Depuis maintenant novembre, la tension sociale est à son paroxysme aux Antilles.
Le SNPL CAIRE (Compagnie Aérienne Inter Régionale Express) regroupant les pilotes d'Air Antilles et Air Guyane avait déposé un préavis pour les fêtes de fin d'année, obligeant la direction à sortir les rames, pour trouver in extremis un accord, afin d'éviter des annulations de vols.
Sauf que cet accord n'a pas vraiment été respecté selon les syndicats et les tensions n'ont cessé de monter.
Les PNC ont planté la première banderille, en mai dernier, avec une lettre ouverte adressée à un management resté jusque-là mutique, puis les pilotes viennent de prendre le relais.
En effet un préavis de grève a été déposé hier soir par le SNPL CAIRE, courant du vendredi 14 juillet à 00h01, heure de Pointe-à-Pitre au Mercredi 19 juiller à 23h59.
Après consultation, le Personnel navigant technique (PNT) a voté massivement (+ de 90%) en faveur de la grève et d'après un représentant syndical que nous avons contacté, la grève a assez peu de chance d'être cette fois-ci évitée.
Le SNPL CAIRE (Compagnie Aérienne Inter Régionale Express) regroupant les pilotes d'Air Antilles et Air Guyane avait déposé un préavis pour les fêtes de fin d'année, obligeant la direction à sortir les rames, pour trouver in extremis un accord, afin d'éviter des annulations de vols.
Sauf que cet accord n'a pas vraiment été respecté selon les syndicats et les tensions n'ont cessé de monter.
Les PNC ont planté la première banderille, en mai dernier, avec une lettre ouverte adressée à un management resté jusque-là mutique, puis les pilotes viennent de prendre le relais.
En effet un préavis de grève a été déposé hier soir par le SNPL CAIRE, courant du vendredi 14 juillet à 00h01, heure de Pointe-à-Pitre au Mercredi 19 juiller à 23h59.
Après consultation, le Personnel navigant technique (PNT) a voté massivement (+ de 90%) en faveur de la grève et d'après un représentant syndical que nous avons contacté, la grève a assez peu de chance d'être cette fois-ci évitée.
Air Antilles : Quel est le problème entre les pilotes et la direction ?
Dans le courrier de préavis adressé à Eric Koury, le PDG et principal actionnaire, nous apprenons que le climat social s'est particulièrement dégradé ces dernières années.
Après la dénonciation unilatérale du seul accord existant, d'autres "accords précaires" ont suivi plongeant l'ensemble des pilotes dans de "grandes incertitudes."
Surtout que le management du PDG réputé très rude n'épargne pas le moral de ses troupes.
Tout comme les PNC, les pilotes dénoncent "un chantage continuel à la liquidation."
Sur les 26 réunions programmées pour négocier l'accord d'entreprise, seulement 6 ont bien eu lieu. Et face au risque de dépôt d'un préavis, Eric Koury a tout simplement menacé de déposer le bilan, si les syndicats passaient à l'action.
Nous verrons donc si ces mots sont seulement lancés en l'air pour faire peur aux pilotes.
Fin juin, une semaine avant la date limite, la direction a envoyé un accord d'entreprise à ses salariés.
Un document ayant attisé les braises de la contestation sociale.
Alors que le PDG proposait une revalorisation des salaires de 1%, les pilotes souhaitent eux une hausse de 15%.
"Le taux était négociable avant le préavis, mais étant donné que la direction a refusé de négocier quoi que ce soit, nous exigeons 15% ou rien.
Les troupes sont très remontées," poursuit un représentant.
Le préavis est quant à lui renouvelable.
Après la dénonciation unilatérale du seul accord existant, d'autres "accords précaires" ont suivi plongeant l'ensemble des pilotes dans de "grandes incertitudes."
Surtout que le management du PDG réputé très rude n'épargne pas le moral de ses troupes.
Tout comme les PNC, les pilotes dénoncent "un chantage continuel à la liquidation."
Sur les 26 réunions programmées pour négocier l'accord d'entreprise, seulement 6 ont bien eu lieu. Et face au risque de dépôt d'un préavis, Eric Koury a tout simplement menacé de déposer le bilan, si les syndicats passaient à l'action.
Nous verrons donc si ces mots sont seulement lancés en l'air pour faire peur aux pilotes.
Fin juin, une semaine avant la date limite, la direction a envoyé un accord d'entreprise à ses salariés.
Un document ayant attisé les braises de la contestation sociale.
Alors que le PDG proposait une revalorisation des salaires de 1%, les pilotes souhaitent eux une hausse de 15%.
"Le taux était négociable avant le préavis, mais étant donné que la direction a refusé de négocier quoi que ce soit, nous exigeons 15% ou rien.
Les troupes sont très remontées," poursuit un représentant.
Le préavis est quant à lui renouvelable.
Air Antilles : "une grève d'un mois s'il le faut"
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Grève : le SNPL dépose un préavis national le 14 novembre !
Sur l'ensemble de la flotte et du programme de vol, il est probable qu'un seul avion puisse voler.
La population PNT aura l'appui financier de son syndicat. Le SNPL a créé un fonds de solidarité pour les pilotes grévistes, directement prélevé sur son budget.
Après la grève des personnels des cockpits de la CMA-CGM, ceux d'Air Antilles seront les 2e de l'histoire à profiter de ce dispositif.
Grâce à ce fonds, le mouvement peut durer dans le temps, même "un mois s'il le faut."
Ce n'est pas tout, le SNPL CAIRE dénonce aussi des cadences infernales, intimidations des commandants de bord pour limiter les annulations de mission, intimidations de l'ensemble des personnels navigants par le biais d'entretiens préalables au licenciement...
"Nous avons une perte de confiance totale envers Eric Koury et sa propre parole, puisqu'il n'a même pas respecté l'accord signé, lors du dernier levé de préavis.
Une médiation ministérielle serait la bienvenue," propose un délégué du syndicat.
D'ailleurs tous les accords signés, s'il y en a, seront validés aussi par le bureau du SNPL, pour éviter toute contestation possible. Le dernier accord a poussé les pilotes à trainer la direction en justice.
La population PNT aura l'appui financier de son syndicat. Le SNPL a créé un fonds de solidarité pour les pilotes grévistes, directement prélevé sur son budget.
Après la grève des personnels des cockpits de la CMA-CGM, ceux d'Air Antilles seront les 2e de l'histoire à profiter de ce dispositif.
Grâce à ce fonds, le mouvement peut durer dans le temps, même "un mois s'il le faut."
Ce n'est pas tout, le SNPL CAIRE dénonce aussi des cadences infernales, intimidations des commandants de bord pour limiter les annulations de mission, intimidations de l'ensemble des personnels navigants par le biais d'entretiens préalables au licenciement...
"Nous avons une perte de confiance totale envers Eric Koury et sa propre parole, puisqu'il n'a même pas respecté l'accord signé, lors du dernier levé de préavis.
Une médiation ministérielle serait la bienvenue," propose un délégué du syndicat.
D'ailleurs tous les accords signés, s'il y en a, seront validés aussi par le bureau du SNPL, pour éviter toute contestation possible. Le dernier accord a poussé les pilotes à trainer la direction en justice.
Air Antilles : Le SNPNC-FO va consulter ses adhérents
"L'accord d'entreprise a aussi bien été dénoncé par le syndicat que par tous les cadres de l'entreprise, en n'étant pas conforme à la réglementation.
Il n'a pas été rédigé, ni validé avec les syndicats, sauf quelques points édulcorés."
Et la contestation gagne les rangs de queue des appareils, puisque les PNC sont eux aussi remontés.
Le SNPNC-FO s'est dit scandalisé par l'offre de la direction et dénonce une insulte faite aux membres d'équipes, tout comme une direction cherchant le conflit social.
Le syndicat soutient ses collègues du cockpit, mais ne peut s'exprimer à la place de ses adhérents, pour savoir s'ils rejoignent le mouvement. Une consultation aura lieu prochainement.
Pour lever la grève, le SNPL exige la signature sans délai d'un accord d'entreprise conforme au projet transmis par le syndicat, la régularisation du 13e mois 2022 et du salaire minimum mensuel garanti (SMMG).
Les pilotes souhaitent aussi la désignation d'un PDG CAIRE non-actionnaire, ainsi que d'un Responsable désigné des opérations aériennes.
Pour conclure, le syndicat aimerait l'instauration d'un réel dialogue entre les salariés et la direction.
Après la menace de gâcher les fêtes de fin d'année, le SNPL fait planer le doute sur le bon déroulé d'une autre période très importante pour une compagnie épaulée par le CIRI, pour sortir de la crise.
Il n'a pas été rédigé, ni validé avec les syndicats, sauf quelques points édulcorés."
Et la contestation gagne les rangs de queue des appareils, puisque les PNC sont eux aussi remontés.
Le SNPNC-FO s'est dit scandalisé par l'offre de la direction et dénonce une insulte faite aux membres d'équipes, tout comme une direction cherchant le conflit social.
Le syndicat soutient ses collègues du cockpit, mais ne peut s'exprimer à la place de ses adhérents, pour savoir s'ils rejoignent le mouvement. Une consultation aura lieu prochainement.
Pour lever la grève, le SNPL exige la signature sans délai d'un accord d'entreprise conforme au projet transmis par le syndicat, la régularisation du 13e mois 2022 et du salaire minimum mensuel garanti (SMMG).
Les pilotes souhaitent aussi la désignation d'un PDG CAIRE non-actionnaire, ainsi que d'un Responsable désigné des opérations aériennes.
Pour conclure, le syndicat aimerait l'instauration d'un réel dialogue entre les salariés et la direction.
Après la menace de gâcher les fêtes de fin d'année, le SNPL fait planer le doute sur le bon déroulé d'une autre période très importante pour une compagnie épaulée par le CIRI, pour sortir de la crise.