Atout France confirme le retour en force de la clientèle internationale

Un premier chiffre est mis en avant par la Note de conjoncture d’Atout France parue le 27 février 2023 : 57,9 milliards d’euros de recettes touristiques internationales pour l’ensemble de l’année 2022, soit un niveau supérieur à celui de 2019.

Attention, car l’effet de l’inflation gonfle la performance en valeur absolue sans toutefois revenir sur le fait que les clientèles internationales sont de retour avec un bon pouvoir achat boosté par le rapport dollar/euro favorable aux Nord-Américains.

Ce sont bien ces clientèles du continent américain qui ont apporté un réel ballon d’oxygène aux provenances long-courriers, alors que les flux en provenance de l’Asie (Chine et Japon) connaissent toujours un recul de 31% sur l’année de référence, 2019.

Du côté de l’Asie-Pacifique, la faiblesse du flux chinois (même si la libération des voyages internationaux commence à se faire sentir) est compensée par un regain d’autres pays de la zone : Corée du Sud, Inde et Australie notamment.

Beaucoup d’espoirs sont fondés sur le marché indien, un sous-continent qui a dépassé la Chine en termes de population, et dont le niveau de vie est en croissance suffisante pour générer de nombreuses envies de voyages.

Compte-tenu de ces tendances et des premières indications de réservations, Atout France fait preuve d’optimisme à court terme sur la qualité du 1er trimestre 2023, marqué notamment par quelques grands événements : Fashion Week habituelle, matches du Tournoi des Six Nations et retour en force du Salon de l’Agriculture.

Paris bénéficie en tout premier de ces grands événements populaires ou médiatiques.

Même le contexte géopolitique et économique ne vient pas gâcher les prévisions avec un « taux de réservation » sur la période de février à avril 2023 en avance de 7 points sur la même période de 2022.

Les ventes de billets d’avion en direction de Paris ont toujours du retard, mais il n’est plus « que » de 11,2% sur le 1er trimestre, enregistrées fin décembre.

Autant la situation semble se retourner favorablement, autant il serait trompeur que seule la France bénéficie du retour en force des visiteurs internationaux.

L’Espagne reste un concurrent redoutable et acharné à tailler des croupières à la (soi-disant) première destination mondiale touristique. La preuve, l’Espagne caracole en tête européenne pour les retombées économiques touristiques.

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Pour sa part, la France a « grapillé » 1,2 milliard d’euros supplémentaires de recettes internationales en 2022, frôlant les 58 milliards et dépassant les 14,3 milliards de solde positif de la balance des paiements à la rubrique Voyages (9,2 milliards de plus qu’en 2021).

La situation était particulièrement favorable pour notre pays quand nos concitoyens renonçaient à partir à l’étranger. C’est de moins en moins le cas, car depuis l’été 2022 les dépenses des Français à l’étranger rebondissent. Elles sont encore en recul de 1,5 milliard d’euros par rapport à 2019, mais pour combien de temps ?

Même si les Américains et leurs dollars sont de retour, ce sont bien nos voisins Belges, Allemands et Britanniques qui ont le plus largement ouvert leur portefeuille et manié la carte de crédit en France.

Chaque mois, c’est entre 15% et 35% de Français qui s’offrent un petit voyage en France métropolitaine.

La pointe est relevée en août avec un cumul qui laisse penser que les deux tiers des Français sortent de chez eux au moins une fois dans l’année pour des vacances.

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C’est encore plus qu’en 2019 mais déjà un peu moins qu’en 2021. Le « revenge travel » gagnerait-il des parts de marché ? Tout le porte à croire, si on analyse les intentions de départ pour l’été et les mois suivants.

Le total des nuitées domestiques (768 millions entre janvier et novembre 2022) affiche une baisse de près de 5% sur 2019… mais la France a encore un franc succès à exploiter.

Du côté des hébergements, l’hôtellerie classique relève la tête et ses prix, mais les taux d’occupation sont toujours en retrait de 4,4 points sur 2019… tandis que les locations entre particuliers explosent littéralement (+9 points de TO en 2022) avec une offre qui a augmenté d’un quart en deux ans.

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