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AG Tourcom : « Pas question de faire peser sur les AGV la défaillance du TO ! »

Richard Vainopoulos.


L'Assemblée Générale du réseau Tourcom qui vient de se dérouler a donné à Richard Vainopoulos l'occasion de faire valoir le « modèle Tourcom » le seul qui, selon lui, permet d'assurer grâce à sa centrale de paiement le maximum de garanties à ses adhérents.


Rédigé par La rédaction le Lundi 7 Juin 2010

« Le risque est de faire peser sur les agences de voyages l’intégralité de la responsabilité d’une défaillance du tour-opérateur.   J’ai alerté Raoul Nabet et Georges Colson sur les dangers de cette mesure, notamment pour les agences dépourv
« Le risque est de faire peser sur les agences de voyages l’intégralité de la responsabilité d’une défaillance du tour-opérateur. J’ai alerté Raoul Nabet et Georges Colson sur les dangers de cette mesure, notamment pour les agences dépourv
« C'est un formidable outil pour garantir votre sécurité financière et vous protéger dans un marché de plus en plus incertain » a dit en substance le président du réseau à ses adhérents.

Créé en 1990, le réseau volontaire qu'il préside rassemble aujourd’hui 540 agences de voyages indépendantes en France et réalise 1,5 milliard d’euros de volume d’affaires.

L'activité tourisme est minoritaire alors que les voyages d'affaires représentent 65 % du volume d'affaires global.

Le réseau a contracté des accords privilégiés avec certains des principaux fournisseurs du marché : 47 tout-opérateurs, autant de compagnies ariennes, plusieurs loueurs de voitures, des chaînes hôtelières etc.

Bloquer l'argent jusqu'au retour du client

« En refusant de déréférencer brutalement un fournisseur en difficulté, ce qui reviendrait à abandonner les agences qui ont des réservations en cours avec lui, nous vous protégeons.

En bloquant l’argent jusqu’au retour du client, nous vous protégeons aussi si le TO dépose le bilan »
a déclaré Richard Vainopoulos.

Et cet argent sera mis en sécurité jusqu'à la date du report sur des comptes rémunérés dont les adhérents percevront en temps voulu les intérêts. En effet on ne voit là que des avantages.

L'une des cartes maîtresses de Tourcom est la production « maison » faite dans le cadre de TourCom Prod qui permet de vendre des groupes et des packages dynamics dans les mêmes conditions de sécurité que la vente de TO référencés.

« C’est un marché d’avenir, j’en veux pour preuve les excellents chiffres que nous avons enregistrés : 7 millions € en 2009 contre 5 millions en 2008. Et déjà près de 6,5 millions d’euros au 31 mai 2010 ! »

Le chiffre, encore modeste au vu de volume d'affaires global, augmente à un rythme régulier. D'ailleurs un recrutement aura lieu cette année pour aider à établir les devis groupes et à la carte. 

Faire de la sécurité un atout commercial

En prenant l'épisode du nuage volcanique en exemple, Richard Vainopoulos a rappelé la différence de services et du suivi des dossiers des agences de voyages traditionnelles par rapport aux pure players.

« Les consommateurs l’ont bien compris pendant la crise du volcan . Ceux qui avaient réservé en agence ont pu constater la mobilisation et la disponibilité de leurs interlocuteurs.

Ceux qui ont acheté leur voyage auprès des pure-players ou auprès des low-costs,  ont été ni plus ni moins lâchés dans la nature.

La communication de la distribution a été excellente pendant la crise du volcan. Tout le monde a pu constater la réactivité et la disponibilité des agences de voyages. »

TourCom va y contribuer en proposant prochainement un kit de communication qui présente et explique les garanties offertes par les agences.

La sécurité des clients : une responsabilité à partager avec les fournisseurs

Le cas de force majeure et ses conséquences sur le consommateurs et ses fournisseurs font l'objet de tous les commentaires et supputations.

Richard Vainopoulos l'a rappelé : durant la crise du volcan, certains ont fait preuve de « bonne coopération » alors que d'autres se sont retranchés derrière la force majeure « pour ne pas porter assistance aux clients, ce fut le cas de certaines low cost qui sont aujourd'hui pénalisés, ou pour ne pas rembourser; c'est le cas de certains TO. »

Autre sujet abordé : le risque de défaillance des compagnies aériennes. «La protection financière des passagers en cas de faillite fait son chemin.

Je suis personnellement intervenu auprès de l’Union européenne, en allant à Bruxelles, pour que l’option retenue ne soit pas une simple assurance facultative mais bel et bien une garantie financière obligatoire.

Il n’est plus acceptable de faire peser sur les voyageurs et les professionnels du tourisme le risque croissant des banqueroutes aériennes. Et il n’est plus acceptable qu’il existe un tel déséquilibre entre les obligations financières des agences de voyages et celles des compagnies aériennes. »

Celui qui encaisse restera-t-il responsable ?

En se référant aux modifications des modes de calcul de l'assiette de garantie des tour-opérateurs vendant des voyages à forfait aux agences (loi Novelli juillet 2009), il s'insurge.

« Les TO passent de 2 à 0 % alors que les distributeurs passent de 6 à 10 % du volume d'affaires. Le risque est de faire peser sur les agences de voyages l'intégralité de la responsabilité d'une défaillance du tour-opérateur ».


Selon les textes en vigueur et ceux que préparent Bruxelles, il semble que celui qui encaissera l'argent aura la responsabilité de la bonne fin du contrat. La démarche française reste par ailleurs de plus en plus revendiquée comme une valeur ajoutée aux services de la distribution.

Néanmoins le président de Tourcom lance le débat : « Le risque est de faire peser sur les agences de voyages l’intégralité de la responsabilité d’une défaillance du tour-opérateur.

J’ai alerté Raoul Nabet et Georges Colson sur les dangers de cette mesure, notamment pour les agences dépourvues de centrale de paiement. Je leur ai demandé de se rapprocher sans tarder du gouvernement pour modifier les règles de calcul de la garantie d’ici la fin de l’année »


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