Une décision qui a suscité de vives réactions au premier rang desquelles celles de la Maire de Marseille et de son premier adjoint qui dénoncent sur twitter une décision prise sans consultation.
"Rien dans la situation sanitaire ne justifie cette annonce. Je n'accepte pas que les Marseillais soient victimes de décisions politiques que personne ne peut comprendre" a lancé Michèle Rubirola. Dans le même temps Benoît Payan ajoute : "Alors que les chiffres officiels de l’Etat montrent une amélioration constante, le Ministre veut confiner Marseille."
J'apprends avec étonnement et colère une décision pour laquelle la Mairie de Marseille n'a pas été consultée. Rien dans la situation sanitaire ne justifie cette annonce. Je n'accepte pas que les Marseillais soient victimes de décisions politiques que personne ne peut comprendre.
— Michèle Rubirola (@MicheleRubirola) September 23, 2020
La violence des annonces d’@olivierveran envers Marseille n’est pas acceptable. Il n’y a eu aucune concertation.
— Benoît Payan (@BenoitPayan) September 23, 2020
Alors que les chiffres officiels de l’Etat montrent une amélioration constante, le Ministre veut confiner Marseille.
1/2 pic.twitter.com/Nj0LECHA4L
Fermer les bars et restaurants de @AMPMetropole pendant 15 jours est un quasi-reconfinement ! J’en prends acte mais je le regrette. Nous avions pris des décisions concertées il y a 9 jours, elles commençaient à marcher, c’est une punition collective ! #COVID19 @olivierveran pic.twitter.com/zdaoUyMC6D
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) September 23, 2020
Jean-Luc Chauvin, Président de la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence évoque lui un reconfinement économique. Il s'étonne "de la précipitation avec laquelle cette décision a été prise, quelques jours à peine après l'annonce de restrictions dont le territoire n'a pas eu le temps de mesurer pleinement les effets."
"Pour la Ville de Marseille, les conséquences s'annoncent désastreuses pour l'économie dans son ensemble : les bars et les restaurants sont au cœur de la vie et de la vitalité économique de nos centres-villes, et je crains les conséquences de leur fermeture sur les commerces en général. Je tiens également à souligner que les bars et restaurants sont l'un des moteurs de la filière agroalimentaire, sur laquelle on peut redouter des effets en chaîne." a t'il déclaré.
Interrogé par la Provence Frédéric Jeanjean, à la tête de l'établissement le Templier et président de l'Umih des Bouches-du-Rhône ne décolère pas : "Comme si nous étions la peste de 1720 et qu'à Marseille on jette les cadavres par les fenêtres. Mais les morts, c'est parmi nous qu'ils vont être très bientôt si nous devons fermer une nouvelle fois" lance-t-il dans les colonnes du quotidien régional.
"Ces mesures tombent alors que nous avions commencé à retrouver un peu de marge de manœuvre. Pas de quoi combler les pertes subies durant les mois de confinement, mais au moins, passer de 50 % de pertes à 20 %, ça laissait un espoir. Là, tout va s'envoler. Je dis simplement que c'est insupportable et injuste. Pourquoi laisse-t-on les magasins de la grande distribution ouverts ? Pourquoi ne ferme-t-on pas le marché aux puces ? Moi je pense que tout ça relève d'une hypocrisie et que nous sommes les victimes d'une mise à mort volontaire".