Croyez-vous sérieusement que l'on peut communiquer en direction des touristes français et étrangers en leur promettant une amélioration de l'offre touristique antillaise parce que le gouvernement aura mis en place
Vous évoquez le dispositif de soutien à l’industrie hôtelière pour relancer le secteur touché par la crise de février 2009 en Martinique et en Guadeloupe.
Mais il ne s'agit pas d'un mois de crise, mais d'une année complète de perdue pour l'économie touristique des Antilles françaises, et d'une année 2010 également gravement obérée, selon les termes mêmes du gouvernement.
Celui-ci qui indique que "la crise sociale du début de l’année (2009) a fortement dégradé la situation des professionnels du tourisme", mais aussi que "les entreprises du secteur sont en grande difficulté et la saison (2010) s’annonce très mauvaise"
Ce n'est pas tant d'un dispositif de soutien dont les professionnels ont besoin mais de la mise en place d'un véritable plan de développement du tourisme aux Antilles françaises, avec un descriptif des projets physiques et un calendrier d'exécution.
Où est ce plan d'action ?
A propos des 137 mesures concrètes proposées par le CIOM, Conseil Interministériel de Outre-mer, en fait, le mot tourisme a été cité trois fois sur un compte-rendu de 20 pages ! 3 fois en 20 pages !
5 propositions et cinq seulement, pour l'instant, en faveur du tourisme ! Evidemment, c'est mieux que rien, et j'imagine bien volontiers l'énergie qui a dû être déployée par les défenseurs de ces mesures, pour les arracher.
Mais il ne s'agit pas d'un mois de crise, mais d'une année complète de perdue pour l'économie touristique des Antilles françaises, et d'une année 2010 également gravement obérée, selon les termes mêmes du gouvernement.
Celui-ci qui indique que "la crise sociale du début de l’année (2009) a fortement dégradé la situation des professionnels du tourisme", mais aussi que "les entreprises du secteur sont en grande difficulté et la saison (2010) s’annonce très mauvaise"
Ce n'est pas tant d'un dispositif de soutien dont les professionnels ont besoin mais de la mise en place d'un véritable plan de développement du tourisme aux Antilles françaises, avec un descriptif des projets physiques et un calendrier d'exécution.
Où est ce plan d'action ?
A propos des 137 mesures concrètes proposées par le CIOM, Conseil Interministériel de Outre-mer, en fait, le mot tourisme a été cité trois fois sur un compte-rendu de 20 pages ! 3 fois en 20 pages !
5 propositions et cinq seulement, pour l'instant, en faveur du tourisme ! Evidemment, c'est mieux que rien, et j'imagine bien volontiers l'énergie qui a dû être déployée par les défenseurs de ces mesures, pour les arracher.
Pas de moratoire mais une indemnisation
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1ère mesure : moratoire sur les dettes sociales patronales.
Croyez-vous sérieusement que l'on peut communiquer en direction des touristes français et étrangers en leur promettant une amélioration de l'offre touristique antillaise parce que le gouvernement aura mis en place "pendant un an" un "moratoire sur les dettes sociales patronales" sans majoration ni pénalité ?
Je vous rappelle que c'est le gouvernement qui est en charge d'assurer la libre circulation des hommes sur son territoire, et que si les hôteliers sont sinistrés aux Antilles, c'est bien parce que le gouvernement n'a pas été en mesure d'assurer cette mission essentielle.
De sorte que ce n'est pas de moratoire dont il conviendrait de parler mais d'indemnisation. On en parle où de l'indemnisation ?
2ème mesure : création d’un groupe de travail de haut niveau sur la possibilité d'une liaison aérienne depuis Roissy.
3ème mesure : mise au point de produits dans le domaine des croisières, avec un plan croisière spécifique en Guadeloupe.
Croyez-vous sérieusement que l'on peut communiquer en direction des touristes français et étrangers en leur promettant une amélioration de l'offre touristique antillaise parce que le gouvernement aura mis en place "pendant un an" un "moratoire sur les dettes sociales patronales" sans majoration ni pénalité ?
Je vous rappelle que c'est le gouvernement qui est en charge d'assurer la libre circulation des hommes sur son territoire, et que si les hôteliers sont sinistrés aux Antilles, c'est bien parce que le gouvernement n'a pas été en mesure d'assurer cette mission essentielle.
De sorte que ce n'est pas de moratoire dont il conviendrait de parler mais d'indemnisation. On en parle où de l'indemnisation ?
2ème mesure : création d’un groupe de travail de haut niveau sur la possibilité d'une liaison aérienne depuis Roissy.
3ème mesure : mise au point de produits dans le domaine des croisières, avec un plan croisière spécifique en Guadeloupe.
Assouplissement du régime des visas
4ème mesure : stimulation de la demande, en bonifiant les chèques-vacances utilisés en outre-mer.
5ème mesure : faciliter la circulation des personnes grâce à un assouplissement du régime des visas dès le 1er décembre 2009.
Ceci afin de favoriser le tourisme, les voyages d'affaires, l'intégration régionale et simplifier les procédures de visa de court séjour, en particulier pour les ressortissants de Grenade, de Saint-Vincent et Grenadines, d'Anguilla et Tortuga, des Iles Turks et Caicos, de Trinidad et Tobago ; environ 130 mesures de simplification des visas de court séjour seront prises d’ici la fin 2009 et concerneront des citoyens des Etats des zones Pacifique, Caraïbes et Océan Indien.
Je vous laisse juge ! Sommes-nous en face d'un véritable plan d'action en faveur du développement de l'économie touristique aux Antilles ?
Je ne suis pas chagrin, mais quand je compare les ambitions de développement des territoires concurrents des Antilles, je suis perplexe, et c'est évidemment un euphémisme.
Marie-Luce Penchard et Hervé Novelli étaient accompagnés par des représentants du Ceto, du Snav, du Club Méditerranée, de Nouvelles Frontières et de Pierre et Vacances.
5ème mesure : faciliter la circulation des personnes grâce à un assouplissement du régime des visas dès le 1er décembre 2009.
Ceci afin de favoriser le tourisme, les voyages d'affaires, l'intégration régionale et simplifier les procédures de visa de court séjour, en particulier pour les ressortissants de Grenade, de Saint-Vincent et Grenadines, d'Anguilla et Tortuga, des Iles Turks et Caicos, de Trinidad et Tobago ; environ 130 mesures de simplification des visas de court séjour seront prises d’ici la fin 2009 et concerneront des citoyens des Etats des zones Pacifique, Caraïbes et Océan Indien.
Je vous laisse juge ! Sommes-nous en face d'un véritable plan d'action en faveur du développement de l'économie touristique aux Antilles ?
Je ne suis pas chagrin, mais quand je compare les ambitions de développement des territoires concurrents des Antilles, je suis perplexe, et c'est évidemment un euphémisme.
Marie-Luce Penchard et Hervé Novelli étaient accompagnés par des représentants du Ceto, du Snav, du Club Méditerranée, de Nouvelles Frontières et de Pierre et Vacances.
Quelles contributions aux états généraux de l'outre-mer ?
Pouvez-vous m'indiquer quelles contributions ces sociétés ont publiées en faveur des Antilles à l'occasion des états généraux de l'outre-mer afin que l'on sorte de l'ornière actuelle ?
La timidité des mesures prises est-elle réellement une affaire d'argent qui ferait cruellement défaut par ces temps de disette ?
Est-ce vraiment l'état des finances publiques qui interdit de mener une politique de développement touristique !
Une politique, ce peut être une politique d'incitation à l'initiative locale en relation avec le tourisme, une politique de coordination des actions, de déblocage de foncier déjà propriété des acteurs publiques, une politique d'accompagnements techniques, de réaménagement de dispositifs fiscaux, d'évolution des législations, une politique d'emploi des fonds européens.
Toutes choses qui ne coûteraient pas un centime de plus à l'Etat, mais qui nécessiteraient à l'évidence de l'imagination, de l'énergie et de l'ambition.
Je suis tout de même surpris que le secrétaire d'Etat au Tourisme, Monsieur Hervé Novelli, grand innovateur avec le statut d'auto-entrepreneur, n'ait pas songé à prolonger ce succès par une nouvelle initiative encore plus audacieuse en la matière, sur le territoire des Antilles, à titre expérimental.
Ambition ? Ce n'est pas ce qui manque au Chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy : il faut lui accorder le bénéfice du lancement des états généraux ! Mais, pour l'instant, pas celui de l'exploitation de la récolte des états généraux.
Ambition ? L'ambition des jeunes antillais, c'est que l'économie du tourisme décolle aux Antilles !
Yves Brossard - Primea Hotels Guadeloupe
La timidité des mesures prises est-elle réellement une affaire d'argent qui ferait cruellement défaut par ces temps de disette ?
Est-ce vraiment l'état des finances publiques qui interdit de mener une politique de développement touristique !
Une politique, ce peut être une politique d'incitation à l'initiative locale en relation avec le tourisme, une politique de coordination des actions, de déblocage de foncier déjà propriété des acteurs publiques, une politique d'accompagnements techniques, de réaménagement de dispositifs fiscaux, d'évolution des législations, une politique d'emploi des fonds européens.
Toutes choses qui ne coûteraient pas un centime de plus à l'Etat, mais qui nécessiteraient à l'évidence de l'imagination, de l'énergie et de l'ambition.
Je suis tout de même surpris que le secrétaire d'Etat au Tourisme, Monsieur Hervé Novelli, grand innovateur avec le statut d'auto-entrepreneur, n'ait pas songé à prolonger ce succès par une nouvelle initiative encore plus audacieuse en la matière, sur le territoire des Antilles, à titre expérimental.
Ambition ? Ce n'est pas ce qui manque au Chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy : il faut lui accorder le bénéfice du lancement des états généraux ! Mais, pour l'instant, pas celui de l'exploitation de la récolte des états généraux.
Ambition ? L'ambition des jeunes antillais, c'est que l'économie du tourisme décolle aux Antilles !
Yves Brossard - Primea Hotels Guadeloupe