TourMaG.com, le média spécialiste du tourisme francophone

logo TourMaG  




Tourisme responsable : trouver les bons produits pour attirer les clients


Tous les acteurs du tourisme responsable français se sont retrouvés la semaine dernière au MAP, dans un village qui pour la première fois leur était consacré. L'occasion de faire le bilan sur ce type de voyage que peu de clients semblent vouloir acheter.


Rédigé par Laury-Anne CHOLEZ le Vendredi 25 Mars 2011

Tourisme responsable : trouver les bons produits pour attirer les clients
Une moquette vert pomme, des comptoirs en cartons, le panda de WWF : impossible de manquer les acteurs du tourisme responsable, installés au beau milieu MAP.

Associations, voyagistes et hôteliers, c'est la première fois qu'ils sont tous réunis dans le même pôle. « Ce véritable village répond à une demande » s'exclame Véronique Fayard, la présidente de la coalition internationale pour un tourisme responsable.

Elle en profite pour annoncer aux visiteurs la prochaine journée mondiale pour un tourisme responsable, qui aura lieu le 1er juin prochain.

Toutefois, au regard des témoignages des professionnels sur place, il nous faut modérer cet enthousiasme. Car si les voyageurs sont intéressés par l'idée, encore trop peu osent sauter le pas.

Le concept face aux réalités du marché

« 60% de nos clients ne se rendent même pas compte de notre écolabel et 35% l'aperçoivent une fois sur place. Seul 5 à 10% viennent expressément pour cela. En majorité des professionnels ou des grandes entreprises qui ont pris le pli du développement durable » évalue Frédéric Sanchez, directeur commercial du Best Western Nîmotel.

Présent sur le stand de la Sncf en tant que nominé pour les trophées du tourisme responsable, il est persuadé que cette révolution verte s'imposera par les entreprises pour ensuite s'étendre à la population.

Un peu plus loin, au comptoir d'Allibert Treking il y beaucoup de passage. « Mais aucune demande sur le développement durable! » précise Marc Latil, l'un des guides du TO. « Les visiteurs qui se renseignent nous connaissent déjà ».

Pourtant Allibert est l'un des pionner dans ce domaine. Une des premières pages de sa brochure est consacrée à ses différents engagements. « Mais en temps de crise, ce concept a du mal à émerger » déplore Marc Latil.

Trouver les bons produits

Un avis approuvé par Laurent Besson, le directeur de Vision du Monde lauréat du trophée en 2009. Sur son stand, peu de clients, mais beaucoup de contacts professionnels.

Pour lui, les produits proposés ne sont pas adaptés aux attentes des voyageurs. « Passer 10 jours sans confort dans un village à l'autre bout du monde n'intéresse qu'une clientèle très retreinte » estime lucide Laurent Besson. « Il faut trouver un équilibre pour que le client ne fasse pas la confusion avec le tourisme humanitaire ».

Ainsi, dans son circuit de 21 jours au Pérou, seules deux demi-journées sont consacrées aux projets durables.

Le reste du temps, c'est un séjour des plus classiques. « Et nous ne sommes pas plus cher qu'un autre » s'empresse de préciser le directeur. Mais il faudra encore du temps pour que l'idée fasse son chemin dans l'esprit des voyageurs.

Lu 3552 fois

Notez

Commentaires

1.Posté par LAMIC Jean-Pierre le 28/03/2011 09:12 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Bonjour,
Contrairement à ce qui est dit en entame de cet article, il manquait beaucoup d'acteurs du Tourisme responsable, tout simplement ceux qui n'ont pas les moyens de s'offrir une telle tribune.
Comme me l'ont fait remarquer les personnes de l'ATES présentes, le public vient au MAP pour préparer ses vacances, et acheter. La pure information sur le tourisme responsable a du mal à circuler, tout simplement parce que n'est pas ce que le public vient y chercher.

A nous, tous les acteurs du tourisme responsable de proposer des voyages attractifs, originaux, et... responsables.
Seul moyen à mon sens de faire adhérer les voyageurs à ce concept.
L'autre enjeu majeur est certainement de montrer que le tourisme responsable n'est pas un obligatoirement un voyage solidaire ou un trek à l'autre bout du monde. Nous sommes là très loin des réels enjeux du tourisme responsable.
Ainsi, V.V.E s'attache à faire évoluer les mentalités en matière de sports d'hiver, de voyages aux entreprises, de séjours balnéaires, au sein des aires protégées, milite en faveur d' un écotourisme en lien avec les territoires, secteurs qui touchent un large public de personnes, à qui l'on peut aisément démontrer que le tourisme responsable est au tourisme ce que l'agriculture de terroirs est à l'industrie ago-alimentaire.
Ce discours-là pourrait être compris et surtout, être vérifié par le consommateur lui-même sur le terrain.
Bien cordialement
Jean-Pierre Lamic, directeur de l'Association des Voyageurs et Voyagistes éco-responsables

Nouveau commentaire :

Tous les commentaires discourtois, injurieux ou diffamatoires seront aussitôt supprimés par le modérateur.
Signaler un abus

Dans la même rubrique :
< >

Jeudi 14 Novembre 2024 - 17:20 Univairmer : les précisions de Jean Dionnet





































TourMaG.com
  • Instagram
  • Twitter
  • Facebook
  • YouTube
  • LinkedIn
  • GooglePlay
  • appstore
  • Google News
  • Bing Actus
  • Actus sur WhatsApp
 
Site certifié ACPM, le tiers de confiance - la valeur des médias