Vue sur le terminal 2 de Roissy-Charles de Gaulle © Emile Luider / La Company pour Aéroports de Paris SA
Le 23 mai 2004, au matin, onze mois seulement après son inauguration, une partie du plafond du terminal 2E de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle s’était écroulée sur plus de 30 mètres.
Quatre voyageurs en correspondance avait perdu la vie, et neuf employés de l’aéroport avaient été blessés.
Le procès s’est finalement ouvert lundi 10 décembre 2018, et se poursuivra toute la semaine au tribunal correctionnel de Bobigny.
Le groupe Aéroports de Paris (ADP), mais aussi le bureau de contrôle Veritas, les entreprises Ingerop et GTM, un sous-traitant de Vinci, y sont accusés d’homicides et blessures involontaires.
Le but de cette procédure tardive : déterminer clairement les responsabilités de chacun des accusés dans cette catastrophe absurde.
Quatre voyageurs en correspondance avait perdu la vie, et neuf employés de l’aéroport avaient été blessés.
Le procès s’est finalement ouvert lundi 10 décembre 2018, et se poursuivra toute la semaine au tribunal correctionnel de Bobigny.
Le groupe Aéroports de Paris (ADP), mais aussi le bureau de contrôle Veritas, les entreprises Ingerop et GTM, un sous-traitant de Vinci, y sont accusés d’homicides et blessures involontaires.
Le but de cette procédure tardive : déterminer clairement les responsabilités de chacun des accusés dans cette catastrophe absurde.
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Contacté, ADP ne souhaite pour l’instant pas commenter l’ouverture de ce procès qui s’annonce aussi technique que kafkaïen.
Le groupe, très discret sur le sujet, indique vouloir concentrer ses « points de défense » au tribunal.
Un procès d’autant plus périlleux pour le groupe que, selon Libération, deux des autres accusés prévoient de plaider l’absence de sanctions, en rejetant toute la responsabilité sur le groupe aéroportuaire et sur le bureau de contrôle Veritas.
Toutes les expertises commanditées après l’effondrement de la voûte du terminal 2E ont conclu que la résistance du bâtiment n’était pas conforme aux réglementations.
Pour les experts, le constat est simple : l’effondrement est attribué à « une très importante insuffisance de résistance des voûtes » et le bâtiment était « très proche de la ruine dès sa conception ».
Et, pour eux, les responsabilités se partagent ainsi : 50% pour le groupe ADP, 25% pour Ingerop, 15% pour GTM et 10% pour Veritas.
Des conclusions qu’il aura fallu attendre durant cinq longues années. Le dernier juge d’instruction en charge de l’affaire avait ensuite décidé de renvoyer les sociétés accusées au tribunal, en octobre 2017, treize inexplicables années après le drame.
Un laps de temps durant lequel les familles de deux des victimes ont fini par abandonner les poursuites.
Plusieurs experts ou avocats liés à l’affaire ont depuis pris leurs retraites. L’architecte du bâtiment, Paul Andreu, est lui décédé en octobre dernier.
Pour ADP, qui a déjà indemnisé par le passé les familles des victimes, l’amende, d’après le code pénal, pourra atteindre le montant maximal de 225 000 euros.
Le gérant du deuxième aéroport européen, tiré par la hausse continue du trafic passager, a enregistré, en 2017, un chiffre d’affaires record de 3,617 milliards d’euros (+22,7%) et table sur une nouvelle augmentation de ses bénéfices en 2018.
Le groupe, très discret sur le sujet, indique vouloir concentrer ses « points de défense » au tribunal.
Un procès d’autant plus périlleux pour le groupe que, selon Libération, deux des autres accusés prévoient de plaider l’absence de sanctions, en rejetant toute la responsabilité sur le groupe aéroportuaire et sur le bureau de contrôle Veritas.
Toutes les expertises commanditées après l’effondrement de la voûte du terminal 2E ont conclu que la résistance du bâtiment n’était pas conforme aux réglementations.
Pour les experts, le constat est simple : l’effondrement est attribué à « une très importante insuffisance de résistance des voûtes » et le bâtiment était « très proche de la ruine dès sa conception ».
Et, pour eux, les responsabilités se partagent ainsi : 50% pour le groupe ADP, 25% pour Ingerop, 15% pour GTM et 10% pour Veritas.
Des conclusions qu’il aura fallu attendre durant cinq longues années. Le dernier juge d’instruction en charge de l’affaire avait ensuite décidé de renvoyer les sociétés accusées au tribunal, en octobre 2017, treize inexplicables années après le drame.
Un laps de temps durant lequel les familles de deux des victimes ont fini par abandonner les poursuites.
Plusieurs experts ou avocats liés à l’affaire ont depuis pris leurs retraites. L’architecte du bâtiment, Paul Andreu, est lui décédé en octobre dernier.
Pour ADP, qui a déjà indemnisé par le passé les familles des victimes, l’amende, d’après le code pénal, pourra atteindre le montant maximal de 225 000 euros.
Le gérant du deuxième aéroport européen, tiré par la hausse continue du trafic passager, a enregistré, en 2017, un chiffre d’affaires record de 3,617 milliards d’euros (+22,7%) et table sur une nouvelle augmentation de ses bénéfices en 2018.