poser" se montre fataliste, François Perroy, directeur de l'agence marketing Emotio Tourisme.
Voici en préambule, la constatation et la réflexion émises par un des cinq professionnels ayant rédigé le manifeste présenté lors des rencontres nationales du etourisme de Pau.
Cet écrit baptisé "le temps court contre nous" résume bien l'urgence de la situation.
Si nous continuons ainsi, ce n'est pas seulement des ouragans qui vont se multiplier, mais une destruction "de la matière première du tourisme qu'est notre planète", martèle Guillaume Cromer, directeur d'ID-Tourism.
Nous n'allons pas vous rappeler la réalité du réchauffement climatique, il suffit aujourd'hui de sortir dehors pour s'en rendre compte.
Dans cet accroissement des températures et des problèmes climatiques, le tourisme apparaît comme un grand contributeur. Ainsi, le secteur représenterait 8% des émissions de gaz à effet de serre et l'aérien représente à lui seul 4% des émissions totales.
"Il y a un problème majeur, quand on sait que le nombre de passagers n'arrête pas d'augmenter avec une croissance de 8% chaque année, mais que dans le même temps aucune avancée n'est réellement faite dans cette technologie pour réduire sa pollution. Nous avons des craintes à avoir" constate Guillaume Cromer.
Si l'humanité ne prend pas un virage sur la question environnementale, le mur risque d'être violent, et arriver plus vite que prévu. "Nous avons une occasion géniale de changer les choses et de réinventer notre modèle" exprime le directeur d'ID-Tourisme.
Pour cela les acteurs ont décidé d'agir, par le biais de ce manifeste.
Voici en préambule, la constatation et la réflexion émises par un des cinq professionnels ayant rédigé le manifeste présenté lors des rencontres nationales du etourisme de Pau.
Cet écrit baptisé "le temps court contre nous" résume bien l'urgence de la situation.
Si nous continuons ainsi, ce n'est pas seulement des ouragans qui vont se multiplier, mais une destruction "de la matière première du tourisme qu'est notre planète", martèle Guillaume Cromer, directeur d'ID-Tourism.
Nous n'allons pas vous rappeler la réalité du réchauffement climatique, il suffit aujourd'hui de sortir dehors pour s'en rendre compte.
Dans cet accroissement des températures et des problèmes climatiques, le tourisme apparaît comme un grand contributeur. Ainsi, le secteur représenterait 8% des émissions de gaz à effet de serre et l'aérien représente à lui seul 4% des émissions totales.
"Il y a un problème majeur, quand on sait que le nombre de passagers n'arrête pas d'augmenter avec une croissance de 8% chaque année, mais que dans le même temps aucune avancée n'est réellement faite dans cette technologie pour réduire sa pollution. Nous avons des craintes à avoir" constate Guillaume Cromer.
Si l'humanité ne prend pas un virage sur la question environnementale, le mur risque d'être violent, et arriver plus vite que prévu. "Nous avons une occasion géniale de changer les choses et de réinventer notre modèle" exprime le directeur d'ID-Tourisme.
Pour cela les acteurs ont décidé d'agir, par le biais de ce manifeste.
5 axes développés, un premier bilan dans un an
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Suite à un sondage effectué auprès de 800 responsables des offices de tourisme et acteurs de l'industrie, différentes règles ont émergé, pour devenir des influenceurs et impulser le changement.
Si toutes les personnes ayant répondu ont reconnu avoir un rôle à jouer près de 56% ont alors émis des contraintes qui concernent notamment le temps et les moyens.
Les rapporteurs de ce manifeste ont pris comme image le colibri cherchant à éteindre un feu, alors que les autres animaux de la forêt regardent leur habitat partir en fumer. L'un des animaux demande à l'oiseau "mais que fais-tu ?" et le colibri de répondre "je fais ma part".
"Et c'est ce que nous voulons faire : être les impulseurs," explique avec vigueur Grégory Cassiau directeur de l'agence Les Conteurs.
Les 5 actions apparaissant dans le manifeste sont : adopter la sobriété digitale (supprimer les mails archivés, privilégier les serveurs à faible consommation...), aborder une vision sociétale (redéfinir la performance touristique...), prioriser le tourisme local (favoriser les rencontres et les échanges), rendre l'écologie désirable (elle doit devenir instagrammable...), fin de la propriété et transparence.
Si les propositions ont été écoutées avec sérieux, un membre de l'auditoire a souhaité réagir : "c'est dommage que ce manifeste ne vienne que maintenant à la fin des rencontres, il n'y a pas eu d'atelier, ni de réflexion collective."
Certes mais mieux vaut tard que jamais, surtout dans une industrie qui fait beaucoup de green wahsing,
Si toutes les personnes ayant répondu ont reconnu avoir un rôle à jouer près de 56% ont alors émis des contraintes qui concernent notamment le temps et les moyens.
Les rapporteurs de ce manifeste ont pris comme image le colibri cherchant à éteindre un feu, alors que les autres animaux de la forêt regardent leur habitat partir en fumer. L'un des animaux demande à l'oiseau "mais que fais-tu ?" et le colibri de répondre "je fais ma part".
"Et c'est ce que nous voulons faire : être les impulseurs," explique avec vigueur Grégory Cassiau directeur de l'agence Les Conteurs.
Les 5 actions apparaissant dans le manifeste sont : adopter la sobriété digitale (supprimer les mails archivés, privilégier les serveurs à faible consommation...), aborder une vision sociétale (redéfinir la performance touristique...), prioriser le tourisme local (favoriser les rencontres et les échanges), rendre l'écologie désirable (elle doit devenir instagrammable...), fin de la propriété et transparence.
Si les propositions ont été écoutées avec sérieux, un membre de l'auditoire a souhaité réagir : "c'est dommage que ce manifeste ne vienne que maintenant à la fin des rencontres, il n'y a pas eu d'atelier, ni de réflexion collective."
Certes mais mieux vaut tard que jamais, surtout dans une industrie qui fait beaucoup de green wahsing,
Convaincre l'état et les entreprises d'agir
SI la volonté de faire avancer les choses est louable, la crainte d'une énième réunion sans conséquence, ni impact était réel dans l'assemblée.
François Perroy d'avouer "lors de notre consultation, nous avons eu énormément de réflexions sur la peur qu'il n'y ait aucune action concrète mises en place suite à ce manifeste."
Et pour contraindre les décideurs à agir, un bilan sera effectué l'année prochaine lors des 15e rencontres nationales du tourisme de Pau, il a surtout été demandé à l'auditoire de s'engager.
Quelques mains se sont levées pour attester des actions futures, mais les prises de paroles ont largement déplacé la responsabilité sur d'autres épaules.
Et un participant d'intervenir : "la crainte est de se retrouver dans un an sans qu'il y ait de changement. Pour arriver à quelque chose, deux acteurs doivent être mobilisés.
Il faut que l'Etat s'empare du sujet, qui doit être responsabilisé sur son engagement, des décisions coercitives doivent être prises. Nous n'avancerons jamais dans le cas contraire, et il faut montrer aux entreprises qu'adopter une telle charte est source de business."
Certes le pas et la contrainte sont minimes, mais à force de secouer l'opinion publique et de faire remonter les interrogations de la population peut-être que les Etats, un jour penseront à l'avenir et non à l'instant présent.
Sans une planète en bonne santé, le tourisme n'existera plus, imaginez les stations de ski sans neige, les îles des Maldives submergées, les road-trips aux USA sous 60 degrés... Il est encore temps de changer, rendez-vous dans un an.
François Perroy d'avouer "lors de notre consultation, nous avons eu énormément de réflexions sur la peur qu'il n'y ait aucune action concrète mises en place suite à ce manifeste."
Et pour contraindre les décideurs à agir, un bilan sera effectué l'année prochaine lors des 15e rencontres nationales du tourisme de Pau, il a surtout été demandé à l'auditoire de s'engager.
Quelques mains se sont levées pour attester des actions futures, mais les prises de paroles ont largement déplacé la responsabilité sur d'autres épaules.
Et un participant d'intervenir : "la crainte est de se retrouver dans un an sans qu'il y ait de changement. Pour arriver à quelque chose, deux acteurs doivent être mobilisés.
Il faut que l'Etat s'empare du sujet, qui doit être responsabilisé sur son engagement, des décisions coercitives doivent être prises. Nous n'avancerons jamais dans le cas contraire, et il faut montrer aux entreprises qu'adopter une telle charte est source de business."
Certes le pas et la contrainte sont minimes, mais à force de secouer l'opinion publique et de faire remonter les interrogations de la population peut-être que les Etats, un jour penseront à l'avenir et non à l'instant présent.
Sans une planète en bonne santé, le tourisme n'existera plus, imaginez les stations de ski sans neige, les îles des Maldives submergées, les road-trips aux USA sous 60 degrés... Il est encore temps de changer, rendez-vous dans un an.