A220, A330neo : zoom sur les petits derniers d’Airbus

En plein salon aéronautique de Farnborough, qui se tenait du 16 au 22 juillet 2018 près de Londres, Airbus bombait le torse.

Alors que les annonces de commandes d’A350, d’A320neo ou encore d’A321LR défilaient, l’occasion a aussi été donnée au constructeur européen de venir présenter ses deux derniers-nés.

Ces dernières semaines, en effet, le constructeur européen a dévoilé coup sur coup deux nouveaux appareils : l’A330neo et l’A320.

Petite présentation.

Reprenant le contrôle du programme CSeries du constructeur québécois Bombardier, Airbus a annoncé, la semaine dernière, qu’il renommait l’appareil A220.

Le CSeries CS100 (100 à 135 sièges) devient ainsi l’A220-100 et le CSeries CS300 (130 à 160 sièges) devient l’A220-300.

Aux côtés des A319, A320 et A321neo (dont le premier appareil a été livré à easyJet mercredi 18 juillet 2018), l’A220 permet à Airbus de se positionner sur les appareils de faible capacité et de couvrir désormais tout les marchés moyen-courrier.

D’après l’avionneur européen, le marché des avions de 100 à 150 sièges, qu'il négligeait jusqu’à présent, est évalué à près de 6 000 avions sur les 20 prochaines années.

Et, en s’alliant avec Bombardier, Airbus compte bien s’octroyer la moitié de ces commandes potentielles, et voit déjà, en quelques jours, les premières commandes arriver.

Airbus a ainsi annoncé que Moxy Airways, une start-up américaine fondée par David Neeleman, avait signé, mardi 17 juillet 2018, un protocole d’accord portant sur l’acquisition de 60 appareils.

Cet engagement de l’homme d’affaires brésilien, fondateur de Jet Blue et actionnaire d’Aigle Azur, « confirme déjà le rôle important qu’occupe maintenant l’A220 dans le portofolio de monocouloirs d’Airbus », commente Eric Schulz, chef de la direction commerciale du constructeur basé à Toulouse.

Un nouvel avion qui devrait séduire les compagnies low cost et régionales, leur permettant de tester de nouvelles routes à moindre risque, grâce à une consommation en carburant inférieure de 20% à celle des monocouloirs classiques et à un rayon d’action plus large.

De son côté, l’A330neo a débuté, mardi 19 juin 2018, une série de vols de tests et d’endurance qui le mèneront autour du monde tout l’été.

L'appareil devrait ainsi effectuer son premier vol commercial au mois de novembre prochain, exploité par TAP Air Portugal, sa compagnie de lancement.

« Il s’agit de la dernière pierre manquante à la nouvelle génération de la gamme Airbus », nous avait expliqué Crawford Hamilton, directeur marketing du programme A330, lors du vol inaugural entre Toulouse et Lisbonne, en juin 2018.

Cet A330Neo est en fait la version modernisée et remotorisée du célèbre transporteur long-courrier d’Airbus.

Tout a été fait pour rendre l’avion plus efficace et moins gourmand en kérosène, s’inspirant des éléments qui ont fait le succès de l’A350 : réduction de la masse totale, utilisation des nouveaux réacteurs Rolls Royce Trent 7000, nouvelles ailes avec plus d’envergure et ailettes, mais aussi l’installation de la nouvelle cabine Airspace. Cette dernière permet en outre de faire grimper la configuration maximale à 310 sièges.

« L’A330neo est en fait un A330 infusé aux progrès technologiques permis par l’A350 XWB », résumait aussi Crawford Hamilton, qui plaçait l’appareil comme un concurrent direct du 787 Dreamliner de Boeing dans la catégorie des long-courriers de moyenne capacité.

Le carnet de commande se remplit, une quinzaine de compagnies ayant déjà passé des commandes d’A330neo, pour plus de 200 appareils commandés depuis le lancement du programme en juillet 2014.

Parmi les principaux commanditaires : Air Asia X, Delta ou Iran Air. Mercredi 18 juillet 2018, Airbus a enfin annoncé une nouvelle commande de 6 appareils par un client non révélé.