Air France va bien appliquer une surcharge NDC à partir du 1er janvier 2024, mais n'envisage pas de retour en République Dominicaine- RP
TourMaG.com - L'été est plutôt bon pour Air France, quel regard portez-vous sur l'automne et l'hiver 2023 ?
Henri Hourcade : Les Français répondent présent, nos niveaux de réservation sont solides pour ces périodes.
Il y a un point de vigilance, pour Air France, mais aussi l'aérien dans son ensemble : la hausse du prix du carburant. Les Français ont envie de partir, mais les autres marchés aussi.
Sur le Japon, les lignes sont tenues par les voyageurs français, alors qu'en Amérique du Nord, ce sont les voyageurs locaux qui sont majoritaires dans les appareils, car le dollar est actuellement haut par rapport à l'euro.
Il y a un véritable engouement des touristes américains pour la France et l'Europe. Globalement l'état des réservations est bon, nous ne sommes pas inquiets pour la fin de l'année.
Air France va faire une belle année, mais nous estimons que la 2e partie de l'année pourrait être plus délicate, en raison de la fluctuation et l'augmentation rapide du prix du carburant.
Henri Hourcade : Les Français répondent présent, nos niveaux de réservation sont solides pour ces périodes.
Il y a un point de vigilance, pour Air France, mais aussi l'aérien dans son ensemble : la hausse du prix du carburant. Les Français ont envie de partir, mais les autres marchés aussi.
Sur le Japon, les lignes sont tenues par les voyageurs français, alors qu'en Amérique du Nord, ce sont les voyageurs locaux qui sont majoritaires dans les appareils, car le dollar est actuellement haut par rapport à l'euro.
Il y a un véritable engouement des touristes américains pour la France et l'Europe. Globalement l'état des réservations est bon, nous ne sommes pas inquiets pour la fin de l'année.
Air France va faire une belle année, mais nous estimons que la 2e partie de l'année pourrait être plus délicate, en raison de la fluctuation et l'augmentation rapide du prix du carburant.
Taxe sur les grands aéroports : "A la fin les clients vont payer"
TourMaG.com - Certains tour-opérateurs et agents de voyages s'inquiétaient d'un possible ralentissement des ventes à l'automne, craignant que l'inflation nedécourage les Français. Ce n'est visiblement pas le cas...
Henri Hourcade : Comme dans tous les secteurs, nous avons connu une hausse de nos coûts, notamment celle du fuel et des charges salariales.
Après, nous ne devons pas oublier que les prix sont fixés par l'offre et la demande. Si nous en tant que dirigeants de compagnie nous fixions les prix, alors aucun transporteur ne perdrait d'argent.
Sauf que nous devons répondre aux besoins et aux capacités des clients, ce sont eux les vrais décisionnaires. L'ensemble des prix de l'industrie a été revu à la hausse, en raison de l'augmentation des charges, mais nous sommes vigilants sur la réaction du marché.
Après, depuis la fin de l'été, nous ne pouvons pas parler de hausse, mais plutôt de stabilisation des prix.
TourMaG.com - Des tarifs qui pourraient encore augmenter à cause de la taxe imposée sur les grands aéroports. Allez-vous la répercuter aux clients ?
Henri Hourcade : A l'arrivée oui, car les aéroports vont de toute manière nous répercuter leurs coûts. Ce sont les compagnies qui financent les infrastructures aéroportuaires.
Il n'y a pas de miracles.
Air France a un plan de réduction de son impact carbone qui est important et une priorité avec l'acquisition de nouveaux avions. Nous ne trouvons pas ça juste les fléchages vers le ferroviaire alors que nous faisons en parallèle des efforts très importants pour être moins impactant.
Cette taxe qui va financer le train provoquera une distorsion de concurrence, puisque la plateforme de Beauvais n'est pas concernée, alors que c'est un hub d'un concurrent important sur la clientèle parisienne.
Nous ne trouvons pas ça normal, car la distorsion est manifeste. C'est un vrai problème pour le pavillon français, et c'est injuste. Nous aimerions que le Gouvernement revienne sur cette décision.
Nous ne sommes pas contre les taxes. Elles représentent pour le Groupe environ 3 milliards par an. Nous sommes demandeurs de support de l'Etat, mais il faut que ce soit fléché vers le transport aérien.
Henri Hourcade : Comme dans tous les secteurs, nous avons connu une hausse de nos coûts, notamment celle du fuel et des charges salariales.
Après, nous ne devons pas oublier que les prix sont fixés par l'offre et la demande. Si nous en tant que dirigeants de compagnie nous fixions les prix, alors aucun transporteur ne perdrait d'argent.
Sauf que nous devons répondre aux besoins et aux capacités des clients, ce sont eux les vrais décisionnaires. L'ensemble des prix de l'industrie a été revu à la hausse, en raison de l'augmentation des charges, mais nous sommes vigilants sur la réaction du marché.
Après, depuis la fin de l'été, nous ne pouvons pas parler de hausse, mais plutôt de stabilisation des prix.
TourMaG.com - Des tarifs qui pourraient encore augmenter à cause de la taxe imposée sur les grands aéroports. Allez-vous la répercuter aux clients ?
Henri Hourcade : A l'arrivée oui, car les aéroports vont de toute manière nous répercuter leurs coûts. Ce sont les compagnies qui financent les infrastructures aéroportuaires.
Il n'y a pas de miracles.
Air France a un plan de réduction de son impact carbone qui est important et une priorité avec l'acquisition de nouveaux avions. Nous ne trouvons pas ça juste les fléchages vers le ferroviaire alors que nous faisons en parallèle des efforts très importants pour être moins impactant.
Cette taxe qui va financer le train provoquera une distorsion de concurrence, puisque la plateforme de Beauvais n'est pas concernée, alors que c'est un hub d'un concurrent important sur la clientèle parisienne.
Nous ne trouvons pas ça normal, car la distorsion est manifeste. C'est un vrai problème pour le pavillon français, et c'est injuste. Nous aimerions que le Gouvernement revienne sur cette décision.
Nous ne sommes pas contre les taxes. Elles représentent pour le Groupe environ 3 milliards par an. Nous sommes demandeurs de support de l'Etat, mais il faut que ce soit fléché vers le transport aérien.
La surcharge NDC prévue au 1er janvier 2024
TourMaG.com - Air France n'appliquera pas de surcharge NDC pour les agences affaires et TMC, avant le 31 décembre 2023. ëtes vous dans les clous ? Allez-vous imposer une surcharge à partir du 1er janvier 2024 ?
Henri Hourcade : Oui, c'est prévu, c'est le plan.
Les développements avancent énormément et la distribution s'empare vraiment du sujet : près d'un billet sur 3 est un billet NDC. Ce n'est plus un canal marginal, ce n'est plus quelque chose qui ne marche pas, nous sommes dans le réel.
Nous sommes dans des projets pilotes avec des agences de voyages affaires, c'est en cours de déploiement. Nous sommes confiants car ça avance bien et on est sur la bonne voie.
Vous parlez de surcharge, mais beaucoup de tarifs sont déjà en exclusivité sur NDC. Un billet sur 2 émis sur NDC, l'est en tarif dynamique, donc pas disponible sur Edifact, en GDS. Ils n'ont pas évolué de façon satisfaisante.
En juin, nous avons enlevé les tarifs d'appel court et moyen courrier d'Air France d'Edifact. Les agences le savent : elles ont des vols moins chers sur NDC.
Nous mettons dans ce canal des choses que nous vendons sur le web. S'il n'y avait pas NDC nous les vendrions seulement sur nos sites et pas en agences. Les professionnels doivent bien le comprendre.
Le projet de surcharge est prévu pour le 1er janvier 2024, mais vous avez bien compris que c'est une réalité. Nous sommes à l'écoute, nous ajoutons des services, mais nous allons y aller, c'est industriel.
Henri Hourcade : Oui, c'est prévu, c'est le plan.
Les développements avancent énormément et la distribution s'empare vraiment du sujet : près d'un billet sur 3 est un billet NDC. Ce n'est plus un canal marginal, ce n'est plus quelque chose qui ne marche pas, nous sommes dans le réel.
Nous sommes dans des projets pilotes avec des agences de voyages affaires, c'est en cours de déploiement. Nous sommes confiants car ça avance bien et on est sur la bonne voie.
Vous parlez de surcharge, mais beaucoup de tarifs sont déjà en exclusivité sur NDC. Un billet sur 2 émis sur NDC, l'est en tarif dynamique, donc pas disponible sur Edifact, en GDS. Ils n'ont pas évolué de façon satisfaisante.
En juin, nous avons enlevé les tarifs d'appel court et moyen courrier d'Air France d'Edifact. Les agences le savent : elles ont des vols moins chers sur NDC.
Nous mettons dans ce canal des choses que nous vendons sur le web. S'il n'y avait pas NDC nous les vendrions seulement sur nos sites et pas en agences. Les professionnels doivent bien le comprendre.
Le projet de surcharge est prévu pour le 1er janvier 2024, mais vous avez bien compris que c'est une réalité. Nous sommes à l'écoute, nous ajoutons des services, mais nous allons y aller, c'est industriel.
Rep Dom : "Ce ne sera pas pour l'hiver 2023, ni même l'été 2024"
TourMaG.com - Le pétrole est une inquiétude pour les compagnies, mais la situation géopolitique en Afrique l'est tout autant. Est-ce que vous craignez un embrasement contre le drapeau français ?
Henri Hourcade : Vous parlez surtout de la zone autour du Sahel.
Je n'ai pas d'information, d'alerte sur de nouvelles zones, si ce n'est les 3 pays, dans lesquels nous n'allons plus pour des raisons de sécurité. Le Niger a fermé son espace aérien aux avions français.
Je pense que tout ça va se résoudre. Nous avons des liens très forts avec ces pays qui hébergent des diasporas importantes.
TourMaG.com - Ce sont des lignes significatives en termes de volume ?
Henri Hourcade : La ligne entre Paris et Bamako représente un A350 chaque jour, donc oui les volumes sont significatifs...
TourMaG.com - Air Caraïbes va fortement augmenter ses capacités sur la République Dominicaine, pourriez-vous y revenir prochainement ?
Henri Hourcade : Notre retour n'est pas à l'étude aujourd'hui, donc Ce ne sera pas pour l'hiver 2023, ni même l'été 2024.
Après, il ne faut jamais insulter l'avenir : si les conditions économiques le permettent, nous étudierons le dossier, mais ce n'est pas le cas. Nous avons abandonné la République Dominicaine, car nous y perdions de l'argent.
A lire : Exclusif : Air France arrête la République dominicaine pour l'année 2023 !
Nous n'arrivions pas à répercuter sur nos prix les hausses de nos charges, avec notamment une augmentation des taxes sur le fuel. C'est une ligne exclusivement loisirs, donc il est compliqué de répercuter les hausses tarifaires aux voyageurs.
Henri Hourcade : Vous parlez surtout de la zone autour du Sahel.
Je n'ai pas d'information, d'alerte sur de nouvelles zones, si ce n'est les 3 pays, dans lesquels nous n'allons plus pour des raisons de sécurité. Le Niger a fermé son espace aérien aux avions français.
Je pense que tout ça va se résoudre. Nous avons des liens très forts avec ces pays qui hébergent des diasporas importantes.
TourMaG.com - Ce sont des lignes significatives en termes de volume ?
Henri Hourcade : La ligne entre Paris et Bamako représente un A350 chaque jour, donc oui les volumes sont significatifs...
TourMaG.com - Air Caraïbes va fortement augmenter ses capacités sur la République Dominicaine, pourriez-vous y revenir prochainement ?
Henri Hourcade : Notre retour n'est pas à l'étude aujourd'hui, donc Ce ne sera pas pour l'hiver 2023, ni même l'été 2024.
Après, il ne faut jamais insulter l'avenir : si les conditions économiques le permettent, nous étudierons le dossier, mais ce n'est pas le cas. Nous avons abandonné la République Dominicaine, car nous y perdions de l'argent.
A lire : Exclusif : Air France arrête la République dominicaine pour l'année 2023 !
Nous n'arrivions pas à répercuter sur nos prix les hausses de nos charges, avec notamment une augmentation des taxes sur le fuel. C'est une ligne exclusivement loisirs, donc il est compliqué de répercuter les hausses tarifaires aux voyageurs.
"Il n'y a pas une volonté de sortir du marché loisir"
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TourMaG.com - Le réseau loisir plus difficilement rentable, sans mix avec le business travel, est-il appelé à évoluer ? Vous avez l'été dernier supprimé quelques destinations déjà ?
Henri Hourcade : Nous avons arrêté des lignes, mais ouvert d'autres, tel Abou Dabi,
Il n'y a pas une volonté de sortir du marché loisir, ce n'est pas du tout le cas. Nous avons aussi des ouvertures sur le moyen et le court courrier, sans oublier une couverture très large sur les Caraïbes.
A lire : Air France poursuit son écrémage dans son réseau loisir
TourMaG.com - Le réseau domestique va-t-il rester dans le giron d'Air France ou sera-t-il transféré à Transavia ?
Henri Hourcade : C'est une activité qui a subi un important plan de restructuration. Nous avons réduit notre offre de moitié avec les 3 navettes, Toulouse, Marseille et Nice.
Nous avons maintenu le hub de Lyon, mais aussi la desserte de la Corse. Nous avons réduit les fréquences sur Orly, en renforçant celle sur Charles de Gaulle.
Ce programme a été revu à la baisse en fonction de la demande. Les allers-retours en journée sur la métropole, c'est près de -60%, nous nous adaptons.
Henri Hourcade : Nous avons arrêté des lignes, mais ouvert d'autres, tel Abou Dabi,
Il n'y a pas une volonté de sortir du marché loisir, ce n'est pas du tout le cas. Nous avons aussi des ouvertures sur le moyen et le court courrier, sans oublier une couverture très large sur les Caraïbes.
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Nous avons maintenu le hub de Lyon, mais aussi la desserte de la Corse. Nous avons réduit les fréquences sur Orly, en renforçant celle sur Charles de Gaulle.
Ce programme a été revu à la baisse en fonction de la demande. Les allers-retours en journée sur la métropole, c'est près de -60%, nous nous adaptons.