L'agence de voyages Méditerranée Europe Tourisme a déposé le bilan pendant le séjour de ses clients aux Comores - Photo A.B
TourMaG.com – Les passagers ont obtenu une solution d'acheminement par Air Austral.
Mais la compagnie les rapatrient à Paris alors qu'ils devaient initialement atterrir à Marseille. Ils se plaignent donc de devoir payer des billets de train à plein tarif en supplément. Peuvent-ils espérer un remboursement ?
Emmanuelle Llop : "Les voyageurs n'ont aucune chance d'être remboursés. D'autant plus si l'agence est placée en liquidation judiciaire.
Tous les frais engendrés pendant le temps d'attente et pour les trajets supplémentaires ne peuvent être pris en charge par personne d'autre que l'agence. Or, celle-ci n'existe plus, en l'occurrence.
Par ailleurs, je suis assez étonnée que l'agence ait annulé les vols retours de ses clients. Je ne vois pas l’intérêt. Mis à part, peut-être, pour obtenir un remboursement de la part de la compagnie sur le dos des voyageurs.
Ou alors, c'est peut-être aussi le transporteur qui a annulé les billets car il n'a pas été payé."
TM.com – En Grande-Bretagne, un montant est prélevé sur les billets pour financer un fonds de secours en cas de faillite. Ce système peut-il être mis en place en France ?
E.L : "Cela fait partie des projets de l'APST, je crois. L'association a émis le souhait de créer une caisse de secours spécifique pour le transport aérien.
Mais il semble que IATA soit contre cette idée. De plus, certaines compagnies s'y opposent car elles estiment que ce sont plus souvent les agences de voyages qui défaillent. Et vice versa.
Voilà pourquoi, à ma connaissance, cette idée n'est pas prête d'aboutir en France."
Mais la compagnie les rapatrient à Paris alors qu'ils devaient initialement atterrir à Marseille. Ils se plaignent donc de devoir payer des billets de train à plein tarif en supplément. Peuvent-ils espérer un remboursement ?
Emmanuelle Llop : "Les voyageurs n'ont aucune chance d'être remboursés. D'autant plus si l'agence est placée en liquidation judiciaire.
Tous les frais engendrés pendant le temps d'attente et pour les trajets supplémentaires ne peuvent être pris en charge par personne d'autre que l'agence. Or, celle-ci n'existe plus, en l'occurrence.
Par ailleurs, je suis assez étonnée que l'agence ait annulé les vols retours de ses clients. Je ne vois pas l’intérêt. Mis à part, peut-être, pour obtenir un remboursement de la part de la compagnie sur le dos des voyageurs.
Ou alors, c'est peut-être aussi le transporteur qui a annulé les billets car il n'a pas été payé."
TM.com – En Grande-Bretagne, un montant est prélevé sur les billets pour financer un fonds de secours en cas de faillite. Ce système peut-il être mis en place en France ?
E.L : "Cela fait partie des projets de l'APST, je crois. L'association a émis le souhait de créer une caisse de secours spécifique pour le transport aérien.
Mais il semble que IATA soit contre cette idée. De plus, certaines compagnies s'y opposent car elles estiment que ce sont plus souvent les agences de voyages qui défaillent. Et vice versa.
Voilà pourquoi, à ma connaissance, cette idée n'est pas prête d'aboutir en France."
Les clients doivent être plus vigilants
TM.com – Ces problèmes avec les Comores semble se répéter chaque année. Dans quelle mesure l’État peut-il lutter contre ce phénomène ?
E.L : "Je ne vois pas vraiment comment l’État peut, à son niveau, lutter contre ce problème. Surtout qu'il serait délicat pour les autorités de discriminer certaines agences spécialisées sur certaines destinations.
Par ailleurs, il existe déjà des gardes-fous comme Atout France pour justement s'assurer de la fiabilité d'un point de vente.
Je pense qu'il vaut mieux que les clients soient plus prudents dans le cas de promotions importantes proposées par de petites agences. Il faut également qu'ils se renseignent mieux sur le point de vente avant de réserver et de payer.
Le problème sur ce genre d'arnaques, c'est qu'elles concernent souvent des destinations « ethniques » convoitées par des communautés dans lesquelles le bouche-à-oreille fonctionne beaucoup."
E.L : "Je ne vois pas vraiment comment l’État peut, à son niveau, lutter contre ce problème. Surtout qu'il serait délicat pour les autorités de discriminer certaines agences spécialisées sur certaines destinations.
Par ailleurs, il existe déjà des gardes-fous comme Atout France pour justement s'assurer de la fiabilité d'un point de vente.
Je pense qu'il vaut mieux que les clients soient plus prudents dans le cas de promotions importantes proposées par de petites agences. Il faut également qu'ils se renseignent mieux sur le point de vente avant de réserver et de payer.
Le problème sur ce genre d'arnaques, c'est qu'elles concernent souvent des destinations « ethniques » convoitées par des communautés dans lesquelles le bouche-à-oreille fonctionne beaucoup."