Le manque de parkings fait que parfois le point de rendez-vous pour le retour n’est pas le même que celui de l’aller. Et en général, il faut regagner son car au pas de course…
Samedi soir, 13 supporters lillois ont été fauchés par un RER près du Stade de France, alors qu’ils tentaient de regagner, par des voies interdites aux piétons, leur autocar stationné de l'autre côté du canal de Saint-Denis (93).
Depuis ce drame qui a fait deux morts, la SNCF et les autocaristes sont la cible de nombreuses critiques. Richard Vainopoulos (président de TourCom) et Thierry Schidler (président du Syndicat national des entreprises de tourisme en autocar) réagissent aux attaques.
« Ne nous cachons pas la vérité ! ». C’est ce cri d’alarme qu’a lancé hier à la presse Richard Vainopoulos, en réaction au drame qui s’est produit samedi soir aux abords du Stade de France, à l’issue du match de football Lille-Lyon.
Pour le président de TourCom, les responsables ne sont pas à chercher du côté de la SNCF, accusée d’avoir « laissée ouverte la porte d’accès à la voie ferrée » avec un «système de fermeture défaillant» d’après l’enquête en cours ; ni des autocaristes (le chauffeur des supporters lillois aurait « mis la pression » à ses passagers sur l’horaire du retour).
Les « coupables » seraient plutôt du côté du Stade de France et de la ville de Saint-Denis (93).
Depuis ce drame qui a fait deux morts, la SNCF et les autocaristes sont la cible de nombreuses critiques. Richard Vainopoulos (président de TourCom) et Thierry Schidler (président du Syndicat national des entreprises de tourisme en autocar) réagissent aux attaques.
« Ne nous cachons pas la vérité ! ». C’est ce cri d’alarme qu’a lancé hier à la presse Richard Vainopoulos, en réaction au drame qui s’est produit samedi soir aux abords du Stade de France, à l’issue du match de football Lille-Lyon.
Pour le président de TourCom, les responsables ne sont pas à chercher du côté de la SNCF, accusée d’avoir « laissée ouverte la porte d’accès à la voie ferrée » avec un «système de fermeture défaillant» d’après l’enquête en cours ; ni des autocaristes (le chauffeur des supporters lillois aurait « mis la pression » à ses passagers sur l’horaire du retour).
Les « coupables » seraient plutôt du côté du Stade de France et de la ville de Saint-Denis (93).
Pas assez de parkings pour les autocars
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La vérité de Richard Vainopoulos, c’est qu’« il n’y a pas de parkings suffisants pour les autocars et les mesures de stationnement imposées par la Préfecture sont trop restrictives.
Quand enfin un chauffeur parvient à se garer pour venir chercher des supporters, les forces de l’ordre lui mettent alors une forte pression sur le temps d’arrêt !
Contrairement à l’arrivée au Stade, il n’y a pas de signalétique claire à l’issue d’un match ou d’un spectacle et, par manque de visibilité ou pressés par le temps, lorsque les gens sortent, il suivent les mouvements de foule et s’égarent régulièrement. Ils prennent alors des risques pour rejoindre le RER ou leurs moyens de transport. »
Il est vrai que la scène est difficile à imaginer : 78 000 personnes (comme c’était le cas samedi dernier) lâchées au même moment hors du stade… avec un suivi du spectateur ultra discret et un parking pour autocar situé à un kilomètre de là…
La vérité de Thierry Schidler rejoint celle de Richard Vainopoulos. Joint par téléphone, le président du Syndicat national des entreprises de tourisme en autocar (Snet) met au premier chef des responsables « l’imprudence » des supporters lillois.
Mais il connaît, comme tous les autocaristes, le « cauchemar » du Stade de France les soirs de matches : « Il est impossible de se garer. Le parking est plein et la Police ne cesse de faire bouger les autocars stationnés dans les rues aux abords du stade.
Pourquoi ne peut-on pas rester là alors qu’on ne gêne personne ? Les policiers eux-mêmes ne le savent pas mais ils appliquent la consigne de la Préfecture qui est de nous faire déguerpir vers des voies plus lointaines. »
Quand enfin un chauffeur parvient à se garer pour venir chercher des supporters, les forces de l’ordre lui mettent alors une forte pression sur le temps d’arrêt !
Contrairement à l’arrivée au Stade, il n’y a pas de signalétique claire à l’issue d’un match ou d’un spectacle et, par manque de visibilité ou pressés par le temps, lorsque les gens sortent, il suivent les mouvements de foule et s’égarent régulièrement. Ils prennent alors des risques pour rejoindre le RER ou leurs moyens de transport. »
Il est vrai que la scène est difficile à imaginer : 78 000 personnes (comme c’était le cas samedi dernier) lâchées au même moment hors du stade… avec un suivi du spectateur ultra discret et un parking pour autocar situé à un kilomètre de là…
La vérité de Thierry Schidler rejoint celle de Richard Vainopoulos. Joint par téléphone, le président du Syndicat national des entreprises de tourisme en autocar (Snet) met au premier chef des responsables « l’imprudence » des supporters lillois.
Mais il connaît, comme tous les autocaristes, le « cauchemar » du Stade de France les soirs de matches : « Il est impossible de se garer. Le parking est plein et la Police ne cesse de faire bouger les autocars stationnés dans les rues aux abords du stade.
Pourquoi ne peut-on pas rester là alors qu’on ne gêne personne ? Les policiers eux-mêmes ne le savent pas mais ils appliquent la consigne de la Préfecture qui est de nous faire déguerpir vers des voies plus lointaines. »
La Police ne veut rien entendre
Du coup, nombreux sont les passagers à être déboussolés car le point de rendez-vous pour le retour n’est pas le même que celui de l’aller. Et en général, il faut regagner son car au pas de course…
Précisons que samedi soir, les 13 supporters lillois n’ont pas pu rejoindre leur autocar par le même chemin que celui emprunté à l’aller car l’accès en était bloqué par des CRS.
Quant au « coup de pression » qu’un chauffeur peut mettre à ses passagers, Thierry Schidler est clair : i[« Les conducteurs sont soumis à des réglementations strictes [amplitude horaire notamment] que les passagers doivent aussi respecter.
Un aller-retour Lille-Paris un soir de match, c’est toute une chaîne à mettre en place, dont l’horaire fait figure de maillon essentiel. Le chauffeur donne des consignes à ses passagers qui s’ils ne les respectent pas, encourent le risque de devoir rentrer par leur propre moyen. » ]i
Et de conclure : « A une minute près, les gens savent qu’ils peuvent rater un train ou un avion. Et bien c’est la même chose avec un autocar. »
Les conclusions de l’enquête statueront sur les causes et responsabilités des uns ou des autres dans ce drame. En attendant, Guillaume Pepy, président de la SNCF, a annoncé des mesures de sécurité supplémentaires pour la zone du Stade de France (mise en place de caméras infrarouges de surveillance à distance afin de « couper automatiquement la circulation si quelqu’un franchit le grillage »).
Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat chargé des Transports, a pour sa part demandé au Bureau enquête accident (BEA) « d’examiner les risques liés à des rassemblements importants de personnes à proximité des voies ferrées » et de « proposer des recommandations ».
Reste à Saint-Denis et au Stade de France de repenser le stationnement des autocars…
Précisons que samedi soir, les 13 supporters lillois n’ont pas pu rejoindre leur autocar par le même chemin que celui emprunté à l’aller car l’accès en était bloqué par des CRS.
Quant au « coup de pression » qu’un chauffeur peut mettre à ses passagers, Thierry Schidler est clair : i[« Les conducteurs sont soumis à des réglementations strictes [amplitude horaire notamment] que les passagers doivent aussi respecter.
Un aller-retour Lille-Paris un soir de match, c’est toute une chaîne à mettre en place, dont l’horaire fait figure de maillon essentiel. Le chauffeur donne des consignes à ses passagers qui s’ils ne les respectent pas, encourent le risque de devoir rentrer par leur propre moyen. » ]i
Et de conclure : « A une minute près, les gens savent qu’ils peuvent rater un train ou un avion. Et bien c’est la même chose avec un autocar. »
Les conclusions de l’enquête statueront sur les causes et responsabilités des uns ou des autres dans ce drame. En attendant, Guillaume Pepy, président de la SNCF, a annoncé des mesures de sécurité supplémentaires pour la zone du Stade de France (mise en place de caméras infrarouges de surveillance à distance afin de « couper automatiquement la circulation si quelqu’un franchit le grillage »).
Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat chargé des Transports, a pour sa part demandé au Bureau enquête accident (BEA) « d’examiner les risques liés à des rassemblements importants de personnes à proximité des voies ferrées » et de « proposer des recommandations ».
Reste à Saint-Denis et au Stade de France de repenser le stationnement des autocars…