Air Austral veut boucler le dossier Air Madagascar dans un mois

Dans le cadre de la reprise partielle d'Air Madagascar, sur laquelle les Réunionnais d'Air Austral se sont positionnés, la direction souhaite boucler la signature du contrat de partenariat stratégique avant la fin du mois d'octobre 2017.

"Il s'agit d'une priorité pour Air Austral", confie Jean-Marc Grazzini, directeur général adjoint. "C'est un dossier très complexe, traité par le président lui-même", ajoute-t-il.

"On considère que c'est un levier de croissance sans équivalence pour notre compagnie", explique-t-il.

Air Austral est en négociations pour entrer au capital de la compagnie malgache à hauteur de 49% et doit apporter pour cela 40 millions de dollars. Les autres 51% resteront en possession de l'Etat malgache.

Pour rappel, la dette de la compagnie nationale de Madagascar s'élève à environ 303 milliards d'ariary (environ 84 millions d'euros), somme qui doit être épongée par l'Etat lui-même.

Selon un document dévoilé en mai dernier, Air Austral a proposé un plan stratégique de restructuration de la compagnie malgache échelonné sur trois ans.

L'objectif : un retour au vert dans les comptes d'Air Madagascar, et des objectifs de chiffre d'affaires estimés à 420 millions de dollars, avec un taux de rentabilité de 4,6% dans 10 ans.

La flotte devrait, par ailleurs, être modernisée et augmentée, avec une prévision de 14 avions en 2020 et 17 en 2023.

Cette prise de participation doit permettre à Air Austral de développer son réseau de dessertes régionales, qui compte actuellement pour environ 25% de ses activités.

"Notre dossier a plu car il prévoit le développement conjoint des deux compagnies, et le rayonnement des deux hubs, Antananarivo et Saint-Denis", explique Jean-Marc Grazzini, qui s'estime serein sur le "closing" du dossier.

Alors qu'Ethiopian Airlines était également en lice, les deux compagnies de l'Océan Indien avaient signé un premier protocole d'accord le 5 avril 2017.

Par ailleurs, elles opèrent déjà ensemble dans le cadre d'un partage de codes entre Antananarivo et Guangzhou, via Saint-Denis de La Réunion.