TourMaG.om – Quel est ton parcours professionnel ?
Jérôme Bosger : J’ai un parcours atypique. A la sortie du collège, je voulais être pâtissier, alors j’ai poursuivi mes études par un bac hôtellerie-restauration.
Assez vite, mon rêve de gosse a évolué vers le monde du luxe, j’ai continué mes études dans l’hôtellerie de luxe. J’ai suivi un BTS Responsable hébergement. Après quelques missions et cinq ans d’école hôtelière, je me suis senti enfermé dans un secteur, avant même d’avoir commencé à travailler.
J’ai alors intégré une licence professionnelle commerce et marketing, en alternance chez un groupe hôtelier. A l’époque déjà, j’aimais vendre du rêve, du voyage. J’ai mis en place le plan marketing global, de la commercialisation B2B au grand public, au montage d’offres, de packages, gestion du site internet, les newsletters, etc…
TourMaG.com - Comment es-tu arrivé au poste de Digital & Social Media Manager ?
J. B. : J’ai intégré le Comité régional du tourisme (CRT) de Loire Atlantique, où j’étais commercial groupes. Rien à voir avec le digital. Au bout de trois ans, une opportunité s’est présentée en interne, pour remplacer une personne de l’équipe qui s’occupait à l’époque d’un blog, du site internet de la destination Saint-Nazaire Renversante et des réseaux sociaux. J’ai postulé.
J’avais une passion pour le digital, je faisais déjà de la photo, de la vidéo, j’avais un blog personnel. Je me suis formé en autodidacte à travers mes passions.
Je pense que c’est vraiment un métier que l’on apprend en testant. Le digital évolue tellement vite, que ce que l’on apprend à l’école aujourd’hui est obsolète demain. Par contre, ce qui ne change pas ce sont les principes du marketing.
Le digital pour moi, cela reste des outils, qui évoluent vite et qu’il faut apprendre à maîtriser.
Jérôme Bosger : J’ai un parcours atypique. A la sortie du collège, je voulais être pâtissier, alors j’ai poursuivi mes études par un bac hôtellerie-restauration.
Assez vite, mon rêve de gosse a évolué vers le monde du luxe, j’ai continué mes études dans l’hôtellerie de luxe. J’ai suivi un BTS Responsable hébergement. Après quelques missions et cinq ans d’école hôtelière, je me suis senti enfermé dans un secteur, avant même d’avoir commencé à travailler.
J’ai alors intégré une licence professionnelle commerce et marketing, en alternance chez un groupe hôtelier. A l’époque déjà, j’aimais vendre du rêve, du voyage. J’ai mis en place le plan marketing global, de la commercialisation B2B au grand public, au montage d’offres, de packages, gestion du site internet, les newsletters, etc…
TourMaG.com - Comment es-tu arrivé au poste de Digital & Social Media Manager ?
J. B. : J’ai intégré le Comité régional du tourisme (CRT) de Loire Atlantique, où j’étais commercial groupes. Rien à voir avec le digital. Au bout de trois ans, une opportunité s’est présentée en interne, pour remplacer une personne de l’équipe qui s’occupait à l’époque d’un blog, du site internet de la destination Saint-Nazaire Renversante et des réseaux sociaux. J’ai postulé.
J’avais une passion pour le digital, je faisais déjà de la photo, de la vidéo, j’avais un blog personnel. Je me suis formé en autodidacte à travers mes passions.
Je pense que c’est vraiment un métier que l’on apprend en testant. Le digital évolue tellement vite, que ce que l’on apprend à l’école aujourd’hui est obsolète demain. Par contre, ce qui ne change pas ce sont les principes du marketing.
Le digital pour moi, cela reste des outils, qui évoluent vite et qu’il faut apprendre à maîtriser.
"Les missions du social média manager sont beaucoup plus stratégiques"
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TourMaG.com - Quelles sont les différences entre les postes de community manager et social media manager ?
J. B. : Ce sont des métiers récents, nés il y a 10 ans.
Le premier créé a été celui de community manager. Il s’occupe des réseaux sociaux, du planning éditorial et de la modération.
Le métier de social media manager est né quand les grandes compagnies aériennes ont fait beaucoup de community management, elles avaient des équipes de CM pour répondre aux questions des usagers, aux buzz, aux problèmes. J’appelle ça le community mangement SAV. Ce qu’on fait peu pour les destinations.
Le social media manager encadre les équipes de community manager. Il intègre également toute la partie stratégie, le planning éditorial. Ses missions peuvent intégrer la publicité, le sponsoring des posts publicitaires sur les réseaux sociaux.
L’ère du community management est déjà pratiquement terminée, en dehors du SAV.
Les missions du social média manager sont beaucoup plus stratégiques. On est là pour mettre en place des stratégies webmarketing avec les réseaux sociaux, accueillir des influenceurs, etc…
TourMaG.com - C’est un poste très recherché, notamment dans le milieu institutionnel ?
J. B. : En effet, il y a beaucoup d’annonces, le marché est tendu.
Le milieu institutionnel a passé le cap. Les destinations montagnes ont de grosses équipes, ce n’est pas le cas de la plupart des destinations.
J. B. : Ce sont des métiers récents, nés il y a 10 ans.
Le premier créé a été celui de community manager. Il s’occupe des réseaux sociaux, du planning éditorial et de la modération.
Le métier de social media manager est né quand les grandes compagnies aériennes ont fait beaucoup de community management, elles avaient des équipes de CM pour répondre aux questions des usagers, aux buzz, aux problèmes. J’appelle ça le community mangement SAV. Ce qu’on fait peu pour les destinations.
Le social media manager encadre les équipes de community manager. Il intègre également toute la partie stratégie, le planning éditorial. Ses missions peuvent intégrer la publicité, le sponsoring des posts publicitaires sur les réseaux sociaux.
L’ère du community management est déjà pratiquement terminée, en dehors du SAV.
Les missions du social média manager sont beaucoup plus stratégiques. On est là pour mettre en place des stratégies webmarketing avec les réseaux sociaux, accueillir des influenceurs, etc…
TourMaG.com - C’est un poste très recherché, notamment dans le milieu institutionnel ?
J. B. : En effet, il y a beaucoup d’annonces, le marché est tendu.
Le milieu institutionnel a passé le cap. Les destinations montagnes ont de grosses équipes, ce n’est pas le cas de la plupart des destinations.
"Il y a une partie terrain, qui est hyper importante"
TourMaG.com - Quelles sont tes missions au quotidien ?
J. B. : A Saint-Nazaire, nous avons deux casquettes : office de tourisme et gérant de quatre musées et visites industrielles.
Je suis rattaché au pôle communication et marketing. Chaque semaine, avec le responsable communication et ma collègue en charge des contenus, nous nous réunissons pour réfléchir à l’actualité des 15 jours à venir que nous allons mettre en avant sur les réseaux.
Selon l’objectif, nous allons choisir quel contenu et quels canaux activer : Facebook, instagram, Tiktok, ou alors de la pub digitale, un communiqué de presse…
La première chose que je fais le matin c’est de la modération, ensuite je planifie mes postes de la semaine. Je travaille sur les campagnes publicitaires que l’on va lancer sur les réseaux, sur l’accueil d’un influenceur, …
Il y a une partie terrain, qui est hyper importante. On va aller au cœur de l’action selon l’actualité, faire de la photo, de la vidéo, des lives.
A Saint-Nazaire, nous avons des temps forts sur les départs de paquebots des chantiers navals. Généralement on met une grosse logistique en place, on monte sur un bateau pour être au plus près de l’action. Ma collègue en charge des contenus au micro, moi, à la caméra et on diffuse en live. C’est l’une de nos actions qui fonctionne le mieux, on peut toucher jusqu’à 300 000 personnes.
En plus, de ces missions, je gère le site internet, la partie technique de ce dernier et l’outil technique de la billetterie.
TourMaG.com - Quelle formation, quelles compétences et qualités faut-il avoir pour exercer cette profession ?
J.B. : Les écoles de communication et marketing restent les accès les plus faciles à des postes de community manager, communication digitale, social media manager.
Il existe également des écoles dédiées aux métiers du digital, qui n’existaient pas quand j’ai réalisé mes études.
Il faut être curieux, pour rester à l’affut des nouveautés et nouvelles fonctionnalités sur les réseaux, il faut être réactif, savoir faire de la belle photo et du montage vidéo.
Mais avant cela, il faut avoir de bonnes bases en communication et marketing pour mettre en place une stratégie capable de répondre à nos objectifs.
J. B. : A Saint-Nazaire, nous avons deux casquettes : office de tourisme et gérant de quatre musées et visites industrielles.
Je suis rattaché au pôle communication et marketing. Chaque semaine, avec le responsable communication et ma collègue en charge des contenus, nous nous réunissons pour réfléchir à l’actualité des 15 jours à venir que nous allons mettre en avant sur les réseaux.
Selon l’objectif, nous allons choisir quel contenu et quels canaux activer : Facebook, instagram, Tiktok, ou alors de la pub digitale, un communiqué de presse…
La première chose que je fais le matin c’est de la modération, ensuite je planifie mes postes de la semaine. Je travaille sur les campagnes publicitaires que l’on va lancer sur les réseaux, sur l’accueil d’un influenceur, …
Il y a une partie terrain, qui est hyper importante. On va aller au cœur de l’action selon l’actualité, faire de la photo, de la vidéo, des lives.
A Saint-Nazaire, nous avons des temps forts sur les départs de paquebots des chantiers navals. Généralement on met une grosse logistique en place, on monte sur un bateau pour être au plus près de l’action. Ma collègue en charge des contenus au micro, moi, à la caméra et on diffuse en live. C’est l’une de nos actions qui fonctionne le mieux, on peut toucher jusqu’à 300 000 personnes.
En plus, de ces missions, je gère le site internet, la partie technique de ce dernier et l’outil technique de la billetterie.
TourMaG.com - Quelle formation, quelles compétences et qualités faut-il avoir pour exercer cette profession ?
J.B. : Les écoles de communication et marketing restent les accès les plus faciles à des postes de community manager, communication digitale, social media manager.
Il existe également des écoles dédiées aux métiers du digital, qui n’existaient pas quand j’ai réalisé mes études.
Il faut être curieux, pour rester à l’affut des nouveautés et nouvelles fonctionnalités sur les réseaux, il faut être réactif, savoir faire de la belle photo et du montage vidéo.
Mais avant cela, il faut avoir de bonnes bases en communication et marketing pour mettre en place une stratégie capable de répondre à nos objectifs.
"Il faut toujours être en capacité de s’adapter"
TourMaG.com –Comment devient-on social media manager ?
J.B. : Généralement on commence community manager, avant de passer social media manager.
Ensuite, l’évolution peut-être de devenir Traffic manager, c’est-à-dire en charge de la stratégie et des campagnes publicitaires avec pour objectif de générer du trafic sur le site internet à travers les plateformes publicitaires.
L’étape d’après, c’est responsable communication.
La rémunération est très variable selon les tâches demandées. Certaines destinations cherchent simplement quelqu’un pour poster et répondre à des commentaires, avec une rémunération autour de 22 000euros annuels bruts.
Le salaire d’un social media manager peut monter jusqu’à 35 000 euros bruts annuels en province.
TourMaG.com - Est-ce que la crise sanitaire a eu un impact sur le métier ?
J. B. : Complètement. Pendant le confinement, les gens ont passé beaucoup de temps sur les réseaux sociaux, il a fallu que l’on s’adapte pour proposer du contenu autre que d’aller au restaurant ou de visiter nos musées, car tout était fermé !
Idem pendant les confinements et qu’on ne pouvait pas bouger alors que c’est notre métier de faire sortir les gens.
L’autre impact, concerne la billetterie qui a totalement explosé, avec +60% de réservation faite en-ligne.
TourMaG.com –Selon toi, comment le métier va-t-il évoluer au fil des années ?
J.B. : Les plateformes évoluent, il y a toujours des nouveautés qui arrivent, quelque chose qui rebat les cartes du jour au lendemain.Il suffit qu’un réseau arrive pour remplacer tous les autres.
Il faut toujours être en capacité de s’adapter.
Le choix des réseaux et leur gestion devient secondaire vis-à-vis de la stratégie marketing, si nous avons des équipes toujours prêtes à se réinventer, appréhender l’univers du digital et réagir en fonction.
J.B. : Généralement on commence community manager, avant de passer social media manager.
Ensuite, l’évolution peut-être de devenir Traffic manager, c’est-à-dire en charge de la stratégie et des campagnes publicitaires avec pour objectif de générer du trafic sur le site internet à travers les plateformes publicitaires.
L’étape d’après, c’est responsable communication.
La rémunération est très variable selon les tâches demandées. Certaines destinations cherchent simplement quelqu’un pour poster et répondre à des commentaires, avec une rémunération autour de 22 000euros annuels bruts.
Le salaire d’un social media manager peut monter jusqu’à 35 000 euros bruts annuels en province.
TourMaG.com - Est-ce que la crise sanitaire a eu un impact sur le métier ?
J. B. : Complètement. Pendant le confinement, les gens ont passé beaucoup de temps sur les réseaux sociaux, il a fallu que l’on s’adapte pour proposer du contenu autre que d’aller au restaurant ou de visiter nos musées, car tout était fermé !
Idem pendant les confinements et qu’on ne pouvait pas bouger alors que c’est notre métier de faire sortir les gens.
L’autre impact, concerne la billetterie qui a totalement explosé, avec +60% de réservation faite en-ligne.
TourMaG.com –Selon toi, comment le métier va-t-il évoluer au fil des années ?
J.B. : Les plateformes évoluent, il y a toujours des nouveautés qui arrivent, quelque chose qui rebat les cartes du jour au lendemain.Il suffit qu’un réseau arrive pour remplacer tous les autres.
Il faut toujours être en capacité de s’adapter.
Le choix des réseaux et leur gestion devient secondaire vis-à-vis de la stratégie marketing, si nous avons des équipes toujours prêtes à se réinventer, appréhender l’univers du digital et réagir en fonction.