TourMaG.com - Comment se porte l'aérien à quelques semaines du début des vacances estivales ?
Jean-Pierre Sauvage : Nous sommes dans une situation assez prometteuse, d'après les booking des compagnies.
Il y a toujours un petit décalage entre l'international et le moyen ou court courrier, mais qui est en train de se résorber. Cet été, nous pouvons envisager très clairement d'être au niveau de 2019.
Le seul point noir de cette dynamique reste le voyage d'affaires, avec une évolution stable. Malheureusement la contraction du marché reste autour des -25 ou -30% par rapport à la normale. Et ce n'est pas sur la saison estivale que cela va aller en s'arrangeant.
L'enjeu sur ce dossier reste l'hiver 2022.
La vision pour cette période n'est pas sombre, mais disons moins claire que pour les prochaines semaines.
Jean-Pierre Sauvage : Nous sommes dans une situation assez prometteuse, d'après les booking des compagnies.
Il y a toujours un petit décalage entre l'international et le moyen ou court courrier, mais qui est en train de se résorber. Cet été, nous pouvons envisager très clairement d'être au niveau de 2019.
Le seul point noir de cette dynamique reste le voyage d'affaires, avec une évolution stable. Malheureusement la contraction du marché reste autour des -25 ou -30% par rapport à la normale. Et ce n'est pas sur la saison estivale que cela va aller en s'arrangeant.
L'enjeu sur ce dossier reste l'hiver 2022.
La vision pour cette période n'est pas sombre, mais disons moins claire que pour les prochaines semaines.
Hausse des prix : "nous sommes dans la mécanique de l'offre et la demande"
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Aérien : et si la caisse de garantie revenait sur la table ?
TourMaG.com - Les passagers réservent toujours en dernière minute ?
Jean-Pierre Sauvage : Le dynamisme actuel est engendré par la clientèle loisirs.
Malgré des ajustements à la hausse opérés sur les tarifs, nous ne sommes pas sur les prix pratiqués dans le voyage d'affaires. Après nous observons très clairement une tendance haussière, même si nous ne savons pas si elle durera dans le temps.
Cette dynamique s'explique par une demande plus forte que l'offre aérienne, toujours en retrait par rapport à 2019, à cela vous ajoutez la flambée du prix du baril et vous obtenez une hausse des prix, comme a pu le constater la DGAC.
L'inadéquation entre l'offre et la demande a entrainé une augmentation des prix pour les vols vers les Antilles de 7 à 8% par exemple.
TourMaG.com - Arrivez-vous à jauger les conséquences du prix du baril ?
Jean-Pierre Sauvage : D'ores et déjà, nous constatons une répercussion des cours du baril sur les prix des billets. Celle-ci ne reflète pas encore l'évolution.
Actuellement, tout le monde se contente des taux de remplissage de ses appareils pour l'été, c'est un peu l'objectif de l'ensemble des acteurs du marché. Nous verrons par la suite, les réels effets de la flambée du pétrole.
En somme, tout le monde profite de l'appel d'air, pour s'engouffrer et profiter du dynamisme retrouvé.
A cela vous ajoutez l'inclusion du substainable aviation fuel (SAF) à hauteur de 1%, ce qui est tout sauf la panacée au niveau économique. Le SAF aura des conséquences assez pérennes sur les prix.
TourMaG.com - Au lieu d'être vu comme un frein, le SAF pourrait aussi devenir un argument marketing. Je suis persuadé que des voyageurs sont prêts à mettre quelques euros de plus, avec la promesse de voyager plus proprement...
Jean-Pierre Sauvage : Le consommateur, nous leur demandons déjà par le biais de la compensation.
Autant certains sont extrémistes, autant d'autres n'ont pas une considération aussi poussée de leur responsabilité en terme écologique. La compensation n'est pas la pierre philosophale, pour réduire drastiquement le CO2.
Le futur de cette baisse importante passera par le SAF ou une rupture technologique. Le Green Deal européen, dont nous pouvons discuter les objectifs, car 2% de SAF en 2025 et 5% en 2030, le compte est loin d'y être.
En plus de ne pas avoir les capacités de production, le coût est élevé, dans une fourchette de 4 à 8 fois plus élevée que le pétrole.
TourMaG.com - Il est étrange de constater, une hausse du prix des billets, alors qu'ils ne reflètent toujours pas celui du baril. Il y a toujours un laps de temps de plusieurs mois. Le pire n'est-il pas à venir ?
Jean-Pierre Sauvage : Bien sûr qu'il y a un décalage, sauf que nous nous retrouvons avec une volonté de rentabiliser son offre aérienne.
Si la demande est là, mais que l'offre n'est pas toujours adaptée, il y a un phénomène d'ajustement. Nous sommes encore dans cette mécanique de marché.
Les transporteurs n'ont pas une couverture à long terme, puis la hausse du pétrole ne date pas du déclenchement de la guerre en Ukraine.
Jean-Pierre Sauvage : Le dynamisme actuel est engendré par la clientèle loisirs.
Malgré des ajustements à la hausse opérés sur les tarifs, nous ne sommes pas sur les prix pratiqués dans le voyage d'affaires. Après nous observons très clairement une tendance haussière, même si nous ne savons pas si elle durera dans le temps.
Cette dynamique s'explique par une demande plus forte que l'offre aérienne, toujours en retrait par rapport à 2019, à cela vous ajoutez la flambée du prix du baril et vous obtenez une hausse des prix, comme a pu le constater la DGAC.
L'inadéquation entre l'offre et la demande a entrainé une augmentation des prix pour les vols vers les Antilles de 7 à 8% par exemple.
TourMaG.com - Arrivez-vous à jauger les conséquences du prix du baril ?
Jean-Pierre Sauvage : D'ores et déjà, nous constatons une répercussion des cours du baril sur les prix des billets. Celle-ci ne reflète pas encore l'évolution.
Actuellement, tout le monde se contente des taux de remplissage de ses appareils pour l'été, c'est un peu l'objectif de l'ensemble des acteurs du marché. Nous verrons par la suite, les réels effets de la flambée du pétrole.
En somme, tout le monde profite de l'appel d'air, pour s'engouffrer et profiter du dynamisme retrouvé.
A cela vous ajoutez l'inclusion du substainable aviation fuel (SAF) à hauteur de 1%, ce qui est tout sauf la panacée au niveau économique. Le SAF aura des conséquences assez pérennes sur les prix.
TourMaG.com - Au lieu d'être vu comme un frein, le SAF pourrait aussi devenir un argument marketing. Je suis persuadé que des voyageurs sont prêts à mettre quelques euros de plus, avec la promesse de voyager plus proprement...
Jean-Pierre Sauvage : Le consommateur, nous leur demandons déjà par le biais de la compensation.
Autant certains sont extrémistes, autant d'autres n'ont pas une considération aussi poussée de leur responsabilité en terme écologique. La compensation n'est pas la pierre philosophale, pour réduire drastiquement le CO2.
Le futur de cette baisse importante passera par le SAF ou une rupture technologique. Le Green Deal européen, dont nous pouvons discuter les objectifs, car 2% de SAF en 2025 et 5% en 2030, le compte est loin d'y être.
En plus de ne pas avoir les capacités de production, le coût est élevé, dans une fourchette de 4 à 8 fois plus élevée que le pétrole.
TourMaG.com - Il est étrange de constater, une hausse du prix des billets, alors qu'ils ne reflètent toujours pas celui du baril. Il y a toujours un laps de temps de plusieurs mois. Le pire n'est-il pas à venir ?
Jean-Pierre Sauvage : Bien sûr qu'il y a un décalage, sauf que nous nous retrouvons avec une volonté de rentabiliser son offre aérienne.
Si la demande est là, mais que l'offre n'est pas toujours adaptée, il y a un phénomène d'ajustement. Nous sommes encore dans cette mécanique de marché.
Les transporteurs n'ont pas une couverture à long terme, puis la hausse du pétrole ne date pas du déclenchement de la guerre en Ukraine.
Manque de personnel : "ne permet plus de promettre une sécurité optimale !"
TourMaG.com - A l'image des agences de voyages et de la production. Y a-t-il des difficultés au niveau de l'emploi ?
Jean-Pierre Sauvage : Ce n'est pas un problème propre à la France, il est vérifiable partout en Europe.
L'opérationnel est un réel point noir pour le secteur. Il existe une véritable difficulté pour embaucher et réembaucher dans l'aérien. Il y a des problèmes pour recruter aussi bien dans l'activité propre aux compagnies ou tout ce qui est dans l'environnement immédiat.
Il y a un sujet hyper important au niveau de la sureté, avec un déficit de personnel flagrant, dans les aéroports parisiens et sans doute régionaux. Les structures de sureté ont été allégées au fur et à mesure des plans de réduction des coûts, sauf que maintenant, nous avons un retour de bâton.
Nous subissons les changements fondamentaux et essentiels du rapport au travail.
TourMaG.com - C'est à dire ?
Jean-Pierre Sauvage : A l'image de ce que connait l'hôtellerie ou la restauration, ainsi que tous les métiers qui ont des horaires décalés.
Le covid a instauré un comportement par rapport au travail qui ne laisse rien présager de bon, par rapport aux manques de personnel que nous observons. Cela a des effets négatifs en termes d'exploitation, sans parler de la question de la Police aux Frontières (PAF).
C'est un problème crucial !
Aussi bien à Roissy qu'à Orly, nous constatons un déficit de 15% des effectifs, soit plus de 200 fonctionnaires manquants. Nous n'avons aucun espoir, ni promesse quant à un retour à la normale sur ce sujet.
Lors des vacances de Pâques, nous avons observé des situations sidérantes, à savoir que les passagers n'arrivaient même pas à sortir des passerelles aéroportuaires, faute d'encombrement à la Police aux Frontières.
A Amsterdam, la situation est telle que l'aéroport demande aux compagnies (KLM) d'annuler les réservations, car l'infrastructure n'arrive plus à suivre. La saturation ne permet plus de promettre une sécurité optimale.
Ce qui est valable aux Pays-Bas se retrouve en Allemagne et ailleurs en Europe. C'est la préoccupation extrême pour les opérateurs.
Jean-Pierre Sauvage : Ce n'est pas un problème propre à la France, il est vérifiable partout en Europe.
L'opérationnel est un réel point noir pour le secteur. Il existe une véritable difficulté pour embaucher et réembaucher dans l'aérien. Il y a des problèmes pour recruter aussi bien dans l'activité propre aux compagnies ou tout ce qui est dans l'environnement immédiat.
Il y a un sujet hyper important au niveau de la sureté, avec un déficit de personnel flagrant, dans les aéroports parisiens et sans doute régionaux. Les structures de sureté ont été allégées au fur et à mesure des plans de réduction des coûts, sauf que maintenant, nous avons un retour de bâton.
Nous subissons les changements fondamentaux et essentiels du rapport au travail.
TourMaG.com - C'est à dire ?
Jean-Pierre Sauvage : A l'image de ce que connait l'hôtellerie ou la restauration, ainsi que tous les métiers qui ont des horaires décalés.
Le covid a instauré un comportement par rapport au travail qui ne laisse rien présager de bon, par rapport aux manques de personnel que nous observons. Cela a des effets négatifs en termes d'exploitation, sans parler de la question de la Police aux Frontières (PAF).
C'est un problème crucial !
Aussi bien à Roissy qu'à Orly, nous constatons un déficit de 15% des effectifs, soit plus de 200 fonctionnaires manquants. Nous n'avons aucun espoir, ni promesse quant à un retour à la normale sur ce sujet.
Lors des vacances de Pâques, nous avons observé des situations sidérantes, à savoir que les passagers n'arrivaient même pas à sortir des passerelles aéroportuaires, faute d'encombrement à la Police aux Frontières.
A Amsterdam, la situation est telle que l'aéroport demande aux compagnies (KLM) d'annuler les réservations, car l'infrastructure n'arrive plus à suivre. La saturation ne permet plus de promettre une sécurité optimale.
Ce qui est valable aux Pays-Bas se retrouve en Allemagne et ailleurs en Europe. C'est la préoccupation extrême pour les opérateurs.
"L'été sera chaotique dans les aéroports français"
TourMaG.com - Cette reprise trop forte de l'aérien est devenue problématique. Et à l'approche de l'été, l'expérience client pourrait être désastreuse, avec des files d'attente de plusieurs heures, dans les aéroports parisiens...
Jean-Pierre Sauvage : Exactement, à cela vous ajoutez un problème propre à Paris-Charles de Gaulle, avec la rationalisation de l'occupation des gares.
Le terminal 1 et 2 D sont fermés et nous avons la crainte de retrouver les effets pernicieux de l'été 2021. Si nous n'avons plus les contrôles sanitaires en Europe, ils existent toujours sur d'autres destinations.
Nous pourrions assister à un été assez chaotique.
TourMaG.com - Pourquoi ce manquement à la PAF ?
Jean-Pierre Sauvage : Je vous invite à questionner le ministère de l'Intérieur.
La Police aux Frontières a dû redistribuer ses effectifs, ailleurs en France. Le problème c'est que ces personnes qui ont quitté, les aéroports, nous en avons besoin maintenant. L'Etat doit prendre ces responsabilités.
Les PARAFE ne sont pas suffisants et encore faudrait-il qu'ils fonctionnent tous.
Par chance, le système d'entrée et sortie automatisée de l'Union européenne ne rentrera pas en fonction en mai, sinon cela aurait été le chaos absolu ! Nous espérons que finalement au niveau européen, il y aura eu une prise de conscience.
Peut-être qu'il y aura un échelonnement de tout ça, sur deux ou trois ans, pour éviter les situations conflictuelles au passage aux frontières.
TourMaG.com - L'été s'annonce donc chaotique...
Jean-Pierre Sauvage : C'est certain, je vous invite à vous rendre à Orly, pour un simple voyage européen ou en métropole.
Si jamais vous n'arrivez pas, au moins 1h30 avant, vous êtes sur de louper votre avion. Pour des vols aussi court, inférieur à 2h, ça commence à faire beaucoup.
Pour Charles de Gaulle, la garantie étant de venir au minimum 2h30 avant, pour embarquer en temps et en heure.
Jean-Pierre Sauvage : Exactement, à cela vous ajoutez un problème propre à Paris-Charles de Gaulle, avec la rationalisation de l'occupation des gares.
Le terminal 1 et 2 D sont fermés et nous avons la crainte de retrouver les effets pernicieux de l'été 2021. Si nous n'avons plus les contrôles sanitaires en Europe, ils existent toujours sur d'autres destinations.
Nous pourrions assister à un été assez chaotique.
TourMaG.com - Pourquoi ce manquement à la PAF ?
Jean-Pierre Sauvage : Je vous invite à questionner le ministère de l'Intérieur.
La Police aux Frontières a dû redistribuer ses effectifs, ailleurs en France. Le problème c'est que ces personnes qui ont quitté, les aéroports, nous en avons besoin maintenant. L'Etat doit prendre ces responsabilités.
Les PARAFE ne sont pas suffisants et encore faudrait-il qu'ils fonctionnent tous.
Par chance, le système d'entrée et sortie automatisée de l'Union européenne ne rentrera pas en fonction en mai, sinon cela aurait été le chaos absolu ! Nous espérons que finalement au niveau européen, il y aura eu une prise de conscience.
Peut-être qu'il y aura un échelonnement de tout ça, sur deux ou trois ans, pour éviter les situations conflictuelles au passage aux frontières.
TourMaG.com - L'été s'annonce donc chaotique...
Jean-Pierre Sauvage : C'est certain, je vous invite à vous rendre à Orly, pour un simple voyage européen ou en métropole.
Si jamais vous n'arrivez pas, au moins 1h30 avant, vous êtes sur de louper votre avion. Pour des vols aussi court, inférieur à 2h, ça commence à faire beaucoup.
Pour Charles de Gaulle, la garantie étant de venir au minimum 2h30 avant, pour embarquer en temps et en heure.
"Tel que Paris-Charles de Gaulle fonctionne, la qualité n'est pas là"
TourMaG.com - Face à ces situations que vous avez décrit et aussi des infrastructures dépassées, est-ce que les compagnies demandent à ADP de redoubler les investissements ?
Jean-Pierre Sauvage : Nous devons reconnaître que des gros efforts ont été faits, la preuve étant que CDG est remonté au 10e rang de Skytrax.
Cela étant dit, tel que Roissy fonctionne aujourd'hui la qualité n'est pas là. Les compagnies et les clients n'en ont pas pour leur argent. Nous nous posons même la question sur la pertinence des montants des redevances payés par les transporteurs.
Si un aéroport fonctionne et investit, c'est grâce aux redevances !
Du fait de la réduction capacitaire sur CDG, le compte n'y est pas. L'an passé, certaines compagnies internationales ne sont pas retournées à Paris, pour se concentrer sur des aéroports pour rationaliser les coûts.
TourMaG.com - Arrivez-vous à estimer un retour à la normale de l'aérien ?
Jean-Pierre Sauvage : Il y a deux inconnues à cette question, à savoir la reprise du long-courrier et du voyage d'affaires.
Deux éléments indispensables pour assurer la rentabilité du marché. Globalement cet été, nous pourrions atteindre 92 à 95% par rapport à 2019, grâce au domestique et l'outre-mer.
L'international devrait être toujours en retrait de l'ordre d'une dizaine de pour cent.
Jean-Pierre Sauvage : Nous devons reconnaître que des gros efforts ont été faits, la preuve étant que CDG est remonté au 10e rang de Skytrax.
Cela étant dit, tel que Roissy fonctionne aujourd'hui la qualité n'est pas là. Les compagnies et les clients n'en ont pas pour leur argent. Nous nous posons même la question sur la pertinence des montants des redevances payés par les transporteurs.
Si un aéroport fonctionne et investit, c'est grâce aux redevances !
Du fait de la réduction capacitaire sur CDG, le compte n'y est pas. L'an passé, certaines compagnies internationales ne sont pas retournées à Paris, pour se concentrer sur des aéroports pour rationaliser les coûts.
TourMaG.com - Arrivez-vous à estimer un retour à la normale de l'aérien ?
Jean-Pierre Sauvage : Il y a deux inconnues à cette question, à savoir la reprise du long-courrier et du voyage d'affaires.
Deux éléments indispensables pour assurer la rentabilité du marché. Globalement cet été, nous pourrions atteindre 92 à 95% par rapport à 2019, grâce au domestique et l'outre-mer.
L'international devrait être toujours en retrait de l'ordre d'une dizaine de pour cent.