Selon François Piot, si rien n'est fait, alors le secteur pourrait connaître un sort à la Lufthansa. - Depositphotos.com
François Piot, le patron du réseau Prêt à Partir bien que confiant sur l'avenir de l'industrie au regard d'un début d'année spectaculaire au niveau de la demande, s'inquiète tout de même du laxisme d'une partie de la profession.
Pour l'entrepreneur, le tourisme doit vite réagir concernant son impact sur le climat et la planète.
Il ne peut plus éluder ce sujet et doit faire preuve de transparence vis à vis des clients. Selon François Piot, si rien n'est fait, alors le secteur pourrait connaître un sort à la Lufthansa.
"La Lufthansa a été condamnée pour Greenwashing, voici ce qui nous pend à tous," craint-il.
A lire : Pub et Greenwashing : "Ce que Lufthansa fait passer sur son action est faux, tout simplement
Une condamnation qui ferait des dégâts dans l'opinion publique, mais qui pourrait aussi générer à terme des sanctions financières ou des impôts pour limiter le coût environnemental du tourisme.
Pour l'entrepreneur, le tourisme doit vite réagir concernant son impact sur le climat et la planète.
Il ne peut plus éluder ce sujet et doit faire preuve de transparence vis à vis des clients. Selon François Piot, si rien n'est fait, alors le secteur pourrait connaître un sort à la Lufthansa.
"La Lufthansa a été condamnée pour Greenwashing, voici ce qui nous pend à tous," craint-il.
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Une condamnation qui ferait des dégâts dans l'opinion publique, mais qui pourrait aussi générer à terme des sanctions financières ou des impôts pour limiter le coût environnemental du tourisme.
Greenwashing : "J'entends des mensonges sur la RSE et la compensation carbone"
TourMaG - Vous avez des sujets métiers qui vous interpellent en ce moment ?
François Piot : Tout ce qui touche la RSE et la compensation carbone, j'entends des bêtises ou des mensonges.
A lire : Démarche RSE : foncez, ce n'est pas si compliqué !
Lors d'une soirée client, un tour-opérateur est intervenu pour dire, qu'un vol vers la Tunisie ne représente que 45 kg de CO2, alors que nous parlons plutôt de 700 kg. Tant que nous aurons des approximations ou une faible connaissance de notre impact, les clients continueront à ignorer les réalités.
Ils penseront que pour quelques euros, ils seront en mesure de compenser un Paris - New York.
François Piot : Tout ce qui touche la RSE et la compensation carbone, j'entends des bêtises ou des mensonges.
A lire : Démarche RSE : foncez, ce n'est pas si compliqué !
Lors d'une soirée client, un tour-opérateur est intervenu pour dire, qu'un vol vers la Tunisie ne représente que 45 kg de CO2, alors que nous parlons plutôt de 700 kg. Tant que nous aurons des approximations ou une faible connaissance de notre impact, les clients continueront à ignorer les réalités.
Ils penseront que pour quelques euros, ils seront en mesure de compenser un Paris - New York.
Tourisme : "Dans la profession peu de gens se soucient de la planète"
TourMaG - En quoi ces approximations ou mensonges sont un problème pour la profession ?
François Piot : Quand vous allez sur des sites de grands voyagistes engagés, la tonne de carbone vaut 5 ou 10 euros, alors qu'une tonne de carbone vaut 150 euros.
La Lufthansa a été condamnée pour Greenwashing, voici ce qui nous pend au nez à tous. Aujourd'hui dans la profession peu de gens se soucient de la planète et s'intéressent au sujet, alors qu'il est central pour notre métier.
Nous formons nos équipes pour comprendre le réchauffement climatique, l'impact CO2, comment notre métier à un impact sur les émissions du CO2. Depuis deux ans, nous indiquons à nos clients sur les devis et les factures, une estimation de l'impact en CO2 de leur futur voyage.
Et si le client veut compenser, la tonne de CO2 est à 150 euros, donc pour un vol Paris-New York, la compensation représente 300 euros. Dans l'ensemble les clients ne sont pas vraiment réceptifs à cette démarche, mais nous les informons.
C'est notre devoir de les sensibiliser et de les faire relativiser, de façon à ce qu'ils ne se disent pas qu'ils peuvent prendre l'avion tous les jours.
François Piot : Quand vous allez sur des sites de grands voyagistes engagés, la tonne de carbone vaut 5 ou 10 euros, alors qu'une tonne de carbone vaut 150 euros.
La Lufthansa a été condamnée pour Greenwashing, voici ce qui nous pend au nez à tous. Aujourd'hui dans la profession peu de gens se soucient de la planète et s'intéressent au sujet, alors qu'il est central pour notre métier.
Nous formons nos équipes pour comprendre le réchauffement climatique, l'impact CO2, comment notre métier à un impact sur les émissions du CO2. Depuis deux ans, nous indiquons à nos clients sur les devis et les factures, une estimation de l'impact en CO2 de leur futur voyage.
Et si le client veut compenser, la tonne de CO2 est à 150 euros, donc pour un vol Paris-New York, la compensation représente 300 euros. Dans l'ensemble les clients ne sont pas vraiment réceptifs à cette démarche, mais nous les informons.
C'est notre devoir de les sensibiliser et de les faire relativiser, de façon à ce qu'ils ne se disent pas qu'ils peuvent prendre l'avion tous les jours.
Tourisme : "Nous finirons par être taxés, si nous ne faisons rien"
TourMaG - Etes-vous inquiet de la trajectoire que prend le tourisme, avec notamment les polémiques sur son impact sur le climat ?
François Piot : Ce qui m'inquiète, c'est l'absence de réaction du métier.
Nous finirons par être taxés, si nous ne faisons rien. Nous devons essayer d'être proactifs, au lieu d'être réactifs.
Le transport aérien est l'une des causes du problème des émissions de l'humanité, mais ce n'est pas le principal. Aujourd'hui le voyage contribue positivement à l'équilibre et la paix dans le monde.
TourMaG - Vous seriez pour la création d'un nutri-score du voyage ?
François Piot : C'est une bonne idée et le minimum d'information que nous devons au consommateur.
Le voyage fait partie des produits qui doivent être tracés au niveau du carbone.
François Piot : Ce qui m'inquiète, c'est l'absence de réaction du métier.
Nous finirons par être taxés, si nous ne faisons rien. Nous devons essayer d'être proactifs, au lieu d'être réactifs.
Le transport aérien est l'une des causes du problème des émissions de l'humanité, mais ce n'est pas le principal. Aujourd'hui le voyage contribue positivement à l'équilibre et la paix dans le monde.
TourMaG - Vous seriez pour la création d'un nutri-score du voyage ?
François Piot : C'est une bonne idée et le minimum d'information que nous devons au consommateur.
Le voyage fait partie des produits qui doivent être tracés au niveau du carbone.