Comment intégrer des tour-opérateurs généralistes dans une association de tourisme durable, sans pour autant renier ses engagements militants ?
Voici le dilemme auquel sont aujourd'hui confrontés les membres de l'association Agir pour un Tourisme Responsable (ATR).
Car malgré ses dix ans d'existence, l'association peine à se faire connaître auprès du grand public.
Sa notoriété stagne et seulement un Français sur cinq déclare avoir déjà fait un voyage responsable, selon un sondage d'Harris Interactive.
Ses membres l'admettent d'ailleurs bien volontiers : la certification ne leur a jamais rapporté le moindre client.
Alors pour gagner en visibilité, ATR souhaite aujourd'hui accueillir de nouveaux membres, notamment des tour-opérateurs généralistes.
Voici le dilemme auquel sont aujourd'hui confrontés les membres de l'association Agir pour un Tourisme Responsable (ATR).
Car malgré ses dix ans d'existence, l'association peine à se faire connaître auprès du grand public.
Sa notoriété stagne et seulement un Français sur cinq déclare avoir déjà fait un voyage responsable, selon un sondage d'Harris Interactive.
Ses membres l'admettent d'ailleurs bien volontiers : la certification ne leur a jamais rapporté le moindre client.
Alors pour gagner en visibilité, ATR souhaite aujourd'hui accueillir de nouveaux membres, notamment des tour-opérateurs généralistes.
Assouplir ses conditions d'adhésion
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Kuoni, Asia et Transat ont déjà été approchés. "A force de les tanner, ils finiront bien par rallier notre cause" glisse rieur Jean-François Rial.
Pour les séduire, ART compte assouplir ses conditions d'adhésion et ses futurs membres ne seront plus contraints de passer la case certification, longue et coûteuse.
Elle espère ainsi séduire 50 adhérents d'ici 2016, dont 20 certifiés, pour un chiffre d'affaires de 750 M€ et 500 000 clients.
Elle désire également engager des opérations de communication auprès du grand public, grâce à un budget de 123 000 euros. Son site internet sera aussi entièrement repensé.
"Nous souhaitons qu'ATR devienne la référence en matière de tourisme durable" explique Vincent Fonvieille, le directeur de la Balaguère et nouveau président de l'association. "Et nous devons pour cela nous ouvrir à d'autres acteurs et faire évoluer notre label".
S'il est difficile de traiter sur un pied d'égalité l'industriel Marmara et le spécialiste Tirawa, cette évolution peut faire craindre aux puristes l'existence d'un label à deux vitesses.
Pour les séduire, ART compte assouplir ses conditions d'adhésion et ses futurs membres ne seront plus contraints de passer la case certification, longue et coûteuse.
Elle espère ainsi séduire 50 adhérents d'ici 2016, dont 20 certifiés, pour un chiffre d'affaires de 750 M€ et 500 000 clients.
Elle désire également engager des opérations de communication auprès du grand public, grâce à un budget de 123 000 euros. Son site internet sera aussi entièrement repensé.
"Nous souhaitons qu'ATR devienne la référence en matière de tourisme durable" explique Vincent Fonvieille, le directeur de la Balaguère et nouveau président de l'association. "Et nous devons pour cela nous ouvrir à d'autres acteurs et faire évoluer notre label".
S'il est difficile de traiter sur un pied d'égalité l'industriel Marmara et le spécialiste Tirawa, cette évolution peut faire craindre aux puristes l'existence d'un label à deux vitesses.
"Nous ne voulons pas fonctionner comme une association trotskiste"
Et pourtant, c'est le seul moyen d'avancer et d'améliorer la renommée de cette cause.
"Nous ne voulons pas fonctionner comme une association trotskiste dont les membres s'écharpent sur la moindre virgule d'une charte de bonnes pratiques" s'exclame Jean-François Rial. Il faudra donc faire des concessions pour fédérer l'ensemble de la profession.
Cependant, l'union sacrée est encore loin d'être achevée.
Rappelons que Huwans Clubaventure s'était retiré du groupe en 2012, dénonçant la position de monopole de Voyageurs du Monde.
Aucun rapprochement n'est également prévu avec l'ATES, un réseau d'opérateurs associatifs sur le tourisme durable, dont ATR a d'ailleurs débauché leur ancien coordinateur, Julien Buot.
Il reste donc encore du travail avant que l'exception du tourisme responsable ne devienne une règle pour tous les professionnels du tourisme.
"Nous ne voulons pas fonctionner comme une association trotskiste dont les membres s'écharpent sur la moindre virgule d'une charte de bonnes pratiques" s'exclame Jean-François Rial. Il faudra donc faire des concessions pour fédérer l'ensemble de la profession.
Cependant, l'union sacrée est encore loin d'être achevée.
Rappelons que Huwans Clubaventure s'était retiré du groupe en 2012, dénonçant la position de monopole de Voyageurs du Monde.
Aucun rapprochement n'est également prévu avec l'ATES, un réseau d'opérateurs associatifs sur le tourisme durable, dont ATR a d'ailleurs débauché leur ancien coordinateur, Julien Buot.
Il reste donc encore du travail avant que l'exception du tourisme responsable ne devienne une règle pour tous les professionnels du tourisme.